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Critiques de Andrzej Sapkowski (1128)
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Je n'aurais jamais pensé lire un jour ce livre. Il aura fallu tout le pouvoir de persuasion d'une amie polonaise (que je salue au passage) avec laquelle je parle d'ordinaire plutôt de Witold Gombrowicz ou de Bruno Schulz. « Tu t'intéresses aux auteurs polonais, me dit-elle, et tu ne connais pas XWVZMQHOIEBBJHFZ CNDKLHSYQIUTBZLOUSKWXI ? » (Amis polonais, excusez-moi, mais les noms des auteurs polonais prononcés en polonais étaient, sont et demeureront, j'en ai peur, à jamais incompréhensibles et imprononçables pour mes oreilles et ma langue profanes.)



Effectivement, les jeux vidéo et la Fantasy n'ont jamais spécialement été mon jardin mais, contrairement aux lourds a priori que j'ai eus en découvrant la couverture, je n'ai pas détesté, loin s'en faut. En fait, je trouve ce livre plutôt bien écrit — sans toutefois me pâmer sur son style — et les très nombreux emprunts ou détournements de contes traditionnels y sont amusants.



J'y ai perçu notamment des clins d'oeil aux Métamorphoses d'Apulée, aux contes de Grimm ou encore aux contes des Mille et Une Nuits. Je trouve particulièrement savoureux les détournements de Blanche-Neige et du Pêcheur et le Djinn.



L'ouvrage se présente sous une forme un brin bâtarde, mi-roman, mi-recueil de nouvelles. (On dit " fix-up ", paraît-il en pareil cas, bien que je répugne à utiliser ce mot. " Assemblage " sonne mieux à mes oreilles et rappelle l'opération vinicole qui consiste à produire un vin standard et acceptable à partir de cépages pas tous exceptionnels.) C'est, à mon avis, un défaut car chacune des six nouvelles (Le Sorceleur, Un grain de vérité, le moindre Mal, Une question de prix, le Bout du monde et le dernier Voeu) sont amalgamées les unes aux autres par une sauce fade et poussive de quelques pages à chaque fois intitulée La Voix de la raison, numérotée de 1 à 7.



Ce liant me paraît tout à fait inutile d'un point de vue littéraire ; d'un point de vue éditorial, à l'époque de la parution, il était peut-être plus facile de faire avaler un roman (même bricolé) plutôt qu'un recueil de nouvelles. Ceci pouvant peut-être expliquer cela. Je n'en sais rien, je n'ai pas creusé davantage la question et peu importe.



L'auteur, Andrzej Sapkowski, a donc pour projet de nous présenter un héros, Geralt de Riv, exerçant le délicat métier de sorceleur, une profession qui se situe en quelque sorte à mi chemin entre le chasseur de primes (façon Sergio Leone), le samouraï, le moine Shaolin et le prêtre exorciste, le tout évoluant dans une sorte de Moyen-Âge fantasmé mittel-européen peuplé de créatures aussi fantastiques qu'effrayantes.



Tantôt destructeur de monstres abominables, tantôt désenvoûteur d'honnêtes citoyens métamorphosés en affreux sanguinaires par l'effet d'un charme, tantôt sage conciliateur de parties inconciliables, tantôt conseiller des puissants, tantôt hors-la-loi, tantôt allié de druides et de magiciens, tantôt opposé à eux, tantôt indéfectible ami, tantôt gardien d'une certaine forme de moralité, tantôt rustre, tantôt raffiné, etc., etc. Enfin, vous voyez le tableau, quoi…



L'ensemble est plutôt bien conduit même si, d'après moi, il y a quelques faiblesses, notamment quand l'auteur essaie de faire passer des pseudo messages qui n'ont pas beaucoup d'envergure. La forme narrative choisie (héros très typé récurrent dans chaque nouvelle) empêche justement ce héros d'évoluer véritablement. C'est très pratique si l'on souhaite écrire beaucoup de volumes, ce qui semble être le cas, mais cela reste, d'après moi, d'un intérêt limité car ce qui me passionne en littérature, c'est de voir évoluer les personnages une fois qu'ils ont été bien campés.



Donc une impression d'ensemble assez bonne, sans plus, pas un mauvais livre, pas un chef-d'oeuvre, juste un agréable divertissement, ce qui n'est déjà pas si mal. D'ailleurs, n'ayant jamais eu l'honneur ni l'avantage de voir sortir un quelconque génie d'une quelconque amphore me sommant de lui soumettre trois voeux, je me contenterai d'en formuler un seul (ce sera le dernier, promis). Le voici : ne prenez pas cet avis trop au sérieux, ce n'est qu'un simple avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

J'aime décidément cette littérature et la variété de styles et d'univers qu'elle propose !

Il est amusant de constater que cette saga du "sorceleur" aura trouvé son lectorat essentiellement grâce à un jeu vidéo et une série sur Netflix, et si cette lecture était dans ma PAL depuis longtemps, je dois pourtant avouer que j'ai joué au jeu avant d'en tourner la première page.

C'est donc avec le sentiment de connaître un peu Jéralt de Riv que j'ai commencé cette lecture.

Le "dernier vœu" est un recueil de nouvelles (six) qu'il est préférable de lire (avec l'épée de providence) avant de commencer la saga proprement dite car elle "pose" le décor et le contexte de cet univers résolument "fantasy".

En passant, le "dernier vœu" est le titre de la sixième nouvelle, le moment où Jéralt fait la connaissance de Yenefer, autre personnage majeur de la saga.

