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Critiques de Anne Rouquette (68)
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Emilie voit quelqu'un

Émilie, à tout juste 30 ans, n'arrive à rien dans sa vie et a même des envies suicidaires. Côté affectif, son petit copain, Romain, est un vrai gamin, accro aux émissions de télé débiles et aux jeux vidéo. Elle a même tenter de rompre avec lui mais lui zappe totalement l'idée. Ses copines ne pensent qu'à faire la fête et sont un peu trop barrées pour elle. Et sa petite sœur, elle, réussit tout dans la vie et est comblée de par son boulot de pharmacienne et ses trois enfants. Son collègue de l'école primaire, un brin amoureux d'elle, voit bien que quelque chose ne va pas et lui conseille alors d'aller voir un psy...



Au scénario, Théa Rojzman traite avec humour et didactique de la psychanalyse. Comme Émilie ne va pas bien, elle décide d'aller voir quelqu'un, autrement dit un psy afin de l'aider à comprendre ce qui cloche, pourquoi elle se sent si mal et a des idées noires. Au fil des discussions, aussi bien avec cette dernière qu'avec des amies, Émilie va peu à peu mettre des mots sur ses maux. Le parcours de la jeune femme est entrecoupé de séquences explicatives sur ce qu'est l'analyse, le transfert, le souvenir refoulé... Théa Rojzman dresse le portrait réaliste d'une trentenaire attachante mais l'ensemble manque de profondeur. Le dessin d'Anne Rouquette est particulièrement simple et les couleurs trop flashy.

Un album intéressant qui dédramatise la psychanalyse...
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Emilie voit quelqu'un, tome 2 : Psy à psy, l'..

Emilie continue bon gré mal gré sa psychothérapie avec l’originale psychanalyste Mme Soulac. Elle prend peu à peu conscience de faits qui se sont déroulés dans son enfance. Elle se rend compte de problèmes qu’ont traversés ses parents. Elle parvient à quitter cette apparence de vieille fille qu’elle traînait dans le tome 1. ● Le tome 2 éclaire rétrospectivement le tome 1 à mesure que la psychothérapie d’Emilie progresse. On retrouve dans cet opus l’humour et les dessins attrayants des autrices, de même que les planches sur la psychanalyse. Je le trouve plus réussi encore que le premier tome, qu’il est impératif de lire avant.
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Emilie voit quelqu'un

Emilie Geoly (fameux jeu de mots de ses parents !) est une institutrice trentenaire qui ne va pas très bien. Elle s’habille en vieille fille style Mary Poppins et sa pédagogie est plutôt vieux jeu : elle a réhabilité le bonnet d’âne. Son petit ami passe son temps devant la télé, sa sœur est insupportable de perfection, et elle a deux amies, l’une beaucoup trop belle et l’autre beaucoup trop dépressive. Sur les conseils d’un collègue, Emilie se décide à aller voir une psy. ● Dans cet album agréable à lire, la dépression est abordée de façon assez originale, même si l’on se demande au début où les autrices veulent nous emmener. ● L’humour omniprésent permet de faire passer une histoire qui ne serait autrement pas très joyeuse. Les dessins et les couleurs sont également attrayants. ● Des planches plus didactiques permettent de faire le point sur quelques notions de psychanalyse, sans que cela soit pesant ni rébarbatif. ● Un pastiche du tableau de Munch, Le Cri, vous attend au milieu du récit. ● Il faut lire le tome 2 bien comprendre le premier tome. ● Merci à Presence de m’avoir fait découvrir cet album
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Emilie voit quelqu'un

« Emilie voit quelqu’un » ne fait pas référence à un éventuel amant mais à un médecin, une psychiatre plus précisément.

Parce qu’Emilie ne va pas bien, même si elle a la trentaine, un conjoint, un boulot, un appartement, une voiture, de la famille et des amis.

Parce que parfois, en dépit de tout ça, et sans qu’on sache bien pourquoi, on ne va pas bien.

Un collègue l’oriente donc vers un psy.



Cette bande dessinée est très agréable à lire, Emilie est attachante et son mal être m’a ému.

Certaines pages sont un peu plus orientées vers des explications sur les symptômes de la dépression, sur le processus de l’analyse etc... mais cela reste fluide et en adéquation avec l'histoire.

Cela apporte des éléments de compréhension de ce qu’est une dépression, du fait que ça n’arrive pas forcément sans raison, que ça peut concerner tout le monde, et qu’on peut tout à fait s’en sortir avec de l’aide.

Les dessins ne m’ont pas forcément convaincus mais je pense qu’il s’agit là d’une simple question de goût.



J’ai aimé suivre le cheminement de cette jeune femme qui ne s’apitoie pas sur son sort, mais qui reconnaît qu’elle ne va pas bien et a besoin d’aide, une étape importante dans la guérison.

L’histoire n’est pas pour autant déprimante, car Emilie a de l’humour et certaines scènes sont assez cocasses.

Je remercie Babélio et les éditions Fluide Glacial pour cet envoi dans le cadre de l’opération masse critique.

