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Critiques de Monsieur le Chien (81)
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Bretonneries, tome 1 : 10 contes et légendes ..

Je remercie Babelio de m'avoir permise de participer à cette masse critique.



Une Belge d'origine celtique qui découvre une bande dessinée sur les légendes revisitées bretonnes.



Good by les galettes et faisons place à la Bretagne en folie que va découvrir la jeune journaliste Tiffany.



Il est important de préciser quelle est à prendre au second degré voir le troisième car nous sommes loin du côté touristique et charmant de cette magnifique région.



On y retrouve des dialogues très fruités ainsi que certaines illustrations qui m’ont dérangées par leur teneur assez crue. Maintenant je pense que cela fait partie du monde décalé de ce que veut l’histoire.



Les légendes revues m'ont fait sourire et le personnage du monsieur Kermarec ma totalement séduite.



Les allusions à certaines autres bd sont un clin d’œil apprécié.



Mise à part ces quelques petites choses auquel je n'ai pas adhéré, il faut reconnaître que les dessins sont juste géniaux.

Les cases dialogue placées judicieusement avec deux couleurs qui font la distinction (contexte et interactivité).



Si l'on fait abstraction des points négatifs dû à mon œil prude et que l'on se plonge dans la badinerie, l’on passe un bon moment en compagnie cette joyeuse troupe.



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Le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits..

Autant j’avais apprécié le premier opus, version non dessinée, sur les faits d’armes de la Première Guerre mondiale, dont la critique est présente ici sur Babelio, autant ce tome deux scénarisé sous forme de BD ne m’a pas convaincue. Non pas que les anecdotes relevées ne soient pas étonnantes, drôles, cocasses ou incroyables, mais les dessins n’apportent pas le plus attendu et quelquefois même embrouillent plutôt les faits.

Ceci dit les petites histoires sur la grande Histoire restent tout de même attractives car complètement improbables. Et je remercie Babelio et les éditions Fluide glacial qui m’ont permis de les découvrir.



C’est ainsi que j’ai été surprise par :

- La terrible bataille de Stonne (Ardennes) en 1940, village qui va changer de main dix-sept fois ! Et où un unique char français a tenu tête à 13 chars allemands.

- Le pilote d’avion anglais Douglas Bader, une légende, qui tournait comme une toupie autour des avions allemands sans jamais ressentir de « G » (le sang descend de la tête aux pieds et provoque l’évanouissement du pilote) : il était cul-de-jatte !

Bien d’autres anecdotes m’ont touchée mais celle qui m’a le plus marquée est celle d’Eugène Bullard, noir américain, petit-fils d’esclave, pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, injustement méconnu pour ses exploits, est enfin reconnu par l’US Air Force en 1994, mais à titre posthume.



Une BD pleine d’humour et sympathique car riche en enseignements et un incontournable pour saluer la mémoire de tous ces hommes courageux qui ont combattu pour la liberté.
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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

Aux soldats inconnus, aux soldats oubliés.

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Ce tome est le premier d’une série de trois, ayant donné lieu à la série dérivée Toujours prêtes !, tome 1 (2023), par Virginie Augustin & Julien Hervieux. Cette bande dessinée a été réalisée par Monsieur le Chien pour les dessins, L’Odieux C. (pour son nom complet, se reporter à la couverture) pour le scénario, et des couleurs réalisées par Olivier Trocklé. La parution initiale date de 2021. L’album prend la forme d’une anthologie, regroupant huit histoires indépendantes, comprenant entre quatre et neuf pages, chacune consacrée à un individu ou un groupe d’individus différent. Chaque chapitre comprend une page supplémentaire avec deux photographies d’époque, et un court texte complétant la réalité historique de ce qui a été raconté.



Dixmude, la naissance d’un bataillon, sept pages. TGV 8042, le Troyes-Paris de 15h27. Deux jeunes garçons braillent à tue-tête pour défendre l’un que le plus grand prédateur marin c’est le requin, et l’autre que c’est l’orque. Un homme en costume-cravate se lève après avoir revêtu un masque de Mickey, et il abat la crosse de son pistolet sur les enfants pour les faire taire. Le plus grand prédateur marin, c’est le breton. La mère arrive et s’arrache les cheveux en voyant le carnage, pendant que l’homme brise le quatrième mur et s’adresse au lecteur pour lui raconter une histoire vraie, l’histoire de Dixmude. 1914, la guerre vient d’éclater et ça va visiblement surtout se jouer à terre. L’état-major confie donc au contre-amiral Pierre-Alexis Ronar’ch de rassembler tous les marins qui glandent sur les bateaux. Et sur les bateaux, il y a de tout : les cuistos, les électriciens, les mousses, etc., environ 6.500 hommes. Peu après, l’état-major leur trouve une affectation : ces fusiliers marins vont aller défendre Paris, et les Parisiens leur donnent le surnom de Les demoiselles de la marine. Pour d’évidentes raisons, le nom n’est pas resté. Cependant, le destin des marins va se jouer dans un bureau, leur nouvelle affectation : rejoindre les Belges pour la bataille de l’Yser à Dixmude. Ce bataillon se révèle être bien différent de la vision d’unité pourrie qu’avait l’état-major.



Mad Jack Churchill, le soldat à l’arc, cinq pages. Campagne de France en 1940, des soldats allemands avancent précautionneusement dans les rues désertées d’un village. Soudain, un léger sifflement, et un des soldats tombe mort, une flèche fichée dans la joue droite. L’armée allemande vient de rencontrer une légende : Mad Jack Churchill. Le lieutenant-colonel donne l’ordre à ses soldats de charger. Lui-même s’élance l’épée à la main, de type Broadsword. Il est ensuite nommé dans les Commandos. Lors d’une attaque, il marche seul vers une unité allemande avec comme tactique : avancer vers l’ennemi au son de la cornemuse, jeter la première grenade, attaquer à l’épée en hurlant. Ça marche. Plus tard en Italie, il attend la nuit pour que cesse les tirs de canon, et utilise la même tactique : la cornemuse et l’épée. Avec cinquante hommes, Mad Jack vient de capturer la position ennemie et cent-trente-six Allemands qui n’ont rien compris. La bataille de Menton, David et Goliath dans les Alpes, cinq pages. Le 18 juin 1940, la guerre ne se présente pas bien pour la France. Forcément, ça donne des idées à un certain Benito Mussolini : envahir la France. À Menton, dans les Alpes, l’alerte est donnée. Le pont Saint-Louis qui relie la France à l’Italie est verrouillé.



