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Critiques de Alain Grousset (301)
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Gigante, tome 2 : Au nom du père

Tout d'abord merci à Babelio pour ce livre.

Je n'ai malheureusement pas accroché avec ce livre, j'avais l'impression d'avoir manqué quelque chose, je ne suis pas rentrée dans l'univers.



Le jeune Zaslo part à la recherche des mythiques Géants et de son père qu'il compte tuer. Cependant il se retrouve dans un univers qu'il ne connaît pas et où il n'a pas ses repères. Il croisera la route de Madilia, une jeune femme mystérieuse qui se jettera dans l'aventure avec lui.
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Dans le sac de maman

Joli prétexte pour sortir de la froidure après la tempête de neige des derniers jours, Dans le sac de maman nous amène à la plage en compagnie d’un garçon et de sa maman, dont le sac est rempli de surprises. On le vide en entier sur le sable pour trouver l’objet qu’on cherche : parmi brosse à cheveux, téléphone, casquette, stylo, portefeuille, carnet, ustensiles, mouchoirs, etc., l’exercice semble être amusant pour le tout-petit lecteur qui énumère avec vigueur ce qu’il voit. Les pages sont cartonnées afin d’éviter tout enthousiasme destructeur et les couleurs sont vibrantes comme l’été. Une évasion qui a plu à mon petit-fils de deux ans, de même qu’à sa mamie toujours enthousiaste des réactions suscitées par la lecture.
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Et s'il n'y avait plus de livres ?

Un livre rassemblant 100 anecdotes d'un lecteur amoureux du livre papier.

L'ensemble est plutôt agréable, et nous pouvons tous nous retrouver dans une page. Cependant, les textes reflètent surtout des évidences. Elles peuvent faire sourire ("ah, c'est exactement ce que je ressens!"), mais sont également rapidement oubliées. En somme, un ouvrage peu indispensable mais où il fait bon lire des moments où tout lecteur peut se reconnaître.
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Vertical

Thékla, jeune ethnologue, est mandaté par une grande firme pharmaceutique pour découvrir la provenance d'un mystérieux lichen aux propriétés curatives incroyables. Pour cela, elle va entrer en contact avec le peuple de la Falaise, tribu qui vit à l'écart de tout, en harmonie avec la nature. La rencontre avec le beau Lix et son clan va être enrichissante mais que veut exactement son commanditaire ?

Un roman d'anticipation ( cela se passe dans un futur non défini) qui soulève un problème ethnologique et écologique récurrent : au nom du progrès (mais surtout du profit) a-t-on le droit de détruire une façon de vivre que l'on juge archaïque ?

Bien écrit et prenant, ce roman pour ado est vraiment très intéressant.
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Le passeur de fantômes, tome 5 : Le train fantôme

Les aléas du direct en librairie. Ou comment commencer une série par le tome 5 (je ne savais même pas en l'achetant que c'était un tome 5) et partir après à la rechercher des autres tomes. Depuis, j'ai trouvé le 1, et c'est tout.

Ce devrait être un moment de pause, de repos pour les personnages : tous les trois, Malo, Silène et Octave, fantôme de son état, sont en week-end dans un parc d'attraction fantastique. Première cause de fatigue : Sofia, la petite soeur de Malo, les accompagne, ce qui, si l'on y réfléchit, est bien normal. Quand on part en famille dans un parc d'attraction, on part avec toute la famille. Ensuite, je rappelle le rôle traditionnel d'une petite soeur (d'après une de mes élèves, petite soeur elle-même) : énerver son grand frère. Sofia remplit parfaitement son rôle !



Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'est qu'un véritable fantôme se trouve dans ce parc d'attraction. Certes, sa présence réjouit le directeur : "Je suis absolument enchanté qu'un véritable fantôme ait élu domicile dans mon parc !" En revanche, le fantôme, un soldat de la première guerre mondiale, préfèrerait peut-être comprendre pourquoi il est encore là. Malo, Silène et Octave vont donc enquêter.

Ce qu'ils vont découvrir ? J'ai trouvé que c'était une très belle histoire, malgré les tragédies liées à la première guerre mondiale, malgré l'égoïsme de certains. 