J’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée, intelligente et drôle à la fois.
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Emilie voit quelqu'un

Encore une BD de trentenaire en pleine crise existentielle ? Emilie se trouve nulle, trop petite, elle n'aime pas son boulot, son mec est un gland - du genre à se passionner pour Top-Master-Chef alors qu'il ne cuisine pas, imaginez un peu le désastre - oui mais il a un chouette appart', alors à tout prendre...

Oui, encore une BD girly mais celle-ci, loin d'être futile, est en plus épicée de petits grains de folie jamais trouvés dans celles que j'ai lues jusqu'alors.

On comprend quand les auteurs lancent des clins d'oeil (j'en ai repéré deux) à Fabcaro, auteur de l'album 'Zaï, zaï, zaï, zaï' aussi génialement poilant que loufoque. Ces trois-là sont faits pour s'entendre, ils ont le même humour délirant.



Ce récit d'une thérapie est drôle, mais tendre et émouvant, aussi. Délire et sérieux alternent, les petits cours de psychanalyse en schéma sont un délice.



• Un grand merci à Babelio et aux éditions Fluide Glacial.



♪♫ en bande son : '2043', Alain Bashung

https://www.youtube.com/watch?v=Wp5ynXMaqf4
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Emilie voit quelqu'un

Comprendre un peu, c'est déjà avancer un petit peu.

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Ce tome est le premier d'un diptyque. Il existe une édition rassemblant les deux : Après la psy, le beau temps : Émilie voit quelqu'un. Cette bande dessinée a été réalisée par Théa Rojzman pour le scénario et par Anne Rouquette pour les dessins et les couleurs. La première édition date de 2015. L'ouvrage compte 104 pages de BD.



Dans un cabinet de consultation, la psychanalyste est en contre-jour, et elle admoneste sa patiente Émilie Geoly. Elle lui indique que si elle est venue chercher un arbre pour s'accrocher aux branches, elle s'est trompée de personne. Elle n'est pas un arbre, encore moins une branche. Madame Marguerite Soulac ferme les rideaux de la fenêtre, s'assoit sur sa chaise, prend son carnet de notes et demande ce qui arrive à Émilie. Elle répond qu'elle commence une dépression. Elle vient d'avoir trente ans et elle a envie de mourir tellement elle n'arrive à rien dans sa vie. Voilà ce qui lui arrive. Il y a trois semaines, Émilie avait tenté d'avoir une conversation sérieuse avec Romain, son conjoint, pour lui annoncer sa volonté de rompre. Celui-ci regardait une émission culinaire, au grand dam de sa copine qui sait très bien qu'il ne cuisine jamais rien. Elle n'était pas parvenue à détourner son attention de la télé assez longtemps pour déclarer son intention, et avait fini par retourner à la cuisine, tout en se grattant l'avant-bras droit de manière compulsive. Par défaut, elle l'en informe par texto. Elle regarde le chat faire des pitreries sur le rebord de la fenêtre. Romain arrive dans la cuisine en lui indiquant qu'elle a dû se tromper de destinataire. Elle le détrompe, et de rage il jette son téléphone par terre et le brise en mille morceaux à coups de talon nerveux.



Après ce moment d'égarement de Romain, Émilie s'assure qu'il va bien : il répond positivement et fait un signe au chat qui le regarde par la fenêtre, son esprit étant déjà en train de papillonner. Cela a le don d'agacer Émilie qui le somme de prendre ses affaires et de dégager. Il lui rappelle que c'est son appartement à lui. Elle déprime déjà à l'idée de devoir faire ses cartons et lui propose qu'ils se donnent une deuxième chance. Il accepte, va se prendre une bière dans le frigo et retourne à son émission culinaire. Elle se remet à se gratter le bras de manière compulsive. Elle sort et va prendre un verre en terrasse avec sa copine extravertie Mélanie qui lui conseille de se séparer de ce perdant. Elle finit par accepter de prendre un mojito. Le soir, elle sort en boîte avec sa copine gothique et un peu dépressive Carole. Elles picolent un peu, et Émilie finit par rentrer un peu éméchée, car elle a école le lendemain. Elle retrouve Romain en train de dormir affalé sur le canapé devant la télé allumée. Le lendemain elle se prépare et s'apprête à partir pimpante pour aller travailler. Romain tout juste lever lui dit qu'elle le fera toujours craquer avec ses fringues à la Mary Poppins.



