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Citations de Angélina Delcroix (213)


- Il ment ? Non, pas lui. Il est là pour m'aider.
Adam comprend que le détenu ne s'adresse pas qu'à lui. Ses yeux dévient vers le haut comme s'il regardait à l'intérieur de sa tête.
- Monsieur Prezeau, expliquez-moi ce que vous entendez.
- Il me dit que vous êtes un menteur, vous aussi. Que vous êtes là pour me faire du mal, comme tous les autres.
- Qui sont les autres ?
- Les déchus, les démons, les sujets de Lucifer. Mais pas vous, hein ? Si ?
- Non, pas moi.
- Elle, elle l'était, vous savez ?
- De qui parlez-vous ?
- De celle que j'ai réussi à éliminer. Vous vous rendez compte ! s'exclame-t-il avec joie en se tortillant sur sa chaise. L'assistant de Lucifer. Je l'ai eu ! Le deuxième ange déchu. Kesabel, il s'appelait. Il se cachait dans le corps de cette femme pour séduire et attirer les hommes vers le péché, vers la luxure.

(Début d'entretien au parloir de la maison d'arrêt entre ce détenu et l'expert psychiatre venu le rencontrer dans le cadre d'une mission rogatoire requise par le magistrat instructeur pour évaluer son état mental et psychique)
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À mi-­chemin, elle fut stoppée dans son élan par des sanglots d’enfant. Une petite fille d’environ six ans était assise sur une tombe. Deux couettes blondes cachaient son visage, penché vers le sol. Christelle s’approcha d’elle et se mit à sa hauteur.
— Coucou, qu’est-­ce qui t’arrive ? Tu es toute seule ?
— Oui, je cherche ma maman, j’arrive plus à la trouver.
— Ne t’inquiète pas, je vais t’aider. Elle est habillée comment, ta maman ?
— Elle avait mis sa robe rouge.
— Super ! On va vite la retrouver, alors !
L’espoir remplaça les larmes sur le visage de la petite.
— Mais comment tu vas faire ?
— Facile : le rouge, ça se voit bien !
— Ah ! Alors, tu peux voir à travers les cercueils ?
Christelle se figea, soufflée par cette question.
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Quatre comprit que la recette de la folie était finalement simple. Enfermez la personne dans un espace restreint et sombre. Éliminez toute notion du temps qui passe. Laissez-­la mariner dans son jus de questions pendant de longues heures. Arrosez régulièrement de cris et de gémissements atroces. Rajoutez une dose de douleur physique. Recouvrez le tout d’ignorance quant à son propre sort et, enfin, enfournez dans son crâne que le sort des autres dépend d’elle.
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Ma maman est là, près de moi, son regard est inquiet et plein d’amour. Mais j’en fais quoi de cet amour ? Personne ne m’a jamais appris. Je ne sais pas faire. Je suis habituée à autre chose. Mes doigts viennent agripper les bandages sur mes poignets pour tenter de les arracher. Maman m’en empêche.
— Non, Charlie ! Je t’en supplie, arrête !
C’est plus fort que moi, une force me pousse, je ne me contrôle plus. Je laboure les bandages comme un chien creuserait pour trouver un os. Au passage je me griffe la peau autour. Maman crie. Je l’entends, mais de loin. Je suis partie dans mon monde. Le seul que je connaisse. Celui de la souffrance.
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Elle est en colère. Je fais tout mal de toute façon. Alors, à quoi bon faire des efforts ? Et si j’arrêtais d’être celle qu’elle veut, si j’étais juste moi… Sauf que je suis qui ? Je suis quoi en vrai ? C’est sûrement les adultes qui décident de ça. Je ne vois pas comment on peut le savoir sinon. Alors, je dois leur faire confiance et les laisser me guider. Si c’est comme ça qu’on devient grande, ben c’est nul !
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Olivier avala d’un trait le reste de son café froid, se leva de la chaise et saisit sa veste sur le dossier.
— Tu te fous de moi, là ! lui balança Alexandra au bord de l’explosion.
— J’ai plus important à gérer qu’une femme en colère avec sa chieuse d’ado, tu vois !
— Sûrement, rétorqua Alexandra piquée au vif. Mais cette femme et cette ado, comme tu dis, c’est ta famille. Le jour où tu réaliseras que tu en as une, il sera trop tard.
— Joue pas à ça !
Alexandra passa devant lui sans le regarder et lui ouvrit grand la porte d’entrée.
— Casse-­toi !
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Est-il possible de réajuster ses œillères après avoir vu le pire de l’espèce humaine ? Le « faire comme si ça n’existait pas » est juste rayé de la carte. Parfois, on voudrait que le déni s’installe pour rendre la vie plus légère. Mais l’inconscient est seul maître à bord. Lui seul décide de ce qu’il envoie aux oubliettes ou non. Et quand on devient parent alors qu’on a les pieds dans l’atrocité perpétrée par certains êtres abjects, l’instinct de protection et de survie interdit à l’oubli de s’installer.
