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Critiques de Anne Herbauts (154)
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De quelle couleur est le vent ?

De quelle couleur est le vent ? c'est la question qu'a posé un enfant aveugle à l'auteur .

Comment y répondre ?

Ce défi difficile l'auteur le réussit haut la main , elle utilise différentes techniques pour apporter du relief .

Le livre est une petite merveille qui ravira les parents et les enfants à la recherche d'un album de qualité .
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Par-delà les nuages

Tombée par hasard dessus à la médiathèque (non pas à celle dans laquelle je m'approvisionne d'habitude) au fonds très restreint, j'ai été curieuse de voir ce que cet ouvrage valait. J'y suis pour ainsi dire complètement allée à l'aveuglette mais cela a parfois du bon de s'aventurer dans l'inconnu : on y découvre un nouvel auteur, une nouvelle façon de s'exprimer ou de dessiner et cela nous ouvre sur un nouvel horizon vers lequel on n'aurait jamais pensé s'aventurer.



Ici, ce n'est pas tant la qualité du graphisme, ni même l'histoire en elle-même qui est intéressante mais les réflexions que l'auteur suggère et qui amène le lecteur à se poser des questions et à réfléchir par lui-même.

La réalité, oui, mais les rêves ne sont-ils pas aussi importants, voire parfois plus, que cette dernière ? S'évader, rêver, oublier...Moi, je dis OUI...et j'adhère complètement avec cette idée !

Il faut évidemment savoir garder les pieds sur terre mais savoir décoller au-dessus des nuages de temps en temps, qu'est-ce que cela fait du bien ! Et avec cette bande-dessinée, c'est totalement ce qui se passe. A découvrir !
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Comment on fait les bébés ours

Papa ours se réveille et découvre la nature printanière: une libellule, un bourgeon, un tronc d’arbre, le vent,… De son côté, maman ourse se réveille aussi et parcourt un univers tout fleuri. Chacun chemine l’un vers l’autre jusqu’au peau à peau. Le tout est émaillé de la comptine marabout bout d’ficelle, selle de cheval,… remise au goût du jour dans un environnement très poétique.

J’aime beaucoup l’originalité dans la construction de cet album, construction en symétrie où la rencontre se déroule au centre de l’album dans un mélange d’ours bruns se découvrant … Les deux chemins parcourus sont rendus très distincts par les dessins. J’ai particulièrement été sensible à l’univers de maman ourse tout en fleur avec ces double-pages magnifiques. Je me rassasie du « do ré mi » et du « long cœur en fleurs » en nuances de jaune et de vert, pages très lumineuses. Tout comme j’aime la sensation d’apaisement des « Là », « là, échos » , la douceur de nager dans ce bleu.

Un album qui ne manque pas d’originalité dans sa structure ainsi que dans sa narration, le tout agrémenté de superbes dessins. Prenez-le par n’importe quel bout mais n’hésitez surtout pas à plonger dans la poésie de cet album avec vos bout d’chous!

Mais au fait, comment on fait les bébés ours??? ;)



Merci à Babelio, à Nicolas et aux Éditions Esperluète pour ce magnifique album que je rêve de partager un jour avec mes petits-enfants…. Je vais donc garder précieusement ce petit bijou de poésie et de fraîcheur.

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La petite soeur de Kafka

Ce tout petit livre (dix pages, texte de François David, illustrations de Anne Herbauts) est un hommage à Ottla Kafka, née en 1892, morte en 1942.

Qui a lu le journal de son frère Franz ou les lettres qu’il lui a adressées sait qu’Ottla a été la sœur préférée (parmi les trois), la confidente, le soutien indéfectible aussi, particulièrement à la fin de sa vie. C’était la plus jeune, de neuf ans sa cadette, mais celle dont le caractère était le plus affirmé. Dans la famille, elle seule a su tenir tête au père, imposer ses choix, ce qui n’a cessé de faire l’admiration de Franz.

Je me souviens que Franz, alors qu’Ottla était enfant et lui jeune homme, lui faisait la lecture de pièces de théâtre en endossant tous les rôles, pour la faire rire, lui écrivait des histoires ou lui dessinait des figures plus ou moins imaginaires ou caricaturales. Ottla suscitait en lui un appel à la vie et à la comédie. Quand chacun fut plus grand la vie leur fit prendre de la distance géographique, mais ils demeurèrent proches, grâce à cette correspondance qui nous est connue, où l’on mesure à quel point Ottla a été pour Franz probablement le plus grand amour de sa vie, parce que le plus rassurant.

