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Critiques de Alain Mascaro (97)
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Avant que le monde ne se ferme

Belle histoire que celle d'Anton Torvath, tzigane et dresseur de chevaux. Alain Mascaro nous conte la vie de ce "fils du vent" qui aura connu les horreurs de ce début de 20 ème siècle.

J'ai beaucoup apprécié la langue sculptée avec un grand art par l'auteur de ce premier roman. L' ouvrage fut sélectionné pour l'édition 2022 du festival "Premiers Romans" à Laval, en Mayenne. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que je le découvre grâce à une mise en valeur dans la bibliothèque de la ville.



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Avant que le monde ne se ferme

Une belle surprise que ce roman. Malgré des passages inégaux, j'ai été transporté par ce récit aux allures de conte. Une évocation poétique, tragique et pourtant plein d'espoir d'un peuple tzigane épris de liberté, attaché à ses racines, nourri de légendes , de musique et d'une certaine forme de spiritualité.. Anton , jeune dresseur de chevaux dans le cirque familial est acteur et témoin des épreuves rencontrées par son peuple ( l'extermination des tziganes n'est que rarement évoquée lorsque qu'on parle des horreurs nazies) et de l'évolution d'un monde où la liberté n'a que peu de place, où les routes, les murs, les frontières empiètent sur la nature et briment les libertés. Malgré certaines invraisemblances, qui n'entament en rien le plaisir de la lecture parce qu'il s'agit plus d'appréhender une Histoire, un mode de vie et une âme tzigane, c'est un roman que je conseillerai, une vraie réussite que ce premier roman.
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Avant que le monde ne se ferme

Fait partie de la sélection pour le Prix des Lecteurs du Val de Sully (3/6)



Un roman qui transpire l'émotion à chaque page, presque à chaque mot…



Anton, jeune adolescent tzigane vit dans sa famille. Celle-ci possède un cirque et déambule lentement par monts et par vaux pour donner des représentations. Mais, le public se fait plus rare. La guerre menace.



La famille remonte vers la Pologne pour se mettre à l'abri. Alors qu'Anton est en forêt, ses parents sont emmenés par les soldats allemands dans le ghetto de Lodz (Pologne). Anton décide de les rejoindre…



Ce livre sans chapitre peut se découper en trois parties. Insouciance, Enfer et enfin Renaissance.



« Tout commença dans la steppe, dans le cercle des regards qui crépitaient avec le feu de camp. »

Cette phrase qui commence le roman donne immédiatement une ambiance bucolique. On ressent les liens très forts qui unissent cette famille qui vivent dans les traditions tziganes.

Sans tomber dans une routine, l'auteur nous fait vivre le quotidien de nos personnages.



« Le lendemain, Hitler entrait triomphalement dans Vienne. »



Par cette phrase, l'auteur change l'ambiance et va planter un nouveau décor. Par des descriptions très dures, on vivra des moments indicibles qui m'ont glacé.

C'est l'Enfer.



« Jamais il ne put dire ce qu'il avait vu ce jour-là dans les yeux du garçon, ce qu'il avait reconnu derrière ces traits effacés par la maigreur et l'épuisement, mais le fait est qu'il prit une décision immédiate, sans appel : il fallait soustraire ce mort-vivant aux enfers, sur le champs. »



L'auteur ouvre la porte de la Renaissance.

L'ambiance est plus chaleureuse, les couleurs des descriptions sont plus chaudes.

Le texte est émaillé d'expressions tziganes, yiddish ce qui donne une vraie authenticité.

Quelque soit la partie du roman, les mots sont bien choisis et le style est fluide.



Bien sûr, je me suis attaché à tous les personnages. J'ai tremblé durant toutes les pages en Enfer et j'ai jubilé lors de leur Renaissance.



Vous l'aurez compris, je vous encourage à lire cette histoire.
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Avant que le monde ne se ferme

Un magnifique roman!



Avec le personnage principal , nous traversons une partie du XX siècle : ses mutations , ses horreurs , la transformation du lien social et environnemental.

J’ai presque envie de dire que tout y est : le romanesque , l'historique, la réflexion philosophique, écologique .

On découvre également l'histoire du peule tsigane, des juifs d'Europe, des autres ... leurs croyances , leurs habitudes, leur regard critique ...



