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Critiques de Ada Palmer (122)
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Quand on passe la première partie où effectivement, on ne comprend rien, cette série est une dinguerie de notre ère.

Enfin autre chose qu'une dystopie, enfin une vraie intelligence de l'autrice qui nous emmène dans des endroits reculés et poussiéreux de notre cerveau. Un nouveau regard plein d'espoir sur ce qui pourrait nous survivre, une nouvelle société où, a priori, tout se passe bien. (bien sûr que tout ne se passe pas bien, sinon il n'y aurait pas d'histoire, et ces fameux moments après avoir fini ton chapitre où tu ne sais plus quoi faire de toi même à part continuer à lire)

Accrochez vous et laissez vous porter, Ada Palmer a écrit un beau voyage.

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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Je ne m'essaie même pas à un résumé, mais disons qu'on suit en 4 tomes les prémices, la bascule vers, puis la guerre au sein d'une société post rareté où l'idée de nation géographique a disparu (ça fait 5% de l'histoire disons, les autres étant "que se passe-t-il si un dieu apparait dans une société où la religion est taboue ?" "la notion de genre peut-elle être utilisée comme une arme de destruction massive dans les mains d'un bordel parisien ?" et "exlorer les étoiles vaut-il une bonne guerre pour que la terre ne soit pas trop paradisiaque aux yeux du peuple ?")

D'un côté j'ai l'impression d'avoir lu un sommet d'ambition, de worldbuilding et de réflexion, et de l'autre je reconnais que ça a été une lecture difficile une partie du temps, et que je suis passé à côté de certaines choses. Ada Palmer est géniale et elle a créé une oeuvre foisonnante, à son image, qui réussit l'exploit de mêler SF bien renseignée, anticipation sociale et politique, réflexion historique sur la guerre, réécriture mythologique, une take incroyable sur la question de la théodicée (non je ne connaissais pas ce mot avant), un récit de premier contact, des combats épiques et anime-esque au possible, le tout dans une ambiance baroque et inspirée de la philosophie des lumières.

Alors même s'il a fallu se farcir le tout par le biais d'un narrateur totalement non fiable et fan de digressions cassant autant le rythme qu'elles sont justifiées par son personnage, même s'il fallait connaitre l'Illiade et l'Odyssée pour capter ce qui se passait dans un certain tome et que du coup je bitais rien, même si certains persos pouvaient être épuisants : ça valait le coup !

Ada Palmer est toujours en maîtrise totale, joue avec les codes de la fiction, avec son lecteur et ses attentes, et c'est là une série qui n'est pas parfaite mais qui m'aura marqué durablement.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Terra ignota d’Ada Palmer est une une saga littéraire en 5 tomes. C’est une série à la construction la plus impressionnante que j’ai lu ses dernières années

« Terra Ignota » est un texte exigeant et peut-être même plus que ça ! Terre Inconnues est sans doute l’un des projets littéraires les plus ambitieux que la science-fiction moderne ait produit. Plus de 2800 pages de pure fiction mélangeant tous les genres de la littératures de l’imaginaire…

Mais alors que nous raconte « Trop semblable à l’éclair« , le premier opus de cette incroyable saga :

2454. Les Etats et les religions n’existent plus. Sept factions régissent l’humanité, en s’appuyant sur la censure, l’analyse statistique et la technologie. Mycroft Canner, condamné à la servitude pour des crimes terribles, appartient à l’une d’entre elles. En enquêtant sur un vol, il se trouve confronté à un garçon de 13 ans doté d’incroyables pouvoirs.

On est ici quelque part entre Dune et Hypérion, avec en filigrane la philosophie des Lumières où l’humaniste vise à promouvoir la tolérance, la liberté et l’amour de l’humanité.. Mais aussi une envie radicale que l’humanité change pour le bien de tout et un effroi insoutenable quand on s’aperçoit que l’utopie n’est pas possible? Comme si l’action funeste des astres (la sidération) nous poussaient à l’anéantissement totale.

