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Critiques de Amin Zaoui (22)
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Le dernier juif de Tamntit

"Le dernier Juif de Tamentit" est un roman de l' écrivain algérien ,Amin Zaoui .

Il s' agit dans ce livre de deux amants , Barkahoum et Ibrahim qui lors de leurs rencontres amoureuses , se racontent par alternance des histoires , des fois réelles et des fois fictives . Ils font tout cela avec art et délice .C' est un livre tout en sensualité .Souvent , aussi , les deux amants fantasment en évoquant des personnages ou des ancêtres et ainsi s' inventent des généalogies ,remontant jus qu' à l' Andalousie , la terre de la tolérance à une certaine époque , Tlemcen ou Tamentit , la " langoureuse capitale du Touat ".

"Le dernier Juif de Tamentit" est un roman court , bref se lit d' une traite

et avec un certain plaisir .

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Le miel de la sieste

" Le miel de la sieste" est un roman d' Amin Zaoui" . Ce dernier est un enseignant de littérature et un romancier . Il est bilingue et maîtrise l' arabe et le français . Il écrit ses romans avec aisance et facilité en arabe qu' en français .

Dans les années quatre-vingt-dix , il animait à la télévision algérienne , une émission littéraire où il invitait un ou plusieurs écrivains et établissait avec eux un débat sur leur oeuvre littéraire , leur projet et sur la littérature . Cette émission rappelle " Bouillon de culture" de Bernard Pivot sur une chaîne TV française .

Amin Zaoui est un auteur qui compte parmi les grands écrivains algériens contemporains . Il a à son actif une importante bibliographie dont je cite quelques uns : Sommeil du mimosa , Le Serpent à plumes , La Chambre de la vierge impure , Le Dernier Juif de Tamentit ...

Dans " Le miel de la sieste" , le héros du récit a une malformation au bas de l' appareil génital : ses testicules ont la particularité d' être asymétriques .

Elles sont grandes et volumineuses . " Loin d' être une tare , cette anomalie se révèle un bienfait " . Car Anzar , le héros du récit , passe son temps à jouer avec . On le surnomme " Bouqlaoui", l' enfant aux testicules .

Bouqlaoui ne fait que malaxer , soupeser ses couilles . Ces dernières représentent pour lui , un vrai plaisir , une délectation accompagnés de fantasmes qui lui rappellent Rachel , Ghiita , Khira , les femmes aimées et surtout Malika sa cousine .

" Le miel de la sieste" est un beau roman , d' écriture fluide , captivante , drôle et désopilante . On s' offre un très bon moment de détente et de plaisir à sa lecture .
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La chambre de la vierge impure

J ' ai trouvé la lecture de ce roman d' Amin Zaoui ennuyeuse et pas intéressante du tout . J' ai pris sur moi d' aller jus qu' au terme du récit . Ce dernier ne m' a pas emballé du tout .Lisant la quatrième de couverture , j' ai été malgré moi attiré par ce que je pourrai découvrir dans le récit . Ce dernier

est plat , terne et mièvre . C' est un livre à oublier . C' est mon opinion sur ce roman qu' une fois terminé j' oublierai .

Ce livre est intitulé :"La chambre de la vierge impure "et non

citation .
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La soumission

Totalement daté, en ce qu'il contient de naïveté vis-à-vis de l'Islam, devenue une religion agressive dans sa conquête et qui a totalement avalisé son caractère ancestral antinomique de droits de l'homme ou de valeurs occidentales. On dirait un peu un conte de fées, truffé de bondieuseries sans importance.
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L'enfant de l'oeuf

Un roman écrit à deux voix. Celle de Moul (diminutif de Mouloud), l'humain, ou tout du moins ce qui en reste ; celle de Harys (qui aurait préféré être appelé Quitmir), le caniche de compagnie (ou d'infortune). Deux «orphelins» de la société.