J ai beaucoup aimé et j en suis sortie avec une forme de nostalgie attendrie .... consciente qu'avec le siècle dernier s'est envolé notre capacité à savoir contempler et respirer le monde et sa nature.



Nous avons perdu le métronome et avec lui toute notion de la richesse du temps qui passe .



Je m' en vais découvrir cet auteur et ses autres écrits .
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Avant que le monde ne se ferme

Pour beaucoup d'entre nous, l'une des grandes questions de la vie est de savoir où nous poserons nos valises. Où et quand l'on va se sentir chez soi. Et puis il y a les nomades, les fils du vent, qui autorisent les voiles du temps à les emporter ailleurs, qui trouvent partout de quoi se sentir chez eux.

Ce roman nous parle d'un cirque tzigane. Il nous parle aussi du poids du destin. Celui qui vous rend magnifique et unique lorsque, comme le vieux Jag, vous faites raconter à votre violon mille joies et tragédies et qu'elles s'impriment dans les âmes de quiconque entendra vos notes, ou bien encore lorsque, à l'instar du jeune Anton, vous savez murmurer à l'oreille des chevaux les embruns de leur liberté perdue.

Mais que vaut votre destinée fantastique lorsque s'abattent les plus grands cyclones de l'Histoire ? À coups de grandes rafales dont nulle maison n'aurait su les protéger, les tziganes connaissent face au nazisme le même sort que tant d'autres. Les ghettos, puis les camps. Impossible de prédire où nous expédiera le prochain coup de vent.

Alain Mascaro a su rendre avec émotion et pudeur l'impact de l'indicible mortifère lorsqu'il vient ravager l'insouciance et la magie de ceux qui de tout temps avaient à cœur de s'abreuver des couleurs de la vie.

Un après est-il possible après les bourrasques et dans quelles conditions ?

Un roman qui vous fera voyager entre les ombres et les lumières, sans filet sur le fil du temps.



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Avant que le monde ne se ferme

Anton naît entre-deux-guerres, dans le cirque tzigane des Torvath. Même si à cette époque, le monde a déjà changé, il n'est pas complètement enfermé derrière des frontières. Les tziganes peuvent encore circuler, incarnant toujours un idéal de liberté. Mais les signes funestes s'accumulent. Bientôt les tziganes sont parqués dans des ghettos voisins de ceux des Juifs, livrés à la malnutrition, aux maladies et aux sévices des SS...

N'y allons pas par quatre chemins : le livre d'Alain Mascaro est un petit miracle. Le style littéraire y est d'une beauté de plus en plus rare de nos jours. Roman initiatique, empruntant volontiers aux romans d'aventures du 19ème siècle, il ne se départit jamais d'une grande poésie qui n'est pas sans rappeler celle des contes, tout en retraçant une partie de l'histoire européenne. Mascaro parvient à décrire avec la même puissance évocatrice l'esprit tzigane, l'atrocité des camps de la mort ou la lumière de l'Inde. Grâce à la figure prophétique d'Anton, qui incarne à lui seul le destin de tout un peuple, Mascaro réveille la part libre et nomade qui sommeille en chacun de nous.

À lire absolument !
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Avant que le monde ne se ferme

« Il évoqua les ghettos de Lodz et de Varsovie, les persécutions, les meurtres affreux le long des routes. On lui prêta une oreille compatissante, mais c'étaient des affaires de gadjé en vérité, à quoi bon s'en mêler? Les Tziganes sont un peuple sans mémoire, peut-être est-ce là la condition de leur survie : oubliés les persécutions du siècle précédent, les cinq cents ans d'esclavage en Roumanie, le joug pesant, humiliant de Marie-Thérèse de Hongrie et le pourtant très récent Zigeuner Buch allemand. Mais les mots du gadjo juif avaient quand même semé le trouble dans les esprits; aussi vinrent de longs mois incertains, comme suspendus dans l'attente d'un signe, bon ou mauvais. »



Avant que le monde ne se ferme, Alain Mascaro @alainmascaro @jailu_editions



Le génocide des Tziganes! On en parle trop peu… et pourtant il fut terrible, définitif en quelque sorte!