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« C’est drôle, je me dis que plus ce sera choquant et plus ça aura de chances d’intéresser le lecteur. C’est un peu effrayant, non ? Ça en dit long sur notre société, je trouve. »
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- Tu vas où, Eleanor ?
Je peux pas faire un geste sans que maman soit derrière moi. Même quand elle est gentille, elle me surveille. J’en ai marre d’être petite ! Si je serais grande, je ferais ce que je veux quand je veux ! Mais je suis petite…
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"La folie se cache dans tous les esprits. Elle est sournoise, maligne. Elle attend. Et le jour où on lui ouvre la porte, elle se faufile. Lentement au départ pour qu'on ne la remarque pas. Puis elle prend de plus en plus de place et tisse sa toile autour de la partie saine de l'esprit pour la tuer progressivement."
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C’est mon anniversaire aujourd’hui. Six ans.
Je ne sais plus trop comment c’était les autres années, je n’arrive pas à me souvenir. Maman dit que c’est normal, qu’on oublie ce qui se passe quand on est petit. Moi, je me rappelle de moins en moins de choses. Ma tête est tout le temps bizarre, remplie d’une bouillie où tout se mélange.
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"_Après ce qu'il t'a fait vivre, c'est normal, Joy.
_Non, c'est juste un alibi au mal, ça. Aucune raison ne devrait pouvoir activer l'envie de tuer en nous."
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- C’est une enfant, soupira Jo.
- Oui ! Justement ! C’est maintenant que ça se joue. Si on laisse filer, ce sera foutu. Tu le vois comme moi, elle a un tempérament fort, elle est sûre d’elle, elle croit à ses idées. On ne peut pas la laisser faire. Elle doit croire à nos idées, être convaincue que sans nous elle n’est rien, et pour ça elle doit douter d’elle-même. Elle a tort, on a raison, voilà ce qu’elle doit ancrer dans son esprit.
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- Je vais devoir faire un rapport, lance-t-il à Stan.
- Moi aussi, ajoute Greg. Matraquage injustifié d’un détenu, le directeur va aimer, je pense, vu les polémiques actuelles.
- Il a agressé son codétenu, se défend Buffalo Bill.
- Je dirais plutôt qu’il l’a sauvé et que tu as voulu l’en empêcher. Tout dépend de la version délivrée. On peut fournir chacun la nôtre, rappelle-moi depuis combien de temps tu es là ? Ou on peut aussi considérer cet incident comme bénin. Tu choisis quoi ?
Buffalo Bill bouscule Greg en sortant de la cellule.
- Quant à toi, crache Greg au nouveau, je te conseille vivement de fermer ta gueule. À mon avis, ce qui t’est arrivé ce matin n’est qu’un amuse-bouche. Tiens-toi à carreau si tu ne veux pas que le repas te soit servi tout de suite.
- Une menace, gardien ?
- Non, des années d’expérience.
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« Tu as le droit de te tromper, Joy, l’erreur n’est qu’un essai qui finira en réussite. Tu feras des choix qui pourront ne pas t’amener où tu le désires, mais il n’est jamais trop tard pour bifurquer. La vie est faite d’un ensemble d’embranchements. Certains te guideront sur le bon chemin, d’autres non, mais pour le savoir, il faut s’aventurer et vivre à fond chaque périple. » (le père de Joy)
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Il se demanda si l'instinct de survie prendrait le dessus le moment venu, ou si sa conscience l'en empêcherait. A quel moment devient on prêt à n'importe quoi? A quel moment le monstre en nous est il prêt à passer à l'action?
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Je reste plantée là. Je suis nulle. Il faut que je sois la petite qu’elle veut.
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On sert à quoi ? C'est quoi ce pays où on libère des mecs comme ça, malades dans leur tête, qui ont déjà récidivé et que les psys jugent dangereux ! Il leur faut combien de victimes pour comprendre que ces mecs-là n'ont rien à faire dehors ?
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Psychocriminologue… Être capable d'anticiper les actes en s'appuyant sur le profil psychologique. Savoir que l'homme qui se tient à un mètre d'elle a ancré profondément dans ses croyances que le sexe n’est légitime qu'après la mort, qui viole donc des cadavres, qui en dévore certaines parties pour les posséder complètement… Et qu'il se tient justement face à un corps sans vie.
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Je préfère ne pas vous dire mon prénom, il me semble que le mot "anonyme" sur votre porte me le permet. Je suis là, comme vous tous, pour un problème lié à l'alcool, mais je ne suis pas alcoolique, et je ne l'ai jamais été.
Les visages se figent sous l'effet de la surprise.
- pourtant, vous pouvez être fiers de moi puisque ça fait , aujourd'hui, exactement dix jours que je n'ai pas tué.
Les coeurs sautent des crans, et les cris fusent quand le canon de l'arme s'attarde sur chaque tête. Mouvement de panique. Réflexes de fuite. Les chaises tombent, les corps se ruent vers la sortie. Six détonations rapprochées. Tirs précis. Le silence envahit la pièce.
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