Moul vit seul, son épouse Farida l'ayant quitté, sa belle-mère Sultana dont il était l'amant décédée sans avertir, sa fille unique étant partie vivre sa vie ailleurs, un homme à l'aise matériellement mais déjà plus jeune, certes pas encore vieux, la cinquantaine encore assez verte, malgré la sédentarité, la cigarette et le whisky à gogo, et au vu de ses exploits amoureux avec la réfugiée syrienne du dessous (sensuelle et bouleversée par la guerre, donc fragile) ou la vétérinaire... célibataire, soignant son chien.



Moul vit seul donc, se contentant de lire (la presse et les livres), d'observer les autres (de son appartement dominant les rues grouillantes de monde d'Alger), de chanter Cheikha Remiti ou Jacques Brel... et de parler à son chien... un animal presque humain.



Un homme et son chien. Le premier incapable de s'attacher à un autre être humain et le second vivant au rythme des besoins et des sentiments de son maître... et ayant, lui aussi, des penchants de jouisseur... aimant les chiennes de la véto, le chocolat noir... et urinant avec plaisir sur les Unes des journaux (surtout celles arborant des portraits de politiciens) lui servant de litière.



Un duo ? Un trio ? Un quatuor ? En tout cas, un groupe bancal, cacophonique, parsemé de passions et de déprimes, de joies tranquilles et de tristesses dans un univers plein d'hypocrisie, d'intolérance, de voisins voyeurs, de mensonges et de haines souvent sans raison.



Un univers qui ne tarde pas à s'écrouler lentement mais sûrement. Lara, la Syrienne chrétienne (qui était obligée de cacher sa croix en Algérie), part au Canada ; Farida, l'épouse, toujours amoureuse, meurt au loin d'un cancer des deux seins et Tanila la fille unique décède dans un accident... Quand à la vétérinaire, elle en a marre de ses animaux et cherche un homme de compagnie. Harys, ne tarde pas à mourir... et Moul, désormais réellement bien seul, se retrouve.. Où ??? Devinette...

Assez originale comme écriture... au style difficile à saisir au départ mais prenante par la suite. Toute l'histoire de la solitude. Triste mais émouvant. Et, un auteur toujours sévère (une critique faite de «piques» que je trouve «objective» car franche et lucide) à l'endroit de sa société
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La razzia

Massaoud Ben Massaouda est un chercheur, biographe algérien, logé dans le pigeonnier d'une vieille abbaye française dans laquelle sont effectuées des fouilles archéologiques. Il a pour projet d'écrire un dictionnaire contemporain sur les intellectuels arabes et maghrébins assassinés par les nouveaux inquisiteurs.

Mais il se perd (il m'a également perdu) dans ses souvenirs.

Le récit est donc divisé entre le présent, dans le pigeonnier, un passé proche dans un appartement algérien avec Nouba, la femme de Massaoud et ses enfants, et un passé un peu plus lointain au coeur d'un bordel oranais.



Ma lecture m'a laissé dubitative. Je me suis perdue dans les digressions du narrateur, ne sachant jamais à quel époque j'étais. Souvent, dans un même chapitre, les trois époques se côtoient, se mélangent, dans les vapeurs de vin espagnol que Massaoud aime boire.

Amin Zaoui nous livre un récit brut, violent, cru et sans fioritures, sur la réalité de la vie en Algérie avant et pendant la guerre d'Algérie.

Le bordel de Lac-Duc est en sorte le pilier du récit et au travers de son évolution, nous pouvons deviner également l'évolution de ce pays qui a souffert pour avoir son indépendance.



Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Trop brouillon à mon goût. Tout se mélange. Je n'aime pas ne pas savoir où et quand je suis. Il y a également beaucoup trop de répétitions au niveau de la description. Peut-être justement pour donner des indices sur la période de narration. Pour ma part, j'ai trouvé ça lourd.