Un livre à partager.
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Dix façons d'assassiner notre planète

Cette anthologie axée sur l'impact que l'homme peut avoir sur la planète saura parler à tous. Nous avons tendance à penser que les annonces catastrophistes de certains scientifiques relèvent de la science-fiction, qu'il n'arrivera rien d'aussi effroyable. Comment imaginer, en effet, un changement de climat rendant nos continents inhabitables, comment concevoir que nos déchets, si savamment ramassés, triés et surtout dissimulés, pourraient finir par nous ensevelir ? Comment appréhender ce qui n'a pas encore d'effet direct sur notre confortable quotidien ? Il suffit de lire ces nouvelles pour être quelque peu déstabilisé dans ses certitudes et envisager, je l'espère, un vrai changement dans les comportements humains. Une lecture d'intérêt public !
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La guerre des livres

La Sécession et l'Empire font guerre. Pourtant cette situation politique plutôt simple est en définitive plus complexe lorsqu'on se rend compte que ni l'un ni l'autre sont les gentils ou les méchants. Non, l'histoire préfère s'intéresser à une planète tentant de protéger de tout conflit au moins un exemplaire de chaque livre jamais écrit par un humain et où atterrit un Sécessionniste. Un très bon incipit pour un livre jeunesse, non ? Et pour cause :

- un peu de SF militaire française dans ce monde de non-brutes est tellement rare, alors pour enfants en plus, il fallait le faire !

- la politique ne fait pas dans un simplisme exacerbé : l'impérialisme, c'est mal, les rebelles c'est bien. Eragon ferait bien de s'en souvenir...

- mettre les livres (et tous les livres, pas seulement ceux de fiction, comme on va le voir dans le final) au centre d'un space opera, ça aussi, c'était une foutrement bonne idée.

Et puis :

- on imagine une société basée sur cette culture : comment elle stocke les livres, comment elle les classifie, comment elle en vit ;

- l'auteur imagine les planètes non visitées en les décrivant brièvement mais bien (et on aimerait y être !)

- c'est du space opera, mince : rien que ce thème, ça fait rêver.

Seulement voilà : côté personnages, psychologie tout ça, c'est zéro pointé. Shadi aurait pu être un militaire plus préoccupé par la guerre que par la culture, et on aurait vu son évolution, mais non : c'est juste un pantin qui tombe un beau jour au milieu d'une caisse de livres, tombe amoureux et résout l'intrigue d'un coup de balai (de toute façon, si l'auteur avait fait ça, parions qu'il serait tombé dans l'écueil du "gros dur", et il faut un personnage attachant pour la jeunesse, que voulez-vous). La petite copine n'a pas bien plus de caractère de ça, en-dehors d'une réplique saillante lors de la traditionnelle scène du baiser, hélas interrompue par le sempiternel "hum, hum", un cliché quasiment devenu un code et qui épargne une hypothétique scène de Q pour le lectorat un poil (!) trop jeune. Le méchant est conspué dès la première fois qu'il est cité : il est cruel, affreux, sans-cœur, avide de pouvoir, moche, vicieux, infâme, profiteur et puant sous les bras. À propos, quand un type meurt d'une fin violente juste devant les yeux des protagonistes, que fait la séduisante, jolie et gentille jeune amie du héros ?

A/ Elle ravale une légère nausée et se ressaisit ;

B/ Elle reste tremblante mais finit par reprendre ses esprits ;

C/ Elle dit : "Je ne pleurerais pas sur ce traître" et elle l'enjambe.

Pan ! C'est la C ! Avouons, pour ce coup-là ça aurait pu être pire : D/ Elle s'effondre en larmes dans les bras du héros. Mais qu'on aille encore me faire le coup des personnages attachants dans la littérature jeunesse !

On termine le tout sur un joli happy end et très peu de description technique du côté militaire comme celui technologique (la téléportation est possible dans ce bouquin, c'est vous dire. Au final, une œuvre pour les débutant en SF, mais certainement pas pour les plus aguerris d'entre vous. Ni ceux qui aimeraient voir un character-building un peu plus complexe que dans un mauvais épisode de Casimir.
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Nounou

Roman de Michel Jeury.