Le lecteur connaît peut-être d'autres œuvres de la scénariste ou de la dessinatrice, ce qui a pu l'attirer vers cet album, ou bien la curiosité d'un récit sur une psychothérapie, ou encore la promesse d'une histoire amusante. Effectivement, l'éditeur est Fluide Glacial, ce qui renvoie au magazine mensuel humoristique, créé en 1975 par Gotlib (Marcel Gottlieb), Alexis (Dominique Vallet) et Jacques Diament. De fait, les dessins sont descriptifs et un peu simplifiés, avec une exagération dans les regards et les expressions de visage, et de temps à autre dans le langage corporel, pour des mimiques comiques très réussies, expressives et irrésistibles. Le lecteur sourit franchement en voyant Romain jeter son téléphone par terre de rage, et le piétiner comme un maniaque. La page suivante, il rigole en voyant Romain calmé dans la première case, le chat lui faire un signe dans la case suivante, et Romain lui répondre avec un signe et un grand sourire dans la suivante. Il ne fait pas que comprendre l'état d'esprit du personnage : il le ressent cette capacité de concentration qui ne dure pas plus que dix secondes, une nouvelle distraction chassant la précédente aussi vite qu'elle est venue. Par la suite, il sent le sourire revenir régulièrement : Émilie ressentant un haut-le-cœur qui l'oblige à courir vers l'évier pour vomir, son regard ahuri quand elle regarde les enfants dans sa classe, son degré d'énervement quand elle raccroche au nez de sa sœur, son regard méchant quand elle n'apprécie pas les remarques de sa psy, etc. L'artiste s'amuse avec d'autres idées visuelles, comme un détournement du célèbre tableau Le cri (5 versions réalisées entre 1893 et 1917), par Edvard Munch (1863-1944).



Il s'agit donc d'un ouvrage humoristique, avec une narration visuelle drôle et vivante, usant de l'exagération avec dextérité. La scénariste s'amuse bien également à opposer les caractères : la copine solaire et exubérante, celle habillée en noir et dépressive, Michael le collègue instituteur souriant prévenant et donneur de leçon, le chat mignon et joueur, la psychothérapeute sévère et s'adressant à Émilie comme à une enfant. Dans le même temps, les trois pages d'ouvertures ne jouent pas dans la franche moquerie ou la caricature. Émilie se rend à sa première séance, et à l'invitation de la psychothérapeute, elle déclare : Je viens d'avoir trente ans et j'ai envie de mourir tellement je n'arrive à rien dans ma vie. Elle le dit de manière sérieuse, avec gravité, sans une once de dérision. À trois reprises, le professeur des écoles Michael se lance dans une explication, un petit exposé pour développer une notion de base : 2 pages sur les différentes psychothérapies suivies par 2 pages sur la psychothérapie dans les grandes lignes, plus loin 1 page sur le concept du transfert, et plus loin encore 2 pages sur le refoulé. Ces pages font œuvre de vulgarisation au premier degré, sans aucune ironie ni moquerie. Elles se présentent sous la forme de phrases très courtes, avec un dessin enfantin pour illustrer chacune, comme dessiné par l'instituteur. Il ne se produit pas de dissonance cognitive entre le ton humoristique et ces passages explicatifs. Il y a une continuité émotionnelle entre les deux, assurée par le personnage d'Émilie, avec ses réactions parfois un peu excessives, et son désir de trouver une solution à son mal-être.



Rapidement le lecteur se demande si la scénariste raconte son propre cheminement, son histoire personnelle avec une psychothérapie. Il n'a aucun moyen de savoir si elle a été institutrice, ou si elle a fait l'expérience d'un refoulé de même nature que celui d'Émilie. Pour autant, cela n'a pas d'incidence sur le ressenti de lecture proprement dit. Le comportement d'Émilie sonne juste et honnête : un mal-être diffus sans cause apparente, si ce n'est son agacement vis-à-vis de son conjoint, et de ses propres réactions. Elle en a conscience du fait de certaines de ses réactions décalées : un sentiment de déprime irrépressible, une attitude anormale en face de sa classe, un énervement incontrôlable face à ses parents, un trouble obsessionnel compulsif. Il n'y a rien de grave ou de mortel, pas de comportement autodestructeur, pas de drame ruinant la vie de ses proches : c'est la banalité du quotidien. Dans le même temps, Émilie sent qu'elle ne veut pas continuer comme ça, qu'il faut un changement. Cette situation somme toute banale permet une projection et une identification organique pour le lecteur.



Qu'il soit étranger à la psychothérapie ou qu'il y ait eu recours, le lecteur se sent donc impliqué dans l'histoire personnelle d'Émilie Geoly, éprouvant de l'empathie pour elle et se demandant comment la psychothérapeute va s'y prendre et ce qu'elle va lui apporter. Il ne s'agit pas d'une baguette magique et il n'y a pas d'effet de guérison miraculeux. Il y a un travail d'introspection réalisé par la parole, et donc un refoulé mis à jour. Le lecteur peut avoir le sentiment que les séances s'enchaînent facilement et que la progression est régulière et significative de l'une à l'autre, ce qui ne correspond pas forcément à la réalité. Cela correspond aux contraintes de narration, et l'histoire n'est pas présentée comme un reportage réaliste. En y prêtant attention, le lecteur peut voir que ce travail sur elle-même remue des choses profondes, que cela ne va pas de soi et qu'Émilie est profondément touchée par les séances, qu'il lui faut du temps pour s'en remettre. De ce point de vue, ce récit dépare des ouvrages publiés par Fluide Glacial, et s'apparente plus à un roman dramatique naturaliste, très touchant, les moments d'humour contrebalançant en fait les émotions profondes mises en branle, sans moquerie.