Bref une lecture où il faut s’accrocher sans cesse pour me pas lâcher et qui en même temps, est totalement addictive, comme si on ne pouvait pas lâcher, justement, l’imbrication des phrases et des idées qu’elles véhiculent.

Ici l’amour de l’Humanité est la valeur fondamentale et la foi en l’Homme va de paire Car ici aussi on espère rendre l’Humanité meilleure grâce à la diffusion des savoirs.

L’auteur nous propose aussi une réflexion politique dans but de créer une société idéale à l’instar de la république de Platon où d’un Thomas More qui dans son Utopie , appelle à réformer la politique contemporaine en mettant en scène de nombreux personnages faisant société sur une île fictive. Ici de nouvelles planètes pour tout reconstruire et repartir de zéro et où on prône le pacifisme. Bien sur il y a l’épineuse question religieuse, ici toutes les religions doivent mettre en avant l’importance de la tolérance, avec un seul vœux pieux : une véritable renaissance spirituelle.

L’auteur nous entraine dans une histoire folle et nous oblige à revoir nos certitudes et nos points de vue avec à la clé des questionnements politiques , éthiques voire moraux, et surtout sociétaux et sociaux .

Je vous le disait, terra ignora est complexe car à la fois une utopie et une dystopie….

De plus une fois que l’on a lu les les 650 pages de « Trop semblable à l’éclair« , il faut impérativement poursuivre avec les 530 pages de « Sept redditions« , car il semblerait que ces deux opus de la série soient indissociables car la saga marche par paire pour ces 4 premiers volumes.

Mais n’ayez ni peur de la complexité de cette oeuvre, ni de sa difficulté à enter dans l’histoire, car une fois commencer, on n’arrive plus à s’arrêter.

Il faut dire qu’un bouquin de SF encensé par Robert Charles Wilson que j’aime beaucoup et surtout par Jo Walton que j’adore, ne peut-être qu’une oeuvre magistrale !
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Exigeant, complexe, ampoulé.

Ce livre est impactant et sera très clivant.



J'ai lu les deux premiers chapitres puis refermé le livre.

Respiration profonde, regard dans le vide : je-n'ai-rien-pigé.



Mais, la critique lue sur le blog de l'Epaule d'Orion prévenait de l'obstacle et du "monument" caché derrière. Donc, j'ai pris de l'élan et j'ai relu les deux premiers chapitres.



Incontestablement une œuvre de grande ampleur : à la fois de l'autrice et de la traductrice (!).



Un futur alambiqué, par son articulation avec les réminiscences du siècle des lumières et le contexte d'utopie. La syntaxe est difficile par l'utilisation du non genré. Ne pas différencier les hommes des femmes est une des données de cet univers.



Ajoutons la prolifération des personnages et le fait qu'ils aient pour la plupart, plusieurs noms.



Et pourtant, je l'ai dégusté. C'est intrigant, tortueux.



L'idée de la chute des états nations est brillante. Les personnages se révèlent petit à petit dans leur laideur, leurs failles.



Jusqu'à la dernière page, j'ai hésité à lire le second tome. J'ai lu plusieurs livres après celui ci. Et pourtant il était toujours présent dans mon esprit.



J'ai enchaîné sur second puis troisième tome. Et je me suis arrêté là. Fatigué, en tout cas pour l'instant, de cet univers dont j'espérais une cassure à un moment donné, pour basculer vers un récit plus classique dans la forme, lors de la chute de l'utopie.



Bon j'avoue que j'avais aussi attaqué cette lecture parce que je trouvais les titres des différents tomes vraiment percutants (oui, c'est naïf) et surtout les couvertures des bouquins juste incroyables.

Et je suis très sensible à la beauté des couvertures (oui, c'est naïf aussi, mais ça fait partie du plaisir de lire que d'avoir entre les mains d'aussi beaux bouquins).
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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Je suis toujours gêné par le sentiment de surcharge que me laisse la prose d’Ada Palmer et par l’émotivité débordante qui submerge l’action. Certes nous sommes dans le baroque, et, à ce titre, c’est bien vu.