Pour commencer à parler du livre, je dirais que l'auteur s'y entend pour raconter des histoires et créer un contexte. J'ai lu quelques réserves sur le style, pour ma part je l'ai trouvé sobre et précis, agréable même pour dire mon ressenti, un bel équilibre entre la mise en place du contexte, la psychologie des personnages et l'action, ajoutons que toutes ces nouvelles sont intéressantes à suivre et révèlent un personnage assez complexe en la personne de Jéralt.

Car si Jéralt ressemble de prime abord à un de chasseur de prime, à un tueur impitoyable (la réputation des sorceleurs), il sait faire preuve de discernement et d'une certaine morale, d'une certaine tolérance et d'une réelle finesse de jugement à l'encontre des nombreuses créatures qu'il croisera sur sa route, ce qui va nous donner des histoires variées et gardant chacune leur suspense.

Autre attrait, la découverte à dose homéopathique des sorceleurs et de leurs particularités, bref, j'ai apprécié cet apéritif et je vais passer à la suite avec confiance, cet univers me plait bien ;)
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Striges, ondines, basilics, loups-garous, goules, vampires, manticores, chimères, dragons, djinns, griffons, et d'autres créatures encore, aux noms imprononçables mais non moins terrifiantes.

Infernale ménagerie munie de crocs, de griffes, de serres, de grandes gueules, et d'yeux flamboyants comme des braises. Assoiffés de sang, la rage au cœur, ces monstres viennent du diable vauvert, de nos contes ancestraux, ou de nos mauvais rêves. En vieillissant, on finit par ne plus croire à cette animalerie cauchemardesque. Et pourtant, elle reste tapie dans nos coins d'ombre. Allez savoir pourquoi ? Peut-être parce que nos lointains aïeux connaissaient bien mieux que nous le monde des ténèbres, et avaient appris à le redouter. Ces ancêtres se promènent toujours dans nos gènes, et nous chuchotent parfois une de leurs histoires horrifiques…

Geralt de Riv est un sorceleur. On l'a transformé, on lui a fait perdre son humanité pour lui donner les moyens de combattre tous ces monstres qui peuplent les rivières, les forêts et les plaines de son monde abracadabrant. Il est puissant et rapide comme l'éclair. Il a la magie au bout des doigts et son glaive est étincelant. Les monstres n'ont aucune chance de survie en face de lui. Mais les combats sont toujours difficiles et, à chaque fois, il y perd un peu de ses forces.

Geralt est un personnage charismatique. Des cheveux blancs comme la neige. Une démarche féline. Il a l'humour des désabusés, de ceux qui sont revenus de tout. Il a la tristesse et la nonchalance des espèces en voie d'extinction.

Ce récit est une succession de nouvelles. Il n'est pas structuré, mais il colle bien à notre héros. Car Geralt de Rive n'a ni passé, ni présent, ni avenir. Il est de nulle part. Il erre à travers monts et vallées à la recherche de son humanité perdue qu'il ne retrouvera jamais. Son unique certitude est, qu'un jour de grande fatigue, il finira par se faire découper en morceaux.

j'ai adoré le style de l'auteur, tour à tour sombre, désenchanté, patelin, souvent drôle. Ses discussions de comptoir avec les marchands du coin, et sa première rencontre avec la magicienne Yennefer valent leur pesant d'or, ou de monstres…

Et si Geralt de Riv était bien plus que tout cela ? S'il était le gardien de nos nuits, empêchant, à l'aide de ses formules magiques nos pires cauchemars de venir nous dévorer tout cru ?

Qui sait ?

Je suis tombé sous le charme vénéneux de ce récit.



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Le Sorceleur, tome 6 : La Tour de l'hironde..

Sixième volume de la saga, je suis définitivement fan de cet univers créé par Andrzej Sapkowski, tous les aspects sont passionnants, les personnages en premier lieu avec Ciri et Géralt sans oublier tous les seconds rôles, gentils et méchants confondus ainsi que l'intrigue et le contexte qui sont travaillés avec soin et cohérence.

Une intrigue plus captivante que jamais car le destin de Ciri est décidément mouvementé et notre héroïne n'est vraiment pas épargnée par les coups du sort (et les coups tout court d'ailleurs), on suivra essentiellement dans cet opus la meute des poursuivants de la jeune fille, amis et ennemis en retenant le plus souvent notre souffle, c'est vraiment efficace.

Côté narration l'auteur continue d'être étonnant voire désappointant, le récit avance par bribes sous forme de roman chorale, un même événement étant parfois raconté par deux ou trois témoins différents (dont Ciri souvent) donnant ainsi des éclairages sur les intentions des uns et des autres et révélant la complexité réelle de cette histoire.

Je confirme qu'il s'agit bien de "dark fantasy", les situations se révélant assez trash voire brutales, nous avons donc là un contexte disons réaliste et parfois amoral.

J'ai lu quelques sagas en littérature fantasy, et selon mon ressenti, celle-ci est l'une des plus réussies, vu qu'il me reste encore deux volumes j'attendrais quand même la fin pour vous dire s'il s'agit de ma préférée.
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Le Sorceleur, tome 5 : Le Baptême du feu

Un cinquième opus captivant, Andrzej Sapkowski a vraiment un style et une structure narrative qui n'appartiennent qu'à lui, et si l'on y adhère, ce qui est mon cas, alors le plaisir de lecture est au rendez-vous.

Pour parler du livre, nous avions quitté l'ensemble des acteurs après les événements de Thanedd avec des fortunes diverses, Ciri enfuie et trouvant refuge chez des hors-la-loi après avoir frôlé la mort, Géralt grièvement blessé et soigné à Brokilone par les driades et Yenefert dont on est sans nouvelles.