Avec talent, l’auteur nous le raconte à travers le destin de la famille Torvath, gens du cirque et de la route, et plus particulièrement à travers l’odyssée d’Anton, rescapé des camps…



« Plus rien ici ne ressemblait à la froide et implacable géométrie d'Auschwitz, une démence désordonnée, panique, s'était emparée du camp depuis que les derniers convois étaient arrivés en provenance d'autres Lager. Mauthausen était surpeuplé. Mauthausen était un charnier à ciel ouvert. Les blattes n'étaient plus maîtresses de la mort. Le typhus se propageait. La faim était devenue un despote absolu, on murmurait qu'elle avait poussé çà et là les mâchoires des vivants à se planter dans la chair des morts. C'était bien la seule chose qui semblait faire peur à Katok, ça, que des dents humaines se plantent dans sa chair humaine. Il disait que c'était le dernier bastion, celui qu'il fallait à tout prix tenir […] »



Il y a beaucoup d’humanité dans ce récit, d’entraide, c’est ce qui m’a le plus émue… il y a la volonté aussi, de tenir, de survivre, de se reconstruire… quoi qu’il en coûte!



« Il était comme Ulysse s'en allant chercher Tirésias aux enfers pour lui demander conseil- reverrait-il Ithaque ? - et rencontrant les spectres de ses compagnons de combat, celui de sa mère et ceux des suppliciés.

Mais était-ce seulement possible de revoir Ithaque ? »



L’horreur, l’inhumanité des camps… mais ensuite la route, le chemin parcouru, les rencontres faites… il y a aussi beaucoup de lumière dans ce roman qui est comme un chemin de vie…



« Ne sois pas effrayé par les idées de vengeance qui te traversent l'esprit, mon garçon, tu es en droit de vouloir te venger, rien n'est plus légitime, mais jamais la violence n'a résolu quoi que ce soit; tu dois trouver autre chose, quelque chose de beau, de symbolique, quelque chose qui te purifie au lieu de te salir, sans quoi tu ne pouras pas aller de l'avant, toujours le poids de ta vengeance te tirera en arrière… »



Cette histoire, celle d’un « fils du vent nommé Moriny Akh » est un très bel hommage aux Tziganes; elle leur rend leur place, leur humanité, la lumière de leur vie d’errance et de joie!



« Au tout début de la route, ce qu'elle avair préféré, c'étaient les villes, la beauté des monuments, les temples antiques, les aqueducs, les ponts, les mosquées, les médersas, toutes ces traces indéniables du génie humain. […] Elle avait ensuite été fascinée par les gens, les autres, avec leurs mœurs souvent étranges, leurs habits, leur nourriture, leur dénuement parfois, leur hospitalité ou leur hostilité. […] et qu'il y avait en fait un fonds commun à toutes les cultures et à tous les hommes. »



C’est une ode à la vie de ces nomades, faite de rencontres, de partages et de découvertes, une vie simple et authentique à la fois… une vie pas si différente des nôtres!
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Avant que le monde ne se ferme

Ce livre nous emporte dans son univers. Il est beau tout simplement, il est agréable de prendre le temps d'apprécier la tournure des phrases, le choix des mots, creuser les références. L'âme du voyage déborde de ce livre, une réelle belle découverte ! Avec une immense joie que je lirai d'autres écrits de cet auteur.
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Avant que le monde ne se ferme

Dans les années trente, une famille de tziganes sillonne les routes, offrant le spectacle de son petit cirque.

Mais la guerre arrive, les chassant puis les parquant.

C'est l'horreur des camps.

Anton, un des fils sera le seul rescapé de la famille et continuera à sillonner les routes à travers l'Europe, jusqu'en Inde.

C'est une magnifique histoire racontée avec un grand talent.

L'âme de ces « fils du vent » est pure et belle.

Quelle sagesse chez eux !

On traverse de longues années en compagnie d'Anton.

Des années où la joie de vivre se transforme en horreur.

Mais Anton a un don de vie, une force d'esprit, une beauté de cœur qui l'aideront à surmonter l'horreur et à préserver l'esprit de tous les siens.

L'écriture est très belle, profonde, poétique.