Le livre de François David et Anne Herbauts ne parle que d’Ottla. Ce n’est pas une biographie, juste une trace, quelques repères essentiels qui nous donnent envie de savoir qui était cette jeune fille déterminée, imposant son mariage avec un catholique à un père furieux, apprenant le travail de la terre, accompagnant son frère au seuil de la mort, avant de la connaitre elle-même, moins de vingt ans plus tard, divorcée et donc désormais redevenue officiellement juive, alors qu’elle choisit d’être volontaire pour accompagner un groupe d’enfants qui allait être déporté à Auschwitz, où tous furent gazés peu de temps après leur arrivée.

Les auteurs ont choisi de semer ces quelques indices, comme des petits cailloux blancs, pour baliser le chemin de la vie d’Ottla qui on le devine fut certainement une personne formidablement passionnante. La petite sœur de Kafka fut à bien des égards une belle personne.

Le texte est très court. Les illustrations, majoritairement en noir et blanc, se terminent comme Ottla en nuage de cendres.

Si pour la plupart d’entre nous Ottla existe par Franz, à n’en pas douter le contraire est vrai, et à travers elle, on peut avoir une pensée pour tous ces êtres anonymes, oubliés de la postérité, qui ont aplani et facilité le chemin d’un artiste admiré, reconnu, parfois même qualifié de génie, qui ne leur doit rien de leur talent bien sûr, mais a pu se reposer un instant d’une humanité qui leur semblait souvent si hostile.

Ottla n’a pas écrit de roman, peint de tableau, révolutionné le monde des idées, battu un record sportif, mais fit de sa vie une œuvre à laquelle les auteurs ont voulu rendre un hommage discret et émouvant, et j’aime l’idée que dans les bibliothèques « La petite sœur de Kafka » avec ses dix minuscules pages, pourra de nouveau s’adosser à son frère, lui permettant de se reposer un peu.


Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Il va pleuvoir

Il va pleuvoir.... Ils disaient.

Ce sont les grands qui le disent, les anciens...



Nour et Nils décident de quitter la maison " Partir avant. Partir avant la pluie. Avant qu'elle nous enferme."

Il pleut, il a plu. Les 2 hérissons racontent ce qu'ils vivent... " Ainsi, les grands avaient raison"

Histoire toute douce, juste une balade poétique sous la pluie. Et un dessin chargé d'eaux, de couleurs et "d'images".

Un album qui me plait bien mais je me dis - est-il vraiment destiné aux enfants" ?

J'ai posé la question à un petit à la frontière de ses 5 ans. Il aime les livres, c'est un écouteur et il passe un temps fou sur les illustrations. Je ne savais pas si cela lui avait plu... Ce que cette histoire lui apportait.

Il m'a juste dit " Tu me l'achèteras celui-là ? " ( emprunt bibliothèque )

Il avait aimé.
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La Galette et la Grande Ourse

Tialouli , le gentil merle et ses amis regardent la nuit qui tombe , ils sont inquiets leur amie la lune semble être absente , en tout cas , ils n'aperçoivent qu'un minuscule morceau de lune ce soir -là .

Ils tiennent conseil , ils doivent agir pour aider leur amie qui éclaire leurs nuits et bien sûr ensemble c'est plus facile de trouver une solution .

Un petit album plein de poésie , aux dessins tendres , aux couleurs douces .Idéal pour raconter le soir avant de s'endormir .
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La petite soeur de Kafka

Parce que pendant le confinement François David lisait des extraits de ses livres ou d'autres... sur FB je me suis attachée jour après jour à l'écouter. C'est ainsi que j'ai entendu un court extrait de ce livre. Je voulais en savoir un peu plus sur cette petite sœur. Le roman est très très court mais il va à l'essentiel. Il nous dit cette femme et son destin tragique ( son courage aussi). Pas besoin de beaucoup de mots pour laisser poindre l'émotion.

Ottla était juive. Ottla avait une force de caractère peu commune.

Ottla le texte de François David lui redonne une place dans l'histoire.

Mais c'est assez frustrant de ne pas en savoir plus.

Illustré par Anne Herbauts qui nous dresse son portait en quelques traits. Emouvant.

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Sous la montagne

Un album coup de coeur qui nous suggère que toute entraide doit tenir compte de la nature humaine.