La guerre suit son cours avec son cortège d'horreurs, nous avons là décidément un contexte résolument "dark fantasy" parfaitement cohérent et bien dessiné et c'est dans un univers ravagé et extrêmement délétère que Géralt continue à rechercher Ciri, il sera aidé par un petit groupe aux talents divers, ce qui nous vaudra de belles séquences car tous ces personnages ont leur part de mystère et apportent beaucoup à l'histoire, j'ai particulièrement apprécié entre autres les personnages de Régis et Milva.

On continuera à s'intéresser à la politique et à l'espionnage, nous retrouverons aussi les sorcières qui ont survécut à Thanedd, cet univers est définitivement passionnant.

Je comprends aisément le succès de cette saga et ses adaptations tant cinématographiques que dédiées aux jeux vidéos, c'est tout simplement très bon !
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La saga du Sorceleur, tome 6 : La saison de..

J'ai pris mon temps pour finir cette saga du Sorceleur en étant bien conscient que cet opus était le dernier, un an en fait, je pense qu'inconsciemment je retardais le moment des adieux, je sais déjà que Géralt de Riv va me manquer.

J'ai retrouvé cet univers avec beaucoup de plaisir, cette nouvelle aventure m'a passionné autant que les précédentes, il faut dire que Géralt va se faire dérober ses épées de Sorceleur, des épées dont la valeur n'est pas uniquement sentimentale, les retrouver va donc prendre des allures de quête, car un Sorceleur sans ses épées... Autant imaginer un chevalier sans destrier ou un barde sans son luth.

Comme un malheur ne vient jamais seul, les magiciens qui n'ont jamais caché leur antipathie pour Géralt vont une fois de plus se révéler dangereux et retors, sans parler des quelques despotes avec lesquels Géralt va devoir composer, heureusement Jasquier est toujours là, maladroit mais fidèle.

Pour le style, Andrzej Sapkowski est définitivement inimitable, si vous avez la chance, comme moi d'être fan de ce type de narration étonnante alors vous aimerez ce dernier tome.

Il n'y a plus qu'à espérer que l'auteur n'a pas tiré un trait sur le personnage qui a fait sa fortune et sa célébrité, histoire d'avoir encore le bonheur de se régaler.
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Le Sorceleur, tome 7 : La Dame du Lac

Andrzej Sapkowski est décidément un auteur résolument à part, je ne serais pas surpris d'apprendre qu'il est un parfait autodidacte tant son style se révèle déroutant.

Il m'est impossible de vous parler de la trame narrative car en fait je la cherche encore !

On commence à Brocéliande (oui vous lisez bien !), pour se retrouver avec un récit parallèle dans le futur où une magicienne et une adepte spécialisée dans les rêves vont nous parler de la légende de Ciri expliquée par des rêves qui se révèlent être au final la véritable histoire, le tout sans réelle chronologie...

Si l'on fait abstraction de cette introduction troublante tout va pour le mieux car chacun des douze chapitres va se révéler intéressant voire captivant et surtout bien écrit, pour tout dire le dernier tiers du récit est même carrément génial.

Tout, vous saurez tout ! La destinée de chaque personnage de l'histoire sera évoquée sans oublier personne !

La résolution des différents conflits politiques et autres et surtout celle de la guerre avec Nilfgaard.

J'ai vraiment apprécié le côté exhaustif des informations qui ne laisse aucune zone d'ombre et concerne tous les aspects de l'histoire y compris les nombreux seconds rôles rencontrés.

Une intrigue qui aura tenu ses promesses, des personnages superbement dessinés et un univers particulièrement réussi, je n'ose même pas imaginer le succès qu'aurait eu cette saga avec une meilleure structure narrative...

Pour conclure j'ai beaucoup aimé et je vais continuer à explorer cet univers fantasy avec plaisir et intérêt.
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

J’adore le genre Heroic Fantasy mais je lis peu de romans qui y appartiennent car j’ai l’impression de toujours tomber sur la même histoire : quête menée par des individus de races différentes, lutte entre le Bien et le Mal ou bien contre un être maléfique qui veut étendre sa domination sur le monde connu. Et souvent, ces histoires peu originales sont racontées par des auteurs à l’écriture très ordinaire. Eh bien, avec Le sorceleur, me voici comblé. Un grand merci à Andrzej Sapkowski. Exit le naïf héros annoncé par une prophécie, pareillement pour sa longue mission ardue. Geralt de Riv appartient à la race des sorceleurs, ces êtres au physique étrange (cheveux blancs, yeux félins, etc.) qui le distingue des autres hommes, qui provoque le rejet, occupe la « profession » de tueur de monstres, de la succubes au plus terrifiant des ogres. Toute une spécialité ! Mais il a son code d’honneur qui lui est propre, ne pensez pas à lui demander de neutraliser un humain, non ! C’est aussi un individu solitaire mais il est capable de tisser des liens et il a son histoire, qu’on apprend petit à petit, au fil des rencontres. Par exemple, son amourette avec la magicienne Yennefer, son amitié avec le barde Jaskier, etc.



Un héros troublé, vous me direz, ça s’est déjà vu, et vous avez raison. L’autre façon dont cet ouvrage se distingue, c’est qu’il s’agit en fait d’un recueil de nouvelles. Geralt de Riv ne passe pas 400 pages à essayer de remplir une seule mission, le bouquin est constitué d’une dizaine de petites histoires, autant de « commandes », de monstres à éliminer. Et elles ne sont pas liées les unes aux autres. C’est donc rapide à lire, on ne perd jamais le fil.



