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Critiques de André Baillon (27)
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Un homme si simple

Faubourgs parisiens. Autobiographie d'un écrivain, un Jean Martin paumé, un peu en manque d'inspiration, en route vers la folie. Claire l'a recueilli, Claire la musicienne, la trop bonne Claire, qui croit en son talent, Claire dont la fille Michette deviendra bien malgré elle une tentation pour Martin, dont il tentera de se punir par une anorexie grave qui le conduira chez les soeurs à la Salpêtrière.



Le style cassant, les petites phrases avortées, rendent bien l'état d'esprit dérangé de l'auteur.

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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Ayant décodé, dans l'autobiographie de René Henoumont, que le Belge André Baillon était incontournable, j'ai découvert cette fille des trottoirs de Londres, les clients qu'on vole un peu, les macs pas trop méchants, (sauf pour se débarrasser d'une vieille qu'on vient de cambrioler).



Ca vole vraiment très bas, déconcertant, mais il y a cette anecdote de l'hôpital où, entre les mots, on devine qu'y est soignée une Zonzon enfant, abusée, alors, des fois que le style très cru serait voulu par l'auteur, je vais tenter un autre livre.

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Histoire d'une Marie

Marie est une jeune fille fraîche, franche, naïve, prête à donner sa chemise pour son prochain.

Ses frères, ses soeurs, qu'elle contribue à élever, le père toujours prêt à dépenser son salaire au bistrot, à frapper, sa mère effacée, éteinte, faisant bouillir la marmite envers et contre tout.

Histoire simple d'une femme ballotée par le destin entre France Belgique et Angleterre au début du XXème siècle.

Marie découvre l'amour avec Hector qui lui promet le mariage mais ne lui dit pas que cette promesse il l'a également faite à Julie....

premier prédateur qui met Marie face à son destin, devenir la proie d'hommes qui ont toujours un coup d'avance sur elle. Un coup tordu faut-il le préciser ?

Avec la précision et l'empathie d'un Maupassant (Il y a du Boule de Suif chez Marie et de la Maison Tellier dans le récit) André Baillon décrit les meurs qui prévalaient dans une société laissant peu de place aux femmes et les transformant au mieux en utilités - Soeur, Maman, Putain - pour des hommes cachés derrière leur agenda secret.

Voyage au bout de l'amour lorsque celui ci n'est que le prétexte à servir les intérêts de l'homme. Quel que soit son statut social il n'a qu'un but dominer la femme pour lui permettre de vivre ses propres fantasmes.

Confrontée à cette réalité, Marie n'a qu'une seule échappatoire, continuer.

Merci à Wellibus2 et à sa liste le cénacle de nos auteurs oubliés pour cette découverte d'André Baillon.



PS : Ce roman n'est pas sans me rappeler le livre de Brassaï, Histoire de Marie https://www.babelio.com/livres/Brassai-Histoire-de-Marie/663616#!

J'écrivais dans ma chronique

Elles sont filles-mères, mères de bâtards, ou sans héritiers, se font foutre à la porte, subissent la concurrence des bonniches polonaises, se font peloter dans les files d'attente, sont en but aux concierges, aux huissiers, aux hommes d'affaires, aux avocats, aux tireuses de cartes,

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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Pour les Challenges il s'avère que certaines lectures sont vraiment très étranges ! Ce livre est paru en 1923 et donc disponible dans le Domaine Public qui est un bon moyen pour découvrir des auteurs qui parfois donnent d'excellentes surprises !



Dans le cas de celui-ci c'est effectivement une surprise mais pas tout à fait excellente tant elle est étrange, malaisante et assez noire au final !



Zonzon-Pépette est une jeune française partie à Londres, prostituée de son état et avec un langage très limité, le verbe "emmerder" remplace tous ceux qu'elle peut vouloir utiliser !



Ce n'est pas tant le vocable bas-fond qui m'a mis mal à l'aise, il est très représentatif de certains milieux, mais surtout la tristesse voire le désespoir qui ressort de courts écrits !



