Citations de Ann Brashares (613)
Je l'ai tuée une fois et je suis mort pour elle plusieurs fois
Comme dans n'importe quel système politique ou religieux un peu strict, plus les règles sont astreignantes, plus il est nécessaire de les répéter aux pratiquants.
J'imagine que la mémoire est un puits profond, on ignore ce qu'il contient tant qu'on a pas remonté le seau.
Et si le futur ne voulait pas changer ? Si ce qui doit arriver devait arriver quoi qu'il en soit ? Et si nos faits et gestes n'avaient aucune influence, si ça ne faisait aucune différence qu'on soit des héros ou des lâches ?
Au début, ils ont sans doute fait preuve d'un certain idéalisme, mais quand ils ont vu comme on était bien en sécurité ici, je pense que tous leurs idéaux se sont évaporés dans le confort. Ils ont fait de nous des parasites. Ils comptent trop sur le futur pour vouloir le changer.
“C'est vraiment idiot, le désir. On désire ce qu'on n'a pas et, une fois qu'on l'obtient, on n'en veut plus.”
“Se souvenir, c'était facile, mais vivre, c'était plus dur.”
ce n'est peut-être pas la corruption ni l'avidité qui rendent lâche. Peut-être n'est-ce ni la faiblesse ni la souffrance ni même la peur. Peut-être est-ce simplement l'amour.
Si, par la force des choses, on compare sans cesse ce que l'on est à ce que l'on a été, il faut un réel effort d'imagination pour comparer ce que l'on est à ce que l'on pourrait devenir dans le futur.
Nous avons construit des fusées et des cathédrales. Nous avons composé des poèmes et des symphonies. Nous avons trouvé le moyen de voyager dans le temps. Et pourtant. Nous avons saccagé la planète pour satisfaire nos besoins...
L’amitié résiste mal au temps. Ce n’est pas une révélation. Ma mère m’a dit un jour qu’une bonne famille, c’était celle qu’on quittait facilement, parce que c’est le but des enfants: partir vivre leur vie. Je me suis souvent demandé si c’était pareil pour l’amitié. Car entre nous, ce n’est pas ça du tout. Nous ne savons pas nous quitter. Et je suis encore pire que les autres. Je reste plantée là, à me cacher les yeux pour ne pas voir les autres qui s’en vont, en attendant qu’on soit de nouveau réunies.
Notre chambre est au septième étage, avec "vue mer partielle" - ce qui signifie que, perché sur le petit balcon, en se tordant le cou vers la droite, on aperçoit un petit triangle bleu.
On n'apprécie peut être pas à sa juste valeur ce qu'on possède, mais on souffre de ce qu'on perd.
J'ai vu la beauté dans toutes sortes de choses. Je suis tombé amoureux, et c'est elle qui continue à vivre. Je l'ai tuée une fois et je suis mort pour elle plusieurs fois, et tout cela en vain. Je la cherche désespérément; son souvenir me hante. Je garde espoir qu'un jour ou l'autre elle se souviendra de moi et me reconnaîtra.
Elle errait le coeur brisé, sans savoir qui le lui avait brisé. Elle avait dû se le briser toute seule, conclut-elle.
j'ai hate que le film sorte
Elle voulait qu'il voie tout d'elle. Elle voulait qu'il ne voie rien d'elle. Qu'il soit ébloui par chaque détail, aveugle à ensemble. Qu'il ait une vision globale, pas morcelée. Ses désirs semblaient inconciliables.
- Tout le monde sait pertinemment ce qui va arriver. Avant de venir ici, j'imaginais que les gens de la fin du XXe et du début du XXIe siècle ignoraient le mal qu'ils faisaient à la planète car, sinon, pourquoi auraient-ils continué ? Pourtant, ils sont au courant. Ils ne savent pas en détail ce qui va arriver, mais ils en ont déjà une bonne idée.
(...)
Mais les gens d'ici ont une drôle de manière d'agir pour éviter le désastre. Ils organisent la Journée mondiale de la planète et achètent des produits bio pour se donner bonne conscience. Comme s'ils suffisaient de porter des chaussettes en chanvre et de dormir dans des draps en coton produits sans pesticide pour y changer quelque chose. En revanche, personne ne s'attaque au plus important. Parce que cela leur coûterait trop. Personne n'est prêt à faire les sacrifices nécessaires. Les hommes politiques n'en ont pas le courage. Un jour, ils seront bien obligés d'exiger ces sacrifices, ils n'auront plus le choix, mais ce jour-là, ce sera déjà trop tard. p.217-219
Elle aurait aimé échanger ses jours contre ses nuits, la réalité contre les rêves.
De toutes les nuits de la vie de Lucy, ce devait être celle où enfin elle ne s'endormirait pas en pensant à Daniel. Ce fut la nuit où elle se sentit un peu endolorie, comme si son corps appartenait à quelqu'un d'autre, et où son lit gardait encore l'empreinte et le parfum ténu d'une autre présence.