Adaption au cinéma du "Tigre du Bengale" (Royal Bengal Rohoshyo) par Sandip Roy (2011). Film bengali adapté d'une des aventure de Fedula le Sherlock Holmes du Bengale imaginé par Satyajit Ray.
COMMENT ON ARRIVE A UN SALON DE MUSIQUE.
" Mais avez-vous été à Nimtita ? Avez-vous vu le palais ? " demanda le vieillard de la maison de thé au toit de chaume. Nous étions au village de Lalgola, à deux cent cinquante kilomètres environ de Calcutta, et venions de voir notre trentième palais et décider qu'il ne nous convenait pas.
" Nimtita, qu'est-ce que c'est ? " demandâmes-nous sans trop d'enthousiasme. Nous n'avions jamais entendu prononcer ce nom. "C'est un palais qui se trouve à une centaine de kilomètres au nord d'ici. Vous suivez la route. Vous arrivez à un fleuve que vous traversez sur un bac. Puis vous suivez la route sur quarante kilomètres environ. Là il y a un panonceau. Le palais se trouve sur la rive est du fleuve Padma. C'est le palais de Choudhury. A l'ouest, c'est le Pakistan. Je vous ai écouté parler et je trouve que vous devriez y aller avant de renoncer."
[Satyajit RAY, "Our films, their films" ("Ecrits sur le cinéma") : "Our films", chapitre 5, Orient Longman Limited, 1976 -- ouvrage traduit de l'anglais par Tony Meyer pour les éditions Jean-Claude Lattès, 1982 -- édition de poche Ramsay Cinéma, page 52]
Lorsque l'indien lui eût traduit cette réponse ,le visage de l'américain s'empourpra légèrement.Il fit alors savoir qu'il ne dépenserait pas d'argent pour ce chien s'il n'avait pas la preuve qu il était capable de rire.Il refuserait de s'encombrer d'un animal qui par la suite ne lui causerait que de l'embarras.Il a jouta que chez lui des objets précieux de Chine et du Pérou ,qu'il possédait un perroquet qui ne parlait que latin ."je suis venu avec mon chéquier pour vous acheter un chiens rieur,mais seulement si je le voit rire".
Bientôt, le cinéma devint non seulement une extension ( complètement différente) du monde qui était le mien, mais il élargit extraordinairement mon imagination auux nombreux et vastes univers de la géographie,de l'histoire, de la mythologie et du fantastique, univers, qui par ailleurs étaient renfermés dans les pages des livres.
M. Mazumdar m'a averti que je ne devais pas m'attendre à ce qu'il soit de pair à compagnon avec mes amis étrangers. "Vous connaissez peut-être soixante quatre langues ; moi, je n'en parle qu'une seule. Je suis capable de dire "bonjour" et "bonsoir", et si jamais l'un d'eux glisse dans un précipice, je pourrais à la rigueur lui lancer "adieu". Mais cela s'arrête là.
Il avait lu quelque part que parmi les milliards d'individus qui peuplaient la terre, il n'y en avait pas deux qui se ressemblaient trait pour trait. Pourtant chacun avait le même nombre d'attributs - yeux, oreilles, nez, lèvres et caetera. Et même en supposant que deux personnes fussent de parfaits sosies, était-il possible qu'elles eussent les mêmes goûts, les mêmes sentiments, les mêmes attitudes comme c'était présentement le cas ?
Quand Aryashekhar eut dix-neuf ans, un soir où il était assis sous un arbre au bord du Gange, un oiseau laissa tomber sa fiente sur son épaule droite. Il prit alors soudain conscience de la gravitation. Il se mit à étudier ce phénomène comme il convenait. Il avait l'impression que l'histoire de la pomme n'était qu'une légende. Mais voyant que celui-ci mentionnait cet incident dans ses Principes, il modifia son opinion. Commençant à Tycho Brahé et à Galilée, et poursuivant son chemin par Copernic, Kepler et Leibniz, Aryashekhar finit par arriver à Einstein. Ses connaissances ne lui permettaient pas d'assimiler Einstein, mais ce garçon possédait l'incroyable faculté de lire d'un bout à l'autre toutes sortes d'ouvrages abscons, lisibles et illisibles. Dans le cas présent, précisément, son ardeur venait du fait qu'il voulait savoir si le dernier mot avait été dit sur la gravitation. A la lecture d'Einstein, il comprit, au moins, que si on savait ce qu'était la gravitation, on ignorait encore le pourquoi de son existence. Il décida donc que la recherche de ce pourquoi serait le but de sa vie.
Ce jour là, Aryashekhar résolut d'être très attentif à tous les incidents insignifiants qui pouvaient se produire. Il n'ignorait pas qu'il y avait un incident insignifiant, comparable à la pomme de Newton, derrière beaucoup de découvertes.
Malheureusement, même en faisant attention à plus de mille détails de peu d'importance pendant près de trois mois, il ne remarqua rien qui n'eût pas été déjà expliqué scientifiquement depuis longtemps. Aryashekhar fut obligé de suivre une autre voie. Convaincu que la méditation était la source de toute révélation, il prit la décision de rester en concentration dans la petite pièce qui se trouvait sur le toit-terrasse de sa maison, au deuxième étage.
Le premier jour, un dimanche, il monta sur le toit et s'assit dans la pièce, sur un divan. Juste avant de fermer les yeux, il aperçut par la fenêtre un incident insignifiant qui, se produisant sur la terrasse de la maison d'à côté, attira son attention. Dolly, la fille de son voisin, Phanindranath Basak, âgée de dix-sept ans, les bras levés, mettait du linge à sécher sur une corde. La vue de cette scène, en un instant, illumina son esprit par la surprenante clarté d'un savoir nouveau concernant la gravitation.
Si tu te coupes de la vie, dit-il alors, quoi que tu écrives, cela paraîtra creux et sans valeur. Et souviens-toi aussi - tu auras beau colorier la réalité, elle sera toujours plus merveilleuse que ton imagination !
[Lalmohan baby alias Jatayu - auteur de romans à suspens, dixit] : "I think I'll give up writing suspense thrillers, " he confided.
[Feluda, détective privé, le Sherlock Holmes bengali]: "Why?"
"The few things that have happened in the last couple of days... they're beyond one's imagination, aren't they? Haven't you heard the saying, truth is stronger than fiction?"
"Not stronger. I think the word is stranger."
"Stranger?"
"Yes, meaning more... amazing. More curious."
"Oh really? I thought a stranger was someone one hadn't met before. Oh, no, no, I see what you mean. Strange, stranger, strangest..."
Je savais très bien que, même si Feluda avait envoyé cette réponse, il était bien décidé à garder tous ses sens en éveil, pour satisfaire sa propre curiosité. Il n'était pas du genre à renoncer à une enquête, tant qu'il existait la moindre raison de la mener.