La vie d'Anton est bouleversante et admirable.
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Avant que le monde ne se ferme

Merveilleux roman à la fois voyageur et humain, à l’image de son auteur qui parcourt le monde à vélo. (Blog Transhumance). Une philosophie très inspirante (nécessaire) que celle véhiculée par les tziganes. Merci d’avoir donné de la voix à ce peuple important, questionnant la possession, la fraternité, l’avenir.



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Avant que le monde ne se ferme

"Avant que le monde ne se ferme", d'Alain Mascaro, Editions Autrement.



Quelle claque !!! Des aventures, de la gaieté, de l'horreur, des larmes, de l'indicible, des rires, de la résilience et des souvenirs ! C'est absolument le genre de littérature qui me porte, faites de contes, d'Histoire, de sagesses, de destinées individuelles formidables !



"Avant que le monde ne se ferme" est un texte renversant et d'une profonde beauté, bouleversant et empli d'une force romanesque rare. Alain Mascaro signe avec ce PREMIER roman (difficile à imaginer), une entrée qui je l'espère sera remarquée dans le paysage littéraire francophone.



On y suivra la destinée d'Anton, tzigane et dresseur de chevaux né au cœur de la steppe kirghize peu après la fin de la première guerre mondiale. Il grandit au sein d'un cirque itinérant, la kumpania Torvath, un clan bigarré et profondément attaché à sa liberté.



Ces "fils du vent" comme on les appelle ne se laisse porter que par le voyage et les représentations à travers l'Asie Centrale et l'Europe de l'Est. Quand le bruit des bottes vient à marteler le continent, Anton sera confronté directement à la folie des hommes. Il sera la mémoire d'un peuple sans mémoire, mais peut-on vraiment stopper la marche en avant d'un fils du vent ?



À lire absolument ! Coup de cœur sera ici un faible mot tant j'ai été touché aux larmes, la gorge nouée par cette histoire sur la destinée du peuple tzigane, certains passages feront échos en moi encore très longtemps ! Chapeau bas !
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Avant que le monde ne se ferme

Dès les premières lignes, tu sens que le temps se suspend et que la magie va opérer pour te faire voyager très loin, géographiquement et émotionnellement.



« Tout commença dans la steppe, dans le cercle des regards qui crépitaient avec le feu de camp. La voix du violon de Jag planait par-dessus l'hiver immobile qui parfois arrêtait le coeur des hommes. Ainsi le vieux Johann était-il mort trois jours plus tôt. Jamais il ne connaîtrait l'enfant à venir ».



L'enfant à venir, c'est Anton Torvath, né dans les steppes kirghizes après la Première guerre mondiale au sein d'un cirque itinérant tzigane. Pas un hasard si la citation en exergue provient de l'Odyssée. C'est son destin qui nous est conté. Dresseur de chevaux, fils du Vent, Anton illumine le récit, traversant le chaos du siècle, porté par une sagesse et une humanité qu'il acquiert au fil de rencontres souvent étonnantes.



Les premiers chapitres sur l'enfance sont absolument superbes, miraculeux dans l'équilibre trouvé entre poésie limpide, lyrisme prononcé et évidence. Juste quelques souvenirs épars qui suffisent à bâtir un paradis perdu qui maintient le tracé de toute une vie.



Et puis il y a le noyau central : le Porajmos, le génocide tzigane perpétré par les Nazis. La grande Histoire du XXème siècle avec ses tragédies est égrenée avec une rare subtilité car on ne sent jamais le poids de la documentation. Les pages sur le ghetto de Łódź , le camp d'Auschwitz et les marches de la mort sont exceptionnelles. Surtout sur le ghetto de Łódź avec l'incroyable personnage du doyen Chaïm Rumkowski ( Hubert Haddad en avait tiré un roman fabuleux, le Monstre et le Chaos ).



Pour autant, Avant que le monde ne se ferme n'est pas un roman historique classiquement tourné vers l'hyper réalisme. Alain Mascaro laisse une large part au pur romanesque pour nourrir la dynamique d'un récit en mouvement perpétuel, avant tout un conte initiatique quasi philosophique. Anton le rescapé est un passeur, un témoin, celui qui parlera de son peuple englouti, les Tziganes vivant en marge, regardant le monde de loin. Anton est celui qui tient entre ses mains la mémoire des disparus.