Voilà une série aux caractéristiques peu communes : une anthologie dont toutes les histoires sont réalisées par la même équipe créatrice, des récits de guerre narrés avec un ton persifleur, la bravoure au combat sans exalter le sentiment patriotique ou l’agressivité virile, des dessins dans un registre réaliste mais avec des exagérations entre humour et maladresse, sans même parler du patronyme du scénariste que la bienséance proscrit d’écrire en entier. Le premier fait d’armes se déroule pendant la première guerre mondiale et met en scène la naissance d’un bataillon fait de jeunes bretons de tout juste dix-sept ans dont il ne revint que la moitié. Le lecteur se retrouve d’entrée de jeu, déstabilisé par le ton persifleur de la narration, tant par les dialogues et les cartouches de texte que par les dessins. Le massacre des deux enfants à coups de crosse par un monsieur avec un masque de Mickey annonce pourtant la couleur : humour noir et politiquement incorrect, exagération, sans glorification de cette réaction qui apparaît anormale. Le lecteur voit bien que le dessinateur apporte beaucoup dans cette veine : les grands yeux bleus des enfants, leur mère s’arrachant les cheveux dans une réaction hystérique, l’étrange badge Smiley ornant le revers de veste du monsieur. Ça continue dans la même veine parodique, moqueuse et irrespectueuse avec le récit de guerre en lui-même.



L’artiste représente tous les fusiliers marins bretons comme des hommes de petite taille, environ un mètre trente. Beaucoup se déplacent pied nu. Ils présentent une morphologie très tassée : court sur patte, un torse de barrique, une largeur d’épaule de gorille, des membres très épais. Des exagérations comiques dans les expressions de visage. Un fusilier qui distribue des baffes à un soldat allemand comme Obélix le ferait à un soldat romain. Après l’ouverture des écluses, la mer du Nord a envahi Dixmude, et du fait de leur petite taille seul le calot à pompon des marins dépasse de la surface de l’eau. Sans oublier d’énormes pansements sur la tête et sur les membres de soldats après un combat. Cette veine visuelle humoristique se retrouve dans chacun des huit récits : des lapins et des taupes qui regardent les soldats en manœuvre, Jack Churchill qui attaque des nazis en sautant d’un toit avec son épée écossaise ancienne dans une main et sa cornemuse dans l’autre, une grenade dégoupillée portant l’inscription Cadeau de France, des tentacules dépassant de la petite ouverture d’une porte de cellule, un dessin de chauve-souris avec un bandana aux couleurs de l’Union Jack et une ceinture d’explosifs, un pirate évoquant Jack Sparrow avec un perroquet muni d’un casque à pointe, la grande faucheuse accueillant toute tremblante Albert Roche dans les cieux, etc. L’artiste n’hésite pas à servir de l’humour bien noir, bien macabre, comme cette case avec uniquement les deux pieds, chevilles et la moitié des tibias, le reste du corps du soldat ayant été emporté par un obus. Ces choix dans la narration visuelle désamorcent et neutralisent toute forme de glorification de la bravoure au combat, mais sans pour autant ridiculiser les militaires, un équilibre subtil parfaitement tenu tout du long.



Au premier coup d’œil, les dessins présentent des caractéristiques peu engageantes sur le plan esthétique : visages parfois caricaturaux pas très bien finis (même si le lecteur éprouve la surprise de voir passer Tintin en page vingt-huit pour servir la soupe à Anna Iegorova ; il se fait sévèrement maraver), traits de contour très fins parfois comme mal assurés donnant une sensation de manque de consistance, niveau de détails de la reconstitution historique très variable et sujets à caution par endroit. Pour autant, la lecture génère une impression très différente. Cet équilibre à se trouver toujours sur le fil, entre dérision et respect. Cette inventivité dans les gags visuels, et la capacité à les intégrer dans le fil de la narration. La facilité avec laquelle chaque dessin permet de comprendre immédiatement où se situe l’action, quelle manœuvre est en train de se dérouler, quelles armées sont en présence. Et toujours ce dosage incroyable entre l’exagération qui donne à voir ces hauts faits tellement improbables (Ah ben si, s’avancer sur le champ de bataille avec sa cornemuse !) et les éléments historiques qui nourrissent comme il faut la reconstitution et le récit.



L’Odieux C. a choisi les faits d’armes comme suit : deux pendant la première guerre mondiale six pendant la seconde. Il évoque l’armée française avec les fusiliers marins bretons à Dixmude, les neuf soldats de l’équipage d’une casemate défendant un pont dans la région de Menton, l’incroyable carrière militaire de René Fonck (1894-1953) pendant la seconde guerre mondiale (et l’adoration des foules avec cette femme portant un teeshirt avec l’inscription Fonck me !), et celle tout aussi incroyable et fougueuse d’Albert Roche (1895-1939), blessé neuf fois, ayant capturé 1.180 soldats allemands, et surnommé le premier soldat de France par le maréchal Ferdinand Foch (le scénariste le surnommant le Captain America français). Il évoque également d’autres armées : le britannique Jack Churchill (1906-1996) avec son épée et sa cornemuse, l’aviatrice russe Anna Iegorova (1919-2009), le dentiste américain Adams, une idée de camouflage d’un navire de l’armée allemande. Chaque récit permet de comprendre le haut fait militaire remarquable et laisse le lecteur se représenter la personnalité de l’homme ou de la femme, ou des hommes qui les ont accomplis. Les dialogues et les cartouches de texte utilisent des phrases courtes et simples, avec un ton persifleur à sa manière, différente de celle de la narration visuelle. La quatrième de couverture fait état d’un ton décalé mais toujours documenté, et le lecteur effectue le même constat. Au cours de sa lecture, il fait l’expérience que ce mode narratif permet aux auteurs de se focaliser sur le caractère extraordinaire de ce qu’ils racontent, sans critique ou louange des combattants. Pour autant, sont présents un certain nombre de jugements de valeur, par exemple le fait qu’Anna Ierogova ait été aussi bien torturée par les ennemis que par son propre camp.



Le petit théâtre des opérations : une façon de dire que cette bande dessinée évoque des opérations militaires en mettant en scène une petite poignée d’individus à chaque fois. Le lecteur ne s’attend pas forcément au ton sarcastique de la narration, tout en se rendant compte que le scénariste sait de quoi il parle et que le dessinateur parvient à un savant dosage entre persiflage et montrer les faits. Il découvre, ou retrouve en fonction de sa culture en la matière, des hauts faits militaires peu communs, sous l’angle de leur caractère extraordinaire, tout en respectant la réalité historique, l’humour évitant toute forme de caution des conflits, tout en apportant la touche d’humanité nécessaire.
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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

1914. La France manque de troupes. C’est quoi tous ces marins qui glandent sur leurs bateaux alors qu’on a besoin d’hommes à terre ?

« Contre-amiral Ronarc’h, rassemblez autant d’hommes que vous le pourrez et envoyez-les à terre. »

Rornac’h rassemble tout ce qu’il peut : 6500 hommes, parmi lesquels des cuistots, des électriciens, des mousses…

Un appel à l’aide, envoyé par les Belges qui, à Dixmude, ont en face d’eux 50.000 Allemands alors qu’ils ne sont que 5000, pousse l’état-major français à leur envoyer ce qu’ils ont… Disons de moins utile… Les 6500 marins ! Leurs ordres sont de tenir 4 jours, ils vont tenir trois semaines et se retireront après que les Belges aient ouvert les écluses et inondé, pour quatre ans, toute la plaine. Les marins ont perdu 50% de leurs effectifs, alors que les troupes du Kaiser auront 14.000 hommes hors de combat.



