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Citations de Alexandre Duval-Stalla (17)


"Je repousse l'omnipotence de l'État laïc parce que j'y vois une tyrannie. (...) L'État, je le connais, il a une longue histoire, toute de meutre et de sang. Tous les crimes qui se sont accomplis dans le monde, les massacres, les guerres, les manquements à la foi jurée, les bûchers, les supplices, les tortures, tout a été justifié par l'intérêt de l'état, par la raison de l'État.(...) S'il devait y avoir un conflit entre la République et la liberté, c'est la République qui aurait tort et c'est à la liberté que je donnerais raison." Adversaire déclaré de l'Église romaine, Clemenceau n'en demeure pas moins le défenseur de la liberté d'enseignement et d'un idéalisme républicain exigeant. p 193
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C’est le sort des hommes politiques — je parle des hommes de combat — d’être exposés à toutes les surprises, à tous les attentats. Autrefois, on les assassinait ; c’était l’âge d’or. Aujourd’hui, contre eux, l’entreprise réputée infâme paraît légitime ; contre eux, le mensonge est vrai ; la calomnie, louange ; la trahison, loyauté… Dans une démocratie où tous les appétits, tous les intérêts, toutes les passions sont publiquement aux prises, quoi de plus tentant que de profiter sans scrupules de tous les incidents pour chercher à troubler l’opinion par des attaques personnelles des plus violentes. » Il se défend : « Où sont les millions ? » La campagne se déroule dans un climat de violence inouïe. Les attaques les plus insultantes et les plus basses sont lancées contre Clemenceau : « Vous sentez le cadavre » est même l’objet d’une affiche. Le 3 septembre, il est battu. Mais pas abattu, comme le constate son ami Mirbeau : « J’eus la joie de n’apercevoir sur son énergique visage et dans son regard résolu pas une ombre de dégoût, pas un signe d’abattement. Rien ne s’était altéré de sa bonne humeur si entraînante, de sa gaîté saine ; rien n’avait faibli de ses ardents et robustes enthousiasmes qui, toujours, aux heures lourdes, le préservèrent des mauvaises suggestions du dégoût. »
(Cité in J.-N. Jeanneney, Clemenceau, portrait d’un homme libre, op. cit., p. 39.)
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En un mot, je m'ennuie à mourir dès que je n'ai plus ma peinture qui m'obsède et me tourmente bien. Je ne sais plus où je vais ; un jour je crois à des chefs-d'oeuvre, puis ce n'est plus rien : je lutte, je lutte sans avancer. Je crois que je cherche l'impossible
Claude Monet

Je suis aussi fou que vous, mais je n'ai pas la même folie. Voilà pourquoi nous nous entendrons jusqu'au bout.
Dernière lettre de Clemenceau à Monet
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À l'été 1858, Monet expose pour la première fois une de ses toiles à l'exposition municipale du havre : "Vue prise à Rouelles"...
Parallèlement Claude Monet continue pourtant ses caricatures. Il dessine notamment un notaire avec la mention : "Notaire à marier. Grande facilité de paiement. On peut entrer en jouissance de suite."
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Le courage, c'est d'aller tout droit devant soi. On doit en souffrir, on sera haï, détesté, méprisé, on recevra de la boue, on n'aura pas d'applaudissements. Mais il faut savoir choisir entre les applaudissements d'aujourd'hui, qui sont d'un certain prix, et ceux qu'on se donne à soi-même, quand, avant de rentrer dans le néant, on peut se dire : "J'ai donné à mon pays tout ce que je pouvais" Georges Clémenceau
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Transcription d'une citation de Malraux
"La culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur terre."
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Peignez, peignez toujours, jusqu'à ce que la toile en crève. Mes yeux ont besoin de votre couleur et mon coeur est heureux.
Clémenceau à Monet
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À la veille de la guerre de 1870, Clemenceau et Monet sont engagés dans des trajectoires profondément différentes. L’un, après avoir goûté à la fièvre républicaine, semble désormais rangé. Il est marié et vit bourgeoisement dans sa campagne vendéenne en gentleman-farmer. L’autre est un peintre maudit, sans le sou pour sa famille et qui essuie les refus successifs du Salon. Pourtant, la guerre qui s’annonce va révéler la vraie nature des deux hommes. D’un côté, un Clemenceau qui s’engage dans l’action et ne vit que pour la politique et de l’autre, un Monet qui s’exile à Londres pour peindre et fuir une guerre qui ne le concerne pas. Tout au long de leur vie, ces deux passions les consumeront. Seul Clemenceau en franchira néanmoins la frontière pour devenir un véritable amateur d’art ; alors que Monet, à de très rares exceptions près, n’aura pour la politique aucun intérêt. Seule la peinture compte. Comme une quête exclusive, dévorante et impossible.
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Il y a de grandes ressources dans l'impossible
G. Clemenceau à C. Monet
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Il y a des gens dont on approche humainement par les pantoufles ; il y a les gens dont on approche par des voies très différentes ; mais, mon sentiment, c'est que, non seulement je n'ai jamais approché la partie la plus familière ou la plus secrète, la plus cachée du Général de Gaulle par les pantoufles que je n'ai jamais vues, mais je crois que personne ne les a jamais vues. [...] Je ne crois pas que personne ait jamais connu le général de Gaulle autrement que sur le domaine [...] de la confrontation avec l'essentiel [...] : "Il n'y a pas de Charles". Et Malraux de préciser : "Remarquez que c'est à l'homme, à ce qu'il représentait, non à l'individu de Gaulle que j'étais attaché. De la personne de Gaulle, on ne recevait rien, ou peu de choses."

