Annelise Heurtier

Un livre utile pour les parents comme pour leurs enfants. Comment aborder le sujet du harcèlement ? Car ce n’est pas que chez les autres, et « t’inquiète maman, je sais, je fais attention ». Mais parfois, ça ne suffit pas… un livre que je mets sans hésiter entre les mains de ma fille !

Comment cet album nous est arrivé dans les mains?



J'avais lu "Amo i te utu'a : Porter sa peine", un essai sur les prisons en Polynésie Françaises, que j'avais beaucoup apprécié.

Ce livre étant publié aux éditions "le vent des îles", j'avais regardé quels autres documents de cette maison d'édition propose ma médiathèque.



Je tombe sur "Les savates de l'homme heureux". En regardant de plus près, je vois qu'il a été fait par Annelise Heurtier et Mariona Cabassa, dont nous avions lu et beaucoup aimé en album jeunesse "Babakunde".



D'Annelise Heurtier, nous avions également apprécié "Olaf le géant mélomane" ainsi que "Trois frères pour un seul trésor".



Cet album "les savates de l'homme heureux", devait donc être lu!!



Tout d'abord, nous avons reconnu la pate graphique de Mariona Cabassa, et c'est vraiment un très joli album.



Malheureusement ici, nous n'avons pas été séduit par l'histoire. Peut-être par manque de connaissances sur la culture polynésienne. Ici, le voyage initiatique à la naissance de bébé est fait par le père entièrement. La mère est complètement absente. Puis nous n'avons pas vraiment compris la morale de l'histoire. A qui sont les savates? Pourquoi l'homme heureux, finalement rencontré, va pieds-nus? Qu'est-ce que cela doit signifier? Nous n'avons pas été à la portée du message, et sommes restés sur notre faim.



Un bel album cependant.

C'est l'histoire de plusieurs colonisateurs blancs , ou également nous sommes en l'année 1900 c'est également la période de l'esclavage entre guillemets ici il est question d'échange de marchandise. L'histoire ce déroule en deux parties en Europe et en Nouvelle Calédonie. Un livre assez bien à lire surtout sur l'histoire de mon île et aussi de savoir l'histoire assez sombre de cette dernière , un roman assez captivant , émouvant , regorgeant de rebondissement et éveil ce côté curieux du lecteur. Ici l'intrigue est assez présente tout au long de l'histoire de savoir ce qui va ce passer à l'avenir de plus pire , mais de savoir que l'histoire est inspirée de faits réels rajoute un sentiment de peur. Vis à vis de la critique aucune de négative je n'est à en ressortir car c'est un chef d'oeuvre pour mon point de vu personnelle , celui-ci permet de découvrir l'histoire et l'atmosphère de l'archipel. Un livre rempli de rebondissement , captivant , émouvant et mouvementé , je le recommande aux personnes qui recherche un sentiment émouvant de l'intrigue et aussi de prendre un vole en direction de la Nouvelle - Calédonie.



Océane

Un beau roman d'amour jeunesse, sensible, délicat qui aborde le thème du handicap avec sincérité. La musique et la danse rassemblent les deux amoureux et on imagine que leur amour sera éternel. En prime, on termine le roman sur 'perfect day' de Loi Reed, que demander de mieux ?

Voici un album cartonné qui évoque avec humour les préjugés courant depuis la petite enfance. Lorsque Petit Singe trouve une barrette, il va aller trouver les différentes femelles de la savane pour leur demander si elle leur appartient. En tant qu'adulte, on voit la chute venir mais c'est une jolie manière détournée de montrer que les cheveux longs ne sont pas la propriété des petites filles.

Les illustrations sont joyeuses avec des couleurs flashy qui attireront l’œil des tout-petits.

A découvrir dès 1 ou 2 ans

Un bel ouvrage pour aborder le deuil des grands-parents, avec beaucoup de tendresse et de poésie.
Lien : https://www.madmoizelle.com/..

Olaf, au delà d'être un géant, est surtout très seul. Personne ne lui parle, et il ne parle jamais à personne.

Un jour, il va entendre, pour la toute première fois de sa vie, de la musique.

Cela lui fait "résonner le corps". Et c'est agréable.



Il réitère l'expérience des jours durant, et se rend compte que la musique lui occasionne parfois de la joie, parfois de la tristesse, mais toujours des émotions.



Et vous, c'est quoi votre rapport à la musique? Vous l'écoutez? Si oui, en fond sonore ou vous l'écoutez "vraiment"?



Et pour les enfants, c'est quoi, être mélomane? le sont-ils?



Les illustrations sont sympa, et Olaf attachant. Un CD est fourni avec quelques chansons.