Aussi, j’ai adoré les clins d’œil aux contes merveilleux dans plusieurs de ces histoires. La première nouvelle faisait plusieurs références à la Belle et la Bête. J’ai retrouvé un peu plus loin les Sept Nains et ainsi de suite. Il ne s’agit pas de pastiche ni de parodie, ces éléments sont intelligemment insérés à la trame que l’auteur raconte. C’était drôle et rafraichissant. Et le style de Sapkowski est supérieur à beaucoup de romans de Heroic Fantasy. Un vocabulaire recherché, des dialogues intelligents, un bon sens du suspense, des descriptions suffisantes qui ne freinent pas l’histoire. Sur ce point, j’aurais aimé en voir un peu plus pour aider à créer une ambiance, à visualiser son univers, mais je suppose qu’il ne faut pas trop en demander…



Toutefois, là où les autres auteurs que je pourfendais un peu plus haut gagnaient des points, c’était dans la création d’un monde complexe. J’ai un peu l’impression que Sapkowski ne sait pas plus que ses lecteurs où son imagination l’entraine. Je ne sens pas une vision globale. D’ailleurs, il n’y a pas de cartes géographiques ni d’annexes ni quoi ce que soit pour nous aider à nous y retrouver. Quoique, ce n’était pas le but et rien ne l’y oblige, s’il peut délaisser certaines conventions, pourquoi pas celle-là aussi ?
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce roman. J'ai donc sauté le pas grâce à la série diffusée sur Netflix ( je regarderais la série plus tard d'ailleurs).



Je n'ai rien trouvé d'exceptionnel à ce premier tome. Nous sommes dans du déjà vu, avec des clins d'œil aux contes de notre enfance. J'ai , il faut l'avouer, eu bien du mal a rentrer dans ce roman. J'ai trouvé l'écriture froide et distante , ce qui ne rend pas particulièrement attachant le personnage principal. Et puis la façon de faire de l'auteure avec des histoires décousues n'a pris sont sens que vraiment à la toute fin du roman.



Je reste donc sur ma réserve quand à la qualité et a l'attrait réel que je vais avoir avec cette série. Je me réserve le tome deux pour me donner un vrai avis, et pour savoir si je poursuis ou non la saga.



Une fin d'année en demi teinte avec deux déceptions (roman fini en début d'année) … j'espère que le premier roman entamé pour cette année sera meilleurs ( cela dit je n'ai pas pris de risque j'attaque par une nouvelle du King :)
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Le Sorceleur, tome 2 : L'Epée de la Providence

"L'Epée de la Providence" est le deuxième recueil de nouvelles prélude aux six tomes de la saga du Sorceleur.

Cinq nouvelles aux thèmes variés qui se situent bien sûr dans l'univers de la série et qui nous permettent de faire plus ample connaissance avec les personnages et surtout d'appréhender les interactions des uns avec les autres ainsi qu'avec un contexte résolument estampillé "héroïque fantasy" avec sa galerie de créatures fantastiques.

Yenefert, Jaskier et Ciri, mais aussi d'autres personnages secondaires assez intéressants qui seront les acteurs de ces histoires.

Je continue a apprécier le style assez direct de l'auteur et l'univers proposé, le personnage principal, Geralt de Riv, le sorceleur, est suffisamment original pour susciter la curiosité.

Je suis désormais paré pour commencer cette saga !
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Un agréable divertissement. Ni trop, ni trop peu



Soyons honnête. Si je connaissais la série littéraire, ce qui m’a fait sauter le pas, c’est clairement la série Netflix avec mon héros préféré : Superman. (Série ayant elle même vu le jour grâce au succès des jeux, que eux je ne connais pas).

Y a-t-il de quoi s’embrouiller ? Non, il suffit de commencer par le commencement. Et donc par le recueil ici commenté.

Si la saison 1 TV semble être un mix des deux premiers opus livresques, on reconnaît d’entrée de jeu les héros et nos acteurs incarnent parfaitement leur personnage.

C’est donc une lecture où si l’imagination joue moins, le visuel compense efficacement.



C’est de l’heroïc fantasy, légèrement dark. Moins qu’un Abercrombie, mais largement plus qu’un Fiest, et qui, n’oublions pas, a déjà 30 ans. On a fait mieux ou pire depuis.



Une curiosité remise au goût du jour grâce à Netflix et grâce aux jeux. A découvrir donc.
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Le Sorceleur, tome 3 : Le Sang des Elfes

Après avoir été initiés à l'univers du Sorceleur avec les deux premiers tomes et leur douzaine de nouvelles, nous entrons dans le vif du sujet avec ce tome 3.

Très honnêtement je ne m'attendais pas à ce que se soit aussi bon, Andrzej Sapkowski a un sens de la narration particulièrement efficace pour qui aime s'imprégner d'un contexte et suivre des personnages complexes à la psychologie travaillée.

Une première partie qui se déroule à Kaer Morhen, dans le sanctuaire des sorceleurs où Geralt de Riv et ses frères prennent en charge l'éducation de Ciri, un très bon moment de lecture.

L'auteur excelle à installer son univers et à intégrer ses personnages, des personnages d'une belle densité soit dit en passant, Ciri, Geralt, Triss, Jaskier et Yennefer et d'autres à des degrés moindres.

Un contexte à la politique complexe si l'on considère le nombre de factions, de races (humains, elfes, nains et autres), mais aussi les magiciens sans oublier un ennemi pas encore clairement identifié mais plutôt inquiétant.

Un tome que je qualifierai d'introduction et pourtant déjà passionnant tant il est riche et superbement raconté, on est dans une "Dark fantasy" de très haut niveau, aucun doute.