Céline arrive de son Morvan natal pour se placer comme nourrice à Paris. Elle doit pour cela laisser son propre fils Augustin aux soins d'une nourrice d'institution. Au Grand bureau des nourrices, on lui trouve une place dans la famille Langlais, riche et connue du Tout-Paris. Céline s'attache rapidement à Victor, le nourrisson qu'on lui a confié. La vie dans la capitale révèle la beauté et la finesse de la jeune provinciale. Très vite, elle séduit le fils de la famille et le précepteur des enfants Langlais. Mais Céline reste fidèle à son époux, un homme qui dépense le salaire de sa femme en boisson et qui se désintéresse de leur enfant. Céline, pure et fraîche comme aux premiers jours, découvre une vie bourgeoise faite de manigances, de fourberies et de dédain. Elle se prend aussi à rêver d'une autre vie.



Voilà un très joli récit, entre province et capitale. Le personnage de Céline est charmant et élégamment présenté. Elle m'a rappelé Denise Baudu du Bonheur des Dames. Ingénue mais forte d'un bon sens campagnard, elle affronte aisément les pièges de la vie parisienne. Un peu Cendrillon des temps modernes, avec un prince tout aussi moderne, Céline incarne la réussite modeste des petites gens dont l'ambition n'est pas dévorante.



La condition des nourrices est bien écrite et, il me semble, abondamment documentée. L'examen médical que subit Céline est digne de la foire aux bestiaux. Céline, comme tant d'autres pauvres provinciaux, est contrainte de quitter son village pour se "vendre" à Paris. Les Auvergnats portent le charbon, les Alsaciens sont ramoneurs, etc. Chaque province envoie dans la grande et brillante capitale une belle partie de ses forces vives et de ses talents. Tous ces déracinés sont perdus dans un Paris qui a besoin d'eux, qui les tolère, mais qui les méprise. Le rapport Paris/province est exclusivement fondé sur l'argent.



Dans le Paris de 1888, à la veille de l'Exposition Universelle, le lecteur rencontre Gustave Eiffel et son extraordinaire construction métallique. Les Langlais, riches entrepreneurs, côtoient les artistes et les intellectuels de l'époque. Alphonse Daudet fait partie des familiers. Le Tout-Paris est dépeint avec ironie: il y a ceux qui y évoluent avec aisance, ceux qui voudraient faire de même, ceux qui rêvent d'y entrer et les autres.





Le texte oscille entre roman historique et fresque sociale. L'écriture est fine et entraînante. Le roman se lit vite et laisse un agréable souvenir.

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Mes premières vacances tout nu

En faisant du rangement, j'ai retrouvé ce livre, que mon fils adorait quand il avait six - sept ans, ce qui commence à dater car il va avoir vingt ans cette année :)

Mes premières vacances tout nu ! est un livre ludique, qui explique bien ce qu’est le naturisme mais pas de façon barbante, avec énormément d’humour que ce soit dans les textes ou les illustrations. Ces dernières sont super drôles.

L’auteur a voulu montrer aux enfants une autre façon d’être, et ce qui est bien c’est qu’il montre qu’être nu peut être normal quand tout le monde l’est ; comme le fait d’être habillé en présence de personnes habillés. Il n’incite pas les enfants à se déshabiller n’importe où, au contraire il leur indique qu’il faut le faire que dans les endroits prévus à cet effet.

Victor est un petit garçon très attachant dans sa colère comme dans sa timidité. Pas facile pour lui de découvrir qu’il va devoir passer l’été nu, devant tout le monde : adultes comme enfants, garçons comme filles !

On ne sait pas son age mais il doit avoir dans les 6 ans, un age pas forcément facile pour se découvrir ainsi en public.

Heureusement il trouvera une alliée en la personne de Alizé, qui va lui faire comprendre que tout le monde est pareil et qu’être nu n’est pas si désagréable que ça. Ça peut même avoir des avantages par exemple plus de sable qui gratte dans le maillot de bain.

Cet ouvrage permet de parler d’un sujet un peu tabou alors qu’il n’a pas vraiment lieu d’être, chacun a le droit d’aimer ou non le naturisme et le faire découvrir ainsi aux enfants est une bonne idée.

