Intéressante variante du début d'une longue histoire connue partout en occident. Nikolavitch aura su jouer des légendes, se les approprier, les retravailler, les transformer à l'avantage de ce roman qui, d'entrée de jeu, m'avait attiré. Ce n'est pas transcendant. Mais je lui donne certainement la qualité d'être de ces livres qu'on lit tranquillement, au coin du feu peut-être, et qu'on prend plaisir à reprendre, entre quelques gorgées de chocolat. Bref, agréable lecture, sans toutefois m'étonner.
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Le deuxième tome raconte la suite de l'histoire du jeune "ronin sans maître", ce qui se passe après qu'il soit entré dans la grotte du démon "Tengu". On y trouve des similitudes de voyage temporel avec la série Tv "Dark".
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Pas vraiment une revisite, pas non plus une suite officieuse : avec L'île de Peter, Alex Nicolavitch se réapproprie le mythe qu'est devenu Peter Pan pour mieux explorer ses origines. L’œuvre de James Barrie m'avait plus séduit.e par son décor que par son histoire (et que dire de ses personnages horripilants !), ici, le verdict est sans appel : rarement une « fanfic » n'aura été à ce point meilleure que le livre dont elle est inspirée !
On y retrouve en effet moins du Peter Pan d'origine que beaucoup de L'île au Trésor, avec peut-être une pincée de Lost et de Hook, sans oublier Black Sails pour le mélange entre fiction et personnages historiques réels. Ajoutez-y des personnages qui ne manquent pas de charisme, et vous avez, en gros, la recette de L'île de Peter.
Le récit se partage entre divers points de vue au fil de l'histoire, les deux principaux étant ceux de Mouche et de Wednesday. Mouche, tout le monde le connaît, mais il prend ici une dimension supplémentaire, volant la vedette à tout le monde, y compris Crochet et Peter (qui ne sont ici que des personnages très secondaires, à peine entraperçus). Et le moins qu'on puisse dire, c'est que son parcours vaut largement le détour... Alex Nicolavitch est parvenu à le rendre vivant et crédible ; à donner une épaisseur incroyable à un personnage habituellement cantonné au rôle de sous-fifre. Certes, Mouche n'est pas un ange (loin de là), mais ce qu'il a pu faire de pire n'étant qu'à peine esquissé, on reste sur une vision très positive à son sujet.
Wednesday, au contraire, fait partie des personnages créés pour l'occasion. Flic New-yorkaise pur jus, cette île échappant à toute notion de logique ne manquera pas de brouiller tous ses repères. Paumée d'un bout à l'autre, la jeune femme est finalement l'archétype de l'enfant perdue... sauf que ce n'est pas cette étiquette qui était prévue pour elle.
Et en parlant d'étiquettes, impossible de ne pas mentionner Joab. Joab, c'est le perso sur lequel il est justement impossible d'en coller une. Censé être LE plus gros caïd de New York, il apparaît ici surtout comme un gentil grand frère et un guide pour Wednesday, même s'il possède ses propres objectifs. Mais il demeure néanmoins mystérieux du début à la fin, insaisissable, mystique.
Mystique, un mot qui convient à merveille pour décrire le parcours de tous ces protagonistes, ainsi que la nature même de l'île. Il sera ici beaucoup question de vaudou, un peu de mythologie, un poil d'ésotérisme. Autant l'avouer, cet aspect-là du roman s'avère parfois un peu confus et obscur. Là où la décrépitude de l'île transparaît absolument partout, instaurant une ambiance pessimiste d'un bout à l'autre, les explications sur les rôles de chacun ainsi que le vague côté introspectif concernant Wednesday n'éclaircissent pas grand-chose et l'histoire aurait même très bien pu s'en passer. Dommage. Reste que cette virée à Neverland s'avère bourrée de charme. Que tout du long, on ignore comment ça va finir. Et l'auteur s'est clairement fait plaisir, ne se refusant rien. Heureusement, sans quoi, la déception aurait été de mise, tant les choses ne pouvaient pas finir autrement.
Bref, L'île de Peter, c'est un merveilleux voyage, moins onirique et plus sombre que ce que l'on a l'habitude de voir sur le sujet, mais audacieux, dépaysant et surtout porteur du charme magnétique de Neverland. Merci, Monsieur Nicolavitch !
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Cette BD écrite à 12 mains entre les scénaristes (Mathieu Mariolle et Alex Nikolavitch), les historiens (Etienne Anheim et Valarie Theis), les dessins (Filippo Cenni) et les couleurs (Hugo Poupelin) nous présente la vie de Louis IX, appelé Saint Louis pour sa dévotion à la religion catholique qui a caractérisé son règne.