J'allais oublier de dire que les dialogues sont de haute tenue, l'intrigue se dessine avec ce qu'il faut de mystères et de non-dits, il y a même de l'humour avec quelques belles scènes, oui vraiment ça s'annonce énorme.
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Le Sorceleur, tome 4 : Le temps du mépris

Un quatrième tome un peu déroutant au niveau de la narration c'est le moins que l'on puisse dire.

Sept chapitres assez fournis en informations et constitués de plusieurs scènes chacun, nous allons d'un personnage à l'autre, bandits, rois, soldats, espions, assassins, magiciennes ou sorciers sans préavis et sans logique apparente, et il faut bien le dire, cela demande pas mal de concentration.

Nous serons, rassurez-vous, assez souvent en compagnie de Geralt et Yennefer, de Jaskier et de Ciri, car le contexte et le monde dans lequel nous évoluons nous est désormais familier et les personnages principaux restent les mêmes.

Si le récit peut sembler confus, il y a heureusement un fil rouge qui se nomme Ciri, Ciri qui apparaît comme le personnage central d'une intrigue qui commence à prendre forme, Ciri dont l'ascendance suscite beaucoup d'intérêt de la part de personnages peu recommandables et pour tout dire extrêmement dangereux et déterminés.

Les scènes se succèdent en alternant tantôt des dialogues vraiment intéressants car relatifs à la politique et aux factions, et tantôt de l'action, souvent brutale, le classement en "Dark fantasy" n'est pas usurpé.

Je continue à apprécier cette saga à l'univers et aux personnages vraiment bien travaillés, j'ai hâte de lire la suite.
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Le Sorceleur, tome 2 : L'Epée de la Providence

Second tome de nouvelles des aventures de Geralt de Riv.



Comme le premier tome, on retrouve des éléments de la saga TV, les personnages s’affinent, le style est agréable et les histoires tout autant. Rien de particulier à noter (je sèche dans l’écriture de mon billet) si ce n’est que j’ai attaqué le tome 3 directement, ce qui est le gage de qualité que j’attends dans une série.
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Le Sorceleur, tome 3 : Le Sang des Elfes

Veut-on lire la suite ?



Un roman divisé en deux. Ciri sorceleuse, Ciri magicienne.

La série TV prend ses distances avec les livres et force est de constater que le télévisuel l’emporte sur le littéraire. Ce tome 3 manque de rythme à mon sens. S’il nous éclaire encore un peu plus sur l’univers du Sorceleur, parlant de la convergence des sphères, de l’origine de la magie, l’apprentissage de Ciri est intéressant mais pas passionnant.

La politique s’invite et on se perd dans les différents noms et rois. Même du côté magicien cela reste nébuleux. Et pour terminer, côté bagarre, nous en sommes réduits à la portion congrue.



Le tome suivant étant, semble-t-il, du même acabit. Je vais faire un pause. Peut être y reviendrais-je quand j’aurais vu la nouvelle saison Netflix.
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Le sorceleur - Intégrale Kaer Morhen

Bon cela n'aura échappé à personne mais il ne reste que quelques heures avant de passer en 2022 et je n'ai toujours pas écrit ici mon avis de la saga le Sorceleur. La saga de fantasy la plus conséquente que j'ai lu cette année.



Mais avant de parler du contenu, parlons un peu de la forme, cette édition intégrale est splendide. Elle prend une place pas possible mais elle est sublime. Les couvertures des bouquins sont magnifiques et je ne regrette pas de les avoir dans ma bibliothèque rien que pour le plaisir des yeux.



Ma première tentative de lecture de cette saga remonte à 2018, j'avais lu ce que je croyais être le premier tome de cette saga le sang des Elfes, je n'avais pas accroché, du moins pas assez pour lire la suite. Il me manquait des éléments de compréhension. Normal il y a en réalité 2 recueils de nouvelles qui précèdent ce premier roman de la saga. Sans la hype qu'il y a eu lors de la sortie de la saison 1 et l'afflux de critiques qui en a découlé sur les romans, je n'aurais sans doute pas retenté l'expérience car bien d'autres séries de fantasy me font envie. J'avoue que si j'avais su alors mon avis final je n'aurais sans doute pour ma part pas lu cette saga qui prend un temps conséquent de lecture pour un ressenti final pour moi qui s'avère assez mitigé dans l'ensemble. Je m'attendais à adorer et j'avoue que je suis assez déçue de ne pas avoir accroché plus que cela. J'ai trouvé qu'il y avait de très bonnes choses dans cette série avec des passages entiers que j'ai beaucoup appréciés tandis qu'à d'autres j'ai trouvé cela médiocre, profondément ennuyeux et très brouillon.



J'ai cette fois donc commencé par le bon ordre en commençant ma lecture par les nouvelles, j'ai aimé ces dernières, j'en ai même adoré certaines. C'est bien fait, l'auteur reprend dans plusieurs d'entre elles des contes populaires tel que celui de la Belle et la Bête. C'est très intelligemment fait et j'ai vraiment accroché. L'auteur d'une nouvelle à l'autre nous présente également tous les personnages principaux de sa série, nous donne un excellent aperçu de son univers tout en posant les bases de la série. En bref j'ai trouvé que c'était vraiment une excellente introduction à la série. En réalité, ces deux recueils sont ce que j'ai préféré de toute la série, pour moi Andrzej Sapkowski s'avère bien meilleur nouvelliste que romancier. Si je ne recommande pas l'entièreté de la série à tout le monde, c'est les yeux fermés par contre que je vous recommande ces deux recueils de nouvelles de fantasy que j'ai trouvé vraiment réussie.