Campagne de France. 1940.

Vous croyez tout savoir sur l’usage des armes en 1940 ? Il y en a pourtant dont l’usage va vous faire croire que c’est une blague, mais ça, c’est parce que vous ne connaissez pas encore Mad Jack Churchill ! Pour se battre, rien de tel que l’arc long et l’épée ! Ajoutez-y un zeste de cornemuse…



18 juin 1940. Menton.

Mussolini, devant l’effondrement de l’armée française, décide d’envoyer ses soldats faire un peu de tourisme en France. Le pont Saint-Louis qui relie la France à l’Italie est verrouillé. Neuf hommes reçoivent pour ordre de s’enfermer dans la casemate et d’empêcher les Italiens de passer. En plus de leur armement individuel, ils disposent d’une mitrailleuse et d’un canon…



1939. URSS.

Anna Iegorova devient pilote. Quoi ? Une femme pilote militaire ? Ah ! Ah ! Comme c’est drôle ! Bon ! Allez ! Puisqu’il faut lui confier un avion, pourquoi pas un Po-2, un biplan de reconnaissance lent et fragile ? Hein ? Pour une femme, c’est déjà bien, non ?

1941, la guerre contre l’URSS éclate. Anna a pour mission d’aller porter un message urgent au front. Son avion est descendu en flammes. Bien que légèrement cramée, Anna s’en sort et fait des kilomètres à pied pour remplir sa mission. Pour la récompenser, on l’affecte à une escadrille de Il-2 Sturmovik, avion blindé d’attaque au sol, où elle s’éclate et éclate quelques ennemis. Jusqu’au jour où elle est abattue, expulsée de son avion, elle s’écrase au sol sans parachute…



Janvier 1942. USA.

Un dentiste a une idée de génie (amis des animaux, vous n’allez pas aimer). Pourquoi ne pas attacher à des chauves-souris des bombes ? On les met en cage, on les largue au-dessus d’une ville japonaise, où pour rappel, les maisons sont essentiellement construites en bois et sont très inflammables, les petites bêtes vont se réfugier dans des greniers, et, à l’heure prévue… BOUM ! des incendies par milliers ! Génial, non ?



16 août 1916. France.

René Fonck capture un avion d’observation ennemi en le cueillant en plein vol alors qu’il pilote un avion de reconnaissance, non armé ! Très vite, il va devenir un très grand as avec 75 victoires homologuées, 126 en comptant les non-homologuées (pour être homologuée, l’avion ennemi devait tomber dans les lignes françaises, ou alors avoir trois témoins sans lien pour en attester). Il abat en moyenne un avion ennemi avec seulement neuf balles. Il ne sera jamais abattu et vivra jusqu’en 1953, mais sera pratiquement ignoré après la Seconde Guerre mondiale parce que… Zut ! Mon rôti au four, faut pas qu’il crame !



1914. Marine allemande.

Un officier a une idée de génie : transformer des navires civils en bateaux corsaires ! L’armement est dissimulé et n’apparaît qu’à la dernière minute pour couler l’ennemi ! Encore plus génial : faire ressembler un navire corsaire à un navire civil existant réellement ! Chouette idée ! En un lieu secret du Brésil, on transforme ainsi le SMS Cap Trafalgar, un paquebot allemand, en RMS Carmania, un paquebot anglais. Le bateau est fin prêt pour sa première sortie ! Chic un navire civil en vue… Mais c’est le RMS Carmania !!!



1914. Drôme (France).

Albert Roche boude ! L’armée ne veut pas de lui ! Trop frêle ! Finalement, il réussira à se faire engager chez les chasseurs alpins, faut dire que la guerre a déjà liquidé beaucoup de monde et qu’il devient délicat de faire la fine bouche ! Albert va réussir à faire, au cours de la guerre, 1180 prisonniers ! 1180 ! Non ! Non ! Ce n’est pas une erreur ! Blessé neuf fois, au terme du conflit, il est toujours là. Il mourra le 14 avril 1939 d’une façon incroyablement stupide pour un type qui a survécu à tant d’horreurs…





Critique :



Je connaissais déjà l’« Odieux Connard » par ses émissions délirantes sur YouTube ! Délirantes, certes, mais authentiques ! Il raconte avec beaucoup d’humour des faits qui se sont déroulés durant la Grande Guerre et durant la Seconde Guerre mondiale. Les sujets sont graves, très graves, alors la dérision est tout ce qui reste pour éviter de larmoyer. Monsieur Le Chien a un dessin qui convient parfaitement au style de l’« Odieux Connard ». Férus d’histoire, ou simplement d’humour, cet album est incontournable. Chaque séquence BD se termine par un texte plus « sérieux » qui rapporte en une page les faits.

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Le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits..

Cependant, le cheval a un problème : il est vivant.

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Ce tome est le deuxième d’une série de trois, ayant donné lieu à la série dérivée Toujours prêtes !, tome 1 (2023), par Virginie Augustin & Julien Hervieux. Cette bande dessinée a été réalisée par Monsieur le Chien pour les dessins, Julien Hervieux (alias l’Odieux C.) pour le scénario, et des couleurs réalisées par Olivier Trocklé. Il fait suite à Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits d'armes impensables mais bien réels... (2021) qu’il n’est pas indispensable d’avoir lu avant. La parution initiale date de 2022. L’album prend la forme d’une anthologie, regroupant huit histoires indépendantes, comprenant entre quatre et six pages, chacune consacrée à un individu ou un groupe d’individus différent. Chaque chapitre comprend une page supplémentaire avec deux photographies d’époque, et un court texte complétant la réalité historique de ce qui a été raconté. Entre chaque histoire se trouve un intermède d’une page en bande dessinée consacrée répondant à une question de culture militaire. Par exemple : Pourquoi monte-t-on dans les avions par la gauche ? Qui est Mariya Oktyabrskkaya, la veuve vengeresse ?



Stonne et Ardennes, cinq pages : village de Stonne dans les Ardennes, le seize mai 1940. Les armées allemandes et françaises sont au contact. Le village n’arrête pas de changer de main. Le capitaine sort de la tente d’état-major et indique à ses soldats que c’est à eux de jouer. Il leur ordonne de rejoindre leur B1 bis, c’est-à-dire un char équipé d’une mitrailleuse, d’une antenne pour recevoir RTL, d’un canon de 47mm, d’un canon de 75mm, avec le nom du char pour faire peur à l’ennemi (Corinne Masiero), soit trente-et-une tonnes et demi d’amour. Treize chars allemands attendent les Français dans la rue principale. Mais ils les attendent en file indienne, ce qui les empêche de manœuvrer. Le char français remonte la colonne et c’est un véritable tir au pigeon. Mon char, ma bataille, une page de texte : La bataille de Stonne aura été particulièrement marquante durant la campagne de France de 1940. Elle est pourtant quasiment oubliée ! Alors que celle qui fut parfois qualifiée de Verdun de 1940, tant les combats y furent rudes, a de quoi faire parler d’elle : du 15 au 25 mai 1940, le village de Stonne va changer de main… 17 fois.



