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Critiques de Ali Land (71)
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Le Sang du monstre

Comme souvent, j'ai l'impression, les éditions Sonatine nous livrent un roman très soigné dans son style, et à l'histoire à la fois originale et menée de main de maître.



Annie, 16 ans, a livré sa mère psychopathe et tueuse d'enfants à la police. En attendant le procès, elle va vivre chez Mike, son psychiatre, et sa famille. Sous le nom de Milly, elle va devoir se glisser dans la peau d'une adolescente ordinaire toute en se préparant à affronter le procès de sa mère. Pas facile d'oublier l'enfance qu'elle a vécue et l'éducation reçue par sa mère, surtout lorsque Phoebe, la fille de Mike, est bien décidée à faire d'elle le souffre-douleur du lycée.



J'ai vraiment adoré ce roman, qui m'a scotchée. Il y a une sorte de montée insidieuse de la tension tout au long du récit, on sent que quelque chose de grave va finir par arriver, un danger menace mais on ne sait pas d'où il va venir ni qui il va frapper.



Il y a deux parties au roman, l'une durant laquelle Milly se débat contre le souvenir de sa mère et se prépare à l'imminence du procès, et l'autre où elle se défait de l'emprise de sa mère pour se trouver elle-même.



La première partie ressemble fort à une sorte de roman pour ados où l'on voit une héroïne en proie aux brimades de ses camarades de classe. Avec toujours en arrière plan les souvenirs qui hantent Milly, les horreurs évoquées mais jamais dites qu'elle a vécues et les secrets qu'elle cache.

Dans la deuxième partie, Milly perd son statut de victime et l'histoire prend un tout autre tour, au point qu'on ne sait plus très bien qui est le loup et qui est l'agneau. A moins que les deux ne soient finalement la même personne.



Milly cache des secrets, on le sait depuis le début, et on se doute assez facilement de ce que ce peut être. Mais le roman est si bien construit, l'écriture si fine et agile, que chaque révélation nous fait tout de même un choc, chaque bouleversement nous stupéfait. C'est ce que j'ai particulièrement apprécié, je crois : l'histoire, si on la résumait de A à Z, pourrait sembler classique, mais tout est si bien raconté que, jusqu'à la fin, on reste scotché et on n'arrive pas à anticiper ce qui se passera ensuite.



On est dans la tête de Milly pendant tout le roman, et l'écriture mime la complexité de sa psyché perturbée. Des phrases courtes et percutantes, des retours à la ligne, des parallèles ambigus, de simples mots jetés à notre figure. Le style est vraiment maîtrisé et contribue à rendre le tout aussi prenant et fascinant. Parce qu'elle est fascinante, notre Milly, il faut bien le dire. Dans son combat contre ses démons, pour savoir qui elle est et si elle peut échapper à ce que sa mère a voulu faire d'elle. Dans son tempérament de survivante, sa faculté instinctive à observer ceux qui l'entourent et à les manipuler pour se faire aimer de ceux dont elle a besoin, pour que les choses prennent la meilleure tournure pour elle.



On a d'abord pitié d'elle, pour les horreurs qu'elle a subies et pour la manière dont ses camarades de classe la traitent. Leur comportement semble si puéril et dénué de sens comparé aux vraies épreuves que Milly a déjà traversé, et à celles auxquelles elle doit encore faire face. Elle est si torturée par son passé que les petites attaques de Phoebe et ses amies semblent à peine l'atteindre.

Et puis, Milly se révèle de plus en plus troublante, de plus en plus énigmatique, et on commence à se demander si on a vraiment compris à qui on avait affaire.

C'est là qu'on commence à être cloué sur notre siège, à tourner frénétiquement les pages, c'est là qu'on commence à écarquiller les yeux, à la fois choqué par ce qu'on lit et ravi de la maîtrise avec laquelle l'auteure à développé son histoire et la psychologie de son personnage.







C'est franchement une très bonne surprise que ce roman pour moi, tant dans le style de l'auteure que dans la manière dont les choses évoluent, avec une montée progressive des enjeux jusqu'à un final qu'on aurait dû voir venir et qui, pourtant, nous prend totalement au dépourvu.
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Le Sang du monstre

Annie a 15 ans. Elle décide de dénoncer sa mère, une tueuse psychopathe qui s’en prend à des enfants, après que celle-ci lui ait promis de lui faire sa fête, pour ses 16 ans, avec des amis à elle.