Je ne peux que recommander la lecture de ce livre à tous les enfants, c’est un excellent roman pour les 5-7 ans et il y a fort à parier qu’il leur plaira.

5 étoiles, évidemment :)
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Celui qui dessinait les dieux

--- Un récit fantastique… ou presque ? ---



Lorsque j’ai demandé Celui qui dessinait les dieux en service de presse – merci aux éditions Scrineo pour cet envoi ! -, j’espérais que la dimension fantastique soit développée au travers des chamans et des dieux. Mais, en fin de compte, pas du tout ! Je vous laisse donc imaginer ma déception…



Après coup cependant, j’ai essayé de revoir mes attentes afin d’apprécier ce livre à sa juste valeur. Malgré cela, je l’ai trouvé trop jeunesse pour moi.



-- Le plus de ce one-shot : le cadre ---



Lors de ma lecture, j’ai ressenti la passion de l’auteur pour la préhistoire ! Avec des mots simples, il aborde une période finalement assez méconnue et ce, sous un angle nouveau : celui de l’art. En effet, même si je savais que les hommes de cette époque dessinaient sur les parois de grottes, j’ignorais comment. Et cette lacune est désormais comblée !



--- Une histoire un peu plate ? ---



Si les débuts du livre m’ont emballée, c’est avant tout parce que l’action était au rendez-vous. Par la suite néanmoins, lorsqu’Ibhô se voit contraint de quitter son clan pour sauver sa vie, le rythme ralentit considérablement. Son quotidien est alors tourné vers la survie : chasser, manger, échapper aux très (trop) nombreux orages, etc. De ce fait, mon intérêt a rapidement diminué, et j’en suis la première peinée.



Alors, oui, certains rebondissements sont venus casser la monotonie du scénario, mais ils n’ont pas suffi à raviver ma curiosité. Et puis, je dois bien l’avouer, leur portée était assez limitée.



Finissons toutefois sur une note positive : j’ai adoré le dénouement !



--- Une âme d’artiste ---



En dehors de mon petit coup de coeur pour le chien, Sag – les animaux me font toujours craquer ! -, j’ai beaucoup apprécié Ibhô, car il a su me toucher dans son besoin de peindre, de perfectionner son art. C’est un beau message qu’Alain Grousset adresse à son jeune lectorat par ce biais.



Du reste, les protagonistes manquent de profondeur et tissent des liens trop facilement, mais avec seulement 177 pages au compteur, rien de surprenant. D’ailleurs, les auteurs de romans jeunesse se contentent, la plupart du temps, d’un trait de caractère ou deux pour décrire leurs personnages et d’une rencontre pour créer des amitiés, car leur but, avant tout, est de raconter une histoire.



En ce qui concerne Celui qui dessinait les dieux, je pense que le pari est réussi, même si je suis pratiquement passée à côté.
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Nounou

1889, Paris se prépare pour l'exposition universelle et la présentation de la Tour Eiffel.



C'est dans ce contexte que Céline débarque, depuis le Morvan, à Paris dans l'espoir de trouver du travail et régler les dettes accumulées chez elle.

Étant jeune maman, elle va trouver une place de nounou, entendez pour l'époque : fournisseuse de lait maternel pour bébé bourgeois.

Certes la famille lui fait vivre une vie inespérée : vie bourgeoise, habitat sain, nourriture disponible, voyage à Deauville, dimanche à la campagne mais cette vie lui apportera aussi désillusions, drame et tristesse comme le décès de son fils.

Ainsi était la vie à l'époque, la mère laissait son petit à une nounou de basse extraction pour elle-même aller nourrir un petit mieux né encore.