Pourquoi monte-t-on dans les avions par la gauche ? Julien Hervieux bien calé dans un profond fauteuil explique à monsieur Chien assis sur une chaise inconfortable pour enfant que La première guerre mondiale n’est pas faite pour la cavalerie. Aussi les cavaliers sont envoyés en nombre dans une nouvelle arme : l’aviation. Et comme les cavaliers portent le sabre à gauche, pour grimper sur un cheval, ils le font par la gauche. Ils ont donc gardé le même principe pour grimper dans leur avion. Douglas Bader, quatre pages : en 1939, l’Angleterre a besoin de tous ses pilotes. Douglas Bader, pilote sans jambes, parvient à convaincre la hiérarchie de lui confier un avion de chasse.



S’il a lu le premier tome (et il aurait tort de ne pas le faire), le lecteur sait à quoi s’attendre : des histoires courtes de hauts faits pendant la première ou la seconde guerre mondiale, suivis par une page de texte venant apportant des éléments d’information supplémentaire, et une narration visuelle entre faits et parodie comique. Il relève tout de suite que le scénariste a opté pour son vrai nom pour ce deuxième tome ; Julien Hervieux, plutôt que pour son surnom qui limite fortement la possibilité de le citer explicitement du fait de sa nature grossière. Pour autant, il n’a rien perdu de son mordant, se montrant tout aussi sarcastique que le dessinateur dans sa narration. Pour le présent tome, il a opté pour quatre récits situés pendant la première guerre mondiale, et quatre pendant la seconde. Le lecteur découvre vraisemblablement des faits et des militaires dont il n’a jamais entendu parler, sauf s’il est déjà féru de l’histoire de ces deux conflits. Avec une exception, l’histoire consacrée à Mata Hari, Margaretha Geertruida Zelle (surnommée Grietje Zelle, 1876-1917), fusillée à Vincennes. En fonction de ce qu’il sait de cette espionne, il peut être très surpris de la version des faits qu’en donne les auteurs, ou conforté dans son jugement sur leur façon d’insuffler du caractère et de la personnalité à chaque combattant, le dessinateur n’étant pas en reste pour donner sa propre interprétation. Pour autant, la page de texte exposant des faits historiques vient conforter cette interprétation.



Le scénariste a choisi une variété de combattants : un char français face à des chars allemands, un pilote d’avion sans jambe, un fermier finlandais résistant à l’envahisseur soviétique, le rôle de la cavalerie en 14/18, une espionne, le sens du devoir chez un tirailleur dans une tourelle, le combat à coups de poing pendant la première guerre mondiale, et le sort d’un soldat afro-américain engagé dans la légion étrangère française. Comme dans le premier tome, il se tient à l’écart de toute fierté nationale, ou toute glorification des faits d’armes. Toutefois, il laisse le lecteur libre d’apprécier l’héroïsme des combattants, ou leur inconscience, ou leur dévouement, ou leur acharnement. Il brouille les cartes en adoptant un ton moqueur, ou au contraire il désacralise ces individus au comportement sortant de l’ordinaire, neutralisant ainsi les a priori du lecteur qui peut les considérer sans avoir le sentiment d’être obligé de les admirer. Que penser en définitive de Douglas Bader qui parvient à convaincre ses officiers de le laisser piloter alors qu’il n’a pas de jambes et qui ne s’avoue jamais vaincu, tentant évasion après évasion une fois capturé par l’ennemi ? D’un côté, la narration se garde bien de montrer les ennemis qu’il abat ; de l’autre côté, elle adopte un ton jovial et plusieurs fois irrévérencieux pour évoquer le courage et les prouesses de ce militaire.



Dans la troisième histoire consacrée au fermier finlandais, le scénariste se monstre tout aussi caustique et moqueur. Simo Hähyä se met en route pour lutter contre l’union soviétique parce que des chars russes sont passés sur son champ de navets. Dans la deuxième page, le texte d’un court cartouche demande : Mais quel est le secret de Simo Häyhä ? Dans la case suivante, un officier dans une salle, débout avec ses mains posées à plat sur la table répond : Eh bien, c’est très simple, avec une pancarte au-dessus de lui portant l’inscription Les tutos de Simo, aussi anachronique qu’ironique. Dans le texte qui suit, il s’en donne à cœur joie : Car le Finlandais est taquin. En effet, ne pouvant manger l’ogre soviétique en une fois avec leur petite armée, Ils utilisent une stratégie locale : celle du bûcheron. Si l’arbre est trop gros, fais-en des tronçons. […] Mais les Finlandais poussent le folklore plus loin. Ainsi, pour se déplacer dans la neige, ils sortent les skis. Certes, comme d’autres armées. Mais toutes les armées ne font pas tracter leurs skieurs pas des rennes pour aller plus vite encore ! […] Oui, une autoroute de mecs tirés par des rennes. Ainsi à chaque page de texte de faits après l’histoire, le lecteur se régale de cette dérision maniée avec humour.



Comme dans le premier tome, le dessinateur a savamment dosé la précision de sa reconstitution historique. Il reproduit l’apparence des uniformes, des armes, des véhicules de guerre, avec un niveau de détails suffisant pour que ces représentations ne soient pas génériques, tout en restant très loin d’un niveau photographique. Il manie l’humour visuel de différentes façons, la plus prégnante et la plus régulière se lisant sur les expressions de visages des combattants, souvent exagérées pour un effet comique. Il lui arrive de glisser des détails anachroniques et saugrenus comme une figurine de Goldorak parmi des décombres dans la première histoire, ou une bouée canard (ou plutôt aigle) dans la sixième. Il joue également sur les postures et le langage corporel. Impossible de résister à Douglas Bader assis sur un banc dans un camp de prisonnier et agitant sa prothèse de jambe en direction de ses geôliers pour les remercier. Impossible également de résister aux piètres talents d’actrice de Mata Hari tentant d’extorquer des renseignements secrets à des officiers allemands ou des responsables britanniques.



Monsieur Chien sait donner à voir les nombreux environnements qui défilent au fur et à mesure des histoires : une rue ravagée de la ville de Stonne, des combats aériens, des soldats progressant difficilement dans un champ de neige, des officiers dans un état-major sentant l’effroi les gagner en comprenant l’étendue des pertes en soldats, des tranchées, un spectacle de lancer de couteaux dans un music-hall, des enterrements militaires, etc. Il peut encore plus se lâcher en termes de mise en scène et d’humour visuel dans les intermèdes en une page : déjà en montrant une relation de dominé pour son avatar entièrement soumis au comportement condescendant, voire méprisant, de l’odieux C. dans des endroits inattendus, avec un chien suant sang et eau en essayant de réfléchir, ou pigeon tout aussi paniqué, ou en parvenant à glisser une maquette d’un transport blindé tout-terrain (TB-TT) sorti tout droit de L’empire contre-attaque. Le lecteur sourit de bonne grâce à ces facéties qui participe également à cette forme de présentation décalée qui peut déconcerter au départ.