Dans l’attente du procès, dont Annie sera le principal témoin, elle est accueillie au sein de la famille d’un psychologue, qui va entreprendre avec elle une thérapie pour qu’elle puisse se reconstruire, rejeter son sentiment de culpabilité, et se préparer au procès où elle devra revivre ces moments et faire face à sa mère dans le box des accusés.

Mais avec de tels gènes et toutes ces années passées avec sa mère, Annie peut-elle redevenir psychologiquement stable ?



Ancienne infirmière en pédopsychiatrie, Ali Land s'est toujours intéressée aux déséquilibres mentaux des adolescents, cet âge ingrat où tout se bouscule et où les frontières entre le bien et le mal se font parfois plus ténues. Maîtrisant parfaitement son sujet, elle nous entraîne au plus profond de l’esprit d’Annie qui tour à tour nous émeut, nous étonne et nous inquiète.



Au fil du livre, on sent que tout peut basculer d'un moment à l'autre à la faveur d'une expérience malheureuse, d'une incompréhension ou d'une brimade de trop. On se rend compte qu'une vérité va émerger, qu'elle n'a pas tout dit à la police et que lorsque la révélation va éclater, sa vie en sera à jamais changée, qu'elle basculera définitivement d'un côté ou de l'autre.



Roman prenant et fascinant, sans aucune scène gore, dont l’atmosphère violente n’est que suggérée.

Un roman envoûtant qui en devient obsédant.

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Le Sang du monstre

Voilà une bonne surprise niveau thriller psychologique !



Le gros intérêt de ce roman est bien évidemment Milly qu’on apprend à connaître au fur et à mesure. Sans surprise, la pauvre ado est complètement bousillée, on le serait à moins faut avouer, après avoir vécu tant d’années auprès d’une psychopathe. Elle éprouve énormément de difficultés à interagir avec des humains « normaux » et reste hantée par les souvenirs qui l’assaillent sans arrêt. Est-elle coupable de n’avoir rien dit, rien fait pendant toutes ces années quand sa mère tuait des enfants chez elles ? (au cas où c’était pas encore très claire, l’histoire est pas hyper jojo). Cependant, le calvaire de Milly est loin d’être terminé. Oui parce que EN PLUS de tout ça, comme si elle en avait pas assez bavé la gamine hein, elle est devenue la cible des moqueries et des tours cruels que lui joue la fille de sa famille d’accueil, Phoebe, une sale petite peste blonde et populaire qui ne connaît rien pourtant de sa véritable identité mais qui lui voue une jalousie et une haine sans nom.



En plus, Milly semble avoir par moments des pensées et des comportements plutôt bizarres. La voix de sa mère ne la quitte pas, commentant le moindre de ses faits et ses gestes et prouvant par la même occasion l’emprise phénoménale que cette dominatrice a sur sa fille alors même qu’elle est incarcérée. Le titre Le Sang du monstre prend alors tout son sens. Peut-on réussir à changer sa nature et se dégager de l’éducation, aussi mauvaise et néfaste soit-elle, que l’on a reçu ? Rien n’est plus difficile pour Milly qui ressent encore une sorte d’amour filial bien prégnant envers son innommable génitrice.



Ali Land signe là le genre de thriller impossible à abandonner, angoissant et pourtant fascinant. C’est qu’elle nous lâche pas d’un pouce, l’auteure, elle nous tient ferrer dans ses filets et nous fait espérer le moment où ça va péter dans le foin, du genre comac. Ce qui ne manque pas d’arriver… La tension va crescendo jusqu’à ce que tendu comme un string, on reste là bouche bée, en apnée totale, à avaler les pages le plus vite possible (j’en ai complètement oublié de boire mon thé, vous voyez le genre).


Lien : https://leslecturesdumonstre..
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Le Sang du monstre

Le monstre, c’est la mère d’Annie. Voilà. Tu sais tout. Ou presque. Annie, elle s’appelle Milly maintenant. Parce qu’il faut pas que les autres sachent que sa mère c’est celle qui a tué tous ces gosses. S’ils savaient, elle aurait sans doute des problèmes avec ces potes du lycée.

Les ados, c’est super méchant, et ça peut foutre en l’air la vie d’une de leurs coreligionnaires.

La plus méchante c’est Phoebe. Phoebe, c’est la fille de Mike et Saskia. Eux, ce sont ceux qui recueillent Milly-Annie. Genre famille d’accueil pour ado à problème. Mike, il est psy. Ça aide. Je veux dire que c’est censé aider.

