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Citations de Anne Boquel (44)


L'amitié n'est pas qu'une affaire d'alter ego. Elle est possible malgré la différence. Mieux, elle se nourrit de la différence.
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On devait passer une bonne partie de la nuit à danser, avant de dormir sur place, les matelas de camping et les duvets avaient été déposés dans un coin. Dans quelques heures, de nouveaux couples se formeraient, allongés dans les herbes hautes, et la cérémonie mystérieuse des corps, une nouvelle fois s’accomplirait. (page 203)
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Lucie en était venue à compter ces face-à-face avec Thierry, devenus les temps forts de sa vie. Elle ne l’approchait plus qu’avec une crainte respectueuse, tout entière faite de ferveur et de soumission. (page 126)
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Cécile était belle, de cette beauté de statue à laquelle l’âge donne une patine sans la détruire. Les traits étaient réguliers, la physionomie agréable, un peu rigide, avec les yeux très clairs, le menton dessiné et le front haut. Lucie ne lui ressemblait pas. (pages 21-22)
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Enfin, elle avait osé. Elle avait exécuté docilement, dans une sorte de semi-brouillard, tous les gestes qu’on attendait d’elle, poussée par une force qui la dépassait. Cette violence intime, qu’elle sentait toujours en elle, et qui la poussait à plier sous la volonté de Thierry, avait fini par la vaincre. (page 150)
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La tendresse qu’elle avait pour lui se réveilla de nouveau. Il lui faisait cet effet chaque fois qu’elle le voyait, sans qu’elle pût l’expliquer autrement d’une façon assez piteuse : son corps robuste lui rappelait l’apparence rassurante de son père lorsque, petite, elle venait se blottir dans ses bras après s’être fait mal. Il y avait encore ce regard insistant, un peu lourd, mais toujours bienveillant, qu’il posait sur elle, lorsque par hasard ils étaient seuls. Alors, certes, elle avait peur, un peu. Mais cette peur était délicieuse. (page 71)
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Le raffinement, la complexité, l’affectation de tous ceux qu’elle fréquentait, ou simplement leur ambition personnelle et la crainte de paraître inférieurs à ce qu’ils étaient, les poussaient à une pratique quasi-systématique de l’ironie. (page 37)
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La vérité, il fallait dire la vérité ! Mais la vérité se dit-elle aussitôt avec amertume, était si lente à triompher… (page 283)
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Tu te demandes peut-être pourquoi je me suis mis en colère tout à l’heure. Ma colère, petite sœur, est toujours le reflet de la volonté divine. Véronique sert fidèlement les projets de la Fraternité, mais elle a contrevenu à une règle essentielle, qui consiste à obéir en tous points, et quelles que soient les circonstances, aux règles prescrites.
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Il était bon, sans doute, de toujours se défier de soi.
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Lucie était depuis peu la proie d’un désir secret, qu’elle jugeait méprisable, mais dont elle ne parvenait pas à se débarrasser. Elle souhaitait, dans la foule des petits frères et sœurs, être distinguée par le Berger.
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Lorsque Lucie avait demandé comment la communauté se finançait, Mariette avait haussé les épaules. Beaucoup d'entre eux faisaient des dons réguliers, il y avait des ventes caritatives organisées régulièrement, et puis Thierry vendait ses livres et ses brochures, avec un certain succès. (...)
Et puis, avait ajouté Mariette, lorsqu'on entrait à la Fraternité, on prenait vite l'habitude de se débarrasser du superflu : c'était tellement plus simple, grâce à Thierry, de distinguer l'essentiel, et de monnayer ce qui pouvait l'être pour aider la communauté à survivre dans les meilleures conditions.
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Jamais le rationalisme triomphant de [ses parents] ne s'était démenti. Farouchement hostiles à toute forme de religiosité, ils avaient leur vie durant pratiqué un athéisme militant, tout en veillant à ce que leur fille reçoive une culture religieuse solide. Lucie avait donc appris, à côté des mythes grecs, à se familiariser avec les histoires de la Bible, et même, plus tard, avec celles des saints. Le hasard avait voulu que sa carrière la mène à travailler dans un musée d'art religieux, mais les choses de la foi ne l'avaient guère préoccupée jusqu'à présent, en tout cas, pas d'une façon personnelle. Il lui était difficile d'y voir plus qu'un substrat culturel.
(p. 26)
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"Marcher dans la rue sans courber l'échine, oser regarder les gens dans les yeux, dire bonjour à voix haute, cesser de se mettre à trembler à la moindre manifestation de l'imprévu ; c'étaient ses victoires, les preuves minces et tangibles d'un retour à l'équilibre dont on ne pouvait savoir combien de temps il prendrait."
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On savait bien quel type de personnalités, ces gens-là visaient. des êtres vulnérables, faibles ou fragilisées par la vie qui cherchaient un refuge, une protection, des repères, enfin, et qui les trouvaient auprès d'escrocs prêts à abuser d'eux par tous les moyens, en les coupant de leur famille, de leurs amis, et en leur offrant des solutions simplistes.
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"Thierry insistait toujours sur ce point : atteindre la vérité était difficile. Que certains perdissent courage n'avait rien d'étonnant ; que la grande majorité persévérât, c'était la sa joie et son triomphe."
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Alors on se sentait seul, frôlé par des vies inconnues qui nous échappaient totalement et dont on ne saurait jamais rien.
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Dans un bourgeon qui se développait, il y avait cette chose folle, incroyable, des cellules minuscules qui allaient donner naissance à des feuilles et des fleurs de forme si diverses, que l'homme n'aurait jamais assez d’yeux pour les contempler, ni pour les admirer. En soulevant le moindre brin d'herbe, on découvrait l'infini. Le combat d'une araignée contre une chenille pouvait le tenir en haleine pendant une bonne demi-heure.
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Sa vie prit des contours bien définis, qu’elle ne songeait plus à contester.
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Elle se faisait tant d'idées sur les gens ! Le plus souvent, ils se contentaient de vivre, sans que jamais ne les effleure ce qu'on pouvait eur supposer d'émotions ou de sentiments.
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