Un pilote de chasse sans jambe ? Pourquoi on monte dans les avions par leur côté gauche ? Quelle fut la réalité des renseignements dérobés par l’espionne Mata Hari ? Le lecteur tombe vite sous le charme de la verve amusante et improbable des auteurs, pour un sujet aussi grave que des faits de guerre. Loin de se formaliser de ce manque de respect vis-à-vis de morts patriotes, il constate que l’humour visuel et la dérision en mots lui permettent de prendre un salutaire recul, sans pour autant obérer ou neutraliser la singularité de ces faits de guerre.
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Bretonneries, tome 1 : 10 contes et légendes ..

C'est quoi ce truc ? Une jeune journaliste menacée de licenciement doit trouver une idée pour relancer le journal. Pourquoi ne pas s'attaquer aux légendes bretonnes ? Elle se rend à Cancale interviewer les vieux de la vieille. Légendes revisitées sur environ cinq pages. le dessin est frais et coloré parce que les textes... Ils n'ont aucun sens, sont vulgaires et ne font même pas rire. de plus Tiffany affiche ses fesses avec un vieux loup de mer, je cite : « qui montraient leurs culs » et ne pense qu'au fric. Exemple de bulle : Un collègue journaliste avait d'ailleurs dit ceci à Tiffany : « Un breton c'est comme un corse, mais intelligent. Comme un normand, mais en plus beau. Comme un basque, mais honnête. » ⭐️ ⭐️
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Le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits..

Village de Stonne. 16 mai 1940.

Les Allemands adorent la France, c’est bien connu. Comme ils redoutent les routes françaises mal entretenues par les cantonniers, pensent-ils, ils préfèrent se déplacer avec des engins à chenilles, ce qui abîme quelque peu le revêtement de la chaussée de Stonne, village fleuri, et énerve passablement Pierre Billotte qui décide d’aller corriger ces touristes si peu respectueux. Il monte sur sa monture, un petit char B1 Bis de 31,5 tonnes… Et dégomme une colonne de chars allemands de 13 véhicules (comme quoi, 13 ça peut porter malheur) et tant qu’à faire, 2 canons antichars ! Son char, l’Eure, a reçu 140 obus, pas un n’a percé…

Les problèmes des touristes allemands ne s’arrêtent pas là…



Années 1930. Royaume-Uni.

Douglas Bader est un sacré pilote un peu casse-cou. Il se crashe. Résultats : deux jambes amputées !

1939.

L’Angleterre a besoin de tous ses pilotes. Tous… Heu… M’enfin, Badder n’a pas de jambes… Démonstration à bord d’un avion ! Hop ! Hop ! Recrash ! Dans l’affaire, il a perdu ses deux jambes, mais il n’a pas fallu l’amputer ! Qu’à cela ne tienne ! Un avion ! Vite ! Et il abat plusieurs avions allemands…



30 novembre 1939.

L’URSS envahit la Finlande (non, ce n’est pas Poutine qui l’a décidé, il n’était pas encore né).

Les Russes écrasent les navets d’un petit fermier de 1,52m, Simo Häyhä. Et Simo, il n’aime pas qu’on vienne piétiner sa terre ! Simo est très fâché ! Il prend son fusil et commence à tirer les Soviétiques comme à la foire. Il est revêtu de blanc pour se fondre avec la neige, se tient parfaitement immobile et met de la neige en bouche pour ne pas dégager de buée. Il va abattre 505 ennemis au fusil et près de 200 à la mitraillette. La morale : faut pas piétiner les navets d’un petit fermier finlandais d’1,52m !



20 septembre 1918.

Comme tout le monde le sait, déjà en 1914, la cavalerie, c’était une arme dépassée, complètement obsolète… Heu… Avez-vous entendu parler du général Jouinot-Gambetta et de ses 3000 spahis et chasseurs d’Afrique ? Uskub, vous connaissez ? C’est en Bulgarie… C’est là qu’ils vont faire prisonniers 50.000 Bulgares… Et ce n’est pas tout…



1905.

La danseuse « orientale » Mata Hari fait rêver le tout-Paris et pas que ! Elle gagne des fortunes, dépense beaucoup, et… se retrouve sans le sou lorsque la guerre arrive car elle a oublié un petit détail : avec le temps, elle a vieilli et ses charmes sont moins aguichants. Les services secrets allemands se disent qu’elle ferait une excellente recrue, vu qu’elle connaît bien du monde en France…



Nuit du 15 au 16 mai 1940, à proximité de l’Escaut.

Jules Beaulieux reçoit un appel. Il est seul dans sa tourelle plantée dans le sol. Il doit arrêter les Allemands ! Avec sa mitrailleuse, il tient les Allemands en échec ! Tout seul ! Comme un grand ! Les Allemands font venir un canon automoteur qui ne détruit pas la tourelle mais la bloque…



19 mai 1915. Gallipoli (actuelle Turquie).

Ils ne sont plus que trois Australiens dans leur tranchée. Deux sont blessés. Le troisième s’appelle Albert Jacka. Se rendre ? M’enfin ! Vous êtes fou ! Et si Albert allait rendre une petite visite aux Turcs ? Quand les renforts arrivent, Albert a déjà pris la tranchée turque et mis ses hommes hors de combat !

7 août 1916. Pozières (France).

Les Allemands prennent la tranchée australienne. Albert dort dans un abri. Les Allemands balancent une grenade. Sur les trois occupants, deux sont tués ; le troisième est très en colère. Il s’appelle Albert. Albert Jacka ! Il flanque une pâtée aux Allemands, récupère quelques soldats australiens et reprend la tranchée. Petit détail : dans l’affaire, Albert a pris 7 balles dont deux dans la tête ! Techniquement, il devrait être mort…



1912.

Eugène Bullard est noir. Aux USA, ça compte ! Il est obligé de fuir en 1912 et embarque sur un bateau qui le débarque en Ecosse. Il aurait préféré la France, mais il y a des situations où le choix est très limité. Pour gagner sa vie, il sert de cible humaine à un lanceur de couteaux dans des spectacles, puis devient boxeur professionnel et s’installe en France.

Pas de bol, la guerre éclate. Eugène s’engage dans la légion étrangère et y combat durant deux ans. Puis, pas de chance, il est blessé deux fois et déclaré inapte à l’infanterie. La guerre est finie pour lui ! Oh ! Oh ! Oh ! Pas si vite ! L’infanterie c’est fini, alors il devient pilote dans le corps de volontaires américains de l’escadrille Lafayette…



Critique :



Une fois encore, Julien Herveux nous narre des péripéties guerrières d’individus hors du commun et, pour aussi invraisemblables qu’elles puissent paraître, ces histoires n’en sont pas moins véridiques. Plusieurs de ces hommes ont été complètement oubliés par leur pays, parfois volontairement.

