Publié en 1936, "Le Samovar" est le titre éponyme et premier du recueil de nouvelles écrites par l'écrivain turc Sait Faik Abasiyanik.
Ce qui se révèle d'entrée et se confirme tout au long de ce livre, c'est chez l'auteur le choix d'une écriture minimaliste, régulière, assez elliptique ; une écriture qui ne dit pas tout, qui ne retient que l'essentiel du sujet de l'histoire, de la situation de ses divers personnages (gens ordinaires, modestes : paysans, ouvriers employés, garçons de café; marginaux des villes, personnes âgées, enfants) ou des lieux.
Que ce soit dans Le Samovar, Le Stelyanos Hrisopoulos, Garçon, Certaines personnes de mon espèce ou encore dans La peur d'aimer (titres des nouvelles qui ont eu ma préférence), il y a dans l'écriture d'Ait Faik Abasiyanik quelque chose d'un sentiment caché, quelque chose qui sous la lenteur de l'action et/ou la brièveté du récit, apparaît lentement durant la lecture : une nostalgie, une bienveillance, une foi dans l'homme.
L'auteur ne manque pas d'une certaine lucidité pour décrire ses personnages, leurs illusions perdues, leurs espoirs, mais il y a ajoute un imaginaire, une part de rêve qui donnent plus de maturation au récit.
Sans qu'on y consente au début de la lecture, il y a un charme qui peu à peu se répand, finit par prendre place. L'attention devient captive.
Ait Faik Abasiyanik avait une passion pour la peinture. Il voulait parait-il composer des tableaux comme ceux de Marc Chagall et Raoul Dufy. Il y a dans les nouvelles de l'écrivain turc quelque chose des œuvres de ces deux peintres. Ce sont les mêmes sujets abstraits, minimalistes, le même choix de personnages modestes, la même générosité et la foi dans l'homme qui se déploie.
Lire "Le Samovar", c'est se laisser surprendre, étonner, renoncer à tout savoir, laisser sa place à l'imaginaire, aux couleurs et aux saveurs. Comme dans les tableaux de Chagall et Dufy.
Un beau recueil de nouvelles à lire.
À la fin du livre, figure une très intéressante biographie sur l'écrivain.
Écrite par Alain Mascarou et Elfiz Deniz, elle éclaire beaucoup sur l'écrivain et le contenu de son oeuvre.
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Avant que le monde ne se referme.
Séance de rattrapage pour moi avec la lecture ce roman qui était sorti lors de la Rentrée littéraire de septembre 2021.
Un grand bonheur tant j'y ai lu la beauté, l'espoir, l'optimisme prendre le pas sur le sombre et la tristesse.
A travers le destin d'Anton, dresseurs de chevaux, c'est toute l'Histoire tragique des Tziganes circassiens qui se déroule sous nos yeux, durant le XXeme siècLe. Des privations de liberté au camp de Mathausen, le lecteur assiste avec empathie aux affres que subit sa compagnie sa "kumpagnia". Un lecture précieuse pour nous faire relativiser nos propres malheurs du quotidien!
Alain Mascaro signe un roman d'une beauté et d'une sensibilité remarquables.
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Dès les premiers lignes, je me suis sentie emportée par un tourbillon musical fait de violons et chants tziganes à travers toute l'Europe et plus encore !
C'est un livre rare de profondeur, d'amour, de poésie, de violences mais de vie avant tout.
Tout commence quand Anton naît dans un cirque tzigane entouré de ses parents Svetan et Smirna, de la troupe du cirque Torvath , bercé par le violon de Jag. Nous sommes dans les années 1920, ils voyagent au gré de leur humeur à travers toute l'Europe Centrale jusqu'au jour où Jag les quitte pour rejoindre l'Inde de leurs origines, pressentant de futur dangers . Le petit cirque continue ses tournées mais l'étau des nazis se resserre autour d'eux. On va suivre le parcours d'Anton durant cette folie guerrière, à travers les camps, ghettos , et plusieurs pays pour retrouver son ami Jag .