Je ne suis même pas certaine d'avoir tout compris. Cependant il ne m'a pas laissé indifférente. Surtout les derniers chapitres où le suspense des chapitres précédents est enfin dénoué (mais pas de la meilleur façon malheureusement).
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La soumission

Commencement faussement naïf et enfantin, car les jeux de miroir et la multiplication des niveaux de récit, l'écriture très travaillée, âpre et sensuelle, de ce magnifique roman d'Amin Zaoui n'en dissimulent pas longtemps l'extrême violence du désir...
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Festin de monsonges

À la différence du christianisme, l'islam n'exige pas d'ascèse de la sensibilité. Il demande que l'on renonce à la concupiscence du cœur et de l'esprit, non à celle de la chair, et là l'auteur ne s'en prive pas ; tiraillé depuis son enfance entre la culture occidentale, les traditions religieuses, et le retour des mollahs après l'indépendance de l'Algérie. Et, comme la pénitence n'est pas imposée en récitant le chahada, le croyant est assuré de la bienveillance du prophète à son égard. La rémission de ses mensonges est un titre d'honneur envié par les hommes pour séduire en toute impénitence et faire briller le regard des femmes à volonté, avides de libertés prometteuses dans un certain confort sans distinction d'âge, le lien de parenté n'étant d'aucun obstacle pour le séducteur menteur.
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L'enfant de l'oeuf

Chronique complète à lire sur le site.



Le chien philosophe Harys aime son maître Moul aux chaussettes puantes qui aime Lara, une chrétienne réfugiée de Damas. Dans son neuvième roman, conte de liberté et d’ivresse, démasquant les vanités qui font le présent, l’écrivain Amin Zaoui met en scène le journal de ce trio improbable pour dire l’Algérie gangrenée par l’islamisme des Tartuffes. S’y déploient ses obsessions – la religion, les femmes, la culture, l’identité – qui innervent son œuvre et construisent un manifeste contre toutes les intolérances. A rebours de toute prison mentale.



Une lecture jubilatoire et impertinente, hymne à la liberté de penser, de vivre et de créer face à toute forme d’autorité !
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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La chambre de la vierge impure

Le style Zaoui que j’ai découvert ici pour la deuxième fois (après la lecture d’une nouvelle paru dans la collectif Miniatures Nouvelles d’Algérie) est imprégné de sexualité. « Suce-moi les seins, suce-moi le sein ! » lit-on dans les premières lignes de ce roman. Ce n’est pas un roman pornographique comme pourraient le penser certains mal rasés, et d’autres arabophones, hypocritement prudes, raisons pour laquelle l’œuvre en arabe de Zaoui est introuvable.
Lien : http://djbeltounes.wordpress..
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L'enfant de l'oeuf

Prenez un chien comme narrateur, son maître moitié misanthrope moitié jouisseur absolu, prenez l’Algérie d’aujourd’hui avec ses beautés et ses travers, prenez également Nietzsche, les régimes autoritaires d’Afrique du Nord, l’islam et plusieurs autres choses encore. Remuez allègrement. Disposez le tout au fil d’une plume en pleine explosion. Parsemez votre préparation de talent et de justesse. Dégustez. Vous voulez d’autres secrets sur cette recette de L’Enfant de l’œuf d’Amin Zaoui publié chez Le Serpent à Plumes ? Lettres it be vous les donne nulle part ailleurs que dans cette chronique.



# La bande-annonce



Harys, le narrateur, est un bon chien, un caniche qui aime son maître, qui aime ses chaussettes puantes, son haleine parfumée au vin rouge, sa voix quand il chante Bécaud. Ils habitent tous deux à Alger et son maître a pour maîtresse une chrétienne réfugiée de Damas, au corps vibrant de désir et à l’âme bouleversée par la guerre. Ce trio bancal, cacophonique, passionné, tient le journal de sa lente destruction dans une Algérie rongée par l’islamisme des Tartuffes. Magnifique, douloureux et fantasque, tel est L’Enfant de l’œuf, neuvième roman d’Amin Zaoui où l’auteur, avec un plaisir et une méthode qui rappelle le Sade de La Philosophie dans le boudoir, s’en prend systématiquement à toutes les formes d’autorité, au nom de la liberté.



# L’avis de Lettres it be



Vous l’aurez compris, ce roman est un petit feu d’artifices où se croisent et se recroisent diverses thématiques abordées par un narrateur canin pas piqué des hannetons. Oui, oui : Harys, gentil chien-chien à son maî-maître est bel et bien le narrateur de cette histoire. Allez, trahissons un secret tout de suite : son maître, Moul, prend la parole de temps à autre. De sorte à ce qu’on puisse confondre, chapitre après chapitre, le maître et son chien. Une heureuse confusion. Le meilleur ami de l’Homme, on vous l’a déjà dit !