Milly-Annie, elle veut vivre comme une fille normale, aller au lycée comme une fille normale, avoir des copines aussi, comme une fille normale, mais c’est pas gagné quand t’es la progéniture d’une tueuse en série.

Surtout si la série, c’est des mômes.

Personne sait qui elle est vraiment, à part Mike et Saskia. Leur boulot, en quelque sorte, c’est de préparer Milly-Annie au procès de sa mère.

Je t’ai pas dit, mais Annie-Milly a dénoncé sa mère. C’est elle qui a appelé les flics pour que ça s’arrête et que sa mère soit mise en prison. Je spolie rien du tout, c’est sur la couverture.

Tu entends mon enthousiasme ?

Le génome du tueur, il existe ? Ça a l’air complètement idiot, dit comme ça, mais c’est pourtant là-dedans que nous embarque Ali Land. C’est pas idiot comme idée, et ça va assurément faire un bon film au cinéma, c’est sûr.

En revanche, j’irai pas le voir.

Me suis grave ennuyé. Un style sans grand intérêt, au ras des pâquerettes comme dit le chanteur, et pas grand-chose qui change de ce que tu peux lire habituellement. On est dans la veine de ce qui plaît, mais on est à des kilomètres de ce qui te fracasse le cerveau. J’en ai un peu assez de ces romans qui se ressemblent et qui se vendent parce qu’ils restent juste au bord de ce qui pourrait être un vrai bon bouquin.

Attention, je l’ai lu. Je suis allé jusqu’à la dernière page en sachant depuis douze kilomètres ce que cette dernière page nous dirait, mais bon, franchement, si tu passes à côté, c’est pas très grave. Va te chercher un David Vann, tu seras gagnant et ton cerveau va grossir.

Pas là.

J’eusse aimé (t’as vu quand je veux causer bien…), j’eusse aimé, donc, que Madame Land s’aventurât un peu plus loin dans le cerveau de ces deux femmes (la mère et la fille), qu’on puisse en suivre les contours, les méandres même, mais là, que dalle, rien, nada.

C’est ballot.

Les autres, tu me connais, avant de faire ma chronique, je vais jeter un œil sur le ouaibe, les autres donc, et pour la plupart, sont éblouis par le style de la dame, par la construction admirable de ce roman, par le malaise qu’il provoque à la lecture…

Certains crient même au chef-d’œuvre…

Ouais.

Là encore, on n’a pas lu le même bouquin.

Le procès que tu attends pendant plus de 300 pages, ça finit par être un peu longuet, nonobstant les relations Milly-Annie/Phoebe, qui animent un peu la lecture, je me suis un peu fait suer, et puis c’est téléguidé, la fin est téléguidée, et finalement, tout est survolé.

Encore une fois, c’est ballot. Y avait moyen d’écrire un vrai roman.

M’en vais retourner chez Gallmeister…


Lien : http://leslivresdelie.org/ca..
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Le Sang du monstre

Un style très fluide, sans trop de description. L'intrigue avance au fil des journées de Milliers (ou Annie). Mike, le e père de la famille d'accueil, est représenté un peu comme une caricature du psychologue : il gère des situations très compliquées avec ses patients, mais ne gère absolument pas ce qui se passe chez lui...
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Le Sang du monstre

Une bonne histoire sans plus.
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Le Sang du monstre

L’histoire est captivante et totalement inédite.

Bien écrite, l’histoire se construit sur l’imbrication de deux sujets, l’un froid et dense diffus mais de plus en plus présent et l’autre, plus anodin en surface passant au second plan à mesure que l’histoire s’écrit. Milly va au collège, et comme toute nouvelle, subit les brimades de ses nouveaux camarades, vit le cliché des premiers amours et des fêtes alcoolisées, se fabrique des amitiés de soutien. Mais au-delà de l’histoire de l’adolescente, ce qui se trame en dessous, le procès, mais aussi la montée en puissance de la haine et de l’ambivalence psychologique, en font une histoire bien emmenée. Et sans révéler la fin qui est un ultime rebondissement, le sujet est juste et réel, le style, parfait. Un mélange subtil et parfaitement dosé entre quotidien et horreur. Sans aller jusqu’à dire que l’on s’identifie au narrateur, Milly-ou Annie- le lecteur rentre facilement dans l’histoire ; par contre, la présentation de l’éditeur est erronée car 3 personnes, dont les parents d’accueil, connaissent le passé d’Annie ; le rôle, d’ailleurs, du père -psychologue de métier- étant bien de préparer et d’accompagner Milly dans son quotidien jusqu’au procès. C’est d’ailleurs cette étape que l’on prend naturellement pour la fin de l’histoire. Au-delà de ce moment, une suite est donnée qui amènera l’ultime coup de maître. L’envie de faire ce qui est juste n’est ici pas forcément associée à la notion de bien ce qui interroge le lecteur sur les notions de justice, de bien et de mal justement, parfois jusqu’à nous faire entrevoir d’autres positions que les nôtres au début de la lecture. Captivés mais parfois choqués, ce livre nous interroge profondément sur la bascule vers la folie. L’ambivalence ou le dédoublement de personnalité sont autant de notions sur lesquelles on ne peut éviter de s’interroger tout au long de la lecture. Mais qui est-elle et de quoi est-elle capable? Une enfant peut être, autre chose surement, mais quoi. Seule la fin répond à votre question. Et pour la comprendre et la vivre justement, l’ensemble des éléments est nécessaire. Tout s’éclaire au point final.