Ce roman, à la fois fresque social et historique vous offrira un moment de détente, vous permettra de parcourir de façon romanesque le Paris de l'époque tout en vous narrant la condition des nourrices, le superficiel de la vie mondaine



Ah et, vous rencontrerez Gustave Eiffel. Si, si ! Avec les romans tout est possible ou presque ;-)
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Nounou

Ce roman m'a fait découvrir le sort de ces jeunes mères infortunées qui vendaient leur lait aux petits bébés des riches. Céline arrive du Morvan, avec son petit Augustin de 7 mois, qu'elle va devoir laisser repartir pour nourrir Victor, dont la famille habite Paris. Nous, femmes du XXIème siècle, avons vraiment beaucoup de mal à imaginer le sort de ces femmes, auxquelles on arrache l'enfant , pour les attacher à l'enfant d'une autre.
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Les passe-vents

Jaad est un jeune homme pauvre et boiteux, qui vit dans un royaume dirigé d'une main de fer par le seigneur Tynar. Rêvant de liberté, il entreprend de dompter le vent de la Grande Faille pour pouvoir s'enfuir.



Malgré mon âge, j'aime toujours les bouquins jeunesse, et je suis particulièrement fan de Danielle Martinigol. C'est grâce à elle que j'ai découvert Alain Grousset, avec qui elle a co-écrit L'enfant-mémoire. J'ai également eu un coup de cœur pour La Citadelle du Vertige, aussi quand je suis tombée par hasard sur Les Passe-Vents, je n'ai pas hésité un instant !



Sur la forme, on a beau être sur du bouquin jeunesse, on sent que l'auteur ne prend pas les jeunes pour des idiots : il a une belle plume et n'hésite pas à employer de jolies tournures de phrases ainsi que des mots recherchés.



Sur le fond, un lecteur adulte devinera très vite là où veut en venir l'auteur, mais l'histoire n'en demeure pas moins agréable. On nous présente un bel univers de fantasy, simple mais bien construit, et tout ce qui concerne le vent est vraiment bien trouvé. Roman d'aventure, Les Passe-Vents nous embarque à l'assaut de la Grande Faille, où bien des rebondissements et des amitiés nous attendent !



J'aurais toutefois un petit bémol : Jaad est présenté comme handicapé de naissance, mais ce handicap disparaît totalement au fur et à mesure du bouquin, ce que j'ai trouvé maladroit.



En bref, une chouette histoire pour les plus jeunes !
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La guerre des livres

Shadi est un très jeune pilote de la flotte spatiale de la Sécession en guerre contre la Confédération impériale. Lors de son premier combat, il est contraint de s'éjecter au dessus de Lorino IV, planète ennemie. C'est là que les aventures commencent. Shadi va découvrir un monde qu'on lui avait caché. Il fuit et trouve refuge sur Libel, là où sont stockés et conservés les livres de tout l'univers. Le conservateur en chef sera le bienfaiteur de Shadi.

L'intrigue qui suit est assez banale mais c'est bien mené, sympathique. Sauver les livres menacés par l'hypertechnologie, voilà qui n'est pas pour nous déplaire.

Il y a un petit côté tout est bien qui finit bien. Mais est-ce vraiment fini ? J'aimerais une suite.
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Dix façons d'assassiner notre planète

Alain Grousset a rassemblé en anthologie dix nouvelles de dix auteurs de SF. A la médiathèque cet ouvrage est classé dans le rayon Jeunesse. Pourtant ces récits ne sont pas destinés spécialement à de jeunes lecteurs, même si la présentation de chaque nouvelle par Alain Grousset permet d'attirer l'attention des jeunes sur tel ou tel sujet. Ces récits d'apocalypse sont variés mais ont tous en commun l'écologie dans le sens où les dix fins du monde proposés sont toutes dues à l'action humaine. On ne peut que constater que les problèmes évoqués ne sont pas nouveaux, la plus ancienne des nouvelles ayant plus de 40 ans. Comme souvent dans une anthologie, les textes sont inégaux ou tout au moins inégalement prenants, mais c'est aussi un excellent moyen de découvrir des auteurs de styles différents.

Le petit lapin tondu de Danielle Martinigol : une des nouvelles les plus réussies, poignante, sur le thème de la glaciation et des déchets nucléaires.

Aquella de Donald A. Wollheim sur le thème de la montée des eaux et des inondations

Les oiseaux de Thomas Dish nouvelle marquante sur la pollution.

Dans le silence du soir de Lee Hoffman, pour moi cette nouvelle sur le thème de la surpopulation est la plus originale de toutes et particulièrement horrible.

