La porte enfin céda dans un fracas immense que recouvrirent les hurlements de victoire. D'écho en écho, la vallée retentissait de l'émeute. A l'intérieur, la résistance semblait molle et, très vite, le magasin fut investi. Les sacs éventrés laissèrent couler le grain sur le pavé. Les gens, comme des mouches sur une pièce de viande, se précipitèrent sur cette manne inespérée dans un désordre indescriptible. Chacun essayait d'emporter un sac que l'autre lui arrachait, le jute cédait, le grain se répandait, piétiné dans la fièvre du pillage. Les plus affamés le mangeaient à même la main.
Cassée en deux, , poigne ferme elle saisit la betterave près du collet, d'un tour de main ramasse l'ensemble du feuillage vert mêle de jaune et d'ocre roux, et arrache la plante.....
Le geste mécanique de l'arrachage laisse courir son âme vagabonde:son esprit vogue toujours vers le fils unique un jour parti pour ce lointain pays qu'on appelle la Nouvelle Zélande.........