(Chap. 13, page 377)
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Chateaubriand comme Napoléon ont été initiés aux choses de la vie par une galante. Le premier, effrayé, s’est enfui. Le second, curieux, s’est laissé tenter. L’un enchante les femmes, l’autre les prend. Jusque dans leurs amours, Chateaubriand et Napoléon s’opposent. Face aux femmes, l’enchanteur et le hussard ne mènent pas les mêmes assauts.

(p.235)
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Si l'art n'est pas dans la Nature, il appartient, ça et là, à quelques génies de réaliser le tour de force de faire entrer une nouvelle vision de la Nature dans l'art et d'atteindre une forme de "sublime" assez intense pour faire voler en éclats [...] l'image consensuelle de la beauté.
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Pendant deux années, Clemenceau ne cesse de harceler le gouvernement sur les moyens et la manière de mener la guerre, regrettant systématiquement la faiblesse de caractère des ministres et l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour gagner la guerre [...]
"Ceux qui n'ont pas su préparer la guerre sont précisément ceux qui ont reçu la charge de la conduire. Nous ne permettons pas qu'on mette indéfiniment en cause le salut de la France avec le prestige d'incapacité"

p.227 (ed. Folio)
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En réalité, Clemenceau est surtout très préoccupé par l'Allemagne. Le 10 février 1912, il avait rappelé l'état d'esprit de la France et de l'Allemagne : "La difficulté, entre l'Allemagne et nous, est celle-ci : c'est que l'Allemagne croit que la logique de sa victoire est dans la domination, et que nous ne croyons pas que la logique de notre défaite soit dans sa vassalité." Et de redire son attachement à la paix sans angélisme : "Nous sommes pacifistes, pacifiques, pour dire le mot exact, mais nous ne sommes pas soumis. Nous ne souscrivons pas à l'arrêt d'abdication et de déchéance prononcé par nos voisins. Nous venons d'une grande histoire, nous entendons la conserver. [...] Les morts ont fait les vivants ; les vivants resteront fidèles aux morts. Et que dirions-nous à cette jeunesse qui vient à nous, qui vous regarde avec des yeux défiants, parce que nous lui avons remis une France moindre que celle que nous avons reçue ? Lui dirons-nous de renier son histoire, de l'oublier, d'abdiquer, de se soumettre à l'inévitable destinée des peuples qui ont fini de vivre ? [...] Nous avons encore quelque chose à dire, quelque chose à faire, quelque chose à vouloir."

pp. 215-216 ( ed. Folio)
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A l'intérieur, ce n'est qu'une pièce immense avec un plafond vitré et, là, nous nous trouvons placés devant un étrange spectacle artistique : une douzaine de toiles posées à terre, en cercle, les unes à côté des autres, toutes longues d'environ deux mètres et hautes d'un mètre vingt ; un panorama fait d'eau et de nénuphars, de lumière et de ciel. Dans cet infini, l'eau et le ciel n'ont ni commencement ni fin. Nous semblons assister à une des premières heures de la naissance du monde. C'est mystérieux poétique, délicieusement irréel ; la sensation est étrange : c'est un malaise et un plaisir de se voir entouré d'eau de tous côtés sans en être touché.
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Sur ces séries de toiles se sont répandues, vivantes, les plus hautes ambitions de l'artiste à la conquête de l'atmosphère lumineuse qui fait l'éblouissement de notre pauvre vie.
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C'est fini? - oui. Et les deux hommes, si grands, s'embrassèrent en pleurant dans ce jardin d'automne où les roses s'étaient retenues de mourir...
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