Les dessins de Monsieur Le Chien sont toujours aussi bien adaptés à l’humour dérisoire et noir de cette série.

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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

« Bonjour les Babélionautes ! Le billet d’aujourd’hui est sponsorisé par l’opération Masse critique et les éditions Audie. Nous allons parler d’une BD titrée Le petit théâtre des opérations, de Monsieur le Chien et de l’Odieux Connard.



-HIIIIIIIIIIIIIIII ! L’Odieux Connard, je suis tellement fan ! J’adore ses vidéos et ses critiques de films ! Quelle classe, quelle distinction, quel raffinement dans l’humour ! On a un mot avec la BD ? Il a mis un truc ?



-Non, il n’y a rien dans le paquet.



-C’est normal, il a autre chose à faire de sa vie grandiose que de s’adresser à nous, pôvres insectes sous le talon d’un géant de l’écriture virtuelle !



-Euuh… oui… Alors, une fois n’est pas coutume, c’est Méchante Déidamie qui va présenter le bouquin et dire tout ce qu’elle en pense de bien, et moi, Gentille Déidamie, qui vais exprimer mes réserves. Méchante, à toi.



-Ouaip ! Or donc Le petit théâtre des opérations constitue l’adaptation en BD de vidéos relatant des anecdotes historiques, authentiques et insolites de nos dernières guerres. Albert Roche (un de mes préférés) le Captain America français, Anna Iegorova l’aviatrice au courage extraordinaire, Mad Jack Churchill et ses originales stratégies n’auront plus de secrets pour vous !



-Moi, les histoires de baston, hein, ça ne me branche pas trop…



-Evidemment, toi, tu préfères les trucs de fille, Marie-Antoinette, l’évolution des robes et de la lingerie à travers les âges...



-Méchante Déidamie, on en a déjà parlé, on appelle ça l’histoire du costume, c’est pas un truc de fille !



-Si tu veux... Il n’empêche que tu as rigolé pendant la BD.



L’Odieux Connard présente donc quelques faits et personnes héroïques en dédramatisant les horreurs que cette chochotte de Déidamie réprouve. Ainsi, la guerre devient l’occasion de lancer d’amusantes taquinades en forme de grenades à l’ennemi. Cependant, les gens meurent, saignent, la guerre, quoi. Et cette dérision n’amoindrit pas les actes de bravoure, pas du tout. Au contraire, elle leur rend hommage et elle vous enseigne des faits intéressants !



-Moui, mais bon, si les renseignements se trouvent déjà sur Toituyau, quel intérêt ?



-L’intérêt ? La BD contient des histoires qui ne se trouvent pas sur Toituyau, le voilà, l’intérêt !



Moi, je regrette quand même qu’on reste un peu à la surface des choses, que des questions restent sans réponse : les Bretons à la Dixmude, par exemple, rassure-moi, on a fini par ramasser et soigner les blessés ?



-Euuuuh… je ne sais pas. J’espère, en tout cas.



Bref, j’ai parlé du fond, donc de la partie de l’Odieux Connard, gloire sur lui, mais je n’ai pas encore parlé de la forme, signée Monsieur le Chien ! C’est lui qui dessine et, si vous êtes fan de Franquin, vous apprécierez son travail qui s’inspire du papa de Gaston Lagaffe.



Franquin se reconnaissait un défaut : celui d’en faire trop, de vouloir à tout prix ajouter une blague de plus en arrière-plan, ou sur un côté, ou n’importe où… il trouvait qu’il y perdait en lisibilité.



Monsieur le Chien reprend ces procédés, en ajoutant ici ou là de menus détails inattendus, mignons, anachroniques voire fantastiques.



-Fantastiques, carrément ?



-Ben oui, quand tu comprends qui est en taule avec Anna Iegorova… Et chaque histoire se termine avec des signatures différentes, comme le faisait le regretté Franquin, pour ajouter encore une ultime plaisanterie.



Le petit théâtre des opérations vous propose plus de culture générale et d’humour dans votre vie, ce serait dommage de passer à côté… et si vous voulez approfondir les sujets abordés, rien ne vous empêche de creuser. »
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Les Caniveaux de la Gloire

Les noms improbables de ces dessinateurs 2.0 caractériseront peut-être la nouvelle génération publiée par Fluide Glacial. Sans être toutes également géniales, les histoires de ce volume ont le mérite d’être hautement improbables, de très mauvais goût et méta-politiquement incorrectes. Voilà qui change des bandes dessinées insignifiantes destinées exclusivement à l’usage des water closets.
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Le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits..

Cette BD très ancrée dans l’humour au énième degré version Fluide Glacial reprend quelques micro-événements historiques, datant surtout de la première et de la deuxième guerre mondiale. Honneur aux vaillants combattants, aux as de la gâchette et aux courageux civils qui refusent que leur pays soit envahi. Le pompon de l’absurde étant atteint par l’armée russe qui s’était convaincue que des chiens pouvaient aller déposer des bombes sous les chars adverses. Sauf qu’un chien ne maîtrise pas forcément la différence entre un panzer et un char soviétique…



Le fond de l’Histoire est respecté (d’ailleurs des notes accompagnent les récits), mais la forme fait dans la déconnade pure et dure. Les dessins de Monsieur le chien rappellent un peu ce que faisait Gotlieb avec sa Rubrique à brac. D’ailleurs Gotlieb aurait sans nul doute apprécié ces présentations qui ne se prennent pas au sérieux...
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Bretonneries, tome 2 : 10 contes et légendes ..

Bon, comme j'ai le tome 2 sous la main, je le lis quand même. Sait-on jamais ? La journaliste est de plus en plus antipathique. Elle ne pense qu'au fric, à la gloire, voit ses B.D. au firmament. Peut-être je n'ai pas compris le sens de l'humour mais ces légende bretonnes détournées et vulgaires ne me font même pas sourire. Deux étoiles mais seulement pour les dessins et la couleur. ⭐️ ⭐️

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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

J'ai adoré cette bande dessinée, originale et résistante !

Incroyable de penser que ces anecdotes invraisemblables sont véridiques!



Ces histoires héroïques pendant les deux guerres mondiales racontées par l'odieux connard et dessinées par Monsieur le chien m'ont vraiment emballée !







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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

J'ai très longtemps suivi le blog de Monsieur le Chien (qui n'est plus mis à jour depuis 2017) et suis de façon épisodique celui de l'Odieux Connard (et ses légendaires spoilers de films sortis au cinéma, bien qu'ils soient parfois longuets à mon goût) dont j'adore précisément la rubrique "le petit théâtre des opérations" qu'il alimente depuis quelques années, et qui narre à sa manière déjantée des anecdotes notables et cocasses liées aux deux guerres mondiales.

Quand j'ai vu que ces deux joyeux drilles collaboraient sur un album chez Fluide Glacial, et précisément sur cette rubrique, je ne pouvais pas décemment rester de... glace.