Amin Zaoui propose un roman terriblement intelligent, malin. Chaque chapitre est un aboiement joyeux, un avertissement des écueils qui nous rongent et nous menacent jour après jour. Mais loin de n’être qu’un avertisseur de moralité qui clignote trop fort, L’Enfant de l’œuf se positionne avec une justesse impeccable entre la légèreté de la drôlerie et la gravité du regard sur notre époque. On développe petit à petit l’impression de lire du Nietzsche qui aurait forcé sur les croquettes Royal Canin. Cette hauteur de vue sur nos sociétés, ce pessimisme lucide, autant d’éléments qui confèrent tout l’aplomb de ce roman. Ainsi parlait Harys-toustra …



La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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L'enfant de l'oeuf

Récit à deux voix d'une grande originalité avec des mots ou expressions à chaque fois commentés soit par le chien philosophe Harys, soit son maître Moul sous forme de chroniques de leurs vie réciproque, de leur quotidien comme de leur passé dans un Alger actuel entre rupture avec le passé et une certaine forme de ré - islamisation d'un monde arabe qui les entoure et des conflits générés par Daech.



A travers les conquêtes féminines de Moul, ce sont des chroniques douce amères sur les excès que peuvent amener les systèmes et les hommes politiques corrompus, le mauvais traitement réservé aux femmes dans des sociétés dominées par les hommes, sur les relations entre hommes et femmes, les excès de la colonisation, de la religion. Un plaidoyer pour une ré humanisation de nos sociétés contemporaines, des relations sociales et sociétales et une vision où les chiens sont plus sages que leurs maîtres. 



Truculences et fulgurances, c'est une lecture à recommander par ses temps d'obscurantisme et de troubles.




Lien : http://passiondelecteur.over..
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La razzia

À nos yeux, il s'agit là du chef-d'oeuvre d'Amin Zaoui. Un mot nous vient en tête tout au long de la lecture, nous poursuit et nous hante, même une fois le livre terminé: hallucinant!



Le narrateur critique ouvertement la situation sociopolitique en Algérie, comme dans l'ensemble des romans d'Amin Zaoui. L'histoire se déploie en 3 tableaux: la vie présente dans un appartement piégé par les souvenirs et la crainte d'être arrêté par les forces de l'ordre, l'attente des nouvelles au sujet d'un enfant malade, les recherches archéologiques touchant le passé algérien, les liens avec l'Andalousie.



Une écriture vertigineuse nous happe du début à la fin, nous confronte à la folie individuelle et collective qui s'empare de ceux qui critiquent une culture de domination. Où sont passées la curiosité et l'ouverture sur le vaste monde? Qu'en était-il de la grandeur algérienne, avant la razzia?

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L'enfant de l'oeuf

Un roman qui se passe dans l'Algérie d'aujourd'hui. Roman ? non, plutôt un journal avec deux narrateurs :  le premier Harys est un chien, le deuxième Moul est son maître.  Pendant quelques semaines ces deux personnages vont nous raconter leur quotidien à Alger : les aller-retours entre le présent et le passé sont nombreux : l’arrivée de Harys dans le foyer de Moul suite au départ de sa femme, la naissance de la fille de Moul, les visites chez la vétérinaire, visites de plus en plus fréquentes car Harys vieillit.



Moul, journaliste ou écrivain, la quarantaine, vit seul avec son chien, il passe beaucoup de temps chez lui, a quelques aventures (notamment avec la vétérinaire mais aussi sa voisine). Chaque paragraphe commence par un petit encart, on ne sait pas toujours si c'est le chien ou si c'est Moul qui va parler au début (quelques exemples d’entrées : balcons d'Alger / sagesse de grand-mère / dentier de mon grand-père / geôlier / laisse de soie  / chien de faïence / pipi GPS / printemps automnal / sur les pas de mon père / en une d'un quotidien / Gad Elmaleh /  Jacques Brel / pistaches et Oum Kalthoum / songe ou mensonge).



