AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alain Beaulieu (53)


Ce vieux m’était de plus en plus sympathique. Il avait l’âge et les manières de ceux qui connaissent la valeur du temps et n’en ont plus beaucoup à perdre, et cela me plaisait. Il y allait directement sans détour, sans courbettes superflues.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'aimais pas les surprises. Souvent, on espère une chose extraordinaire et on se retrouve déçu de ce qui nous est finalement offert.
Commenter  J’apprécie          40
-J'ai l'impression qu'on t'a offert une belle mise en scène. Tu es certain que c'était bien Noriega que tu as vu dans un si piteux état?
Commenter  J’apprécie          30
Je suis né Antoine Béraud dans une maison du quartier Saint-Roch à Québec qu'on a démolie deux ans plus tard pour y faire passer une autoroute. Issus d'un milieu ouvrier, mes parents ont connu leur lot de misère avant qu'un emploi dans la fonction publique n'offre à mon père l'occasion de se glisser lentement sous les jupes de la classe moyenne. Après l'entrée de ma sœur cadette à l'école primaire de notre quartier, ma mère a mis à contribution ses compétences en relations interpersonnelles pour se dénicher un emploi de secrétaire à l'université. Tout ça pour dire que je n'ai jamais manqué de rien, passant même mes étés d'adolescence à la campagne dans un chalet rudimentaire mais chaleureux situé dans le haut d'une avenue donnant directement sur un lac.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne le vous cacherai pas, si je vous raconte tout ça, c’est en fait pour me guérir du traumatisme que m’a causé ce qui s’est passé au Refuge il y a exactement deux ans, trois mois et vingt-deux jours.
Commenter  J’apprécie          20
La vie est un combat perdu d’avance, mais nous allions nous battre jusqu’à la fin, en choisissant cependant le champ de bataille de nos dernières querelles.
Bien qu’en bonne forme physique, nous sentions les années que nos corps avaient traversées dans nos muscles moins fermes et nos articulations parfois douloureuses.
Antoine avait pris un coup de vieux au cours de la dernière année, et je m’inquiétais davantage pour lui que pour moi. Je surestimais sans doute ma capacité à contrôler mon stress, mais j’étais celle qui, de nous deux, savait le mieux réagir à l’adversité.
Commenter  J’apprécie          20
Je ne connaissais Solène que depuis vingt-quatre heures et déjà, j’avais compris que je n’avais jamais été amoureux avant de la rencontrer.
Commenter  J’apprécie          20
Avec novembre sont venues les premières gelées et la bordée de neige inaugurale de l'hiver. Trente centimètres de flocons mouillés, tombés du ciel en quelques heures à peine et qui n'allaient fondre qu'en avril ou en mai.
J'assistais au spectacle derrière notre fenêtre, alors qu'on diffusait à la radio l'Andantino de la Sonate no 20 pour piano de Schubert, et la neige qui fondait sur la vitre répondait aux larmes qui embuaient mon regard.
Commenter  J’apprécie          20
La littérature – et plus spécifiquement le roman – permet de circonscrire ce qui dans la vie passe souvent trop rapidement, en nous ou autour de nous, pour que nous réussissions à le reconnaître. Avec sa capacité de jouer avec le temps en l’étirant ou en le compressant, le romancier permet au lecteur de prendre du recul pour donner du sens à ce qui demeure souvent insensé dans sa vie courante. (p. 79)
Commenter  J’apprécie          21
L'écriture s'apparente à une forme de rébellion, une rébellion tranquille qui dérangera ceux qui voudront être dérangés, eux-mêmes insatisfaits de la mare paisible dans laquelle on veut les maintenir.
Commenter  J’apprécie          20
La femme qui caressait mes cheveux pleurait en silence, et je la laissais me chanter sa comptine parce que je sentais que cela lui faisait du bien.