Dans un monde post-apocalyptique, la vie s'est réfugiée dans la chaleur des montagnes.

L'épicerie bazar de l'une d'elle, à la manière de la caverne d'Ali Baba, rassemble des objets et des mets de toutes sortes mais aussi les hommes.



Elle donne en quelque sorte l'illusion d'une corne d'abondance...



Sur ce paradis règne le chat "casse-noix" qui voit passer les clients qui sont autant de personnages individualisés qui viennent aussi échanger entre eux.



Mais l'hiver qui arrive est rigoureux et les étagères sont de plus en plus vides...



"Alors le Chat dit,

Si la miette monte l'échelle,

Le pain descendra l'escabelle."



Une très belle histoire à méditer qui est servie par des illustrations à la fois poétiques et merveilleuses. Tout semble vivant et au même plan : la nature, les objets, le chat, les hommes.



Les paroles prophétiques de "casse-noix" scandent le texte qui devient un plaisir à lire à haute voix. De la même manière, l'auteur n'hésite pas à consacrer une page entière à l'énumération de tout ce que contient l'épicerie comme pour réaliser un inventaire.



Aux couleurs de ce lieu féerique, comme hors du temps, s'opposent celles du monde extérieur où le noir et le rouge domine, comme des symboles de la violence et de la mort.



Comment dès lors préserver ce havre de paix ? Comment éviter que la noirceur du monde et sa brutalité ne viennent l'envahir ? La solution apportée par l'expérience n'est pas dénuée d'une certaine philosophie de vie.



A nous aussi de bien placer nos bocaux et notre confiance afin peut-être de faire fleurir notre propre bazar... A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Je t'aime tellement que...

Un album où l'image et le texte se lient et se lisent de toutes les façons.

"Je t'aime tellement que..." m'a fait penser un tout petit peu à « De quelle couleur est le vent ? » précédent album, l'un comme l'autre tentent d'attraper ou de rendre compte de l'insaisissable, de « l'impossible à dire, écrire, peindre ».

C'est mission réussie car j'aime tellement « Je t'aime tellement que ...» que je pourrais dormir avec lui si j'étais encore une petite fille.

Pour aimer « Je t'aime tellement que ...», il faut être un adulte capable d'être complètement enfant c'est-à-dire capable de ne pas tout comprendre mais d'être heureux tout en se sentant petit dans la langue de l'image et du texte. Ou alors il faut être un enfant pris sur les genoux d'un adulte qui explique que ce n'est pas grave de ne pas tout comprendre parce que ce qui compte c'est d'abord de sentir.

C'est un livre qui s'autorise beaucoup, qui est comme une caresse et qui entrechoque les pages entre elles avec des couleurs-surprise.



« Je t'aime tellement que le jour est tamisé de lumière haricot. » Avez-vous déjà vu une lumière haricot ? La lecture de cet album est faite pour les enfants et les adultes suffisamment malicieux pour accepter ou chercher une lumière haricot. Si vous acceptez d'être désarçonné par ces pages qui ne sont pas sages comme des images, vous trouverez des rires, des couleurs, des trésors. Par exemple, il y a une chaise géante et un personnage debout, debout et tout petit sur la chaise. Moi, je trouve ça bien. Mais lorsque je lis « le lointain s'est fiché, pile, vertical, au milieu de moi », je me dis, c'est de la poésie et les enfants risquent de tomber du livre sauf si on les a bien installés sur nos genoux d'adultes et que l'on prend le temps de traduire avec nos mots à nous. L'important c'est d'être avec l'image et le texte, pas de tout bien comprendre, l'important c'est d'être enfant.



Une avant dernière chose, avant de vous souhaiter de très très beaux voyages que j'imagine volontiers assez différents des miens : du point de vue du texte et uniquement de ce point de vue, cet album de l'auteure m'a semblé le plus abouti de tous ceux que j'ai pu lire, véritablement magnifique. Une dernière chose à vous dire : c'est une œuvre immensément poétique, si vous vous sentez l'âme vagabonde et si vous aimez les rencontres improbables, le choc de l'imprévisible, allez-y, vous avez un rendez-vous d'amour.





Voici quelques notes au fil de ma dernière lecture pour que vous puissiez imaginer mon voyage, vous en ferez un autre.