Captivant, je recommande sans hésiter ce livre aux personnes avides de thriller puissant et fort. Le degré de détail est fort, mais son auteur conserve tout au long du livre la part de mystère nécessaire pour se poser LES questions. Je le recommande pour l’écriture fluide de son auteur, la précision des scènes, le sujet très bien amené et surtout se livrant au fur et à mesure. Moi qui habituellement arrive à deviner la fin, je n’ai pas vu venir le dernier chapitre.
Lien : http://lesnouvellesplumes.ovh
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Le Sang du monstre

Comment le décrire. L'adolescence, une période si compliquée, si difficile, loin d'être les plus belles années, surtout lorsqu'on s'appelle Annie et qu'on vit en famille d'accueil "temporaire" le temps d'un procès hautement médiatisé. Le procès du monstre, sa mère, la psychopathe, une tueuse d'enfants. La jeune fille n'a que 15 ans et c'est elle qui a mis fin au cycle de morts enclenché par sa mère : elle l'a dénoncé à la police. Dans sa nouvelle famille d'accueil, elle tente de vivre normalement, de se fondre dans la masse, mais le père d'accueil, psychologue de métier, la traite comme un cas, la mère la craint et la fille du couple, âgée de 16 ans la méprise et en fait la risée de tout le lycée. Annie subit les moqueries en étouffant au fond d'elle "les enseignements" de sa mère...

L'écriture est très intimiste. Le lecteur ressent le tourment d'Annie, le vit. Dans ce roman, on baigne dans le monde de l'adolescence, alors il faut être prêt à le vivre et s'y replonger!

Mais il y a aussi les secrets, la méchanceté, la manipulation, la maladie mentale. Tour à tour, on ressent de l'empathie, puis du dégoût.

J'ai aimé, mais pour moi, il ne s'agit pas d'un policier classique. Il n'y a pas vraiment de meurtre, alors ceux qui recherchent ce style seront déçus. Plutôt un policier nouveau genre, un suspense psychologique échappé de l'asile ;)
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Le Sang du monstre

Excellent roman que ce thriller psychologique, qui vous plonge dans l’univers d’une ado pas tout à fait comme les autres…

Un roman sous tension qui vous poursuivra longtemps !

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Le Sang du monstre

Cet excellent premier roman d’Ali Land plonge le lecteur dans la psyché d’Annie Thompson, une adolescente de quinze ans, placée en famille d’accueil après avoir dénoncé sa propre mère aux autorités. Cette dernière, infirmière le jour, se transformait en effet en tortionnaire et tueuse en série une fois à l’abri des regards… mais pas de celui de sa fille, obligée d’assister aux sévices en tant que spectatrice ou victime.



En tant qu’unique témoin des actes de sa mère, Annie se prépare donc d’une part à témoigner à ce procès qui fait la une de tous les médias. Outre la tension grandissante qui accompagne l’arrivée du jour J, le lecteur découvre progressivement l’horreur qu’Annie a vécue durant toutes ces années. Il devient également vite clair que derrière ses traumatismes se cachent également de terribles secrets…



En attendant de témoigner à la barre, Annie doit d’autre part tenter de se reconstruire au sein de cette famille d’accueil, dont le père est également le psychologue qui l’accompagne jusqu’au procès. La tâche de ce dernier est cependant loin d’être aisée car le mal est beaucoup trop profond… jusque dans son sang. De plus, la fille de son tuteur, qui n’est pourtant pas au courant de la véritable identité d’Annie (qui répond désormais au nom de Milly Barnes), ne fait rien pour faciliter son intégration, ni dans la famille, ni à l’école. Trouver ses repères et tenter d’assouvir le besoin pressant de se sentir aimée n’est donc pas facile pour Milly, surtout que l’univers des adolescents peut également s’avérer assez impitoyable… même comparé à celui d’une tueuse en série.