Au début du livre Harys prend beaucoup la parole puis de moins en moins ce qui correspond à la « vieillesse » de Harys qui s'approche de son dernier voyage.



Dans l'immeuble de Moul vit Lara une réfugiée syrienne qui a quitté son pays pour fuir Daesh



Sur un ton naïf et ironique Harys critique le régime en Algérie et en Syrie et ce que la folie des hommes fait de la religion, il se permet de dire et de faire des choses qu’un homme ne pourrait pas sans risquer l’emprisonnement.



Tout le pays est comme muselé, les femmes sont voilées et méfiantes, la suspicion est permanente, le chien dont la santé décline se radicalise, veut changer de nom et récupérer un nom plus « arabe » pour accéder au paradis…



Au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture le ton simple de l'humour avec un comique de répétition laisse la place à un ton plus absurde et désespéré.



En conclusion  : ironique et drôle au début, ce livre glisse lentement vers un désespoir palpable, la fin m'a vraiment attristée.
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L'enfant de l'oeuf

C'est un roman surprenant, par son propos et sa forme. Plus qu'un roman d'ailleurs, il s'agit en réalité d'une série de petites anecdotes racontées par deux narrateurs, un Algérien quelque peu solitaire, Moul, et son fidèle compagnon, Harys. C'est surtout pour ce dernier choix que j'ai choisi de découvrir ce livre, sans trop savoir à quoi m'attendre. Les passages qui adoptent le point de vue de Harys sont assez souvent savoureux et drôles, on en oublierait presque qu'il marche à quatre pattes et qu'il fait ses besoins sur des journaux déposés sur le balcon par son maître. Moul est plus contrasté, c'est sans doute tout à fait normal et, si j'ai trouvé certains passages intéressants, d'autres m'ont laissée complètement en marge. Il faut dire que le bandeau présent sur le livre annonce « Sade en liberté à Alger » et je ne l'avais pas vu venir en sélectionnant le livre. Alors… Sade, c'est peut-être un peu fort, mais des scènes crues sont bien présentes et elles ne m'ont pas spécialement enthousiasmée. de fait, il est assez difficile pour moi de porter un jugement sur ce livre car j'ai l'impression de ne pas l'avoir apprécié à sa juste valeur. Mais je dois toutefois dire que j'ai beaucoup aimé la fin, que j'espère avoir comprise, même si un doute subsiste encore dans mon esprit !



Merci à Babelio et aux Editions du Serpent à plumes pour cette découverte !


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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L'enfant de l'oeuf

Dans une Alger qui s'islamise, Moul, diminutif de Mouloud, ainsi l'appelait Farida sa femme qui l'a quitté quelques années plus tôt, vit dans un appartement avec son caniche Harys. Il partage sa vie entre les visites chez la vétérinaire, fréquentes, car Harys est souffrant, Lara sa voisine, réfugiée syrienne, chrétienne qui monte souvent chez lui où ils font l'amour, souvent, régulièrement et la boisson, car Moul boit beaucoup de vin algérien, du whisky maltais et du café.



Moul et Harys se comprennent sans se parler, et pourtant, Harys, il ne lui manque que la parole, encore que...