C'est pour la suite que mon avis est plus mitigé, j'ai trouvé dans l'ensemble que la série prenait vraiment beaucoup de temps à se lancer puis à avancer. Ce n'est pas qu'il ne se passe rien mais il y a pour moi beaucoup de remplissage. L'auteur écrit parfois des pages et des pages mais l'histoire n'avance quant à elle pas d'un iota ou presque. Voici un petit exemple dans le tome 5 : Geralt le sorceleur doit se rendre d'un point A à un point B. Il doit pour cela traverser une forêt : l'auteur va nous faire rester pendant je ne sais pas combien de pages dans cette forêt où certes il y aura des monstres à combattres, de nombreux dialogues, etc… mais l'histoire elle en attendant n'avance pas. On piétine, on fait du surplace. le tome 6 en grand format chez Bragelonne fait 475 pages, je pourrais vous le résumer en 3 lignes. Un tome pris individuellement très sympa à lire sur le coup, j'ai dû lui mettre 4 ou 5 étoiles mais il faut bien reconnaître qu'au niveau de l'avancée de l'intrigue il ne sert à rien ou presque, très honnêtement vous ne loupez pas grand-chose en passant directement du tome 5 au 7.



Le rythme général de l'intrigue est donc assez lent et ceux durant toute série qui aurait à mon goût gagné à être plus courte. J'ai fini par lire certains passages pour les derniers tomes en diagonale. Soit car il s'agissait de dialogues interminables dont le sujet franchement ne m'intéressait pas, soit des passages entiers et récurrents qui n'apportent rien à l'histoire et que j'ai trouvés d'un profond ennui. J'en imagine certains se demander ce que j'ai lu du tome 7 alors ce dernier étant lui aussi allègrement rempli de ces passages. Je vais répondre très honnêtement, j'ai dû lire je pense de manière sérieuse que la moitié du roman sautant sans remords des passages entiers ne lisant que quelques lignes par pages. Cela m'arrive très rarement mais bon j'en avais marre de ces passages interminable et voulait connaître la fin en dépit d'une trame narrative qui s'avère de plus en plus brouillonne plus les tomes avances.



La fin, je vais en dire quelques lignes, vu le début de ma chronique je ne vais surprendre personne je n'ai pas aimé, mais alors pas du tout. Il y a une bataille, des morts expéditives, ouais c'est bien, c'est tout ?! Je me suis tapé plus de 1500 pages de lecture pour cela ! On ne sait même pas ce qu'il advient de certains personnages ? Quid de l'avenir de Ciri et de Géralt ! J'ai trouvé cela extrêmement frustrant.



Bon, alors vous l'aurez compris pour moi cette série est loin d'être un chef-d'oeuvre et je comprends pourquoi c'est par les jeux vidéo qu'elle a connu le succès. Je n'ai pas joué à ces derniers mais je devine qu'ils ont réussi à extraire le meilleur de cette série en jetant ce qu'il y avait de mauvais. Quand je parle du meilleur, je pense notamment à l'univers, dense et vaste avec un très sympathique bestiaire de créatures. C'est vraiment l'un des aspects que j'ai préféré dans cette série et que je retiendrais : l'univers qu'a créé l'auteur est vraiment très sympa. le second bon point sont les personnages principaux de cette histoire que j'ai aimé suivre mis à part celui de Ciri qui au fil des tomes m'a de plus en plus agacé. J'ai aimé le personnage du Sorceleur, Geralt, malheureusement on le voie de moins en moins au fil des tomes, j'ai aimé le personnage de Yennefer et la romance compliquée qu'elle entretient avec le sorceleur, j'ai aimé enfin Jaskier qui apporte une légèreté et un humour bienvenu dans cette histoire assez sombre. J'ai aimé certains personnages plus secondaires que l'on découvre au fil des tomes tels que Régis, ou encore Milva.



Alors voilà mon avis général est assez partagé, pour moi cette saga n'est clairement pas un coup de coeur, pas totalement un flop non plus mais je ne peux nier que c'est quand même dans l'ensemble une déception. Dommage…



Je vous souhaite à tous un très bon réveillon !

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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Je vais être honnête, sans la sortie de la série The Witcher, je ne me serais pas encore attaqué à lecture de ce premier tome du Sorceleur…

Et pourtant…. Ce livre était dans ma Pal depuis plusieurs années… J’étais lors de son achat assez pressée de commencer sa lecture, puis j’avais découvert qu’il s’agissait plutôt d’un recueil de nouvelles. Ce format de lecture n’étant pas mon préféré, cela explique qu’au bon d’un moment, le livre s’est retrouvé relégué aux fins fonds de ma Pal que je qualifierais d’assez monstrueuse…

Quand on me parlait du jeu Witcher ainsi que de la série qui allait en être tirée, je n’avais absolument pas fait le lien avec « le Sorceleur »….Ce n’est qu’en voyant il y a un peu plus d’un mois une bande annonce sous-titrée que la lumière s’est enfin emparée de mon petit cerveau.

Apres être partie en expédition pour exhumer ce livre, je me suis empressée de le lire en parallèle du visionnage de la série. (Ce fut plus un hasard qu’intentionnel d’ailleurs )

Il s’agit donc d’un recueil de nouvelles qui permettent de planter le décor, c’est-à-dire l’univers dans lequel évolue le héros Geralt de Riv.

Le style de l’auteur est simple et fluide et l’action est au rendez-vous. Une fois passé le temps d’acclimatation à tous les monstres que l’on peut côtoyer ( entre les kikimores, les striges, les patins et les couffins….), je n’ai eu aucune peine à concevoir pourquoi cette saga a été adaptée en jeu vidéo.