En fonction de sa familiarité avec les autrices, le lecteur peut supposer qu'il s'agit d'une bande dessinée de nature comique du fait qu'elle soit publiée par Fluide Glacial. De fait, il s'agit d'un récit drôle et très plaisant à lire, grâce à des caractères bien pensés, et une narration visuelle vivante avec une exagération comique bien dosée et bien maîtrisée. Dans le même temps, le fil conducteur du mal-être d'Émilie Geoly est bien présent et le lecteur ressent bien son insatisfaction, ses moments de déprime, très proches de la dépression. Les deux autrices rendent à merveille ses états émotionnels, et le lecteur se retrouve à accompagner la jeune femme, totalement acquis à sa cause, devant fournir des efforts pour ne pas se gratter le bras comme elle par mimétisme, et assez déstabilisé pour répondre aux questions de Marguerite Soulac. Une sensibilité très touchante pour une crise banale, plus profonde qu'il n'y paraît.
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Emilie voit quelqu'un

Dans cette BD plus intéressante que ce à quoi je m'attendais, nous suivons le parcours d'une trentenaire assez atypique dans son look et mal dans son quotidien.

Après avoir admit qu'elle avait besoin d'aide, elle décide de suivre une psychanalyse afin de découvrir le pourquoi de son mal-être.

Cette BD est intéressante et drôle est également un brin cynique et caricaturale (nous sommes quand même chez Fluide Glacial). La narration, plaisante à suivre, est entrecoupée de planches "explicatives" sur la psychologie et la psychothérapie (par exemple les différentes disciplines, les mécanismes liés au subconscients, aux traitements etc) . Sans tout expliquer, les auteurs laissent même au lecteur le soin de faire leurs propres constatations quant à certaines attitudes d'Emilie.

Le dessin est sympa, stylisé avec ce qu'il faut de caricatural.

Une chouette lecture intéressante et instructive.
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Emilie voit quelqu'un, tome 2 : Psy à psy, l'..

Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça…

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Ce tome fait suite à Emilie voit quelqu'un - Tome 01 - Après la psy, le beau temps ? (2015) qu'il faut avoir lu avant. Les deux tomes ont été réédités dans Émilie voit quelqu'un : Après la psy, le beau temps. Cette bande dessinée a été réalisée par Théa Rojzman pour le scénario et par Anne Rouquette pour les dessins et les couleurs. La première édition date de 2015. L'ouvrage compte un peu plus d'une centaine de pages de BD.



Émilie Geoly est installé dans le fauteuil le plus confortable du cabinet de la psychologue Marguerite Soulac, et elle lui déclare qu'elle s'en va, car elle va beaucoup mieux et elle estime que sa thérapie est terminée. Elle salue la tortue Mickie et elle essaye d'obtenir un avis clair de la part de la thérapeute sur son état, en vain. Le lendemain, elle arrive à l'établissement où elle est professeure des écoles et salue ses collègues, la directrice avec un ton enjoué, souhaitant bonne journée à tout le monde, el soleil étant avec eux. Ses collègues restent interdits devant cette manifestation extravertie. Émilie salue les enfants de la classe, avec le même ton enjoué. Ils sont sagement assis à leur place, et elle s'assoit en tailleur sur son bureau, leur indiquant que la classe ne va pas démarrer comme d'habitude. Elle va commencer par un moment de détente ensemble : qu'ont-ils fait pendant les vacances ? Les enfants la regardent totalement médusés, incapables de comprendre ce qu'elle attend d'eux. Elle apostrophe Tom en lui demandant pourquoi il a un bonnet d'âne sur la tête. Il répond que c'est elle, la maîtresse, qui lui a ordonné de le porter. Elle l'en libère, et s'exclame : Plus de bonnet d'âne ! Plus de coin ! Plus de punition, ni d'exclusions ! Terminé les humiliations !! Et elle déchire le carnet de bilan de compétences de la classe sous leurs yeux. Alors qu'ils sont de plus en plus choqués par ce comportement anormal, elle finit par leur faire faire une farandole en courant autour de la classe et en hurlant comme des indiens, ce qui emporte leur adhésion.



À la cantine, elle mange avec son collègue Michael et s'exclame à quel point le repas est bon. Il essaye d'attirer son attention sur le fait que ce sentiment de libération et de douce euphorie n'est peut-être qu'un redoux, une étape de sa psychothérapie. Elle refuse de l'écouter en se livrant à des simagrées. Après qu'elle soit partie toute enjouée et toujours aussi exubérante, il consulte internet sur son téléphone sur le thème de Terminer sa psychothérapie. Alors qu'on pense être guéri, est-ce la fin, ou n'est-on pas en train de fuir un nœud qu'on n'a pas envie de dénouer ? Une psychothérapie n'est pas un processus linéaire. On avance, on régresse, on tourne en rond, on avance à nouveau, puis on patauge dans la semoule. C'est la manifestation de la résistance au changement. Une thérapie est terminée quand les symptômes du mal-être ont disparu et que la personne est équilibrée dans son rapport aux autres et à elle-même. Le soir, Émilie reçoit ses deux copines Mélanie & Carole chez elle et elles découvrent sa décoration avec ses toiles expressionnistes, angoissantes.