Tout est sans cesse à la limite de basculer dans la folie pure, pas la folie rigolote, celle qui peut faire sourire mais celle qui donne l'impression de tomber dans un puits sans fonds et sans repère ! Je ne sais pas quoi penser de cet auteur, si ce n'est qu'il maîtrise parfaitement le langage de la rue, si l'occasion se présente je me laisserais peut-être tenter par un autre texte mais pas trop tôt !



Challenge Jeux en Folittérature XI

Challenge Riquiqui 2022

Challenge 20ème Siècle 2022

Lecture Thématique juin 2022 : Titres à rallonge
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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Une écriture légère mais violente par moment, avec des petits chapitres qui nous livrent quelques séquences de la vie que je dirais un peu sauvageonne de Zonzon la pépette, une prostituée qui enflamme les rues de Londres. Bagarreuse, litigieuse, rusée, elle est prête à tout pour briser les obstacles. Dans ce métier de prostituée, Zonzon en a vu bien des couleurs qu'à n'importe quelle circonstance, la seule phrase lui reste en bouche est "je t'emmerde". Chaque chapitre retrace chacune de ses expériences, chaque jour est une nouvelle expérience, et chaque client est une nouvelle approche, partant des rencontres les plus sulfureuses à celles les plus stupéfiantes. Un docteur qui veut l'examiner avant toute chose, un apôtre qui veut juste causer avec elle, une bande de spectres ou de revenants qui veulent la violer... Bref! André Baillon nous dépeint le monde de la prostitution comme celui de toutes les folies. C'est un métier autour duquel convergent la plupart des activités mafieuses. Ca se comprend qu'un esclandre ait eu lieu à la sortie du livre à l'époque!
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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Zonzon Pepette avec sa gouaille et sa tignasse se taille un franc succès sur les trottoirs de Londres, où elle arrondit les bénéfices amassés en vendant ses charmes en faisant les poches de ses clients. Et autour d'elle gravite toute une tribu de malfrats à la petite semaine, obéissant à un code d'honneur très personnel.



On est loin de la banlieue du 21ème siècle avec ses bouffons et ses zyva. C'est l'argot des années cinquante qui est à l'honneur, tant dans les dialogues que dans le texte. Jamais de vulgarité cependant.



L'histoire est courte et violente, juste le temps de s'habituer au tics de langage de la môme Zonzon et le drame est joué



C'est dépaysant, pas déplaisant.



Réédité par ONlit dans sa collection classique, le récit avait fait scandale lors de sa parution initiale en 1923. Depuis, tout peut s'écrire et se lire....
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Histoire d'une Marie

Je mets 5 étoiles à ce livre. Le sujet n'est pas facile à réduire en quelques mots, parce que c'est aussi la manière de le traiter qui compte. Il s'en dégage une sorte de naïveté, on ne peut pas juger cette Marie car tout ce qu'elle a pu faire n'était pas puni par sa propre conscience. L'auteur aborde différents sujets, traite d'un rapport entre Henry et Marie révoltant et pourtant sans aucune vulgarité. Le récit est peut-être un long, on aurait pu le réduire sans rien enlever à l'histoire.
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Le perce-oreille du Luxembourg

Voilà enfin un livre qui ne peut-être qu'un livre. Où le langage n'est pas traduisible autrement, où les moments d'existence de ce héros-au-devenir-fou ne peuvent être qu'écrites de cette façon. C'est si rare. Voire terminé, maintenant.

Je ne connaissais André Baillon que de nom et de réputation, travaillant dans le secteur psychiatrique, ces pages me font regretter qu'il ne soit pas connu du plus grand nombre. André Baillon est un précurseur, ce n'est pour moi pas contestable.
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Un homme si simple

André Baillon est un Dostoïevski de langue française. Des interrogation existentielles, des personnages fragiles et éclatés. C'est quoi cette foutue simplicité...

Un drôle de texte, un drôle de type, de drôles de scènes issus d'un quotidien plat commun.

J'ai été happé dès le premier mot du livre, et ai continué à la fois dans la tête et dans les mots et ai souffert avec le sourire ou souri dans la souffrance de ce personnage double de Baillon.