Ce roman est un grand voyage à travers le vingtième siècle sombre de la guerre mais riche et lumineux par la culture tzigane. Ce texte nous transmet leur sagesse, l'attachement pour les animaux ( particulièrement les chevaux), leur amour de la liberté et du voyage, la puissance des liens familiaux et amicaux, l'attachement à leur terre d'origine, la passion de la musique et la valeur des contes ancestraux.
L'auteur aborde avec pudeur et gravité le sort réservé aux tziganes par les nazis dans les nombreux camps de concentration. Ces passages montrent la détresse physique des prisonniers mais surtout psychique . Ainsi, les contes traditionnels , des bouts de papiers pour écrire permettront à Anton de résister à la barbarie . Hélas , ils seront peu à se sauver et Anton devra vivre avec tous ses fantômes jusqu’à ce qu'il leur offre une sépulture .
Le voyage d'Anton nous permet de rencontrer de nombreux personnages tous attachants. Il y a Jag, le violoniste et conteur ; Katia, la funambule ; Simon, le médecin ; Yadia, la mystérieuse ex-officier de l’Armée Rouge ; le colonel Wittgenstein, américain traumatisé par la découverte du camp de Mauthausen ; Katok, compagnon du camp.
Ce texte, d'une belle poésie, nous fait voyager et partager la liberté d'Anton, sa foi en la vie, sa détermination. Les nombreux contes tziganes vous accompagnent longtemps après cette émouvante épopée.
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Avec poèsie, Alain Mascaro nous conte l'épopée d'Anton, jeune tzigane dresseur de chevaux. D'un cirque à un camps nazi, nous sommes suspendus au destin d'Anton. Un récit haletant qui nous apprend une part sombre de l'histoire du peuple lumineux que sont les tziganes.
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Ce roman est une magnifique fable qui nous conte l’épopée d’un peuple tzigane à travers la première moitié du 20eme siècle en plein bouleversement avec l’arrivée du nazisme puis de l’ère moderne.
Outre la communion avec des personnages originaux et attachants,ce roman nous fait aussi découvrir la particularité des tziganes qui sont les fils du vent, libres d’aller où ils veulent. Ils ne cherchent donc pas à posséder quoique ce soit et ne sont donc à l’origine d’aucun conflit, car il n’ont rien à défendre.
Malheureusement le 20eme siècle a vu les frontières se fermer peu à peu et ainsi entraver la vie nomade des tziganes à travers l’Europe
Mais ce livre nous livre aussi la terrible leçons terribles du siècle dernier :
“ je suis toujours terrifié par quiconque prône la pureté ou s’en montre détenteur! Vois où cela a mené le monde! Il y a déjà eu des milliers de morts ici et je te prédis que ce n’est pas fini!”
Et nous propose ainsi de suivre l’exemple de Ghandi qui prône la paix.
“ Ne sois pas effrayé par l’idée de vengeance quite traversent l’esprit .....mais jamais la violence n’a résolu quoique ce soit, tu dois trouver autre chose, quelque chose de beau, de symbolique, qui purifie au lieu de salir. »
Un très beau roman initiatique à dévorer.
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"Avant que le monde ne se ferme" est un roman pénétrant, vivant, chatoyant. Il plonge le lecteur dans l’histoire tragique du peuple tzigane lors de la seconde guerre mondiale, le rétrécissement inéluctable de leur libertés avant leur extermination.
Un roman qui permet également de rencontrer une culture qui renferme une xénophobie vis-à-vis des "gadjés", ces animaux domestiques dont il faut se méfier. Et un certain obscurantisme tzigane : " lorsqu'il avait découvert que son fils savait lire, bien des années auparavant, la première impulsion de Svetan avait été de le battre, mais Jag l'en avait empêché... Dans la kumpania, on se méfiait beaucoup de ceux qui savaient lire."
Ainsi, les tziganes sont un peuple sans mémoire, "peut-être est-ce là, la condition de leur survie, oubliés des persécutions du siècle précédent, les 500 ans d'esclavage en Roumanie...".
Les 50 premières pages du livre sont un ravissement sur la découverte de cette famille, de ses us, de leurs rapports au monde, au nomadisme.