« un personnage se cache dans l'image »

« il y a souvent quelque chose de caché dans l'image que l'on n'avait pas « lu » la première fois»

« du rose lait fraise »

« on dirait des haricots dans la terre »

« on dirait des tortues, ces artichauts »

« une femme pingouin, un hublot »

« elle (un des personnages) est toute petite au milieu des feuilles immenses »

« j'aime bien la robe des oiseaux. j'adore leur robe, ce rose et ce vert, j'en voudrais une pareille»

« ils ont l'air d'être assis sur une pomme, naturellement »

« ils voyagent au milieu des nénuphars avec les grenouilles »

« c'est vrai qu'on peut avoir un « rire d'eau »

« ce qui est bien, c'est que c'est parfaitement gribouillé. gribouillis attentif. et puis les couleurs surtout. les verts algue, les verts d'eau... »

« on dirait de la buée ou que l'image est derrière l'image, on a besoin de toucher la carte derrière le papier glacé»

« oh, ils (les personnages) sont tout là haut, je ne les avais pas vus»

« elle a un cheval-poisson. à dos de poisson, c'est beaucoup mieux »





Chronique réalisée dans le cadre de Massecritique, un très grand merci à Babelio et aux éditions Casterman.
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Broutille

Un petit garçon triste d’avoir perdu son chat part à sa recherche. Il rencontre de nombreux personnages qui vont tous au lieu de l’écouter ou de proposer de l’aider répondre en lui renvoyant leur propre tracas.



Jusqu’au moment où il croise…



Un joli album sur la perte. Petite ou grande, elle nous envahit et il est difficile de la partager.



Le livre évoque aussi la solitude de l’enfant face à l’absence de réponse et de considération. Broutille qui porte bien son nom finit par considérer lui-même que son chagrin est moins important que celui des autres.



Il faut dire que le monde que l’auteur dessine en contre-champ, celui principalement des adultes, est rempli de plus ou moins graves préoccupations.



Le personnage semble rapetisser au fil des pages jusqu’à ce qu’arrive celui qui va pouvoir le comprendre et peut-être même partager son souvenir avec en bonus l’idée que nos disparus restent dans nos coeurs grâce au papier et à l’écriture.



Un bel album où les illustrations parlent de concert avec le récit. Le petit bonhomme a ses habits à moitié dessinés comme pour montrer son manque. Les autres personnage sont tous “ailleurs” ne serait -ce que par l’utilisation d’autres formes de représentations : découpages, aquarelle, feutre, carte, bouts de tapisserie…



Avec un coup de coeur aux dessins de chats tellement vivants et mouvants qu’ils sont imparfaits et émouvants…



A lire…


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Dagobert

Dagobert est le roi chauve-souris. Il a l’air toujours triste, alors qu’il est heureux. Autour de lui, on chuchote car on le craint un peu. Et puis arrive Pipistrelle, une reine voisine, qui va faire changer les choses et surtout le regard du roi Dagobert sur ses sujets.

Cet album joliment illustré de dessins coloriés, raconte un monde d’animaux aux sentiments très humains.

A l’endroit ou à l’envers, cette fable parle de la quête du bonheur avec des mots très accessibles. Le texte est très poétique.

Un joli album.

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Il va pleuvoir

Un très beau livre.

J'ai aimé le grands format. Les illustrations sont pleines d'inventivités, de rêves, de créativité.

C'est rare de trouver un grand livre, avec de belles illustrations, et un texte court par page ( ma fille a 3 ans ) mais de haute qualité : le vocabulaire est riche et soutenu, la grammaire est bonne (pas de on à tout bout de chant ou de questions sans inversion de sujet, si fréquents dans la littérature des tout-petits.

Le récit est plein de poésie, de sentiments, mais aussi d'écologie et de questions philosophiques.

Attendre, partir, agir ou pas, dormir, rêver??

Une belle réussite.

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De quelle couleur est le vent ?

La couverture porte le mot "vent" en braille.