À la fin du premier tome, l'avenir se présentait sous un jour souriant pour Émilie : elle avait découvert l'existence et la nature d'un souvenir refoulé grâce à ses séances chez le psy, avec une thérapeute à l'attitude assez particulière, madame Marguerite Soulac. De fait, cette deuxième partie commence par deux pages de séance, dans lesquelles Émilie annonce qu'elle est guérie, et elle met sa thérapeute au défi de dire le contraire. Le lecteur retrouve les dessins sympathiques d'Anne Rouquette, aux contours un soupçon tremblés pour évoquer la fragilité des individus, avec des exagérations sur le physique des personnages, tout en restant dans le domaine du possible, et l'expressivité irrésistible du visage d'Émilie sans qu'elle n'en devienne enfantine pour autant. Il s'agit bien d'états d'esprit adultes qui se lisent sur son visage, et le lecteur assiste à une sorte de bras de fer tout en douceur, un test de rapport de force entre patient et thérapeute. La page suivante rappelle que cette histoire a été publiée par Fluide Glacial et que l'humour a donc le droit de cité. À nouveau, impossible de résister aux dessins montrant l'entrain énergique et la bonne humeur tonitruante d'Émilie : son visage ouvert et rayonnant, son comportement un peu excité. S'il n'avait pas lu le contraire sur la couverture, le lecteur pourrait croire que cette bande dessinée est l'œuvre d'une unique autrice, tellement dessinatrice et scénariste sont en harmonie.



Ayant lu le premier tome, le lecteur se doute bien que la guérison miraculeuse d'Émilie est trop soudaine et qu'il va y a voir d'autres séances chez la psy. Non seulement ça, mais aussi le retour de Michael et de son recours systématique à internet pour étayer ce qu'il pressent de la phase que traverse sa collègue. Ainsi, le lecteur découvre deux pages de courtes phrases illustrées par des dessins enfantins, comme dans le premier tome, sur comment savoir si sa psychothérapie est terminée, avec un développement sur la notion de résistance au changement. Puis sur le même mode, deux pages consacrées aux notions de névrose et de psychose, et à la différence entre les deux. Et enfin une page consacrée à la deuxième topique de Sigmund Freud (1856-1939). Ces pages sont les bienvenues car elle présente de manière simple et vulgarisatrice une notion de psychothérapie de base qui agit comme une prise de recul sur le cheminement d'Émilie. Les dessins enfantins sont adaptés, non pas pour stigmatiser Émilie qui aurait un comportement immature, mais pour faire ressortir la puissance des émotions et des mécanismes psychiques dont on n'a pas conscience. Ces 3 passages sont complétés par une discussion dans la cour de récréation entre Émilie et Michael qui évoquent deux statistiques, la première sur le pourcentage de la population qui souffre de troubles mentaux, la seconde sur le nombre de suicides par an en France, converti en nombre de suicide par jour en France. Seuls 8% des personnes atteintes de troubles vont consulter.



Toutefois, cette bande dessinée n'est pas un cours de vulgarisation ou de découverte de la psychothérapie. C'est avant tout l'histoire d'Émilie et de ses amis. Comme dans le premier tome, elle s'avère irrésistible que ce soit par sa bonne humeur, par ses phases d'abattement, pas ses interactions avec les autres personnages. En prenant un peu de recul, le lecteur se rend compte à quel point c'est une personne complexe et bien incarnée, à l'opposée d'une coquille vide prétexte à un récit. Son métier de professeur des écoles a une incidence sur sa vie, ce n'est pas un simple décor sans conséquence en toile de fond. Son histoire personnelle remonte régulièrement à la surface que ce soit sa relation avec sa petite sœur et la charge émotionnelle qui s'y rattache, ou l'histoire personnelle de ses parents. À nouveau, le lecteur peut lire l'état d'esprit sur le visage d'Émilie pour chaque situation, se sentant ainsi impliqué par sa réaction émotionnelle. À l'opposé de révélations choc, c'est un cheminement progressif complexe, entièrement spécifique à cette jeune femme, et en même temps fonctionnant sur des émotions universelles. Le lecteur s'attache également à Michael, l'autre professeur des écoles, accro à internet et au moteur de recherches pour trouver des éléments d'information sur tout, et tout le temps. Il se prépare mentalement à chaque séance de thérapie, sachant qu'elle peut prendre une direction très différente, entre l'affrontement, ou le déballage, et toutes les nuances entre. Il sourit lors des rencontres d'Émilie avec ses deux copines au caractère diamétralement opposé, se rendant compte qu'elles agissent comme les extrêmes de sa personnalité : l'une lumineuse et enjouée, l'autre sombre et déprimée.