Après "la Parure" et "Babakunde", "Olaf le géant mélomane" est le troisième album d'Annelise Heurtier que nous lisons, et je salue cette autrice pour sa capacité à se renouveler à chaque album. Ils sont tous différents, que ce soit dans la forme et le fond, et c'est une belle force.

Je n'ai pas (encore) lu l'œuvre originale de Maupassant, mais je suis toujours curieuse se découvrir un nouveau livre d'Annelise Heurtier.



Après "Combien de terres faut-il à un homme ?", le thème de la pléonexie irrigue aussi cette réécriture. Les héros de ces deux albums ne se satisfont pas de leur quotidien et vont le risquer en tenant de s'élever (socialement, financièrement). Ce "plus" était-il indispensable à leur bonheur ? Eux le pensent, le lecteur en jugera.



Tout d'abord déstabilisée par les illustrations de Delphine Jacquot qui a fait le choix de l'anthropomorphisme, j'ai finalement trouvé qu'il permettait d'installer une certaine distance qui aidera sans aucun doute les enfants à entrer dans le récit et à se questionner.



Une nouvelle réussite de l'une de nos auteures préférées !

Lu en 2022. Une auteure prisée de nos CDI de collège.

Il s'agit d'un récit de quête d'identité et de secrets de famille, qui nous parle de croyances hindous et d'exploitation humaine (prostitution), à travers la destinée d'une fillette puis d'une jeune fille népalaise, ancêtre de la narratrice... L'écriture est fluide et l'histoire touchante mais j'avais déploré un peu trop de facilités de langage; (dès 13 ans)

Un roman réaliste choquant..



Le roman «Des Sauvages Et Des Hommes», écrit par Annelise Heurtier est inspiré de fait réels ; en effet, nous sommes en Nouvelle Calédonie en 1931, les membres d’une tribu sont choisis pour participer à l’Exposition Coloniale qui a lieu à Paris. Edou, personnage principal du roman, s’introduit dans le groupe pour faire partie du voyage car il souhaite découvrir la France. Sur place, ils se rendent vite compte qu'ils ont été trompés et ils découvrent qu’ils font partie d’un «zoo humain». A l’entrée de l’enclos où ils sont exposés, sur une pancarte est inscrit «CANNIBALES». C’est lors d’une représentation qu’Edou rencontre Victor. Alors que tout les oppose, une amitié va les lier et changer leurs vies. Edou (personnage principal du roman) est un jeune adolescent un peu rebelle qui effectue les travaux de la collectivité c’est à dire déblayer des chemins avec son ami Henri.





Ce roman est réaliste et permet au lecteur de s’instruire sur l’époque coloniale française et ses dérives. L’auteur dénonce l'histoire coloniale et ses «non-dits», et aborde aussi le pouvoir de penser qu’il existe des Hommes civilisés et non civilisés.

De plus, c’est un roman émouvant car il met en avant la peur de l’autre, la différence, la prise de conscience de Victor face à la colonisation et, finalement, la ressemblance quelle que soit la couleur de peau par le lien de l’amitié.



Mon passage préféré est celui de la page 223 à 226 où Edou se rend compte que des liens peuvent se créer entre personnes de couleurs de peau différentes. Ce passage fait suite à la virée nocturne dans PARIS entre Edou, Germain et Victor qui leur a permis de se connaître et « pour une nuit, ils n’avaient pas été cannibales, des brutes, des idiots ou des sauvages. Pour une nuit ils avaient été trois hommes qui avançaient sur le pavé ».



Si je devais donner une note je donnerais la note de 4,5 sur 5.

Lu en 2016. Un roman jeunesse souvent plébiscité par les élèves du collège lors des défis lecture (dès la 4e). Un récit choral réaliste et émouvant, qui fait prendre conscience de la violence du racisme, dans cette Amérique encore majoritairement ségrégationniste des années 1950.

Annelise Heurtier a construit son histoire sur la base de faits historiques réels* : nous sommes en 1957 aux États-Unis, dans l'Arkansas, où pour la première fois dans l'histoire américaine, un lycée ouvre ses portes à neuf étudiants noirs triés sur le volet.



(*NB : l'auteure a modifié les noms pour écrire sa propre fiction, tout en conservant des anecdotes politico-judiciaires réelles).

C'est un roman jeunesse qui aborde un thème important et plus qu'actuel. Rien que pour cela, il faut le mettre entre toutes les mains pour alerter, pour pouvoir ouvrir un dialogue avec les plus jeunes. Néanmoins, j'ai trouvé un défaut à ce roman qui m'a gêné.