La lecture de Maria Chiara Gnocchi est un plat additionnel appréciable.
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Le perce-oreille du Luxembourg

Livre très intéressant. Il est agréable de trouver une lecture surprenante qui nous bouscule et nous questionne à la fois. Ce genre de livre est difficile à trouver de nos jours. Où est le vrai, le faux, le sain, le malade, l'envers ou l'endroit? Bien fou qui le dira.
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Un homme si simple : Chalet 1

Quel livre étonnant ! André Baillon auteur très perturbé psychologiquement, tentatives de suicide, internements à la salpêtrière, nous raconte son internement à la Pépette . On se demande si c’est une fiction ou bien un récit ou bien les deux car l’écriture est de très bonne qualité, néanmoins qualifiée de populiste par les critiques de l’époque, et le texte d’une grande cohérence. Ce qui me fait hésiter entre fiction et récit eh bien Baillon nous dit que des salles s’appelle « Falret » ce qui est normal car c’est un psychiatre mais « Érasme »…C’est de l’humour même si on lui doit son « éloge de la folie » ?

Ce livre écrit après son premier internement est plein d’humour. On hésite au début et en ne sachant pas trop à quoi s’en tenir, on ricane ensuite on rit jaune et enfin on rit aux éclats (pas forcément dans cet ordre-là) oubliant que les personnages sont des fous , légers il est vrai mais fous quand même. J’utilise le terme de l’époque j’aurai pu dire « dérangés » c’est moins dévalorisant .

C’est très burlesque et très sketchs de l’absurde. On croirait avoir affaire à P. Dax et F. Blanche pour certains dialogues. Par exemple Jean Martin (Baillon lui-même) reçoit une dame alors qu’il est en train de prendre sa température avec un thermomètre qui ne se met ni dans la bouche ni sous l’aisselle: la situation est très cocasse et aussi apparemment pour ses compagnons de chambrée et les infirmières. Souvent ces saynètes très travaillées ,on se demande si elles ont vraies ou inventées par Baillon, véritable pince-sans-rire , m’ont déclenché des fous rire irrépressibles. Puis les crises de folies douces digne de Charlie Chaplin, des délires hallucinatoires, ses amourettes refoulées pour les infirmières, les jeux de mots et en filagramme la vie de l’hospice avec son lot de difficultés et les transferts avec la petite voiture des compagnons de Martin vers des unités pour les malades plus gravement atteints.

Du burlesque, de l’humour noir, du rire jubilatoire, du morbide parfois voilà à quoi il faut s’attendre

Un livre vraiment à lire car cet auteur très tourmenté (aller habiter devant un cimetière dans son état …) est vraiment intéressant

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Le perce-oreille du Luxembourg

Etrange, mais touchant aussi, surtout à la fin. Le livre est divisé en trois parties: dans la première, le narrateur raconte son enfance, ses rapports avec ses parents, avec la religion et son premier contact "amoureux" ; dans la deuxième, son amitié avec Charles jusqu'à la mort de celui-ci ; dans la troisième enfin, le retour de son "persécuteur" d'enfance, Dupéché, et son histoire avec Jeanne. Tous ces éléments sont mis en place méthodiquement pour rendre la sentence finale, annoncée dès le début, irrémédiable et inévitable. Tout semble fait par Baillon pour qu'on croie que le narrateur n'est pas fou et que son incarcération en hôpital psychiatrique n'est que temporaire et presque erronée, mais cette impression est totalement démentie à la fin du roman où la folie apparaît pleinement et presque pathétiquement. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai ressenti de la peine et de l'empathie pour le personnage. Avant, je ne suis pas parvenue à l'apprécier, à y "accrocher".

Une histoire menée de main de maître et le motif de la folie traité de manière très réaliste. Malheureusement, je n'ai pas réussi à y être sensible et à apprécier cette lecture, même si j'en reconnais la qualité.
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Histoire d'une Marie

André Baillon est totalement tombé dans l'oubli et c'est bien dommage .