Malgré la prévisibilité des faits, la tension psychologique constante rend ce thriller on ne peut plus addictif. La narration à la première personne s’immisce en effet au plus près des pensées souvent très sombres d’une héroïne qui oscille constamment entre le Bien et le Mal, abandonnant le lecteur entre empathie et répulsion. L’auteure dresse également un portrait aussi réaliste qu’effrayant d’ados mal dans leur peau qui n’hésitent pas à utiliser les réseaux sociaux pour blesser leurs pairs. Malgré un sentiment de malaise permanent, l’ambiance insufflée par Ali Land s’avère prenante de la première à la dernière page.



Une belle réussite !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le Sang du monstre

Lu en moins de 24 heures, j'ai beaucoup aimé ce 1er roman de Ali Land.



Annie, jeune fille de 15 ans a dénoncé sa mère, tueuse en série d'enfants.

Elle est ensuite placée en famille d'accueil, et s'appelle désormais Milly Barnes.

Nouvelle famille, nouveau lycée, nouvel environnement.... L'intégration est difficile, la fille unique de la famille la prend de suite en grippe. Le climat devient de plus en plus pesant à l'approche du procès de sa mère.



Un livre angoissant, on sait qu'à tout moment, ça risque de basculer, mais quand ?

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Le Sang du monstre

Palpitant, dérangeant, dépendance assurée ! Lorsque je l'ai terminé, il est resté dans mon imaginaire plusieurs jours. Un vrai bon thriller psychologique !
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Le Sang du monstre

La toute première page – une comptine obsédante et qui fait froid dans le dos – donne le ton du roman. Millie écrit à sa mère et lui raconte comment elle l’a dénoncée, comment se passe son adaptation à son nouvelle vie, comment elle aborde le procès qui les confrontera l’une à l’autre.

Le début du roman est très animal. Des impressions sont couchées sur le papier brutalement, sans phrase, sans fioriture. Millie apparaît comme une bête appeurée et blessée. Sa fragilité apparante nous touche, on a envie de l’aider à s’intégrer et a être heureuse après toutes les horreurs qu’elle a subies. Mais Phoebe, la fille de la famille d’accueil fait tout pour que l’intégration de Millie échoue. A la place de lecteur, on n’a pas d’autre possibilité que celui de se révolter face au harcèlement et aux brimades qui font le quotidien de l’adolescente.

Très vite, la voix de Millie devient obsédante, elle nous hypnotise et on ne peut absolument pas lâcher le livre tellement on sent qu’il va se passer quelque chose de terrible. Progressivement, Millie nous montre qu’elle sait se défendre toute seule et que parmi les petites pestes adolescentes qui l’entourent, elle est loin d’être en reste. C’est alors que le procès débute. Les atrocités commises par la mère de Millie vont nous être révélées et Millie va sortir de sa chrysalide…



Très obsédant, il est difficile de lâcher ce thriller psychologique dense. Les horreurs du passé de Millie transpirent à travers ses mots mais la froideur de cette ado est en encore plus terrifiante. Sensations et sueurs froides garanties !
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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Le Sang du monstre

Annie, 15 ans, n’a rien d’une adolescente ordinaire. Elle a passé toute sa vie avec sa mère, une tueuse d’enfants en série. Un beau jour, elle a enfin la force de la dénoncer. Dans l’attente du procès, elle est placée dans une famille d’accueil dont le père est psychothérapeute. Annie s’appellera désormais Milly et va tenter de mener une vie « normale » avant le jugement.



Le sang du monstre est à mes yeux une véritable réussite. On se retrouve dans un thriller psychologique qui commence après les faits (après l’arrestation de la mère de Milly). Ali Land nous fait réfléchir sur la condition des enfants de meurtriers, sur le poids de la culpabilité, sur l’attachement qui continue d’exister malgré l’horreur des faits. L’ambiance est glaçante et dérangeante, Milly a subi de graves traumatismes et ne tourne pas très rond.