Chaque personnage qu'interroge l'enfant, le petit géant qui ne voit pas, lui apporte sa définition et sa couleur sur un ton poétique, à partir d'un jeux d'associations astucieux! Le vent est vert comme l'herbe qui ondulent par exemple pour le loup ou doré comme le pollen soufflé par celui-ci pour l'abeille. Je vous livre une lecture mais celle d'Herbauts est beaucoup plus subtile. La lecture demande un accompagnement afin de ne pas manquer toute la richesse de cet album.Nous mettant partiellement dans la position du jeune géant, tout nos autres sens sont sollicités,en plus de la vue bien sûr, afin de définir ce vent par des bruits, des éléments soulevés, des éléments naturels amenés par celui-ci. Un jeu de matières enrichissent les pages et nous suggèrent la rugosité de l'écorce de l'arbre ou celle de la peau de l'éléphant..Un album tendre qui titille l'imaginaire, les illustrations d'HERBAUTS sont toujours aussi empreintes d'une encre trempée d'onirisme! Cet album peut être également détourné afin de faire entrer les petits dans une éveil à 'univers poétique (les mots et l'imaginaire). J'ai essayé avec une classe de CP et cela fonctionne. J'aime beaucoup!
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Une histoire grande comme la main

Anne Herbauts offre une nouvelle fois un très bel ouvrage par son graphisme et par

Ses nouveaux contes oniriques. Voici la jolie façon dont ceux-ci sont présentés :

Au commencement, une petite fille demande à son tigre "une histoire grande comme la main" car "cela fait cinq histoires". Une histoire pour grandir, une très petite histoire, une histoire à dix doigts, une histoire silencieuse et l'histoire d'une main.

Ce voyage merveilleux offrant un rapport texte/image toujours aussi abouti, à lire et partager sans discontinuer.
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L'histoire du géant

J'ai reçu ce livre pour l'opération Masse Critique jeunesse, merci à Babelio et aux éditions esperluète ! Ce n'est peut-être pas un coup de cœur mais je suis contente d'avoir pu le découvrir.



C'est un album étrange.

Le rythme est assez prenant, nous guide au travers d'un cycle de vie. Les illustrations - souvent à la limites de l'abstraits participe à l'univers poétique "informe" qui décrit presque uniquement une ambiance.



Car l'histoire est à peine ébauchée. Si j'ai bien compris - ce dont je ne suis pas sûre - elle est finalement très simple. Du coup j'ai trouvé le titre et le résumé trompeur.



Côté style je n'ai pas vraiment adhérer. On est dans la débauche de vocabulaire et de tournures alambiquées. Par moment - surtout au début - j'ai trouvé ça assez gratuitement grandiloquent et vantard, trop riche et pas toujours de manière si pertinente. Çà se calme ensuite, même si le tout me laisse une impression globale de m'as-tu-vu, j'ai parfois eu l'impression que l'auteur cherchait à étalé son érudition et son génie plutôt qu'à réaliser une oeuvre lisible et belle. C'est un peu dommage parce que le rythme derrière tout ça est bon, comme l'ambiance, mais j'ai eu l'impression de devoir me battre contre le verbe.



Contrairement à ce que je croyais, je n'ai pas du tout eu l'impression de lire un livre jeunesse. Il est effectivement difficilement abordable, plutôt lourd, et demande beaucoup de vocabulaire. C'est plutôt une longue poésie un peu romancée et illustrée.



Côté thème, on est dans la forêt la vie rurale d'antan, la vie, la mort, les arbres, l'élan de la vie tantôt flamboyante tantôt assourdie.



En bref, le ton étrange et envoûtante crée avec les illustrations une ambiance prenante, l'histoire n'existe que par ébauche, le style est assez surchargé et à mon goût indigeste.


Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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De quelle couleur est le vent ?

Anne Herbauts propose ici un album empli de poésie et de sensations. Le texte, musical, suggère également des saveurs et des odeurs. Les illustrations, bien sûr, nous renvoient des couleurs et des textures. Et l'astuce, dans ce livre, c'est également d'utiliser du relief et des vernis pour faire appel au toucher du lecteur. Cet album a d'ailleurs été conçu pour attiser la curiosité d'enfants aveugles par le toucher, et l'auteure a fait appel à l'éditeur Les doigts qui rêvent, spécialiste en la matière, pour la conseiller. C'est plutôt réussi pour les petits points en relief (la pluie), ça l'est peut-être un peu moins pour les vernis, dont la texture sous les doigts ne m'a pas évoqué grand chose, mais cela est peut-être dû à la rugosité de ma peau de travailleuse. Et puis, je ne suis pas aveugle, donc j'ai du mal à juger. En tout cas, l'album est vraiment très beau, et j'ai beaucoup aimé la chute, qui propose au lecteur de se créer lui-même du vent en faisant défiler les pages avec son pouce, et qui suggère que la couleur du vent, c'est l'ensemble des sensations et des images qu'il suscite dans l'imaginaire de chacun... Un beau moment de poésie à partager et à apprécier avec tous ses sens.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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De quelle couleur est le vent ?