Le rapide dérèglement de la situation qui semblait si bien stabilisée dans le premier volume est passionnante, mais tous les personnages sont excessifs tant dans leurs statuts que dans leurs postures.

Cependant, même si les développements s’attardent parfois dans de contestables lenteurs, cela reste une lecture intéressante et les questions qui restent en suspens m’entraineront de toute évidence jusqu’au dernier volume...
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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Enfin terminé, je vais pouvoir reprendre de vraies lectures de SF, plaisantes et intéressantes.



Je ne vais pas répéter tout ce que j'ai pu donner comme impression sur les précédents tomes, tout est toujours d'actualité avec ce dernier.



Cette saga est lente, molle, rendue artificiellement ardue à suivre à cause d'un style pompeux et présomptueux pseudo-élitiste, et à part de rares passages, rien ne donne envie de se jeter sur le chapitre suivant.



Le fond ne rattrape malheureusement pas non plus la forme. Autant de lignes utilisées pour dérouler une histoire où finalement pas grand chose n'est raconté, c'est un véritable exploit. Et une réelle torture.

Ces lignes ne sont pour la plupart pas au service de l'histoire, mais au service d'Ada Palmer, qui aime se regarder écrire, qui aime étaler ses connaissances, qui aime se faire flatter, qui aime Ada Palmer. Et les deus ex machina bien pratiques pour cacher les faiblesses du récit.



Plus jamais ça.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Un premier tome brillant dans un univers riche et complexe. J'ai adoré, c'est facilement ma meilleure lecture de l'année à cette date.



Pour résumer sans trop vous donner de détails je dirais que ce livre raconte, via de nombreux chemins différents, comment un système utopique qui semble limite parfait sur le papier peut être totalement déstabilisé par le plus petit élément insignifiant qui va le faire s'écrouler.

Ce premier tome est en fait une façon de nous représenter ce qui était, le monde utopique dans lequel commence l'histoire et de nous introduire l'élément perturbateur.
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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Je remets ici la critique que je viens de placer sur le premier tome (j'ai tellement souffert que ça me sert d'exorcisme) :



Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.

Durant 5 tomes, Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.

Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans. Même la guerre est chiante. Ada Palmer, c'est l'auteur qui vous dit qu'un soldat part en guerre « tel un perce-neige qui, essaimé l'année précédente par un promeneur peu regardant, brave l'écorce de glace d'une matinée de printemps comme un crocodile en suspens sous la surface de l'eau s'apprêterait à saisir sa proie naïve venue s'abreuver aux berges de son futur Achéron, mais où le perce-neige, lui, se contenterait de la caresse d'Hélios, dont la course immuable dans le ciel est motivée par l'inépuisable et infaillible volonté d'Apollo dont l'arc tire toujours droit ». Ici j'invente à peine, mais je n'exagère pas. Sincèrement.

Et le pire, c'est qu'Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. Le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.

Durant 5 tomes, Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.

Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans.

Et le pire, c'est qu'Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. Le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.

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Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

Sans surprise, les défauts des premiers tomes sont présents dans celui-ci.



À noter tout de même, le pire chapitre jamais lu dans un roman pour ce « Chapitre treizième ».

Félicitations.



Encore un livre et le calvaire prendra fin et je pourrai enfin retourner sur des lectures agréables.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Prenant le train « Ada Palmer » en cours de route, je dois bien admettre qu’il fallu déconstruire la réputation avant même d’aborder l’œuvre. Mais plus que tout, ne plus avoir les articles de journalistes et/ou de blogueurs en tête, afin de pouvoir se faire une opinion selon mes biais et mon expérience de lecteur. Car ici, il s’agit surtout de se confronter à une œuvre qui repousse sans cesse les limites de la narration pour servir une idée, une histoire, une œuvre qui pousse dans les vicissitudes du « méta » et ayant la prétention d’être un texte autre que seulement un texte de science-fiction classique.