Je dois dire que je n'ai pas été déçu, même si certaines des histoires racontées, je les avais déjà vues sur internet, mais revues et corrigées à la sauce de Monsieur le Chien, ça vaut son pesant de cacahuètes.

Les Bretons à Dixmude et Albert Roche, en particulier, j'ai encore un peu de mal à m'en remettre tellement c'est drôle.

Quelques autres histoires sont malheureusement un peu plus survolées, et ce sera mon seul regret, mais franchement, pour tous ceux qui ont toujours été allergiques aux cours d'histoire, c'est une excellente façon de vous y intéresser, et pour les autres, c'est juste du bonheur.
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Le petit théâtre des opérations, tome 2 : Faits..

Habitué des films "Petit théâtre des opérations" de l'Odieux connard, je poursuis donc la lecture de leur adaptation BD, ayant bien apprécié le premier tome.

Si ce second n'est pas foncièrement désagréable à lire, j'ai trouvé qu'il n'était hélas pas à la hauteur du premier.

Le même genre de gags revient un peu en boucle et on sent que le duo éprouve un peu de mal à se renouveler. Plus gênant encore, le story board manque parfois de clarté. Par exemple, je n'ai pas compris comment est mort le soldat français qui a défendu seul une tourelle de la ligne Maginot, et je n'ai pas trop compris non plus la fin du chapitre qui explique la manœuvre des cavaliers français à Uskub, sur le front d'Orient, en 1918.

Les interventions des auteurs en incipit de chaque anecdote ne sont pas toujours très heureuses non plus, et un peu "pattes de mouches."

En revanche, les textes explicatifs qui achèvent chaque chapitre BD sont toujours très bons.
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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

J'ai rencontré Julien Hervieux lors du salon du livre historique de Versailles en novembre dernier. Ça a bien smashé entre nous et bingo, je lui prends les deux premiers volumes de la série Le petit théâtre des opérations.



Dans ce premier tome, nous allons découvrir les histoires complètement étonnantes et décalées de la bataille de Dixude, du soldat Jack Churchill, d'Anna Iegovora, d'Albert Roche et d'autres faits.



Aucun de ces noms ne vous parle. Normal .

Toutes ces histoires sont " des faits d'armes impensables mais bien réels " et on a du mal à y croire. Toutes ces personnes, ces batailles sont inconnues et ignorées de nos manuels d'histoire et pourtant elles le mériteraient drôlement.



Tous ces faits d'armes m'étaient totalement inconnus et je suis ravie que Julien Hervieux avec son humour , me les a fait découvrir. Ajoutez à cela des dessins de Monsieur le chien et vous obtenez une super bande dessinée qui vous feront passer un bon moment de lecture et de détente.



À mettre entre toutes les mains friandes d'Histoire.
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Bretonneries, tome 1 : 10 contes et légendes ..

La BD, les romans graphiques ne représentent pas l’essentiel de mes lectures, mais j’aime bien. Lors de la dernière Masse Critique de Babelio, je n’ai pas résisté à un titre fait pour moi : "Bretonneries, 10 contes et légendes authentiques de la vraie Bretagne" de Vincent Lévêque et Monsieur le Chien. J’allais devoir réviser mes classiques…



Déjà la couverture est colorée, les dessins plutôt drôles et j’adore la "demi-tête" au chapeau rond, c’est bien connu, en Bretagne ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons ! Je suis particulièrement admirative de ce que peut tirer un dessinateur de BD de quelques traits. Pour continuer dans le domaine pictural, j’ai bien aimé la rondeur des personnages, même si, "Les lavandières de la nuit" ou encore le diable du "Pont du diable" exhibent des attributs pour le moins aguicheurs et un peu… un peu… trop…, je trouve. Il faut dire que tant le scénariste que le dessinateur ne donnent pas dans la dentelle. Aux dessins pour le moins osés s’ajoute un vocabulaire pas vraiment châtié, oreilles chastes s’abstenir. Pourtant, même si mon petit-fils a tendance à me considérer comme une "chochotte", loin de m’en offusquer j’ai beaucoup ri.



Je laisse cependant aux auteurs l’interprétation personnelle qu’ils font de ces fameuses légendes bretonnes et je garde la mienne. Mais j’ai apprécié l’humour un peu "trash" et déjanté, j’ai apprécié les rappels de différentes autres BD. J’ai aimé le personnage de Tiffany, la jeune journaliste venue en Bretagne chercher un sujet qui lui permettrait de sauver son poste et Claude Kermarec, son pourvoyeur d’anecdotes croustillantes. En revanche, j’ai trouvé que les liens entre les différentes légendes abordées étaient minces et peut-être un peu fabriquées.



Un ouvrage qui devrait faire rire les Bretons – ou pas -, pour les autres, je ne sais pas trop.



En tous les cas, je remercie sincèrement Babelio et Fluide Glacial pour cette très intéressante découverte.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Bretonneries, tome 1 : 10 contes et légendes ..

J’ai abandonné cette lecture. Trop vulgaire, l’humour possible se perd finalement dans une beauferie lourde qui n’est clairement pas pour moi. Si quelques blagues pouvaient prêter à sourire, elles sont gâchées par un ton gras et très porté sur la chose qui rend l’ensemble assez indigeste. Dommage…

Le dessin, lui, est plutôt agréable.
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La Fontaine de médiocrité

Attention : le contenu de cette BD est résolument adulte. Ne l'offrez pas à vos enfants. ‘Fin, pas tout de suite.



« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'une BD intitulée La fontaine de médiocrité, par un certain Monsieur le Chien.



-C'est quoi ce titre ? Et ce nom ?



-Ben… un titre et un-je-suppose-pseudo ? Quelle importance ? Les gens se nomment bien comme ils veulent !



Or donc, il n'y a pas vraiment d'histoire : le livre est constitué d'une succession de chroniques ou de petites histoires illustrant, détournant, voire renversant complètement la vie quotidienne. Paternité, observation des enfants, transformation en chaussure, jeux de rôles, le choix est large et varié, les dessins ne tombent donc pas dans la répétition : je ne pouvais pas me lasser ! Et puis, j'adore l'humour noir et l'autodérision, et l'auteur porte celle-ci très loin pour ma plus grande joie ! Les réflexions sur les enfants, ces sales monstres si adorables, m'ont fait m'esclaffer à grand bruit ! Sauf que…



-Sauf que ?



-Sauf que j'ai moins apprécié les blagues sur l'homosexualité ou le harcèlement de rue. Là, je n'ai pas vraiment rigolé. Pour les premières, parce que je ne trouvais pas l'intention évidente à première lecture. Je n'ai jamais lu Monsieur le Chien avant, je n'ai donc pas de contexte avec son humour, je ne le connais pas et sa planche m'a fait douter (« mais je lis quoi, là ? »). Pour les secondes, parce que… parce que je ne PEUX pas rigoler de ce gag-là, tout simplement. Trop de mésaventures dans la rue, sûrement.