Une réflexion poétique sur la couleur du vent, et donc sur tout ce qui nous entoure et la perception que nous avons des choses.



tout part de l'interrogation du petit ogre qui se demande de quelle couleur est le vent. Et chacun de répondre différemment bien sûr, qu'il s'agisse de l'arbre, des animaux, de la forêt ou de la montagne, du lac... Et chacun a raison.



Il suffira de faire dérouler les pages sous le pouce pour faire sentir à l'enfant le souffle du vent du livre et d'en voir toutes les couleurs se mélanger. Mon cadet de 5 ans a compris... et il a souri de contentement avant de plonger dans de (merveilleux, j'espère) rêves.



Ajoutons que les pages en carton léger ont parfois du relief ou un grain qui permet d'allier le toucher à la poésie des couleurs et du vent... et c'est un très beau moment qui se profile.
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Broutille

Broutille porte bien son nom. Il a perdu son chat, et il est triste. Il essaie bien d'en parler, de partager son chagrin. Mais chaque personne croisée a ses propres soucis, et chacun lui fait bien comprendre que ses soucis à lui sont mineurs, qu'il y a pire dans la vie. Au fur et à mesure, Broutille n'a même plus le temps d'expliquer ce qui lui arrive, on ne l'écoute plus. L'esquimau, dernier humain croisé, hausse les épaules, ne parle pas, ne laisse pas parler. Jusqu'au chien. Chien écoute Broutille, sait bien que son chagrin n'est pas vain, qu'il compte. Alors il l'écoute, le fait parler de son chat. Il apporte à ce petit garçon toute l'attention qu'il mérite et dont il a besoin.

Graphiquement, cet album est particulièrement réussi, que l'on aime ou pas le style Anne Herbauts. Broutille est tout juste esquissé, d'un trait enfantin et maladroit. Les autres personnages sont plus léchés, fait de papiers découpés, de silhouettes d'ombres. Le chien lui est comme Broutille, comme le chat.

Un bel album, pour un sujet qui n'est pas broutille finalement.
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De quelle couleur est le vent ?

Un très bel album que nous a produit là Anne Herbauts. Un livre autant à voir, à lire qu'à toucher.

Le petit géant, les yeux clos, part en quête d'une réponse à sa question ; de quelle couleur est le vent? Le chien, le loup, l'éléphant, la montagne, la rivière, l'arbre, la pomme...tous vont lui décrire sa propre perception de la couleur du vent, très subjective, sensitive et parfois poétique. Les illustrations complètent à merveille ces descriptions : le relief, les couleurs, les textures, certains détails ne se révélant qu'au toucher.

Un bel objet sur le dépassement du handicap, le fait que chacun, voyant ou non, voit le monde à travers ses propres sens et ses sensations.

Livre réalisé en collaboration avec "Les Doigt qui rêvent" qui effectue un merveilleux travail dans le domaine des livres tactiles pour enfants mal ou non-voyants.
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Miettes Moineau Ribouldingue

D'abord il y  a l'objet-livre. Un 24.2 x 0.7 x 32.1 cm qu'on ne peut pas louper  et qui sent bon le neuf. Le titre, ensuite, qui claque en rouge, avec son allitération en m et son facétieux ribouldingue , un mot familier et vieilli désignant une partie de plaisir une noce , qui s'avérera ici être le nom du chat qui clôture le livre et le plateau de jeu de ce jeu de l'oie sans oie mais avec un moineau , un ours qui sert à tout, un arrosoir pour faire la pluie, une ramassette  pour "rassembler ses pensées éparses quand on cesse sa rêverie et qu'on retourne dans le réel. "

Bienvenue dans le monde facétieux et poétique d'aNNE  herbauts qui  multiplie les techniques (crayon, collage, découpage, papier déchiré...) et qui avec quelques couleurs (du blanc, du noir, du rouge, du bleu) nous fait entrer dans un album qui peut dérouter, faire sourire, réfléchir et donne surtout à rêver. La formule "à quoi ça sert" rythme  la progression et, mine de rien , dynamite un univers où tout doit avoir une utilité.

Petits et grands  y trouveront leur content que ce soit par la lecture seule de cet album magnifique ou par le jeu.



 Un grand merci à Babelio et aux Éditions Esperluette pour cet album qui file sur l'étagère des indispensables.
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