Je finis volontairement par ces points de suspension, censés ouvrir un suspense terrible, qui laisse mes lecteurs pantelants. Eh bien, oui, en fait Harys, s'il ne parle pas, ben non, c'est un chien, s'exprime tout de même et il est le principal narrateur de ce roman. Roman que j'ai commencé dubitatif, car un chien-narrateur, ça me fait présager du pire. Mais que nenni, j'ai remisé très vite mes petites -je minimise, je ne vais quand même pas m'autoflageller sur le blog- arrogance et assurance, et me suis laissé embarquer par les phrases d'Amin Zaoui. Si je chipote un peu en regrettant quelques répétitions inutiles et autres procédés répétitifs et un peu trop systématiques, je n'ai pas boudé mon plaisir et je suis à deux doigts d'en faire un coup de cœur. C'est pour le moins un roman qui m'a plu tant par le fond que par la forme. Le fond d'abord qui parle de l'Algérie qui change, s'islamise, les femmes se voilent, les hommes ne tolèrent plus les dérapages, même pour Harys uriner sur un journal arabophone peut présenter un questionnement, car Harys urine sur des journaux que Moul dépose sur le balcon. La réflexion et le constat sont profonds sur le pays qui change, la religion qui mange les libertés, la Syrie en guerre, la radicalisation, le racisme, l'intolérance de la religion d'état envers les athées ou les croyants d'une autre religion. Moul ne se plie pas au règles de l'islam, il boit, fume, ne prie pas, ne respecte pas le ramadan, entretient des rapports avec une chrétienne, c'est Harys qui est comme la "bonne" conscience de Moul, celle qui lui dit quoi et comment faire selon les préceptes de la religion, qui parfois le questionne sur ses pratiques, mais il entend vivre et penser comme bon lui semble. Il faut dire pour le défendre que Lara est jeune, belle et vibrante de désir auquel Moul répond dans des paragraphes sensuels, chauds et vivants.



La forme maintenant. Amin Zaoui écrit par petites touches, un peu comme un abécédaire ou un dictionnaire : un mot ou une expression en avant et en gras et suit un petit texte en rapport. Parfois, ils se suivent, parfois non et c'est alors au lecteur de les lier, ce qui se fait très aisément. Une écriture simple et fluide, parfois très sensuelle, jamais vulgaire même lorsque Lara, qui ne porte jamais de sous-vêtement débarque dans l'appartement de Moul qui l'attend prêt, quasiment au garde à vous si je puis m'exprimer ainsi. Même si je n'ai pas toutes les références dans mes bagages, les noms des écrivains, poètes, prophètes ou musiciens cités par Amin Zaoui, ce n'est pas un souci pour suivre ce roman qui enserre le lecteur et ne le lâche qu'au bout, et encore, pas dit que Moul, Lara et Harys nous quittent sur le simple geste de tourner la page.



En voici le tout début, très court, juste pour initier le désir :



"Peau



Et je la serre dans mes bras comme un mythe vivant, Lara !" (p.9)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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La soumission

Kane ya ma kane (Il était une fois), ainsi commence, un peu à la manière des Mille et Une nuits, le récit que le jeune Younes fait de sa famille où les liens familiaux ne sont pas toujours ceux qu'on croit - son père est-il vraiment son père et sa sœur Khokka vraiment sa sœur?

Livre de la soumission : celle de la femme envers son mari, des enfants envers le père,... mais aussi et surtout soumission au désir sexuel : du père pour sa fille, du frère pour sa sœur, du beau-fils pour sa belle-mère, de la mère pour un mort...
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La chambre de la vierge impure

Aïlane a 16 ans quand sa mère l’envoie acheter un pain de sucre pour les invités qui viennent d’arriver… Il ne reviendra qu’au bout de 13 ans, le 11 septembre 2001. Embarqué, un peu par hasard dans un camp d’entraînement islamiste, ce n’est pas de guerre ou de religion qu’il va nous parler, ou si peu. Pour Laya, présente aussi au camps, il va dérouler l’histoire de sa famille, l’accommodant ou la réécrivant, au fur et à mesure des nuits et du haschich fumé.



Il y a des figures fortes dans cette famille : le père tout d’abord, un fou, enfin un poète, mais «poète et fou, c’est pareil». Il a décidé de traduire le Coran en berbère pour sa deuxième femme Chehla, une hérésie selon certains qui le condamnent pour cela. Il y a aussi Rokia, la tante, qui selon les versions serait à la tête d’un réseau de prostituées à Istanbul, marié à un poète ou peut-être bien morte avant même d’avoir franchi les limites de son village. Et puis, il y a cette cousine Sultana, celle qui, dès les premières pages du livre, crie ce « Suce-moi les seins ! Suce-moi le sein ! » Enfin, il y a aussi le faux Aïlane, celui qui aurait pris la place de cet Aïlane enfermé dans les camps…

(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/la-..
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L'enfant de l'oeuf

magnifique
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L'enfant de l'oeuf

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