On le sait, Ada Palmer s’est inspirée du siècle et de la philosophie des Lumières, Voltaire, Diderot ou encore Sade en tête de file, pour construire son univers, sa narration et ses questionnements. Exploitant ainsi les éternels questionnements autour du rejet de l’irrationnel, de l’arbitraire ou encore de l’obscurantisme. Mais là où Ada Palmer ose reformuler cette philosophie, c’est en la réadaptant à la question de la moralité et aussi sur le point du langage notamment en questionnant le genre dans l’écriture. Une construction/déconstruction ambitieuse ayant pour principale référence « Micromegas » de Voltaire autant dans la forme que dans le fond.



Alors que nous sommes sur Terre en 2454 les états-nations ont été remplacés par des « ruches », sept en tout. Ces dernières garantissant la paix sur la planète depuis presque trois siècles suite à des guerres ayant eu pour résultat d’abolir les religions. Chaque ruche fonctionnant en parfaite autonomie, elles possèdent chacune leurs propres système politique, philosophique et hiérarchie sociale. Des particularités qui s’affichent même sur les tenues vestimentaires.



Nous plongeons dans cet univers, à la paix apparente, par le truchement du narrateur, Mycroft, chargé d’enquêter sur le vol de la liste des « Dix-sept » que devait publier le journal Black Sakura. Une liste attendue comme le messie, donnant le classement des personnes les plus influentes sur Terre. Mycroft, le narrateur donc, est un « servant », ce dernier étant au service de tous à vie en guise de peine de justice suite à un passé aussi obscur que totalement criminel. Un équilibre entre les ruches peut-être rompu par le possesseur de la liste, si ces dernières n’arrivent pas à anticiper la finalité du vol. Mais Mycroft a une autre préoccupation, un jeune garçon aux pouvoirs étranges, pouvant animer les objets, ce qui est considéré comme de la magie, et est perçu de manière totalement négative par les ruches.



Ces deux problématiques peuvent anéantir la paix, et rompre ce modèle de sociétés pluralistes, surtout à une époque où les frontières géographiques n’existent plus avec l’avènement des voitures volantes permettant de se rendre à l’autre bout du globe en a peine quelques heures.



Ça peut paraître confus et dense résumé ainsi, et j’omets volontairement quelques points pour m’intéresser ici plus particulièrement à un point marquant : la narration.



Mycroft étant le narrateur, ici la langue se fait soutenu, très référencée période des lumières, osant par moment la désuétude de certains mots ou schéma de pensée pour donner plus de profondeur à l’univers proposé par Ada Palmer. Et puis il y a le côté « Meta », tout comme Voltaire dans ses écrits nous nous retrouvons très souvent questionné directement par Mycroft. Il en vient même à devancer nos pensées et répondre par anticipation à des réflexions que nous nous apprêtions à avoir. Ce petit jeu n’est pas sans rappeler les auteurs de la vague « Metafiction », on pense tout particulièrement à William Vollmann et son cycle des « Seven Dreams », John Barth et son « Courtier en Tabac » ou encore « La maison des feuilles » de Danielewski.



Le lecteur devenant une part, extradiégétique, de la narration, donnant un jeu de question/réponse constant avec Mycroft. Ce petit jeu habile de l’autrice ne tombe pour autant jamais dans la référence pompeuse ou encore dans une forme d’élitisme littéraire.



