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Critiques de Alain Dister (12)
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La Beat Generation : La génération hallucinée

Un document qui permet de mieux connaître ce mouvement venu de l'Amérique, une approche simple, facile mais foisonnante d'informations sur cette amitié entre Kerouac, Ginsberg, Burroughs et Cassady, une première immersion avant d'aller découvrir l'exposition à Paris.
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Oh, hippie days ! : Carnets américains (1966-..

J'ai beaucoup apprécié ce récit d'Alain Dister, journaliste décédé en 2008. Il y raconte sa période américaine, sa période hippie comme son nom l'indique. Ce qui est passionnant, c'est que le livre épouse, par sa liberté de ton, sa fraicheur, le moment qu'il entend décrire. Il est donc question de la Californie, des rencontres, du sexe, de la musique pop. Cela m'a paru vraiment puissant, il y a un art de la description, toute une foule d'observations passionnantes.

On a l'impression de se retrouver dans une vaste pièce enfumée, remplie de gens passionnants ou étonnants au son par exemple des Grateful Dead, groupe dont il est question dans le livre.

Outre cet aspect autobiographie, le livre est également un magnifique document d'histoire, tout en confinant à la lisière du récit de voyage. Voyage tout à la fois dans le temps et dans l'espace.

Pour vivre un peu dans la maison bleue....
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Le Livre du Pink Floyd

J'ai lu ce livre dans une première édition, de la seule plume d'Alain Dister (journaliste à Rock & Folk, notamment) et sans doute paru aux alentours de 1976-77.

Au niveau du texte ce livre ne présente pas grand intérêt, surtout au regard de la biographie publié par Mark Blake (Pigs might fly) bien des années plus tard mais le grand intérêt de ce livre réside au niveau des images. On y trouvera profusion de photos et d'illustrations. J'étais jeune ado et fan de Pink Floyd lorsque je me le suis procuré et je me souviens d'avoir passé des heures à admirer les photos, notamment de leurs concerts dont les light-shows psychédéliques étaient fameux, ce alors que j'étais trop jeune pour rêver d'une autorisation parentale à assister à l'un de leurs concerts...
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Oh, hippie days ! : Carnets américains (1966-..

Critique d'art pour la revue "L'Oeil" et producteur pour France-Culture, Alain Dister acquit, très jeune, une passion pour le dessin et la photographie. En 1966, il célèbre son quart de siècle en s'envolant par charter pour New-York. Les Etats-Unis, évidemment, comptent parmi ses rêves et, comme il se sent mal à l'aise dans une France dont la vague "yé-yé" est sans commune mesure avec la "Beatlemania", il s'impose des économies drastiques - et un travail de pion dans un lycée - pour s'offrir le rêve en question. (A l'époque, six-cent-quarante francs, payables en trois mensualités.)



De l'Est à l'Ouest, de New-York à ce San Francisco mythique qui, aujourd'hui, n'existe plus, les Etats-Unis vont dérouler pour lui le long tapis rouge, élimé, troué, couvert de taches, tout imprégné de marijuana et de drogues hallucinogènes, qui s'étale entre 1966 et 1969, les trois années sacrées qui virent naître, prospérer puis s'immoler le mouvement hippie, héritier direct de la Beat generation. "Comment ?" diront certains. "Mais le mouvement hippie, il a continué durant les années soixante-dix !" Oui, et non.



En 1971, Jim Morrison succombe à une surdose d'héroïne probablement mal coupée et prend ainsi son billet pour rejoindre le club des musiciens et interprètes qui symbolisèrent l'apogée et, pour l'un d'entre eux au moins, Brian Jones, l'émergence, de cette contre-culture. Ceux qui lui survivront ou bien finiront complètement fous (Keith Moon, disparu en 1978), ou bien rentreront dans le rang en imposant au rock, musique emblématique de cette époque, les compromissions nécessaires. Viendront alors la pop, le glam, etc ... Et même quand l'anti-conformisme virulent se veut au rendez-vous, avec le hard-rock ou la musique punk, cela n'a plus rien à voir avec les hippies et leur mouvement.