Le personnage, Geralt de Riv, genre vieux loup solitaire ( après tout on l’appelle bien le loup blanc dans certains lieux ), est attachant . Bien que plus tout à fait humain, il en possède les valeurs et ne manque pas de le rappeler à ceux qui veulent l’exploiter pour faire toute sorte de sale boulot. Il est un tueur de monstres, pas un tueur à gages…

Je suis assez pressée de lire la suite, je dois le reconnaitre…







Challenge ABC 2019/2020

Challenge Mauvais Genres 2020

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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Pour Noël, je me montre raisonnable, pas de dilemme livre-famille, soit une relecture ou des nouvelles. le Sorceleur répondait à cette attente avec une histoire par chapitre,ainsi j'ai assuré ma dose quotidienne.



J'ai énormément apprécié le héros Géralt de Riv, homme qui détient une connaissance qui lui confère un pouvoir de vie et de mort sur toutes les créatures possibles et imaginables. Il est à la fois craint et détesté par ceux qui font appel à lui. Mais ce que j'ai aimé par dessus tout c'est qu'il garde son libre arbitre, ne tue pas si il peut faire autrement et parfois est attaqué en premier.



Les histoires sont très agréable à lire et je suis restée mitigée sur cette lecture jusqu'à l'arrivée Nenneke, Yennefer et Jaspier qui ont apporté le rythme qui manquait jusque là et l'envie de retrouver Geralt pour d'autres aventures.
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Le Sorceleur, tome 1 : Le dernier voeu

Après avoir découvert les jeux vidéo The Witcher, voici qu’une nouvelle série télévisée (produite par Netflix) vient adapter les récits de fantasy médiévale écrits par le polonais Andrzej Sapkowski : Le Sorceleur (Witcher en anglais, Wiedzmin en polonais). Le dernier vœu est le premier tome (en VF) de la série de cet auteur et est en fait un recueil de nouvelles réunissant sept courtes histoires qui placent le décor et le personnage principal en situation.



La Voix de la raison

Les nouvelles sont en alternance avec des textes plus courts encore (des novelettes ?) qui dessinent une trame englobante. Ainsi, les petits épisodes de La Voix de la raison laissent à penser que Geralt de Riv narre ses aventures à une prêtresse, Nenneke. Celle-ci tente de protéger une de ses disciples, Iola, de l’influence masculine exercée par le sorceleur. Toutefois, au fil des récits entrelacés, on comprend vite que Geralt de Riv navigue un peu à vue entre ses petites aventures individuelles, ses relations avec certains amis de passage ou avec les petits seigneurs locaux (ici la prêtresse de Melitele) et ses démêlés avec les puissances politiques qui se jouent parfois de lui et de sa condition.



Le Sorceleur

Dans les environs de Wyzima, Geralt de Riv s’intéresse à l’existence de massacres auprès de l’ancienne résidence du roi local. Cette première nouvelle permet de prendre le pouls du personnage : assez froid, seulement guidé par son travail à effectuer, à l’affût de la moindre information. Cette aventure l’amène à affronter une strige dont l’origine est un peu particulière à la cour du roi Foltest. Intrigues de villages, règlements de compte amoureux… c’est un peu « bal tragique à Wyzima », mais au bout du compte, le Sorceleur doit bien venir à bout du monstre devant lequel tous les autres ont échoué. C’est l’occasion pour le lecteur de comprendre les origines mutantes de la corporation des sorceleurs, le fonctionnement des sorts et des potions ainsi que les stratégies mises en place en termes d’enquête, puis de combat à l’épée (en argent notamment).



Un grain de vérité

En allant vers sa prochaine étape, Geralt de Riv tombe par inadvertance sur une scène de massacre le long d’un chemin peu fréquenté, il explore donc les environs. Ce coup-ci, Andrzej Sapkowski s’inspire de La Belle et la Bête pour faire se rencontrer le Sorceleur et Nivellen, un petit seigneur transformé en ours augmenté de pouvoirs magiques. Cette variation, comme c’est souvent le cas avec la série du Sorceleur, joue de nos attendus pour renverser une partie du conte original ou le rendre plus tragique encore.



Le Moindre mal

En route pour Yspaden, Geralt tue une kikimorrhe, un animal plutôt malveillant dans les marais alentour, un insectoïde mi-araignée mi-scorpion. Il cherche à se faire payer ce service dans le bourg d’à côté, Blaviken, où il retrouve Caldemeyn, le maire de cette petite ville rédanienne. En manque de fonds, il sollicite le mage qui s’est installé dans le château local qui cherche finalement à recruter Geralt pour une autre affaire : l’enchaînement est intéressant, car le sorceleur n’a pas du tout idée de la quête dans laquelle il s’immisce sans le vouloir. Il se retrouve ainsi entre un mage roublard qui le répugne et une jeune princesse déterminée à se venger de lui. L’histoire de celle-ci s’inspire largement de Blanche-Neige et les sept nains avec une noble jalousée par une belle-mère qui prend conseil auprès de son miroir magique et qui exile sa belle-fille dans la forêt en voulant la tuer, celle-ci s’échappe et détourne sept gnomes de leur travail aux mines. Les détails qui transforment le conte initial sont forcément croustillants et donne un ton intéressant à la nouvelle, même si les réflexions répétées sur « le moindre mal » sont peut-être de trop.