"Histoire d'une Marie" nous conte la vie d'une femme qui traverse la vie avec innocence mais pas sans souffrance.

Composé de deux parties, le roman suit d’abord Marie ,fille d’un père alcoolique , profiteur et dur envers elle jusqu’à son mariage avec Henry Boulant. Sa naïveté et ses amours aveugles la feront tour à tour prostituée , femme entretenue , couturière , éleveuse de poulet .

Le seconde partie s'attache plus à Henry Boulant, véritable double d’André Baillon écrivain en recherche perpétuelle qui terminera ce roman en offrant à Marie un livre : « Histoire d’une Marie ».

La vie est dure et brutale dans les années 1900 et André Baillon le montre bien, mais grâce à la vivacité de son écriture le récit n’est jamais sordide ni misérable et puis Marie qui illumine les pages de son innocence et de son amour absolu fait de ce récit un grand roman empli de tendresse .





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Le perce-oreille du Luxembourg

Roman complexe et énigmatique. Il est accompagné d'une remarquable analyse de Daniel Laroche qui, plaçant l'ouvrage entre la démonstration du psychiatre et le monologue du fou, en montre la richesse et propose diverses interprétations complémentaires.
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Le chien-chien à sa mémère

Je n’aime pas ce genre littéraire, et pourtant j’ai beaucoup apprécié ces douze textes, très courts. Ce qui domine est le goût de l’absurde, comme dans Le pot de fleur ou Drame : les personnages se retrouvent dans des situations incroyables et en même temps logiques, tant l’auteur s’est amusé à aller jusqu’au bout des conséquences d’actes en apparence insignifiants.

Ses héros préférés sont les petites gens, ceux que l’on ne voit pas, ceux que l’on ne voit plus, comme la parente pauvre qui prend soin des enfants, ou le soldat perdu dans la grande ville. La première guerre mondiale est là, en Belgique, et elle plane sur la moitié du recueil. Elle parle de l’occupation allemande, des combats, lointains. Elle parle surtout de la vie quotidienne, des privations, de la nécessité de trouver de la nourriture et des moyens pour y parvenir – ventre qui a faim n’a plus de scrupule, et l’on peut bien se salir les mains, au sens propre du terme.

Les animaux tiennent une place important dans ce recueil, comme dans la nouvelle qui lui donne son titre. Certains maîtres perdent la tête pour leurs animaux. D’autres jugent sévèrement ceux qui sont "gaga" de leurs chiens, comme le narrateur de Ma voisine et son chien, sans regarder qu’il est bien plus dépendant de ses félins que la charmante dame ne l’est de Bella :

- Je n’exige pas un certificat de moralité pour placer mes chatons.

– Pas besoin. Tu les gardes.

Dans ce recueil se côtoient l’humour, le tragique, et toujours beaucoup de pudeur. André Baillon est vraiment un auteur à découvrir.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Délires

Tout est dans le titre . On découvre dans ce petit livre d'une soixantaine de pages deux courts romans où les mots tournent, s'entrechoquent et s'entrainent l'un l'autre et où les personnages se suivent et se remplacent dans comme dans un manège fou. Un vrai délire .
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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Après avoir lu chalet 1 zonzon pépette m'a plutôt déçu Pas grand chose à retenir.

Un livre sous forme de petite saynètes très courtes qui valent juste par le langage utilisé: l'argot des bas-fonds. Pour L'originalité c'est très maigre et pour le comique qui m'avait tant séduit dans chalet 1 ; pas une once. Quelque trouvailles pas trop bien exploitées bref du mauvais.