La caractéristique, naïve mais merveilleuse, du mouvement hippie, ce fut la certitude que le monde et ses habitants étaient bons ou que, s'ils ne l'étaient pas tout à fait, ils allaient le devenir. C'était sûr, c'était certain : fumée d'encens, retour à la nature, abolition des tabous sexuels, consommation quotidienne d'herbe et de ces drogues que les peuples anciens tenaient pour "sacrées" parce qu'elles permettaient d'approcher les dieux, tout cela allait venir bout des "mauvaises vibrations" qui faisaient - et font toujours - de notre chère planète une boule de bouse d'un rare volume. Après celle du Viêtnam - et mort à Lyndon B. Johnson ! - il n'y aurait plus de guerre, plus jamais. Tous, Blancs, Noirs, Jaunes, Rouges, Marsiens égarés sur la Terre, on tomberait dans les bras les uns des autres, on ferait un sit-in gigantesque, on se donnerait enfin la main tout autour du monde, comme le préconisait déjà Prévert, et on planerait pour l'Eternité, non plus tout à fait humains mais presque séraphins. Des séraphins porteurs de bonté, d'amour, de générosité.



Avec fierté, tendresse, nostalgie et évidemment tristesse, Alain Dister nous raconte ces trois années uniques, qu'il eut la chance de vivre de l'intérieur du mouvement, entre galères inouïes et moments de plénitude absolue. Toutes et tous, ses amis de ce temps-là comme ses plus petites relations, ceux dont il a perdu la trace, ceux qui suivirent un temps la caravane mais qui, brusquement effrayés, tournèrent bride, ceux qui trouvèrent la Mort dans la drogue, le sexe et la déchéance, il nous les présente tous, en un défilé aux couleurs psychédéliques qui s'avance joyeusement parmi les odeurs d'encens et d'herbe et les flots d'une musique détonante et créative dont on a perdu la recette en actionnant trop souvent le tiroir-caisse, funambules aimables ou lunaires comme spectres désespérés en quête du flash de l'héroïne.



Une chronique douce-amère, qui, contrairement à beaucoup d'ouvrages sur le même sujet, ne fait pas dans le "people" et qui séduira avant tout ceux qui naquirent trop tôt ou trop tard pour plonger à temps dans cette vague immense d'énergie et de créativité qui, pour le meilleur comme pour le pire, déferla sur toute la seconde moitié des années soixante. ;o)
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L'Age du rock

Un petit précis de l'Histoire de la musique illustré, un voyage de Elvis au Stones en passant par les Pink Floyd et tant d'autres... Ce petit livre m'a fait découvrir pas mal de groupe et d'anecdotes croustillantes pendant mon adolescence...
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Oh, hippie days ! : Carnets américains (1966-..

Alain Dister nous offre une plongée au coeur du flower power : sexe , drogue et rock'n roll comme si vous y étiez . Son témoignage est précieux car il s'est réellement immergé dans le milieu hippie , il nous le livre sous forme de journal intime romancé . Ici pas de souvenirs lointains , tout est écrit " à chaud " . Je l'ai lu avec avidité car s'il est facile de trouver des essais sur le sujet, il est plus rare de trouver des romans.
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La Beat Generation : La génération hallucinée

Superbe documentaire sur la Beat Generation de Alain DIster, journaliste et photographe. Comme souvent pour les livres de la collection Découvertes Gallimard, les Illustrations sont superbes, de bonne qualité et bien trouvé. Ce documentaire est donc tout à fait accessible et abordable pour des curieux de la Beat generation.
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Franck Zappa et les Mothers of Invention

En 1975, à un moment où FZ est pratiquement au sommet de son art et a un immense succès en France, Alain Dister a sorti la première biographie de FZ et tout le monde en France l'a acheté. On y découvrait des photos depuis les premiers enregistrements et même du studio de Cucamonga, un régal.