Alors oui l’écriture est exigeante, et l’histoire passe autant par la narration que par les non-dits et demande un investissement certains du lecteur, mais c’est fait avec tellement d’habilité que l’on plonge allègrement dans le récit. « Trop Semblable à l’éclair » est fin, intelligent, pertinent et dérangeant à la fois, il s’agit là d’un œuvre littéraire qui a pour base la science-fiction, mais a des prétentions beaucoup plus grandes et folles. Nous pouvons parler de livre absolu, de livre monde, d’absolu littéraire, tout comme l’est « Central Europe » de William Vollmann. Nous retrouvons une générosité et une finesse dans l’écriture jouant sur l’abondance culturelle et référentiel toujours dans le but de servir une histoire profondément puissante, mais qui ne prendra toute son ampleur que si vous acceptez de vous laisser guider par ce bien étrange Mycroft, et acceptiez d’autant plus ses digressions. Rien est gratuit, tout a un sens, dans le roman ou dans le rapport du lecteur avec l’œuvre. Chef d’œuvre !
Lien : https://undernierlivre.net/a..
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Je sors de cette lecture avec un sentiment très mitigé. Au temps j'ai été happé par le côté mystères, un brin surnaturel et la description de cette société dystopique, au temps, les très nombreuses digressions dans l'histoire m'ont fait perdre le fil principal. L'univers, les personnages, les imbrications entre chaque partie en présence sont à la fois fines et complexes, ce qui peut rendre la lecture assez ardue. Je me suis souvent accroché avec l'espoir que les réponses, tel un flash semblable à un éclair illuminant soudain un ciel obscur, seraient apportées dans les pages suivantes. Bon, la réalité est souvent différente de ce qu'on imagine (l'éclair n'illumine que rarement un ciel plus de quelques secondes) et je finis ce premier tome avec beaucoup d'interrogations.

La curiosité me poussera sans aucun doute à chercher les réponses dans les livres suivants déjà parus.

Un roman SF à découvrir néanmoins pour sa grande richesse et rentrer dans l'imaginaire très poussé de son auteure.
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Terra ignota, tome 4 : L'alphabet des créateurs

L’Alphabet des créateurs est la première moitié du dernier volume de l’immense série de science-fiction d’Ada Palmer, Terra Ignota. L’autrice montre la guerre qui découle des conséquences de la découverte d’O. S. et met en scène la réinstauration d’une Distance cruelle qui sépare les individus, à travers la chute du système de transports et celle des traceurs, qui permettaient des déplacements et une communication quasiment instantanée.



Cependant, les citoyens et leurs dirigeants réfléchissent collectivement à des moyens de rendre cette guerre moins cruelle, moins longue, et par conséquent, plus humaine, à commencer par le refus d’utiliser des armes de destruction massive, mais aussi par la mise en service du Fais Passer, réseau décentralisé permettant de préserver malgré tout une certaine unité.



Le roman s’avère par ailleurs très riche sur le plan métalittéraire, puisque le conflit est configuré par son rapport aux épopées homériques et leur interprétation par Bridger, qui semble les avoir transposées dans le conflit.



Il s’agit selon moi d’un roman magistral, et j’ai hâte de vous parler du dernier volume qui l’est tout autant.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Peut-être les étoiles est le dernier volume de la série Terra Ignota d’Ada Palmer. Il la conclut magistralement, en questionnant les enjeux de la guerre qui a secoué la société des Ruches et les conséquences de celle-ci sur le plan humain et judiciaire. Il est nécessaire de juger les nombreux criminels de guerre en recréant un cadre de paix propice au jugement, mais aussi sur la portée de celle-ci sur l’avenir à long terme de l’espèce humaine, puisqu’un conflit secret décide de la réalisation de l’exploration spatiale ou de la fusion homme-machine.



À travers la plume et la psyché de son narrateur, Mycroft Canner, Ada Palmer assène des révélations bouleversantes à son lecteur, l’interroge sur le devenir d’une société en guerre, et clôt Terra Ignota avec brio.



Je ne peux que vous recommander Peut-être les étoiles.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Avec tout le foin fait autour de ce cycle lors de sa sortie, et qu'on présentait comme un chef d'oeuvre j'ai craqué et je me suis lancé.

J'ai vite regretté. Alors peut être que les thèmes du genre (en l'occurrence sa disparition), de la famille (en l'occurrence sa destruction) et de la nation (là aussi sa disparition) sont cher à la bourgeoisie woke (qui semble être lectorat cible de l'auteure) mais clairement pour moi ce fut l'indigestion au bout de quelques dizaines de pages.



On pourrait également parler de sa tentative de mettre en avant les auteurs du XVIIIe mais c'est clairement un échec et encore une fois c'est indigeste. Elle (oui j'ai le droit, on n'est pas encore en 2454) s'entend parler ou plutôt se lit écrire, et rien de tout ça n'est au service de l'intrigue qui n'avance pas.



