Je remercie Nicolas, l'équipe Babelio et l'équipe Magnard Jeunesse pour l'envoie !
Pendant le confinement, j'ai vu passer sur les réseaux sociaux de nombreux livres en lien avec le Covid-19, à ce moment précis, aucun livre ne m'intéressait. Et je dis bien : aucun. Pour la simple et bonne raison que, pendant cette période anxiogène, j'avais besoin de récits qui me permettaient de m'évader et non de récits qui s'ancrent encore plus dans cette réalité complexe. de plus, j'ai cette mauvaise habitude de ne pas lire des romans traitant des sujets d'actualité romancés, car dans un sens, je trouve cela plutôt banal. Je le sais, j'abuse, ne me jetez pas des pierres. Toutefois, j'ai cette impression qu'il n'y a pas grand-chose à découvrir étant donné que l'on sait plus ou moins tout, puisque l'on a vécu d'une manière ou d'une autre ces faits d'actualité. Puis, le temps a passé, j'ai pris du recul et je me suis dit : « Pourquoi pas découvrir l'un de ces romans ? ». C'est ainsi que dans le cadre de l'opération Masse Critique Jeunesse et Jeune adulte de mai 2022, j'ai reçu Nos jours perdus d'Adèle Tariel !
Ce récit a été écrit lors du deuxième confinement, ainsi, l'autrice commence son histoire en novembre 2020 ; elle fait, d'ailleurs, le choix de l'étaler sur plusieurs mois. La plume de l'autrice, quant à elle, est simple avec des phrases courtes dignes du style journalistique. Nous nous retrouvons face à un récit, à la troisième personne, qui relate comment le confinement et la crise du Covid-19 a chamboulé la vie de chacun ! Évoquant ainsi les impacts divers et variés du virus, le « calme après la tempête » avec un retour à l'école en présentiel, puis avec l'apparition soudaine du variant delta.
Dans ce récit, qui fait office de « chroniques adolescentes », le langage familier semble vouloir retranscrire celui de la jeune protagoniste et de ses amis. Et pour cause, Adèle Tariel nous fait suivre Inaya, une jeune lycéenne en classe de seconde dans un lycée de la région parisienne et, comme tout le monde, suite à l'annonce du nouveau confinement, Inaya n'en peut plus. En effet, cette jeune fille d'une quinzaine d'années doit faire face aux circonstances particulières engendrées par la pandémie et le confinement qui viennent bouleverser le déroulement de son adolescence. Elle se retrouve enfermée avec sa famille et suit des cours en visio qui l'ennuient.
Par conséquent, sa vie sociale se voit transposer, encore plus qu'à son habitude, sur les réseaux sociaux comme : YouTube, Instagram, WhatsApp ou encore Snapchat ; elle y fait des vidéos, des appels et des photos. Grâce aux réseaux sociaux, Inaya peut maintenir ses relations et, même, faire une nouvelle rencontre qui débouchera sur une petite romance virtuelle. D'ailleurs, heureusement que ses meilleurs amis sont présents pour casser la routine ! Ensemble, ils rient, papotent et commencent peu à peu à s'inquiéter pour leur avenir. En effet, le confinement se prolonge, il n'en finit pas. C'est alors que le doute, la peur et les questionnements s'immiscent dans la tête de ces jeunes : « Combien de temps ça va durer ? Peut-être des mois, des années… ». L'incertitude du futur est atroce pour eux, pourront-ils vraiment faire ce qu'ils voulaient ou devront-ils trouver une nouvelle perspective d'avenir ?
Vous l'aurez compris, tout au long du roman, on ressent l'atmosphère pesante du confinement. le point de vue omniscient nous permet de retrouver les fameuses journées à rallonge qui se ressemblent toutes, l'école en distanciel, le fait de sortir avec le masque et l'attestation, les gestes devenus réguliers comme le fait de se déshabiller sur le pas de la porte, les insomnies dues au manque d'activité avec notre corps qui ne sait pas comment réagir face à cette fatigue différente et la fatigue excessive des personnes qui travaillent dans des milieux médicaux. Mais, surtout l'ironie d'avoir l'impression d'étouffer dans un endroit clos qui nous sert de lieu de vie, soit un appartement bien trop petit pour toute une famille.
Nous retrouvons aussi cette ambiance de peur et d'angoisse créée par la pandémie et les questionnements qui l'entourent. Certains ont une peur paranoïaque du virus, d'autres ont peur pour leur avenir et les parents ont peur que la vie numérique de leurs enfants prenne le dessus… Comment les déconnecter pour les concentrer de nouveau sur leurs devoirs ?
Malheureusement, je n'ai pas accroché à ce roman et j'en suis désolée. Il faut savoir que, depuis le début de ma lecture, je suis restée en surface. Qui plus est, je pense qu'il est encore tôt pour lire des romans sur le Covid-19. Nous sommes encore en plein dedans et, pour moi en tant que lectrice, j'ai envie de m'évader le temps de quelques heures dans un autre monde et/ou dans une autre époque !
La plume familière m'a un poil dérangé et je pense qu'il me manquait quelque chose pour que ce roman reste gravé dans ma mémoire. Néanmoins, il n'en reste pas moins cohérent et il se lit vite. In fine, même si je n'ai pas tellement réussi à m'attacher aux personnages, à un moment, je me suis retrouvée dans le personnage d'Inaya. Surtout, par rapport au fait de grandir tout en voyant une partie de sa vie « limitée », voire, « privée »…
Bien évidemment, comme d'habitude, il s'agit d'un avis personnel. Par conséquent, je vous invite à vous faire votre propre avis !
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