Ca reste une référence, pas seulement pour l'époque, mais quand même ça sent bon la nostalgie de placer un commentaire en 2022 sur ce bouquin que j'ai parcouru un paquet de fois en écoutant les solos du maître...
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It's Only Rock and Roll

Très belle dédicace (destinée à mon chéri musicien) d'Alain Dister, journaliste et photographe qui a travaillé à Rock&folk et qui fut un pionnier et une figure de cette espère particulière que l'on appelle le Rock critique :

"Pour Pascal, des images à écouter à plein volume..."
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La Beat Generation : La génération hallucinée

C'est après avoir lu "Sur la route" de Jack Kerouac, que j'ai eu la curiosité de me documenter sur le mouvement "Beat Generation" qui fait partie de la culture underground.

Née entre 1950 et 1960 avec Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Neal Cassady et William Burroughs, revivez l'épopée de ce mouvement.

L'auteur Alain Dister a rencontré les fondateurs.

je trouve que les Éditions Gallimard Découverte, sont une belle collection pour apprendre.

Ce livre à belles illustrations, pour captiver un peu plus le lecteur.

Je recommande.
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Oh, hippie days ! : Carnets américains (1966-..

« La voilà bien mon audacieuse adepte des nouveaux codes de moralité beat : « Toute expérience est bonne à vivre, dans le respect mutuel, au plan physique comme au plan mental, sans tabous ni retenue. N’est libre que celui qui a fait le tour de toutes ces expériences. » Je m’abandonne à cette philosophie – assez éloignée des rigueurs normatives de ma banlieue parisienne. De toute façon, j’ai décidé qu’il ne m’arriverait rien de foncièrement déplaisant. En échange de quoi j’accepterai les cadeaux de la Providence sans les remettre en question. » (p. 20)



Alain Dister y était, il a tout vu, photographié, vécu au rythme des grandes heures de la contre-culture hippie, au sein de son QG : le quartier de Haight Ashbury à San Francisco, et il nous le raconte, partage son expérience éveillée. Ce jeune français qui rêve de liberté et de briser les conventions traditionnelles s’embarque pour le trip de sa vie en juillet 1966 en clamant : « Je ne pars pas en vacances. Je pars pour vivre une aventure, sur la route », tel le hobbit décidant sur un coup de tête de se lancer enfin à la découverte du monde. Et le monde, si on est avide de changement et d’effervescence, à la fin des années 60, c’est vers l’ouest qu’il se tourne : vers l’ouest de la France et vers l’ouest des États-Unis : la Californie. Ainsi commence trois ans de voyage (quelques passages par le New York à l’heure du Village) : la route donc mais toujours, chaque fois, comme un appel qui le ramène vers le haut quartier de San Francisco.



Haight Ashbury, désormais lieu touristique, terre sainte des nostalgiques de la mouvance hippie, ces quelques rues rassemblées autour du croisement entre Haight Street et Ashbury Street, sur sa colline brumeuse et fraîche, fût le lieu emblématique du mouvement avec tout une infrastructure communautaire, au départ attractive et enthousiasmante mais finalement pas assez bien pensée, pas assez pragmatique. Il leur fallait ça, semble nous dire Dister, il leur fallait cette utopie, comme toute utopie est nécessaire pour faire bouger les consciences, tout en sachant très bien qu’elle n’est qu’une utopie, un tremplin. On y croise les groupes Big Brother and the Holding Company (le groupe de Janis Joplin), les Grateful Dead, les Jefferson Airplane, et d’autres encore, qui tous vivent dans ce quartier et enchaînent les concerts gratuits, sortes de longues dérives musicales auréolées de light-shows et de drogues psychédéliques (LSD et marijuana donc mais aussi héroïne). La drogue, ce sera justement le plus gros problème de ce mouvement de la contre-culture qui s’y brûle rapidement les ailes.



C’est donc avec enthousiasme, mais lucidité déjà, qu’Alain débarque à SF et s’installe dans le quartier, créchant chez telle ou telle régulière, partageant une maison avec des dizaines de hippies camés et dans laquelle tournent en boucle les disques psyché. Il est aussi parfois accueilli par quelques couples du Haight qui forment chez eux une communauté ouverte et bienveillante.