Le jour se lève de Robert Bloch sur une guerre atomique, à mon avis cette nouvelle est une des moins réussie

Homo jardinus de Christophe Lambert, récit qui envisage la disparition de la faune et de la flore sur un ton humoristique

Dans le regard des miens de Pierre Bordage sur le thème des manipulations génétiques, maladies et pandémie. Encore une belle réussite, qui donne froid dans le dos sur les conséquences de la bêtise humaine.

Que la lumière soit de Horace B Fyfe sur le thème d'une guerre avec des machines. La nouvelle est bien écrite mais c'est un sujet tellement traité qu'il est difficile d'y trouver quoi que ce soit de neuf.

Le sacrifié de Philipp K Dick sur le thème d'une guerre avec des insectes. Glaçant, mais au moins cela remet en place une vision du monde trop anthropocentrée.

Et pour finir La grande décharge de Rita Kraus sur les déchets, ceux du quotidien cette fois.

Un livre qui devrait aussi avoir sa place au rayon Adulte des médiathèques.
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Le passeur de fantômes, tome 1 : L'élu

Lu dans le cadre de l'école, ce petit roman relate l'histoire d'un fantôme, Jeremy, qui hère entre sa maison et son collège.

Malo le voit et avec l'aide de Silène et Octave, un fantôme, un poilu qui plus est, vont enquêter pour aider Jeremy à savoir ce qui lui est arrivé et à passer dans l'autre monde.

Un roman triste, mais très bien construit sur l'entraide, l'amitié, la culpabilité, la famille...qu'on a du mal à lâcher pour connaître la vérité.

Les chapitres sont courts et de jolies illustrations viennent compléter cette lecture plaisante pour les 9-10 ans.
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Vertical

J'ai intégré ce titre dans la catégorie science-fiction pour ma part dans la mesure où ce qui est raconté n'existe pas exactement comme tel même si c'est plausible et même si c'est symboliquement et malheureusement très réaliste.

Dans un monde moderne plein de technologie et d'armement, suite à la découverte d'un cadavre portant sur lui des extraits d'un lichen inconnu au potentiel médical indéniable, une grosse industrie pharmaceutique monte une expédition à la rencontre de la société de "sauvages" qui vivent sur une falaise escarpé et qu'on nomme les Verticaux.

Thékla, spécialiste des civilisations cachées, est la guide d'escalade de cette expédition qui comporte également un botaniste et un militaire chargé de la sécurité.

Ils vont vivre quelques jours parmi le peuple de la Falaise, le temps de découvrir leur culture et leurs pratiques tout en cherchant la source d'approvisionnement en lichen.

Le jeune Lix qui les a sauvés et aidés à gravir les derniers étages de la falaise est fasciné et attiré par la belle Thékla aux cheveux blonds...

Une très belle histoire qui peut faire penser au film Avatar pour plusieurs thématiques.
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Les Scientikids : L'homme aux trois mains

Un garçon de onze ans, Irving Friedman, se fait enlever chez lui en pleine nuit. Son père n'a pas le temps de rattraper les ravisseurs. En revanche, il découvre deux mains arrachées (oui le début m'a un peu surprise, j'ai trouvé cela un peu limite pour les jeunes lecteurs mais les enfants adorent se faire des frayeurs, c'est bien connu!) sur le sol ; une main d'adulte et une minuscule main (trop petite pour être celle de son fils). Très vite, il reçoit des nouvelles des kidnappeurs : s'il veut revoir son fils, il doit « travailler » pour eux. Le professeur Friedman est un grand chercheur, il étudie principalement le mécanisme de la division cellulaire. Il est connu pour avoir découvert un gène nommé ACIC (Accélérateur de Communication Inter-Cellulaire), gène « utilisé » par l'organisme pour réparer des blessures. L'ACIC permet la régénération des mains, notamment. Sa découverte semble avoir attiré la Contesse Rokia Vassili et son bras droit Gustav Von Klatov dont le but serait de faire fortune en vendant la formule à des chefs militaires sans scrupules. Les soldats blessés seraient de nouveau opérationnels grâce à la régénération.