Cette BD pour adolescents gagnerait à avoir plus d'explications sur la vie des personnes présentées malgré la partie en prose à la fin du livre. J'ai eu du mal à suivre le règne de ce roi et pourtant, j'avais vu mon fils travailler le sujet sous mes yeux ... Je crois qu'il a un second titre de la série "ils ont fait l'histoire" et je vais retenter une lecture ...avec un autre personnage !!!
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Une mise en page très classique pour un récit profondément inspiré par une certaine SF uchronique (on pourra citer l'Empire du Baphomet de Pierre Barbet) tout en tâchant d'installer une saga cohérente à l'aide de personnages fascinants.
Des Templiers, des Assassins, des créatures de l'ombre et même, à la fin, un happening à la X-Files. C'est parfois un peu confus, mais on finit par se prendre au jeu à partir du moment où la quête est mise en place et les enjeux bien définis. Ca augure du meilleur pour la suite.
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Nous sommes au XIXème siècle. Et en voici un personnage bien singulier que ce Sir Richard Francis Burton. Il est un aventurier hors pais. Il est capable de s'immerger complètement dans le fonctionnement et les coutumes d'un peuple : il d'habille comme les gens, s'informe sur les usages des locaux et apprend la langue.
Dans cette BD, nous accompagnons cet infatigable voyageur à travers le désert Arabique. Destination : la Mecque, ville Sainte strictement interdite aux non musulmans.
Pour parvenir en ces lieux, Burton se fait passer pour un afghan, mesure les sites y compris la célèbre Kaaba ( vers qui converge cahcune des prières des musulmans du monde entier).
Oups, j'en ai dit un peu trop....quoique non.
Cet aventurier mérite d'être connu (à lire aussi l'excellent "collectionneur de Monde" de Trojanov). On en apprend, d'ailleurs, pas mal sur lui dans cette BD; Un bémol dans cet album, le dessin, plutôt classique, manque un peu de relief.
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Le jeune Gabriel décide de quitter son village pour suivre les baladins sur le bateau carnaval, le long des canaux du Mitan. Une contrée bien mystérieuse : des gens disparaissent, d'zffreux massacres sont commis. Sous la houlette du capitaine, Gabriel va être entrainé bien plus loin qu'il ne le pensait.
Bien que n'étant pas amatrice de fantasy, j'ai apprécié ce roman car il m'a plongée dans un univers fascinant, et un peu effrayant : les canaux, les tavernes, les cérémonies d'initiation, on est immergé dans un monde sans pitié.
J'ai beaucoup aimé la lecture qui est faite par Simon Jeannin. Il change de voix selon les personnages, a un débit lent et posé, et la musique, en début ou en fin de chapitre, est particulièrement bien choisie.
Une belle découverte, que je recommande.
#LesCanauxduMitan #NetGalleyFrance
Merci à Netgalley France et aux éditions VOolume pour le service presse.
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The Authority est vraiment la meilleure équipe de super héros des comics.
Un peu l'esprit Valiant avant l'heure, en plus violent, mais tout aussi moderne.
Ses contradicteurs y verront une forme de groupe réactionnaire, qui privilégié la violence à une résolution pacifique et par le dialogue. Son auteur le présente plutôt comme une force d'extrême gauche radicale, lassé du statu quo, des résolutions onusiennes qui ne sont pas coercitives ou efficaces, de ces groupes privés qui placent des pions à la tête d'Etats corrompus pour mieux s'enrichir etc.
The Authority présente une solution simple, un bon coup de poing dans la gueule. Le raisonnement est basique mais difficile à contredire: si l'on tue ces fameux pions les uns après les autres, les candidats à ce poste ingrat vont se raréfier.
Une critique qui ne fait pas dans la demi mesure à l'égard des dizaines de supers héros de comics, et désormais du cinéma, qui film après film nous montre que toute alternative au capitalisme, à l'innovation à tout va et au consumérisme est forcément vecteur d'instabilité et de misère.
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bon recueil de nouvelles dans l’univers de #Lovecraft avec le mythe de #chthulu , des articles de presse, des mystères irrésolus, un recueil de nouvelles avec des photos d’images de journaux, top pour les masters du jeu de rôle #Chthulu . toutes les références au mythe s sont la donc note 4* mais pour les connaisseurs…
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Coucou !
Nouvelle chronique pour un roman très intéressant et très inhabituel. Et vous savez que j'adore ce qui n'est pas habituel.
Un détective privé, Mike Danjer, est retrouvé mort, le corps affreusement mutilé et entouré d'un tas de papiers. Ce tas de papiers, c'est une très longue enquête ayant pour thème le professeur Blake, un chercheur de l'université du Miskatonic aux recherches... étranges, et dangereuses. De document en document, enquêtez pour comprendre les raisons du meurtre... A vos risques et périls.
