Dans la famille, auteures qui m'ont donné des frissons, qui m'ont noué les tripes, qui m'ont parfois donné la nausée, je rajoute
Angelina Delcroix, qui a réuni tout ça avec
Si je serais grande.
Âme sensible, s'accrocher.
Voici la noirceur de l'humanité. Voici l'inimaginable. Voici l'inadmissible. Voici l'inconcevable.
Et pourtant...
2006, Charlie, 6 ans, disparaît.
Sa petite voisine, Manon, disparaît aussi le même jour sans laisser de trace.
Laissant deux familles détruites.
Dix ans plus tard, un charnier est découvert, des corps d'enfants.
L'adjudante Joy Morel, enceinte de quelques mois se retrouve à la tête de l'enquête.
Ce qu'elle ne sait pas, c'est dans quoi elle va mettre les pieds.
À trop vouloir chercher à connaitre la vérité elle va mettre des vies en danger.
Angelina Delcroix, dans une narration coup de poing, nous entraîne dans un monde où la violence n'a pas de limite.
Et quand en plus les victimes sont des enfants...
Cette terrible histoire est racontée à travers le regard de différents protagonistes ce qui accentue le malaise.
On voudrait pouvoir agir. On voudrait pouvoir tout arrêter.
C'est à la limite du supportable.
Mais c'est réussi.
Je ne sais pas si on peut parler de plaisir à ce genre de lecture, même si, en thriller efficace, on a ici un véritable page-turner.
Angelina n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est brut. C'est dur. C'est...vrai.
On n'est pas dans un conte de fées.
Et dire que des êtres abjects qui s'en prennent aux enfants existe, l'actualité nous en apporte régulièrement la preuve.
Ce roman, qui n'est qu'un roman, nous offre une piqûre de rappel.
Entendez-vous la voix de cette petite fille ?
"
Si je serais grande, je voudrais pas être comme eux".
"
Si je serais grande je protégerais les enfants"
Pour lecteurs avertis.