Il est difficile de savoir si on s’attache ou non à Milly, d’un côté, j’ai été très affectée par les brimades subies au lycée, notamment par la fille biologique de sa famille d’accueil qui la martyrise (elle ne sait rien de son histoire). De l’autre, Milly a ce petit quelque chose d’inquiétant, qui risque d’exploser d’un instant à l’autre.



Le sang du monstre est un thriller psychologique puissant, qui vous fait douter et qui vous habite. Difficile de le reposer, même si on ressent un profond malaise à la lecture, on veut savoir ce qui va se passer coûte que coûte. A ne pas manquer pour l’originalité du choix du narrateur et son ambiance glaçante !
Lien : http://romansurcanape.fr/le-..
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Le Sang du monstre

Un coup de maître pour un premier roman !
Lien : http://lespolarsdemarine.ove..
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Le Sang du monstre

Un combo qui va faire un terrible bruit : Ali Land et Le sang du monstre. Il faut bien reconnaître une chose aux Editions Sonatine : leur perpetuelle recherche d'un auteur pervers. Avec cette jeune Brittanique, ils ont fait mouche !



Annie, alias Milly, a su jouer son double rôle à merveille. Entre manipulations, colères intérieures et questionnement sur l'héritage que lui a laissé sa tueuse en série de mère, l'adolescente nous pousse à l'empathie. Elle est mignonne, très intelligente, travailleuse à l'école, serviable. Elle a tant souffert, pauvre victime. De plus, Phoebe, la fille de son tuteur, est une peste qui la met de côté et la brime à la moindre occasion. Pourtant, sous l'ange se cache une manipulatrice diabolique...qu'on aime tant.



Voilà le pari réussi par Ali Land ! Des personnages qu'on apprécie ou déteste, des situations telles vingt craies crissant au tableau noir.



Un roman idéal, parfait, original, où l'émotion est constante et changeante d'une ligne à l'autre, jusqu'au dénouement.



Seul point d'ombre, mais il ne s'agit que d'une question de goût, le style littéraire utilisé pour citer les narrations.



Sinon, rien à redire tant le paquet est bien ficelé, et le piège bien préparé.
Lien : http://bmds.ch/index.php?opt..
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Le Sang du monstre

Un seul mot : magistral !
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Le Sang du monstre

Un thriller psychologique à l'ambiance prenante

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Le Sang du monstre

Ah les titres ... Ici encore, je le préfère en VO "Good me, bad me". La psyché adolescente, ce moment que F. DOLTO appelait "le complexe du homard", une image particulièrement bien adaptée ici : un animal dont on prise la chair, qu'on jette vivant dans l'eau bouillante avant de le manger et qui mue et arbore alors une carapace fragile, malgré ses pinces coupantes.

Annie est la fille d'une femme monstrueuse qui enlevait de jeunes enfants, leur faisait subir différents sévices avant de jeter leurs cadavres dans son sous-sol le tout en "s'amusant" aussi avec ses propres enfants, dont l'un a réussi à prendre la fuite, Luke. Annie, elle, est restée, coincée, sous emprise. Elle arrivera pourtant à dénoncer sa mère à la Police afin qu'elle réponde de ses actes. Annie devient Milly et intègre une famille d'accueil, dont le père psychologue, Mike, s'occupe de son soutien et ferme les yeux sur les failles de sa propre famille. Entre l'épouse qui ne s'est jamais remise de sa dépression post-partum, la fille du couple, Phoebe, qui déteste sa mère tout en souffrant de l'absence d'une structure familiale solide et le lycée ultra chic peuplé de pestes aisées, Milly tente d'échapper à ses démons, car on ne vit pas aussi longtemps sous emprise sans qu'il y ait des traces.

Le roman écrit à la première personne par Milly/Annie dont on se demande qui sera victorieuse, est terrible. On a envie de protéger et d'aider cette jeune fille, ce nouveau né à une vie normale à laquelle elle n'est pas préparée. L'enfer n'est jamais bien loin, même pavé de bonnes intentions.
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Le Sang du monstre

Dès le début, je me suis demandée se qui a pu arriver à Milly (Annie). De quelles horreurs a t-elle été témoin, avec quelle mère a t-elle vécu, quelle enfance a t-elle eu ??? L'auteur est assez doué pour nous donner des indices mais surtout pour nous laisser imaginer et envisager les choses. Je m'attendais à découvrir l'horreur au fur et à mesure des pages mais c'est bel et bien mon imagination qui s'occupe des détails. La fin n'est pas forcément surprenante mais un peu quand même.
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