Mais, c'est sans compter sur un trio d'amis, des détectives en herbe : Noomi, Magnus et Niklos qui vont mener l'enquête de main de maître. Pensionnaires d'un établissement prestigieux, ils sont férus de science. Ils adorent se lancer des défis liés à la biologie, la chimie, la physique ou les mathématiques. Alors quand ils apprennent la disparition d'Irving, leur camarade, ils décident d'unir leurs compétences pour le retrouver et combattre la terrible Contesse.

Un premier roman malin, ludique et fantastique (anticipation et hypothèses scientifiques) qui inaugure certainement une série qui plaira beaucoup aux enfants dès neuf ans. Un roman policier ( qui n'est pas sans rappeler par moments le fameux Club des cinq) mais en beaucoup plus moderne faisant intervenir en plus de la déduction et de la reflexion la science dans tous ses états. Le rythme est enlevé, les personnages sont attachants, l'action ne manque pas et les idées fusent.

On trouve à la fin du livre un encart explicatif sur la régénération des pattes chez les tritons et les salamandres. Un objet de recherche intéressant pour les scientifiques qui espèrent trouver un jour un gène capable de « soigner certaines maladies en faisant repousser les parties du corps qui fonctionnent mal ou qui ont été perdues. »
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Objectif championnes !

La couverture et le titre, assez explicites, décrivent à eux seuls le contenu de ce court roman jeunesse.



Objectif championnes ! est destiné aux jeunes enfants, dès l'âge de 10 ans, et propose une histoire facile à lire, à comprendre et à apprécier pour tout âge. Même si le niveau d'écriture n'est pas exceptionnel, que l'histoire ne paye pas de mine, je pense qu'elle est suffisante pour les jeunes, qui y trouveront leur compte.

De plus, Vincent Boyer esquisse de magnifiques dessins en début de chaque chapitre, qui dépeignent parfaitement le contenu de chaque parties.



Outre le récit explicite, de nombreux messages implicites sont délivrés à travers l'histoire contée. Enfantin mais à la fois humain et réaliste, les deux hommes réalisent un coup double. Des valeurs comme le respect de l'autre, peut importe qui il est, l'âge qu'il a, les qualités qu'il détient sont décrits implicitement. La détermination, primordiale pour arriver au bout de ses rêves, la hardiesse et les obstacles qui jalonnent le chemin qui mène à la réussite, l'espoir et l'envie de réussir. Alain Grousset met en scène une jeune fille qui apprend à croire en elle, à son talent, qui se bat pour ce qu'elle veut, déterminée et possédée par l'envie de faire toujours mieux.

Dans cette même lignée, il veut faire passer un enseignement personnel : faire ce que l'on souhaite, ce qui nous embellit, nous rend heureux. Faire ces choses-là et les faire bien, non pas pour les autres, pour le regard que porte autrui sur nos faits, mais pour sa satisfaction personnelle, son accomplissement intime.



Le fait de mettre en scène une amitié farouche et profonde entre l'enfant et son animal de compagnie est assez touchant. L'intelligence du chien est encore une fois prouvée, tout comme l'aptitude de la jeune fille à démontrer ses qualités de dompteuse, assez mature et sûre d'elle pour participer aux nombreux concours canins. Le lecteur quant à lui, assiste avec appréhension aux concours d'agility dont Romane et sa chienne Sibille sont conviées. Des rebondissements, du suspens, de l'action et beaucoup d'amour sont les maîtres mots de ce petit recueil.



Une lecture fort agréable mais très courte, qui peut séduire toutes les générations.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Dix façons d'assassiner notre planète

Cette anthologie, sous la direction d'Alain Grousset introduit chaque nouvelle de science-fiction / anticipation par un texte présentant l'auteur et le thème abordé.

A mon goût ce n'était pas nécessaire mais ça n'enlève rien à la qualité des nouvelles qui courent sur les 50 dernières années.

L'ensemble est plutôt sombre et pessimiste à l'image de l'avenir de la Terre sans doute.

Il y est question de réchauffement climatique, de gestion des déchets, d'enfouissement des déchets nucléaires, de mutations génétiques et de surpopulation...

Des textes forts qui font réfléchir... et qui font froid dans le dos !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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