Puis le roman décrit la logique implacable de génocide, de la rafle aux ghettos, des ghettos aux camps.
Le lecteur traverses ses épreuves à travers le personnage principal d'Anton, qui deviendra, au fil du livre, le dépositaires des disparitions de son peuple.
Mais Anton se révèle le maillon faible de ce livre. Un Candide dont le seul mérite est de réussir à tomber, systématiquement, sur une figure patriarcale qui le sortira de son impasse, parfois allant jusqu'au sacrifice.
On recense ainsi pas moins de 7 "pères" qui viendront sauver cet Anton, qui n'a pratiquement rien demandé. Simon Wertheimer, Hristo Zambila, Chaim Rukomski, Herr Direktor, Katok, Saül Wittgenstein, Ghandi !!!
Le rôle des ces pères est de sauver notre héro et de lui permettre de passer à une nouvelle étape de son parcours : la charnière est beaucoup trop visible, redondante, grossière.
Après le caractère passif du héro, ce sont les invraisemblables retrouvailles qui viennent troubler la lecture : On parvient à retrouver des proches après plusieurs années au bout du monde. On parvient même à retrouver des inconnus rencontrés durant l'enfance, à l'endroit précis où on a retrouvé ses propres proches.... Décidément, que de facilités pour ce cher Anton.
Et puis Anton va se découvrir des pouvoirs surhumains, notamment dans l'élevage des chevaux, lui permettant de remporter des courses improbables, ou même de faire sauter des chevaux à reculons.
Et là, on tombe dans le grotesque et l'absurde, ce dont on ne s'attendait pas compte-tenu de la difficulté du sujet traité.
Reste enfin, de magnifiques scènes de paysage, de cirques qui font que le livre se termine sur une note d'espoir. Véritablement un bon scénario, qui pourrait se retrouver au cinéma. L'auteur aurait gagné à peut-être créer plusieurs volumes à son romans, afin d'aller au fond des choses à travers ce périples interminable.
Un Anton moins simplet, capable d'autre chose que de s'attirer la tendresse paternelle des hommes qu'il rencontre, aurait rendu ce récit plus attachant encore.
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Mon avis sera bref, tant je suis emportée. Je citerai un poète : " Il existe un pays, enchanté et caché
Une part d'infini, secrètement voilée
Dis-moi lequel, Déesse, des chemins est le bon
Depuis trop de temps mes pas dérivent vagabonds..................................................................................
Il existe un pays enchanté à côté
De l'autre près de toi, au-dessus dévoilé
De toi près de l'autre, entends-tu cet été
Du voile envolé, de la voie retrouvée ?" (Pierre Landeau "Ubac et Ubec").
Ce premier roman, d'un fils du vent lui-même, me laisse sans voix, je préfère l'offrir à lire, ne rien dire, il m'a empoigné le coeur et tout est indicible, sauf le mot "admirable". Merci Alain Mascaro, ce sont des auteurs comme vous que j'aime rencontrer sur le chemin.
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Anton est Tzigane et dresseur de chevaux. Né en Asie centrale, peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce " fils du vent " va traverser la première moitié du "siècle des génocides", devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire.
Anton est l'un des seuls survivants, portant en lui la lourde mémoire de "mille trois cent quatre morts qui ne veulent pas qu'on oublie leur nom".
Le génocide des Tziganes : ces oubliés de la seconde guerre mondiale !
Bel hommage aux gens du voyage, aux peuples nomades sont ostracisés et incompris dans leur volonté d'être sans attaches.
Le style de ce roman est simple, poétique, romanesque et un peu magique.
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Premier roman d’Alain Mascaro. Professeur de lettres, il a décidé en 2019 de laisser derrière lui la vie quotidienne pour parcourir le monde, sans prévoir de date de retour.
Il est quand même venu à Paris début septembre à la Maison de l’Amérique Latine car il fait partie des Talents Cultura 2021, catégorie romans.
Anton Torvath naît dans les steppes kirghizes dans une famille de tziganes. La Première Guerre mondiale vient de s’achever. La famille d’Anton possède un petit cirque qui reprend la route pour se produire dans toute l’Europe.