Comme dans le premier tome, le lecteur se rend compte qu'il sourit régulièrement, tout d'abord aux réactions franches et entières d'Émilie, mais aussi à certaines situations cocasses et même loufoques. La scénariste maîtrise parfaitement le caractère visuel d'une bande dessinée, et a intégré des éléments comme les tableaux peints par Émilie, ou des situations purement visuelles comme le comportement des enfants lors d'une séance de relaxation en classe. Elle sait mélanger le drame avec une exagération comique à la frontière de la vraisemblance. Le lecteur sourit franchement quand Émilie se met à héberger des pigeons et même à dormir avec un dans son lit. Il sourit tout autant en découvrant les névroses de Michael et son secret intime, ou encore le type de soirée auxquelles Mélanie assiste, ainsi que l'accomplissement personnel à la fois dérisoire et inestimable de Carole. Pas de doute, cette histoire mérite bien sa place parmi les ouvrages Fluide Glacial. Cette facette du récit fait ressortir l'humanité des différents protagonistes, leur personnalité qui n'est jamais lisse, et le drame qui accompagne chaque existence. Le lecteur n'est pas loin d'être ému aux larmes quand la psychothérapeute craque lors d'une séance avec Émilie et s'emporte contre l'irresponsabilité des parents et les dommages qu'ils causent sur la psyché de leurs enfants qui porteront cette marque toute leur vie durant. Ces moments s'avèrent poignants et justes, pas la vérité de moments réels, mais l'authenticité du vécu.



Le lecteur s'était attaché à cette petite dame (une mère d'élève la confond de dos avec un enfant du fait de sa taille), et souhaite savoir si elle ira mieux. Il replonge dans un récit aux dessins expressifs et justes, pour une histoire qui se lit toute seule, générant de nombreux sourires, avec de nombreuses saveurs : histoire personnelle, drame intime, souffrance existentielle, secret pesant d'une génération sur l'autre, mal-être insoupçonnable (pour Mélanie et sa frivolité apparente), hétérogénéité des valeurs, et extraordinaire chaleur humaine. À noter que l'édition en intégrale a bénéficié d'un épilogue supplémentaire de 4 pages, se déroulant 20 ans plus tard.
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Lettres de mon hélicoptêtre

Cet album a atterri à la maison grâce au club de lectures des Incorruptibles (classe de CE2).

Intriguée en particulier parce qu'il a été écrit par Clémentine Beauvais, dont j'entends parler depuis un petit moment déjà, je l'ai lu, ou plutôt dévoré!



Alors, honnêtement, je ne suis pas fan des textes qui riment comme ici, mais à lire à voix haute, ça donne un côté plus amusant et léger. C'est plutôt loufoque et surtout très joyeux, plein d'humour et de clins d'oeil!

Une petite fille qui s'ennuie en pleine nuit décide de traficoter le vélo que sa marraine lui avait offert pour en faire un hélicoptêtre. Et hop, c'est parti pour l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie et j'en passe, d'abord accompagnée, puis associée aux pédales par son chat! Où est donc la reine d'Angleterre? Les taureaux? Les gondoles? Ben.. tout simplement accrochés à l'hélicoptêtre et parties intégrantes du voyage à travers le monde!

Ce sont les lettres que la petite fille envoie à ses parents qui nous permettent de voyager auprès d'elle et de découvrir les différents pays qu'elle traverse.

Sympa, interculturel, linguistique, courageux, sportif, chaleureux, ouvert, amusant... que demande le peuple? Chez moi ils ont aimé!
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Emilie voit quelqu'un

Une BD drôle et bouleversante à la fois. Emilie, trentenaire, ne veut plus de son copain, n'arrive plus à trouver de la joie dans sa vie. Un collègue, amoureux d'elle et hypocondriaque, lui suggère d'aller voir quelqu'un. Une psy spéciale mais qui va l'aider.

Une très belle découverte.
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Lettres de mon hélicoptêtre

Une petite fille décide de faire le tour du monde en hélicoptêtre pour tromper son ennui. Elle écrit à ses parents à chaque étape de son voyage pour leur faire connaitre ses impressions mais elle ramène aussi, sans s'en apercevoir, des souvenirs de chaque pays traversé..

J'ai beaucoup aimé le côté humoristique, loufoque de cet album épistolaire et j'ai particulièrement apprécié la complémentarité (ou le décalage, ça dépend du point de vue) entre le texte et les illustrations.

Une façon sympathique de découvrir des pays, à partir de 7/8 ans...
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Baisers ratés de Paris

Une demoiselle invite un jeune homme à la retrouver à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris. Et il imagine qu’elle va l’embrasser… A l’aéroport ? Non, pas assez romantique… Dans le RER ? Non, pas assez romantique non plus… Place de la Bastille, alors ? Mais elle a mieux à faire… Et pourquoi pas devant Notre-Dame… Ou bien derrière ? Trop banal, sans doute ! La Tour Eiffel ? Trop de vent, à coup sûr. Rien non plus en traversant le Jardin des Tuileries à la fin du jour, ni sous la pyramide du Louvre. Pas plus au Père Lachaise, ni dans le Quartier latin… Aucun des lieux mythiques traversés par cet amoureux dans l’attente d’une marque d’affection ne semble inspirer la dame… Mais bien évidemment ! Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ? C’est certainement sur un bateau mouche qu’elle se serait laissé tenter par un baiser langoureux. Seulement voilà, il est trop tard… Elle est partie.