J'ai moins accroché au passage sur les rôlistes, tout ce que j'en connais c'est la chanson « Sauvons les rôlistes ». Je ne pouvais donc pas saisir tous les portraits de joueurs, cela reste assez abstrait pour moi.



Quoi qu'il en soit, je reste satisfaite d'avoir lu cette BD, un beau réservoir de blagues à la fois bien dessinées et bien écrites, que je recommande aux adeptes d'humour trash. Là-dessus, je vous dis : Rataflüp ! »



Edité pour rétablir le vrai nom de la chanson du Donjon de Naheulbeuk.

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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

Et pour le jour de l'an, on m'offre un nouveau cadeau ce livre l'esprit très Fluide glacial, que n'apprécieront peut être pas tous les vétérans qui en ont trop vu... mais ravira les jeunes idéalistes qui aiment les histoires de guerre... et cette B.D. à l'humour grinçant peut être un peu trop glauque, mais pas tant que cela sur le sujet, les jeunes patriotes qui veulent s'engager ne sont que très légèrement plus soft! Avec les expressions caricaturales des visages, qui n'iraient pas pour des sujets plus soft, mais avec un graphisme pourtant impeccable à par ce détail, il est claire que le style Fluide glacial est impeccable pour présenter le sujet aux jeunes adultes et aux adolescents, et pour ceux qui, plus âgés veulent quelques choses de plus soft, peut-être que le livre sorti chez Perrin sous le même titre (le théâtre des opérations) ira à leur préférence... Mais ce que j'ai connu d'abord de Julien Hervieux (voir ma critique) c'est Un jour nous avons été vivants, roman basé sur des témoignages de la guerre de 14... mais ici, cet auteur collabore avec Monsieur le Chien que je ne connaissait pas... 8 courtes histoires en B.D. chacune suivie d'un détail historique rédigé en prose, non en B.D. façon archive...

Et dans cette série, il y a 3 B.D, mais si vous hésitez à acheter les trois, en couvertures vous avec les 8 héros avec leurs noms qui sont dans le volume... vous pourrez privilégiez au choix les héros que vous connaissez ou ceux qui vous ne connaissez pas si au début vous ne voulez qu'un volume juste histoire de savoir de quoi il s'agit... et la première histoire est une histoire typique de l'armée, celle des fusiliers marins, des ratés comme les black sheeps ( les têtes brulées de papy Bohington) ceux dont on pense qu'ils ne serviront qu'à boucher les trous...mais qui en faites, sauvent la victoire... ici les petits marins bretons... alors que si petit c'est pratique dans un bateau, et bien cela ferait ridicule dans les tranchées... et bien comme certains personnages de J.K. Rowling ( Fol oeil.. ou Mad Eyes, borgne fou dangereux, infirme, ou encore le loup garou exclu, ou le sang pur accusé à tord d'être un tueur... oui, c'est dans J.K. Rowling!) et combien de gens dans le civil voient leur vie brisée à cause de cela... alors que même certains handicapés ont trouvés leurs places en tant de guerre (notamment un pilote cul jatte et un para manchot! Et ne parlons même pas de ce manchot borgne qui avec trois doigts seulement sur 10 a essayé de tuer Hitler, voir le film Opération Walkyrie mais dans cet album, en tout cas, ils ne figurent pas!) et même en tant de paix, les armées, si vous êtes utiles vous garde... alors qu'on met des passionnés d'informatique autodidactes au chômage ou à faire des brioche dans le civil, je parle de gens qui parlent le langage des machines... pas les passionnés de jeux vidéo... et si Julien Hervieux veux surtout intéresser les jeunes à l'histoire... il faut bien le dire, il ne fait pas que cela, il nous remet en question sur nos sélections dans les entreprises civiles, un énorme gâchis! et si l'on a le Mad Jack Churchill, un commando fou aux idées bizarres sur la réédition et l'équipement, les aviateurs seront aussi heureux de voir non pas le très célèbre Guynemer, mais le fils d'ouvrier Renée Fonck, l'as des as, et même une pilote femme, une russe de ses oubliées de l'histoire ( et même de la Russie Soviétiques, qui les as utilisées pour leur propagande uniquement quand cela l'arrangeait, pour qu'on en parle pas comme de leurs snipers femmes c'était pourtant de grandes combattantes)... Je vous laisse découvrir seuls le reste de l'album... un album qui vise les jeune donc sur un sujet dont on leur parle peu en classe, en leurs parlant succinctement de quelques victoires et défaites à peine analyser, leur donnant une image fausse, trop souvent pervertit par la télévision et le cinéma... hélas... donc sous le fond des exagérations style Fluide Glaciale c'est pourtant la réalité de la guerre dont il est ici question! Et il n'y a pas que les Sorcières de la nuit (femmes pilotes soviétiques) qui sont véritablement un cas particulier de l'album, parce qu'hélas on vous parle aussi des malheureuses bombe chauve-souris! En parlant aussi de l'échec des pigeons pour les photographies, il n'y a pas à dire, ils sont plus efficace en facteur!



SI votre enfant aime l'histoire, il pourra trouver en fonction de son âge de nombreux ouvrages sur le sujet :



Mini guide découvertes de la Gestes : les p'tits secrets d'Aliénor, les p'tits secrets de la Préhistoires, les p'tits secrets des pirates et corsaires, mais il y a aussi des découvertes de lieux qui sont aussi des volumes chargés d'histoire, comme les P'tits secrets des phares, les P'tits secrets de la Vendée, Les p'tits secrets des Sables d'Olonne...



Chez Milan, en fonction de l'âge vous avez aussi des volumes qui traitent d'histoire, par exemple pour les 4/7ans dans les p'tits docs : les chevaliers, les cors-magnons ou à partir de 7 ans dans mes p'tits docs : a préhistoire, mais aussi ' la terre la vie l'univers ' un volume sur l'histoire de l'univers de la vie et de l'humanité, 'Les découvertes', sur la découverte des différentes terres de notre planète, et bien d'autres...



Dans la collection la grande imagerie (Fleurus), à partir de 10 ans vous trouverez aussi de nombre de volume sur l'histoire dont : les Romans, l'archéologie, les civilisations disparue, les rois et reines de France, l'histoire de France.... mais il n'est pas à négliger des albums tels que les sorcières et autres volumes sur e paranormale, qui parlent beaucoup d'histoire.... et seulement un peu de paranormal... celui sur les dragons est très émaillés de différentes cultures....



Copain de... de chez Milan porte plus sur la nature et les aspects pratiques... mais il est bon à savoir que cela existe...
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Le petit théâtre des opérations, tome 1 : Faits..

Premier volet d'une série consacrée à des faits de guerre qui sont, pour la plupart, passés à travers les mailles du souvenir.

Une remise à jour donc, basée sur autant de faits réels, mis en image sur le ton de l'humour et de la dérision.

L'idée est originale, et les récits bien choisis, accompagnés à chaque fois d'une page "dossier" explicative.

Ce concept vaut le détour, et je suis certains que vous apprendrez des histoires dont vous n'aviez jamais rien entendu auparavant.
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