Le jeune garçon se révèle un incroyable dresseur de chevaux, tout en douceur et uniquement par sa voix.
La vie sur les routes au rythme des roulottes plaît beaucoup à Anton. Tous les adultes qui l’entourent, à commencer par ses parents, sont des artistes accomplis pour qui la Beauté et l’Humanisme sont très importants.
Malheureusement, le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale va s’abattre sur eux. Anton sera emporté par ce tourbillon destructeur mais la Vie mettra sur son chemin des êtres qui lui permettront de garder son humanité.
J’ai été profondément touchée par l’écriture d’Alain Mascaro, très poétique et à la fois profonde. On sent le souffle des steppes, celui de la Vie qui est malgré tout plus forte que tout. La puissance de caractère et la sagesse de ses personnages fait qu’on aurait envie de les rencontrer.
« Etre ici, présents au monde, c’est notre seul bien, disait Jag. Hier n’existe plus ; demain est encore improbable, mais cette seconde qui passe, ce moment, cette présence, toi et moi ici, assis sur cette pierre à regarder le désert, et tes pupilles ouvertes comme des oisillons affamés, et ma vieille main ridée posée sur mon genou, et cette femme en sari bleu sur le balcon là-bas, regarde ! et le rire de Katia derrière nous, et cette pierre rugueuse sous nos doigts : voilà la seule vérité. Ces instants qui passent et glissent sont nos seuls trésors, Anton, nos seuls trésors. (…) Il faut aimer, Anton ; sans quoi il n’est pas de vie possible… »
Précipitez vous pour vous procurer ce roman et lisez le tranquillement pour vous laisser imprégner de cette magnifique histoire.
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Au début du livre, devant le nombre de personnages composant le cirque tzigane, j’ai eu peur de me perdre. Mais l’histoire tourne autour de moins de personnages finalement. C’est très bien écrit et très vite on est emporté par l’histoire. Il faut lire l’ouvrage au calme pour profiter de l’ambiance et ne pas manquer des détails qui peuvent être importants.
L’histoire se découpe en plusieurs morceaux (avant l’arrivée des nazis, puis les ghettos, l’internement en camp de travail, la marche vers le camp d’extermination, le sauvetage par les américains, …). Seul le passage avec Gandhi m’a semblé un peu surréaliste.
La plus belle partie du livre c’est lorsque le chapiteau reprend vie pour la seconde fois, avec la description du spectacle féérique (notamment les chevaux qui tournent en cercles concentriques).
L’image d’Anton sauvant les chevaux de l'abattoir (la comparaison avec les prisonniers tués en camps allemands) est très forte et très touchante.
Un magnifique livre à lire, poétique, touchant, dur.
Note additionnelle : j’aurais souhaité avoir un vrai découpage en chapitres, et éventuellement une liste des personnages avec leur lien respectif dans l’histoire.
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Le récit commence dans la steppe, dans « le cercle des regards qui crépitent avec le feu de camp ». Les Torvath forment une petite kumpania, un petit cirque familial tzigane renommé qui sillonnent les routes d'Europe. Alors que la première guerre mondiale s'achève, Anton Torvath, le « fils du vent » arrive au monde. On lui prédit un avenir de dresseur de chevaux.
Les années s'égrènent au rythme des spectacles mais le monde devient moins accueillant. Les frontières deviennent plus difficiles à franchir pour les peuples nomades. Anton, quittant l'enfance, comprend que c'est la fin de son monde. L'engloutissement est proche. le terme « Porajmos » (littéralement "dévorer") désignera les persécutions et le génocide tziganes.
On suit alors le parcours du jeune homme épris de liberté, une sorte d'épopée aux heures les plus sombres de l'Europe et du monde. Porté par les siens, ses amis, leurs histoires ou leur souvenir, il traverse l'enfer du ghetto, celui des camps d'Auschwitz et de Mauthausen, puis, survivant, se reconstruit aux États-Unis, en Inde... Il reconstitue la grande famille des circassiens, interrogeant sans cesse, sa lindra, son âme, examinant les moindres recoins de sa mémoire, pour revenir, enfin, là où tout à commencé, dans la steppe.