Tous les grands lieux parisiens ou presque sont ici visités. Chaque illustration se présente comme un jeu où les petits s’amuseront à chercher notre amoureux et sa douce amie. Un livre à lire avant une promenade dans la capitale. Les enfants seront ravis de traverser les lieux où notre héros a vainement attendu que sa dulcinée l’embrasse. Et, si c’est raté à Paris, peut-être aura-t-il plus de chance à Venise, ou bien à New-York (deux titres à paraître dans la même collection).



Voici donc revisité le concept du guide touristique, façon carte du tendre des temps modernes… pour enfants. A noter sur les pages de garde finales un plan de la capitale permettant de localiser en un coup d’œil tous les endroits visités par nos tourtereaux.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Lettres de mon hélicoptêtre

Une petite fille transforme son vélo en hélicoptêtre ( pour la rime) et s'envole par la fenêtre. Elle envoie ensuite de tous les pays qu'elle traverse des lettres sous forme de poésies amusantes.

Les illustrations ( aux crayons de couleurs très réussies) complètent le récit car elle traine derrière elle sans s'en apercevoir un personnage de chaque pays rencontré.

Une balade aux quatre coins du monde originale...

A partir de 8 ans.
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Emilie voit quelqu'un

Visiblement, je suis tombé sur la série des suicides et des dépressions après ma lecture sur Invisible par des auteurs également féminins. C'est un sujet qui semble beaucoup inspirer en ce moment.



Avec cette Emilie Geoly, on explore toute la palette des névroses, des formes de psychothérapies, de psychanalyse, de transfert, de sentiments refoulés jusque dans l'enfance. Plus rien n'aura de secret pour le lecteur.



Bon, on aura compris qu'on ne sera pas dans un polar mais dans un huis-clos intimiste sur le mode de consultation d'un psy. Le mode sera à l'humour afin de dédramatiser les situations difficiles comme la perte d'un chien ou la ruine de la pizzeria familiale.



Au contraire de ma précédente lecture, il y a une véritable reprise en main avec espérons-le une issue moins tragique. Bref, c'est un peu moins déprimant !
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Baisers ratés de Paris

Ah l’amourrrrr ! Quand on espère un baiser de sa dulcinée et qu’il n’arrive pas, c’est l’histoire qui nous est conté dans ce petit livre parfait pour en apprendre plus sur la ville de Paris. Un jeune homme vient rendre visite à son amie à Paris. Ils vont jouer les touristes et nous entraîner avec grâce aux superbes illustrations qui retracent leur parcours dans la célèbre capitale. Mais rien n’y fait à chaque fois le jeune homme va de déception en déception. On aurait certainement apprécié une fin différente que celle proposée que les enfants ont mal comprise. Pour ma part j’ai beaucoup aimé les traits d’humour et le côté graphique de certaines illustrations. Le petit plus est le plan final du séjour et de toutes les sorties qu’ils ont fait ensemble avec un système de code ingénieux pour se repérer dans l’espace. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Lettres de mon hélicoptêtre

Lettres de mon hélicoptère à tous les ingrédients fascinants, intergenerationnels et universels de la passion des voyages fantastiques. On retrouve beaucoup du "Tour du Monde en quatre-vingt jours" de Jules Verne, illustrations colorées et humoristiques à l'appui ! Qui ne rêverais de ramener des souvenirs extraordinaire d'une escapade express du tour du monde ?

Ici l'auteur met le lecteur dans la position des parents qui suivent les aventures de l'héroïne à travers sa correspondance. Ce jeu de correspondance très bref, synthétique rythme l'album à travers ses rimes, son humour et ses salutations dans toutes les langues des pays traversés.

En fermant l'album, nous n'avons qu'une envie : courir dans son garage, bricoler son vélo en helicoptetre !
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Baisers ratés de Paris

Voilà un très bel album jeunesse, de Davide Cali, illustré par Anne Rouquette et paru aux belles éditions jeunesse Gulfmstream.



Il est indéniable que ces Bons Baisers ratés de Paris ont peut etre plus plu aux adultes de ma famille qu'aux enfants, qui n'avaient pas forcément l'âge et le sexe(?) requis pour apprécier comme il se doit cette superbe balade dans Paris à travers les affres d'un romantique contrarié.

Cela dit, on a tous été sous le charme de sa couverture cartonnée rose avec un coeur découpé qui attire énormement l'oeil et donne d'emblée le ton, à la fois romantique et humoristique de l'ouvrage .