« Il ne mourut pas. Il resta simplement de longues semaines à flotter, indécis, entre cette chambre d'hôpital et la carrière de Mauthausen, à se demander s'il avait encore envie de vivre. Il était comme au bord du vide, prêt à sauter. Il ne sauta pas. Il se souvint qu'en lui vivaient des centaines de fantômes qui attendaient une sépulture. (...) Je suis un tombeau, il n'y a que des morts dans ma mémoire. Des morts et des cendres. »



J'ai été moins emportée par la dernière partie en Inde. Non parce qu'elle est de moins bonne qualité que les précédentes, juste une affaire de goût. Lyrisme et poésie, je les apprécie plutôt lorsqu'ils éclairent la noirceur. Les chapitres indiens sont plus sucrés, tournés vers la résilience hors du commun d'Anton et du peuple tzigane dont la capacité d'oubli sans laisser de cicatrices semble impossible à comprendre pour les Gadjés. Sucrés, sans excès non plus, mais un trop quand même pour moi.



Un roman qui ouvre des fenêtres, parle aux tripes et au coeur, accessible à tous les lecteurs à partir du lycée. Un hymne à la liberté et à la vie, généreux et humaniste.



«  Pour triompher du malheur, il faut le profaner. Et quelle plus belle profanation que la vie elle-même, que la force vive de la vie ? Reprendre la voie du vent, faire des enfants, essaimer en tribus sur les chemins d'Europe et du monde, triompher de la mort en s'en riant ! »
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Avant que le monde ne se ferme

Il y a eu bien des génocides et celui des tziganes pendant la deuxième guerre mondiale reste un de ceux rarement évoqué. Alain Mascaro retrace le parcours d'Anton, dresseur de chevaux ou plutôt ami des chevaux, de sa famille aux multiples ramifications et origines. Il a connu l'amour d'une famille, de la liberté et de la nature mais aussi la gaine, l'horreur des camps, dû se faire juif pour survivre, connu des amitiés fraternelles au sein des ténèbres.

C'est un récit comme un voyage à travers le temps et le monde, des rencontres avec l'Histoire et des hommes de sagesse. Mais je suis passée par divers stades d'intérêt et j'avoue mettre un peu lassée dans la deuxième partie des errances d'Anton racontées telles des souvenirs de voyages, de rencontres même si l'écriture évocatrice et poétique dessinait de beaux paysages et sentiments.

Emouvant et nécessaire, de beaux moments mais le fil narratif m'a perdue en cours de route.
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Avant que le monde ne se ferme

Un court roman initiatique qui se lit comme un conte. Réalisme cru et merveilleux s'y côtoient, si bien que le pire, le ghetto, les camps, la mort, sont comme transcendés par l'onirisme, la poésie et la formidable résilience du personnage central. On voit que le romancier est un voyageur, car il a une capacité à restituer des lieux et des ambiances particulières en peu de mots (les steppes, l'Inde) et à stimuler l'imagination du lecteur.

Malgré le sujet, il s'agit d'un roman lumineux, profondément humaniste.



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Avant que le monde ne se ferme

Ce livre m'a été offert. Quel livre !. Saga humaine et historique (j'ai découvert Porajmos le génocide tsigane); ce qui m'a le plus marqué : l'art de l'auteur à décrire les lieux, les personnages, les situations, c'est aussi beau qu'une photographie ou du cinéma et en fait un très beau livre
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Avant que le monde ne se ferme

Voici une "épopée poétique" qui ne m'a pas touchée.

C'est un livre qui a des qualités d'originalité, puisque peu nombreux sont les romans grand public sur les Tziganes, surtout pendant la 2ème guerre mondiale. Tout le monde ne sait pas que les nazis s'étaient attaqués à d'autres communautés que les juifs (même si on pourrait reconstituer la "liste" on observant notre monde contemporain et ses obsessions).

L'objet du roman m'a donc plu, même s'il ne tient pas la comparaison, en terme d'immersion dans un groupe de Roms, avec un petit roman puissant et dérangeant comme "Grâce et dénuement" d'Alice Ferney.

J'ai trouvé par contre le style sans souffle ni énergie, souvent noyé dans les adjectifs, les descriptions restant extérieures à l'émotion d'une scène, documentaires plus que vécues. J'ai pensé par moment que c'était un procédé pudique pour nous épargner l'horreur, mais cela se produits également dans les scènes heureuses. La distance imposée m'a donc semblé intentionnelle, peut-être était-ce une forme de poésie qui m'a échappé ...