Commenter  J’apprécie          20
― C'est que t'as pas compris où tu as mis les pieds, Passila. Ce village est parasité par la racaille. Oh ! de la belle racaille, mais faut pas s'y fier. Tu veux que je te raconte la salade qu'on t'a servie chez Hernandez ? Je la connais par cœur. D'abord, le vieux s'est présenté dans son fauteuil roulant, son gilet de corps humide et taché pour inspirer la pitié. Puis, au fil de la conversation, il a fini par prononcer mon nom, et là l'histoire du vol à main armée a déboulé, les deux gars qui se sont échappés dans la forêt, puis les coups de feu que j'aurais tiré avant de m'enfuir en le laissant pour mort, puis son séjour dans la clinique de Noriega, puis sa paralysie, puis l'enquête bâclée, hein, bâclée l'enquête parce que je suis une pourriture capable de tout acheter, même des enquêteurs, même des juges.
Commenter  J’apprécie          10
Cette entrée en matière me semble convenue, voire réductrice, car mon mari aurait bien des choses à dire sur sa jeunesse en dehors de ces lieux communs. Mais comme je ne suis pas que “la femme de”, je parlerai pour moi et lui laisserai le monopole de ses révélations personnelles, m'octroyant cependant le droit de rectifier au besoin ce qui, dans sa version de ce qui nous est arrivé, me semble fautif.
Commenter  J’apprécie          10
Mais comme je ne suis pas que «la femme de », je parlerai pour moi et lui laisserai le monopole de ses révélations personnelles, m’octroyant cependant le droit de rectifier au besoin ce qui, dans sa version de ce qui nous est arrivé, me semble fautif.
Commenter  J’apprécie          10
Ça fait peur, le bonheur, quand on nous y a pas habituée. Mais toi, tu peux pas comprendre ça.
Commenter  J’apprécie          10
-Eh! C’est fou! Je viens à Québec une fois par année et je tombe sur toi!
Commenter  J’apprécie          10
Les Colocs mélangeaient les rythmes et les couleurs dans un élan de libération salvatrice pour un Québec capable de donner et de recevoir dans un même mouvement. Il m’arrive encore aujourd’hui de me dire que Dédé aurait vécu malheureux s’il n’était pas parti en se faisant hara-kiri, qu’il n’aurait pas pu lutter contre les vents de rectitude qui ont déferlé par la suite, nous réduisant comme peau de chagrin à ce qui nous différencie, avec en prime la peur, de soi et des autres. La soif, d’argent et de reconnaissance. La faim, de plaisirs factices. Ajouté à cela, le contentement facile.
Commenter  J’apprécie          10
Avec chaque texte, l’écrivain monte dans un canot et file sur une rivière que les crues ont gonflée. Ça roule et ça déboule, de tourbillons pernicieux en rapides menaçants, sans qu’il puisse éviter tous les écueils. Il tente de manœuvrer entre les roches les plus apparentes, mais il s’en trouve plusieurs sous la surface des eaux pour égratigner la toile de son embarcation. Certains pics plus pointus menaceront même de la percer, ce qui ferait s’échouer le texte en attendant qu’on le répare. Or, plus l’écrivain pagaie, plus il apprend à contourner les obstacles, quitte à devoir portager de temps en temps. (p. 43)
Commenter  J’apprécie          10
Il n’y a ni souffle ni souffrance que le langage ne puisse porter, parfois bien au-delà de la bonté ou de la méchanceté du monde. (p. 28)
Commenter  J’apprécie          10
Il n'y a rien qui puisse te décharger de toi-même. Tu te porteras comme un fardeau tout au long de ta vie...
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alain Beaulieu (147)Voir plus

Quiz Voir plus

Pretty little liars

Quel est le nom des 4 filles ?

Mona,Alison,Paige,Jenna
Hanna,Aria,Spencer,Emily
Melissa,Carolyn,Kate,Beth
Ella,Veronica,Ashley,Pam

10 questions
193 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}