Car cet album est en fait une balade insolite dans Paris. On suit un jeune couple à travers les rues et leurs visites des monuments et musées de la capitale. Le jeune homme n'attend qu'une chose, que sa compagne l'embrasse. On imagine que ce sera la première fois. Il attend ça impatiemment, se fait des films, et finalement rien ne se passe..



L'attente patiente d'un éventuel baiser est prétexte à une délicieuse balade dans Paris. Les monuments, les quartiers, les cafés, les musées sont autant d'endroits que le lecteur découvre au fil des visites du jeune couple qui se mêle aux nombreux personnages représentés dans les illustrations. Ainsi éveillé, l'oeil ne peut que s'intéresser aux détails des dessins et se familiariser avec la topographie et l'architecture de la capitale de la France. Et cerise sur le gateau, en toute fin d'ouvrage un plan global mentionne les différents endroits décrits dans l'album.



Outre cette balade superbe dans la capitale, le livre traite d'un thème éminement universel , celui de l'amour et l'attente du baiser !



Pour ma part, qu'est que j'ai pu la connaitre, l'attendre et l'appréhender en même temps, cette étape oh combien troublante, qui nous déstabilise tant et tant!!!, Et je ne pense pas être le seul, tant le sujet touche tout le monde, et questionne les enfants dès leur plus jeune âge.



Mon fils, notamment, trouvait l'histoire trop triste car si je déflore le suspens, le pauvre amoureux transi n'aura jamais son baiser tant attendu.



Mais il se pourrait bien qu'il aille les chercher dans d'autres son grandes villes du monde, son fameux baiser, et qui sait, sans doute l'aura t il enfin, pour le plus grand plaisir de mon si sensible bonhomme ?


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Emilie voit quelqu'un

Emilie Geoly, il fallait le trouver quand même. C’est chose faite ! Trentenaire avec des allures vestimentaires de Mary Poppins, Emilie se sent mal. Il faut dire que son petit copain-larve ne l’aide pas, pas plus que ses parents intrusifs ou sa sœur méga parfaite qu’on a envie de taper. Bref, elle se sent mal et sur les conseils d’un collègue, elle décide d’aller voir un psy.



Bienvenue dans le monde de la psychanalyse !



L’histoire est elle-même est assez attrayante malgré une fin qui laisse sur notre faim (Hoooo c’était beau ça non ? Non ? OK…). Qui ne s’est jamais senti mal ? Qui n’a jamais eu besoin d’aller voir un psy ? On tient là une histoire dans laquelle tout le monde pourrait se reconnaitre.



Par contre, l’image du psy est totalement négative. Ça ne donne pas envie de se faire aider mais je vous rassure, ils ne sont pas tous comme cela. Keep calm ! Il faut avouer que les séances pourraient en effrayer plus d’un. Cependant, on remarque plus loin dans la BD que ces séances vont amener Emilie à s’interroger sur sa vie, son passé familial, son enfance, ses perspectives d'avenir.



Concernant les dessins, je suis assez mitigée. J’ai bien aimé mais sans plus. J’ai surtout apprécié les dessins explicatifs sur les concepts de psychologie. C’est top, ca permet de comprendre un peu des termes parfois compliqués.



Beau moment mais rien de transcendant pour moi.

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Lettres de mon hélicoptêtre

: Un album amusant qui pourrait donner des idées sur la corresponsance.

Nous voici partis pour une échappée belle par la fenêtre et la petite héroïne, un peu mécano, aura transformé son vélo en hélicoptère ( c'est dire, si elle est douée).

Sans se contenter d'aller se ballader autour du quartier, notre héroïne préférera voir le monde.

Et nous aussi du coup.



Elle ne se limitera pas à l'Europe, la chipie, l'Afrique c'est bien aussi. Et hop, on pédale!

La petiote tiendra ses parents au courant de ses étapes et c'est là où l'humour s'installera, un décalage entre le texte de Clementine Beauvais et les images d'Anne Rouquette. Se conformant d'un bonjour dans toutes les langues au début de chaques nouvelles, notre voyageuse en " Hélicoptêtre" décrira vite fait ce qu'elle verra, les réactions de son chat présent aussi, sans réaliser que dans son dos il se passera tout autre chose à raconter.

Nous aurons droit à une vraie chaîne de souvenirs puisqu'à chaque endroit, une pauvre victime du coin se verra accrochée au passage ( et souvent, pas des moindres, une reine, un taureau, une momie, vous voyez?).



L'idée de l'Hélicoptêtre enverra une petite dose d'imaginaire mais ne s'arrêtera pas aux envies de la jeune demoiselle, vous verrez.

Très amusant.
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Emilie voit quelqu'un

Bande dessinée intéressante et bien documentée qui nous pousse à la remise en question. La façon dont elle dédramatise les psy est vraiment intéressante. Toutefois elle nous laisse sur une fin qui va à l'inverse d'une bd feel good, ce qui m'aurait plutôt plu vu le sujet.

Emilie fait une dépression et suit les conseils d'un collègue en poussant la porte d'un psy. Ses émotions sont parfaitement illustrées et permettront vraisemblablement à certains de mettre une image sur leurs maux.
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