On se contentera d'un état des lieux de la prostitution de Londres et globalement tout court du monde interlope des petites frappes, des méfait d'une bande de pieds nickelés Ribouldingue Filochard Croquignol étant malheureusement absents. Même la gouaille ici est triste sans parler du sujet. Pas de trace de folie de l'auteur et c'est dommage.

là on sent l'auteur sérieux et pas au mieux de sa forme.
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Zonzon Pépette : Fille de Londres

Zonzon Pépette, c’est une parisienne et femme de la nuit, qui vend ses charmes à Londres. Elle n’a pas sa langue dans sa poche, ni ses mains d’ailleurs ! Elle est petite, à des formes généreuses, et emmerde tout le monde. Ne soyez donc pas surpris de retrouver plusieurs répliques du genre « Salaud , je t'emmerde » ou « Toi, je t'emmerde ! »



Dans son roman, paru en 1923, André Baillon nous livre des tranches de vies de Zonzon, de ces prostituées « populaires » et du milieu. C’est cru, violent ( bagarres, vols et meurtres sont au rendez-vous) et authentique, car l’auteur utilise le langage de la rue de l’époque. Un parlé nécessaire, mais qui ne m’a malheureusement pas rendu la lecture très fluide.

Zonzon est toujours entourée de ses amis du Cercle: Kiki le boiteux , Ernest-les-Beaux-Yeux ou encore Valère-le-juste. Des personnages, à l’instar de notre héroïne, dont on ne connaîtra jamais les véritables noms. Par petites touches, des brides de son passé refont surface, mais j’en aurai voulu plus pour mieux la comprendre. Elle finit par être touchante notre Zonzon mais bien trop tard !



En bref :

Les ➕: le procédé narratif ( on commence par le fin et on remonte le temps), le sujet ( audacieux pour l’époque !), l’authenticité des personnages

Les ➖: le manque de fluidité lors de la lecture (succession des chapitres parfois sans lien et l’argot) , peu d’empathie envers les personnages sauf à la toute fin




Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un homme si simple : Chalet 1

Voilà une des rares fois où je me laisse tenter par un résumé. Une des rares fois où j’en lis un. Et heureusement. Je serais probablement passé à côté de ce texte car la couverture ne m’attirait pas plus que cela. Ce récit d’André Baillon, cet auteur belge qui m’était inconnu, à tout pour me séduire, surtout la drôlerie. Chalet 1, c’est une tranche de vie psychiatrique, la période pendant laquelle l’auteur s’est retrouvé interné en asile.



Avec l’oeil de l’écrivain, André Baillon nous plonge avec délice dans la folie douce de ce genre d’endroit. C’est en tous cas l’expérience qu’il nous en donne. En premier lieu, c’est la tendresse que l’auteur à pour les autres internés qui se dégage et la manière dont il nous décrit les particularismes de chacun est savoureux. Rarement, j’ai ri autant dans un livre. Ça fait du bien car on sait la violence psychologique et physique de ce genre. Mais dans ce texte, même les évènements plus « durs », sont prétextes à rire.



Puis Chalet 1 bascule stylistiquement pour s’accorder à la situation psychologique d’un André Baillon désorienté et agité. Il perd en cohérence et si on peut douter de l’exacte véracité de ce récit, le lecteur ne peut pas nier qu’André Baillon réussit à nous plonger dans ce milieu étrange où la norme est tronquée par les psychologies détaillées de ses occupants.



J’ai beaucoup aimé Chalet 1 d’André Baillon et je me demande comment l’auteur s’en sort hors de l’asile, dans d’autres situations, dans d’autres romans/récits.
Lien : http://livrepoche.fr/chalet-..
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Un homme si simple : Chalet 1

C'est un auteur que je connaissais pas du tout et sa découverte est une belle claque . Roman écrit au début du siècle précèdent et pourtant d'une écrite et d'un style très actuel et mis à part quelques descriptions datées on pourrait le croire écrit aujourd'hui . Le roman largement autobiographique , André Baillon ayant souffert de troubles mentaux raconte la vie d'un interné dans un grand hôpital psychiatrique parisien et les personnages décrits sont d'une justesse incroyable, d'une lucidité froide tout en étant totalement déconnecté de la réalité .

André Baillon ne force jamais le trait ni ne tombe dans la caricature et si dans nos hôpitaux la situation a beaucoup évolué ses descriptions peuvent encore être appliquées à la manière de soigner les maladies mentales dans pas mal de régions du monde .

Un récit qui peut faire tour à tour sourire et s'émouvoir dans la même phrase , un chef-d'oeuvre de style, d'ironie et de sensibilité.
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