Une question de prix

Bien malgré lui, Geralt se retrouve à la cour de la reine Calanthe qui règne sur Cintra. Elle cherche à l’embaucher pour tuer un monstre le jour où elle doit accorder la main de sa fille et héritière en fiançailles. Or, intervient lors de la soirée, un inconnu qui réclame sa récompense pour avoir jadis sauvé le roi, ce dernier lui ayant alors promis le « droit de surprise », c’est-à-dire le droit sur quelque chose que ni le sauveur ni le sauvé ne connaissent auparavant. Or, cette récompense, c’est la princesse Pavetta elle-même. Cette histoire est un peu longuette par moments et enchaîne l’action rapidement par d’autres. Pour autant, elle intéresse à au moins deux titres, puisqu’elle questionne encore une fois ce qu’on peut véritablement définir comme monstrueux, selon le point de vue choisi, et justifie le lien inaliénable qui unira désormais Geralt à Ciri, la fille à venir de Pavetta.



Le Bout du monde

Geralt est cette fois accompagné de Jaskier, le barde, saltimbanque éperdu de romantisme et de rimes lubriques. À force de vagabonder, ils finissent au fin fond de la cambrousse à tenter de trouver du travail pour Geralt là où les paysans patoisants ne racontent que des histoires de fantômes grivois, de dames blanches qui hantent les champs ou de chauves-souris qui tourmentent les enfants. Pourtant, dans un bled encore un peu plus loin, proche des montagnes qui semblent constituer le « Bout du monde », ils acceptent (surtout Geralt, puisque c’est lui qui fait tout le boulot) de mettre hors d’état de nuire un diable qui harcèle et rackettent un village. Racisme ordinaire et mouvement communautaire sont au programme de cette nouvelle dépaysante, mais un brin bourrine.



Le Dernier vœu

Geralt est encore affublé du barde Jaskier quand, en cherchant à pêcher de quoi manger, il tombe sur une amphore fermée d’un sceau magique. Celui-ci est malencontreusement ouvert et Jaskier hérite d’une vilaine blessure à la gorge. Geralt se met donc en quête d’une aide magique dans les villages alentour. C’est ainsi qu’il se retrouve au beau milieu de règlements de compte dans un village où sévit depuis quelque temps une sorcière dénommée Yennefer de Vengerberg. Cette rencontre bouleversera pour longtemps la destinée de Geralt de Riv.



Ce premier tome des aventures du sorceleur Geralt de Riv met donc en place tout un monde qui prend doucement sa cohérence, des personnages le plus souvent avec des personnalités riches et un bestiaire déjà fourni. Bien sûr, regarder en parallèle la série télévisée ou jouer au jeu vidéo donne tout de suite une approche beaucoup plus large de ce monde de fantasy.



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Le Sorceleur, tome 7 : La Dame du Lac

Déception pour cette fin de saga, dont je ne peux pas dire que ce soit une surprise, tant on y est préparé dans les tomes précédents. En fait, rien ne finit, sauf l'histoire avec Vilgefortz.

Les deux tiers du roman sont une suite de sauts spatio-temporels de Ciri, qui, n'ont aucun autre but que de rallonger le récit de façon superficielle et totalement inutile, entrecoupés de scènes tout aussi inutiles avec Geralt et ses compagnons à Toussaint.



Moult répétitions ajoutent à l'impression de remplissage de pages vain.

Dans le dernier tiers, la multiplicité d'intrigues géo-politiques aboutit à de simples négociations commerciales qui m'ont gavée. La grande destinée de Ciri et Geralt ne s'avère pas si grande que cela, et je me demande encore en quoi la destinée de l'un et de l'autre est si "prophétique", en quoi Ciri amène la fin d'un monde et le début d'un nouveau, en quoi son pouvoir est-il si important, vu qu'elle s'en sert "pour rien", sauf à la toute fin...

Certes il y a une belle bataille finale contre les gros vilains, avec plein de morts, c'est à la mode, mais en quoi ça clôt l'histoire de Ciri et Geralt ? En rien...

On a ensuite une intervention des magiciennes totalement inutile, et elles apparaissent en plus comme des harpies désagréables. A part Yennefer (et encore...), toutes les femmes sont assez nazes dans cette série, même Ciri, considérée comme une poule pondeuse par tout le monde et qui finit elle-même par y adhérer, si j'ai bien compris. A croire que l'auteur a un compte à régler avec elles...

L'intervention de la licorne est encore, à mon sens, wtf, comme à chaque fois, et m'a agacée plus qu'autre chose.



Ce qui me plaît tant dans les nouvelles de Sapkowski, le mélange cynique et noir de contes de fée revisités, de mythologies nordiques et de fantasy, m'a pas réussi à me séduire dans la saga. Il y a pour moi quelque chose de dissonant dans tout ça.

L'humour sauve un peu le toutim, heureusement.



Ceci étant dit, il est compréhensible que les jeux aient pu ainsi profiter des ouvertures et indications laissées par l'auteur dans de petits chapitres ou des "entête" de chapitres, avec grand bonheur. le pied pour les gamers, dont je suis, pas mécontente d'en être parce qu'au final, je crois que je préfère leur scénario et développements à celui de la saga, à la fois trop classique, trop confuse et trop superficielle à mon goût... L'auteur promet du grandiose au départ, une prophétie, des destinées entremêlées, au final on a juste des courses-poursuites avec divers méchants plus ou moins méchants dont une seulement trouve un point final, sans que le grandiose n'apparaisse jamais, au milieu d'une guerre-contexte certes bien décrite, mais totalement accessoire dans tout ça.

Du coup, si la série Netflix suit vraiment les bouquins, je me demande ce que ça va bien pouvoir donner...

Bref, moi je finis la saga sur une impression de "Tout ça pour ça, bof...".
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The Witcher / Le sorceleur

La série est l'adaptation du célèbre jeu vidéo.

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