D'un point de vue plus rationaliste (si on est dans le réel et le concret, je m'attache à l'aspect réaliste et plausible des évènements du récit), il y a une "licence romanesque" qui m'a agacée, où certains voyages se font à la vitesse de l'éclair et sans difficultés, où 800km à pied se font "comme ça" (hop il est arrivé, hop il est revenu - où a-t-il marché, qui a-t-il vu, comment s'est-il orienté ? on ne le saura jamais mais j'aurais aimé y participer un peu) ce qui ne poserait pas de problème ailleurs, mais m'a dérangée dans un texte où le voyage est central pour les personnages. Et par-dessus tout, un trésor un peu mystérieux permet de financer ces voyages que l'on a du mal à suivre ...

Il y a beaucoup de personnages secondaires qui vont et viennent - surtout reviennent de façon opportune à la fin du roman pour servir l'auteur plus que l'intérêt de l'histoire...

Il était difficile d'écrire un texte solide sur un peuple de tradition orale, la documentation est forcément rare ... mais j'ai eu l'impression de feuilleter un album photo contenant quelques vues pittoresques, plutôt qu'une immersion dans une "kumpania".
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Avant que le monde ne se ferme

Si je pouvais mettre six étoiles, je le ferai.



C’est un roman à la fois terrible et magnifique, aussi puissant que peut l’être « Betty » de Tiphany Mc Daniel ..

On en sort ému, effrayé bouleversé, avec une dose de soif de vivre en plus..



A lire d’urgence…..
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Avant que le monde ne se ferme

Un court et beau roman qui m'a happé dès la première page. Une narration poétique mais accessible au commun des mortels. Une belle histoire où se côtoient un réalisme sans outrance et une forme de merveilleux qui permet de transcender l'horreur historique. J'ai profondément aimé ce roman. Il est doux malgré la dureté du sujet abordé. Merci à mon libraire de me l'avoir conseillé.
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Avant que le monde ne se ferme

Un roman historique intéressant, prenant place sous l'Europe nazie. Mais pour une fois, ce n'est pas la communauté juive qui est représentée (du moins, pas seulement) mais plutôt la communauté tzigane.



Une première partie qui s'intéresse vraiment au mode de vie tzigane, avec une représentation sans doute pas mal romancée.



On ressent dans cette lecture la philosophie de vie tzigane, la liberté, puis liberté perdue une fois qu'Anton, personnage principal se retrouve prisonnier des délires nazis.



Ensuite, on passe à quelque chose de plus habituel : la vie dans les camps de concentration, et les horreurs qui y sont faites. Deux ambiances très différentes. Les passages dans les camps sont à la fois affreux, mais pas dans la surenchère ou dans le pathos, c'est juste bien dosé.



Un roman qui est très bien écrit, pousse à la réflexion, et est globalement plaisant à lire.
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Avant que le monde ne se ferme

LES OUBLIÉS DE L’HISTOIRE.

Ce livre nous rappelle le génocide tzigane (1 million de morts selon certains historiens). Qui connaît le terme « porajmos » équivalent rom de shoah en hébreu ? Ce peuple asocial, apatride, inorganisé, sans leader charismatique, n’a pas pu imprimer en nous avec suffisamment de force son martyr comme les juifs l’ont fait avec la lancinante mémoire d’Auschwitz.

Nous vivons avec Anton, fils du vent, dresseur de chevaux et son cirque familial, une épopée en Europe centrale, plongés dans le folklore tzigane, dans une belle écriture métaphorique et poétique. Premier roman d’un prof de lettres, bien documenté sur le monde Rom. Roman nourri par la culture d’un globe-trotter à sac à dos.

Malheureusement, le livre associe le musée des horreurs des ghettos et des camps de la mort dans sa première partie, à un gentil et improbable conte bisounours dans la seconde. Anton parle aux chevaux, retrouve miraculeusement ses amis dans le sous-continent et peut ainsi reconstituer son chapiteau comme avant la guerre. C’est plein d’espoir et d’optimisme sur la résilience de l’homme, mais cette rupture de style, ce froid et chaud m’ont parus bizarres et incongrus. Dommage!

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