Mais dès le départ, et c’est ce qui apporte toute la puissance de ce témoignage, Alain est lucide et clairvoyant. Il relève les apports et les escarres du mouvement avec la même lucidité. Dès son arrivée à SF en 1966, il voit bien les potentielles dérives, les extrémismes, nécessaires, qui vont rapidement entraîner le mouvement à sa perte : les drogues surtout.



« Comment t’as pu avoir un jour, un seul, envie de devenir junkie ? C’était quoi, ton plan ? Coup de blues ? Vieille mytho ? Tu connaissais le tarif, pourtant. La douleur permanente. Le singe cramponné aux épaules. Les tripes nouées, le ventre dur, t’arrive plus à chier. Le manque. T’en veux à la terre entière, tu vois les flics partout, tu vendrais ton sang pour un peu de poudre. La recherche d’argent pour le prochain fix. Le flash est si court… La douleur à nouveau. Et plus de fric. Dieu, qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire pour trouver quelques dollars pour un nouveau fix ? Cinq ou six fois par jour, t’as jamais le fric pour ça, alors tu deales ou tu te vends, ton corps flétri, ton cul meurtri, dans le ghetto black pour quelques dollars, juste une dose de plus… T’as fourgué ce que tu possédais, jusqu’à la dernière couverture sur ton matelas. Tu vois comment il est maintenant ? Brûlé par les clopes tombées de ton bras mort, grêlé de taches de sang, souvenirs de seringues oubliées… Le matelas, il n’y a plus que ça dans cette pièce vide, sur ce plancher de misère où cavalent des cancrelats… J’ai l’air d’en rajouter, comme ça, pour la forme, pour essayer de mettre en mots le côté sordide de l’affaire. Ton malheur, ta misère abjecte. Mais tu sais combien c’était pire… » (p. 278-279).



Oh hippie days se parsème également de nombreux portraits, comme si Dister voulait rappeler aussi que le mouvement hippie, c’était avant tout des gens. Ces portraits forment des envolées lyriques, des fulgurances de psychologie et d’observation. Dister a vécu ces années avec distance, toujours, tout en étant au cœur de la mouvance et en profitant bien lui aussi des « plats » qui circulaient, mais sans s’engouffrer dans les failles qui ont perdues de nombreux jeunes de cette époque et parmi ses amis aussi auxquels il rend hommage à travers ces portraits universels.



« Je t’ai revue, six mois plus tard, dans la communauté de Jon et Maria, sur Waller Street, à San Francisco. Tu avais bien changé. Finies les fringues d’éxecutive lady et les bijoux classe. Tu portais une de ces robes longues et sans forme qu’affectionnaient les hippie chicks. On ne voyait plus les tiennes, de formes. Ton élégance envolée, la tête dans les nuages, tu avouais prendre un peu trop de LSD. Tu étais spaced out – éclatée. Stig, qui était aussi défoncé que toi, semblait affairé à la même quête, et connaissait les mêmes errances, les mêmes échecs amoureux. Vous avez eu une brève histoire. Les réveils ont été durs, parfois, comme les descentes. Et puis tu as disparu, engloutie dans le grand rêve du Haight Ashbury. La dernière fois que je t’ai aperçue, au coin de Calyton, au pied de la Free Clinic – c’était déjà le printemps 68 -, tu hochais la tête en marmonnant « trop de confusion, trop de confusion » (p. 126-127).



Dister a écrit pour le magazine Rock & Folk, et il est aujourd’hui considéré comme le spécialiste français du rock sixties sur lequel il a écrit de nombreux livres ainsi que sur la Beat Generation.
Lien : https://justine-coffin.me/20..
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L'Age du rock

Ce livre fait une bonne synthèse de l'histoire du rock. Il est très appréciable, rapide à lire et plaisant. Je le conseil à tous ceux qui le rock'n'roll.
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