Le texte se présente comme un énorme puzzle. Comme le titre l'indique, il s'agit d'un dossier. Il contient des rapports de police, des articles de journaux, des morceaux de carnets, de romans, des photos, des publicités, des articles universitaires... Et c'est à vous de comprendre ce qui s'est passé, sur quoi enquêtait Mike Danjer et pourquoi il est mort (et qui l'a tué, éventuellement). Pour le coup, ce n'est pas comme dans un roman policier. Dans un roman policier, la fin explicite ce qui s'est passé. Ici, l'intrigue n'est pas explicite. C'est à vous de la reconstituer du début à la fin.
De là, plusieurs interprétations sont possibles. On apprend très vite que le professeur Blake, notamment, fricote avec les champignons hallucinogènes, l'alcool, la drogue, les fantasmes et donc votre enquête peut parfaitement prendre une tournure réaliste. Et puis... Il y a aussi le côté sombre du professeur Blake qui fricote avec les Grands Anciens. Mais si, vous savez, les créatures des oeuvres de Lovecraft ? Ouais, celles-là. Et donc l'enquête, elle peut aussi prendre des allures très inquiétantes, et la plongée dans la folie de certains personnages rencontrés dans le texte peuvent prendre une toute autre signification. Culte, fantasme, réalité, manipulation scientifique... Toutes les pistes sont possibles !
J'ai adoré ma lecture. C'est vraiment un format très inhabituel, et étant une grande fan des textes à multiples épaisseurs, je me suis régalée avec ce manque d'intrigue explicite. On peut imaginer tout ce que l'on veut, approuver ou rejeter nos propres théories, et rester dans la même incertitude que les personnages que vous allez rencontrer puisqu'on ne sait pas quelle version de votre histoire est la bonne.
Le texte est aussi truffé de références culturelles, allant des Lacs du Connemara à Sherlock Holmes, et elles sont très intelligemment placées. Je dirai cependant qu'elle sont parfois peut-être un peu trop nombreuses parfois pour garder son sérieux (notamment la référence au Lac du Connemara, présenté comme une phrase de rituel. J'ai hurlé de rire.)
Je recommande totalement l'expérience. C'est un tout petit livre, mais il s'étire en longueur tant les possibilités de réfléchir dessus sont intéressantes. J'ai passé un super moment, et je me suis éclatée.
Le texte est accessible pour tous, que vous ayez déjà des connaissances sur l'univers de Lovecraft ou que vous soyez totalement novice. Vous vous y retrouverez quoi qu'il arrive.
C'est un gros coup de coeur, et une pépite un peu méconnue qui plus est. Je vous encourage vivement à vous y pencher !
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C'est un livre dont j'ai eu le temps d'oublier le synopsis entre le moment de mon achat et ma lecture. Ce fut une magnifique découverte, j'ai adoré le principe de l'itinérance par les canaux fluviaux et le côté Freakshow, le tout enrobée d'une aura de mystère car si la magie semble avoir disparu de ce monde certaines puissances semblent encore le peupler.
L'histoire est très bien menée et j'ai adoré le découpage de l'histoire qui nous permet de découvrir deux univers, d'un côté la vie itinérante inspirée de la fin de l'ère des exhibitions de "monstres" dans l'Ouest Americain dans les années 30 et d'un autre côté l'atmosphère plus sombre des villes et d'une intrigue autour d'un sérial killer.
La manière dont les deux histoires s'entre-mêlent est simple mais fonctionne tellement bien!
J'ai aimé les personnages qui peuple ses pages, la manière dont le temps s'étire au fil de la vie sur l'eau et à bord du bateau Carnaval, tout comme l'évolution de Gabriel, un de nos personnages principaux et découvrir avec lui tous les mystère et la magie ancienne qui hante encore le pays alors que la science et les évolutions technologiques l'ont étouffée.
Gros coup de coeur pour le personnage de Suzanne que j'ai trouvé très bien écrit et dont j'ai adoré le caractère.
C'est un roman court mais très riche, avec un univers et une ambiance qui lui est propre et c'est un franc succès pour ma part!
J'ai été accrochée par l'écriture et la poésie du récit, tout en étant tenue en haleine par l'intrigue qui se met en place et la manière dont celle-ci est articulée.
En Bref: Ce titre fait partie de ces romans qui mérite d'être mis en lumière et d'être lu sans hésitation!
En moins de 300 pages l'auteur réussit le tour de force de créer un univers complet avec des protagonistes attachants et une intrigue prenante et bien ficelée.
Je vous le recommande vivement, c'est un petit bijou de fantasy, mêlant steampunk et western!
En plus de ça il existe en audiobook et pour en avoir écouté certaines parties, allez-y les yeux fermés, la narration est top!
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