Un récit profond qui trace le destin d'un jeune tzigane et du monde qui l'entoure. L'écriture poétique nous embarque dans la roulotte de ce voyage incroyablement humain et beau malgré le chaos et la barbarie.
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Instantané.
J’ai l’habitude d’illustrer les chroniques des romans que j’ai aimé, mais cette fois, je n’ai rien dessiné pour accompagner cette chronique.
Comment dessiner l’engloutissement. Comment retranscrire l’horreur des camps, les abysses profondes qui hantent les survivants, les noms gravés dans les âmes en cendres.
Je n’ai pas su.
Comment dessiner des promesses portées par le vent. Comment capturer le souffle chaud des chevaux , vous faire entendre les murmures nomades et embrasser la liberté des tziganes.
Je n’ai pas su,
ou peut-être n’ai-je tout simplement pas voulu enfermer l’immensité de ce roman sur une feuille blanche.
Anton est tzigane, il est né fils du vent.
Son histoire, c’est celle de la folie des hommes.
Alain Mascaro raconte les génocides et la fureur des camps de la mort, les tziganes la nomment « dévoration ».
Et pourtant, dans toute la bestialité de la grande histoire , les mots se posent avec une intense beauté et une poésie qui engloutit le monde.
Aventure épique et magique à la fois, et témoignage de l’horreur, ce récit revêt une texture et une tonalité rares qui laissent le cœur béant.
Réalisme magique et charnel, l’auteur en appelle aux sens du lecteur. J’ai été happée par la virtuosité des violons tziganes, bouleversée par le tambour des sabots qui frappent le sol. Quels frémissements !
Si hier ne signifie rien pour le peuple tzigane, si de cette lecture je pose ici un instantané de mes émotions, je peux vous assurer qu’après Anton, vous n’êtes pas prêts d’oublier l’histoire des fils du vent.
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Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au cœur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d’un cirque, entouré d’un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d’un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l’homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l’Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent. À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l’écriture ample et poétique. Alain Mascaro s’empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
Merci @babelio_ pour ce merveilleux cadeau reçu dans le cadre de la dernière "masse critique littératures".
5 mots : J'ai kiffé ce roman.
Vous voulez en savoir un peu plus ? J'ai suivi, aveuglement, bouleversée, le chant mélodieux d'@alainmascaro. J'ai plongé dans la douceur et la féerie des soirées tziganes. Je me suis enfoncée dans la barbarie des ghettos et des camps d'extermination pour tziganes. J'ai vibrée au son des violons et abusée des nuits parfumées indiennes. J'ai pleuré impuissante les pieds dans le gange. Tant d'émotions, tant de douceur, tant de poésie...Je ne peux que vous encouragez à lire ce fabuleux premier roman publié aux @editionsautrement
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Si je pouvais mettre six étoiles, je le ferai.
C’est un roman à la fois terrible et magnifique, aussi puissant que peut l’être « Betty » de Tiphany Mc Daniel ..
On en sort ému, effrayé bouleversé, avec une dose de soif de vivre en plus..
A lire d’urgence…..
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J'ignorais le nom de cet auteur jusqu'à la lecture de son magnifique roman primé légitimement "Avant que le monde ne se ferme". C'est l'histoire d'Anton, un tzigane qui a traversé le monde et l'histoire dont il a transporté la mémoire des noms de ses rencontres mêlées aux événements. Un petit roman de 260 pages que vous ne lâcherez pas, empreint de liberté et d'humanité.
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Qu ecrire au sujet de ce livre
J ai ete attirée par le quatrième de couverture et comme une comparse d un challenge le proposait je me suis lancée
Un peu déçue car inconsciemment je pensais lire un livre qui parlait du monde du cirque
Ce livre raconte davantage la vie dans les camps de détention polonais desTsiganes et des Juifs
Ma lecture a été ralentie par des noms à résonnance étrangère pas facile à mémoriser
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