Bref, ça fait sans doute de moi un affreux réactionnaire mais je ne recommande clairement pas ce livre.
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Terra Ignota, tome 5 : Peut-être les étoiles

Ca me fait mal de noter aussi mal mais que ça a été laborieux.

Je pense vraiment que le shift du tome 3 (que je n'avais pas aimé) se confirme dans les tomes 4.1 et 4.2.



Je retiens quand même 2 chapitres, 1 dans le tome 4.1 : le chapitre Odyssée

Et 1 dans le 4.2 : le chapitre Personne.

Qui ont représenté à eux 2, ce qui m'éblouit dans cette série.



En conclusion cette série s'est divisé en 2 parties pour moi. Des tomes 1 et 2 extraordinaires et des tomes 3 et 4 de plus en plus indigeste.



Je ne regrette pas de l'avoir lu. Et après en avoir discuté avec d'autres lecteurs, je me suis rendu compte que sur l'ensemble de la série, il y a des passages qui sont extraordinaires et brillantissime.

C'est juste que j'ai vraiment lutté sur la 2ème partie de la série, et que ça vient après un tome 2 que j'avais adoré.
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Terra Ignota, tome 2 : Sept redditions

Mon tome préféré de la série. Ce 2eme tome de la série d'Ada Palmer . Le 1er tome présentait une utopie mais laissait entrevoir ses failles, ce 2ème tome les décrit totalement. Tout part en vrille. ET petit à petit, la chute de tout ce qui régissait ce monde, est décrit. A lire absolument.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

Ouaaah

Qu'est ce que je viens de lire. C'était dense, riche. Jai cette impressionn qu'il se passe beaucoup de choses mais que c'est écrit comme si que non.

Il y a clairement plusieurs fils dans cette histoire mais cela forme un tout.

Un société qui semble parfaite qui nous est présenté comme parfaite et pourtant...

Faut que je lise la suite dans pas longtemps pour rester dans la dynamique

Et ce chapitre 20 qui nous apprend des choses sur Mycrocft. Ça a clairement été un tournant dans ma lecture c'est la que vraiment le côté utopiste n'est que apparence...

Sur la traduction et le style d'écriture j'ai parfois du relire plusieurs fois certains passages car ce n'était pas écrit comme j'ai l'habitude de lire. Et ce "on" "ons" est perturbant car en français il s'associe à tort au "nous" du coup c'était une vrai gymnastique de le considérer comme 1 personne neutre. Maintenant dans ma vie de tous les jours je pense au "on" comme une personne unique.

Le cote philo ne m'a pas dérangé ni ce "quatrième" mur même si pour moi Mycroft ne s'adresse pas à moi lectrice de 2020 mais à un lecteur d'une époque future à son récit et donc fictif également. Je pense que ce sont plus les métaphores que j'ai trouvé parfois de trop mais probablement parce que je voulais en savoir plus.



C'est brillant et ça mérite vraiment les louanges que j'avais lu.
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Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair

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Terra Ignota, tome 3 : La volonté de se battre

Troisième tome, et confirmation s'il y a besoin qu'Ada Palmer n'est définitivement pas une autrice pour moi. Et pour quelqu'un qui met autant en avant Les Lumières, sa création est plutôt étrangement absconse.



Au moins il y a une cohérence, ce volume est aussi difficile à lire que les 2 premiers, le style est identique à savoir pompeux, confusant, avec des dialogues interminables et artificiellement alambiqué.

L'avancée (lente) de l'histoire est la seule bonne nouvelle du tome.



Moi qui suis généralement bon public, j'ai vraiment du mal à croire que ce style pseudo-élitiste et auto-suffisant plaît à une si grande partie de lecteurs.



La quatrième de couverture indique que The Guardian juge que ce cycle est un des projets les plus stupéfiants que la SF moderne ait produit, entre Dune et Hypérion ? On en est à des années lumières, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Et je reste gentil/poli.



Courage, encore un tome (double...) pour passer à une lecture agréable.
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