On suit donc Louise qui a 13 ans et qui va enfin avoir un téléphone portable. L'autrice montre bien à quel point les réseaux sociaux sont importants et font désormais l'identité des plus jeunes qui ne peut exister s'ils n'ont pas un compte sur ces réseaux ce qui est effrayant, surtout pour moi qui ai pu avoir une adolescence sans cela. On se rend compte à quel point alors les soucis de l'adolescence classique, comme une possible trahison amicale peut prendre une ampleur incontrôlable et devenir dangereuse pour la victime de ce qui devient un harcèlement sans limite, toujours renforcé par l'anonymat et ce virtuel dont les ados ont peu conscience.



C'est très bien montré dans ce roman et j'ai trouvé les personnages crédibles pour leur âge ce qui est important pour moi, car je trouve que l'on a tendance à trop les "vieillir" ce qui peut parfois créer un décalage dans la réalité que l'on tente de montrer.



Pour moi, la démonstration est là et est bien menée. Mais j'ai trouvé que tout basculait trop vite et c'est cela qui m'a gêné. Je pense que l'autrice pouvait tirer sur le fil et faire monter la pression que ressentait Louise. C'est cela que je trouve dommage.



La plume est agréable, facile à lire et accessible. Ce n'est pas trop "dark" et est pour moi un roman qui peut servir de support pour les plus jeunes sans tomber dans une tragédie qui pourrait toucher les plus sensibles.

Mathilde est une sportive. Elle admire les tops models sur Internet et en particulier celle qui ont le « thigh gap », c'est à dire les cuisses qui ne se touchent pas.

Pour leur ressembler et tenter de plaire à Jim, elle va tenter un régime drastique pour devenir un papillon. Mais à force de privation, Mathilde met sa vie en danger.

Un roman à glisser dans les mains de nos ados pour entamer le dialogue. Celles-ci s'identifient aux icônes d'internet et qui sont prêtes à tout pour leur ressembler quitte à se mettre en danger.

Sans jamais juger ni donner de leçon de morale, l'auteur nous invite à réfléchir à l'anorexie mentale et à ces conséquences sur la santé.

D'Annelise Heurtier nous avions lu "la Parure", adapté d'une nouvelle de Maupassant, pour les enfants. Son nom me disait quelque chose à l'ouverture de Babakunde, la Parure nous avait marquées, mes filles ayant été effarées du destin de cette pauvre femme ayant égaré la parure prêtée par son amie.



Ici, en compagnie de l'espagnole Mariona Cabassa aux illustrations, l'autrice nous raconte un conte africain, ode à la puissance du vivre ensemble, et de l'amitié.



L'amitié est un trésor, il nous faut le soigner, en prendre soin.

Babakunde, aveuglé par ses biens matériels, va préférer soigner ses chèvres et ses riches invités, plutôt que ses amis villageois qui ont besoin de lui pour partager leur peine face au deuil.



Le jour où Babakunde va faire face lui-même au chagrin de la perte d'un être cher, il comprendra amèrement que l'amitié est finalement ce qui est le plus important.



Seul, au milieu de chèvres bien nourries et dans une maison bien entretenue, Babakunde va vite réaliser que cela ne suffit pas.



Je réalise que Mariona Cabassa est également autrice de l'album "les savates de l'homme heureux", que j'ai repéré pour une prochaine lecture, chez la belle maison d'édition "aux vents des îles".



Nous recommandons ce très bel album, aux couleurs chaudes et chaleureuses.

Annelise Heurtier traite le cyberharcèlement avec justesse et efficacité. L'écriture est belle, le personnage de Louise est incroyablement crédible, le propos est fort, sans surenchère. Un roman parfait, qui fait réfléchir et avancer, sans pathos démesuré. Un grand oui.

Edou est un kanak de Nouvelle-Calédonie emmené à Paris pour une exposition coloniale. Il se fit un ami Victor qui l'aidera durant l'évènement de l'exposition.

Le genre de ce livre est historique.

Je l'ai pas trop aimé car ce livre était trop réaliste, le début était également difficile à comprendre mais il était très détailler et intéressant à la fin du roman.

Je le conseillerai plus aux adultes car il est compliqué.

Coline

"Des Sauvages Et Des Hommes" offre une perspective éclairante sur la rencontre entre les peuples autochtones et les colons européens à travers l'histoire. L'auteur parvient à présenter les points de vue des deux côtés de manière équilibrée, offrant ainsi une compréhension approfondie des dynamiques en jeu. Le livre met en lumière les conséquences durables de la colonisation sur les peuples autochtones tout en soulignant leurs résistances et adaptations. Cependant, j'ai trouvé le style d'écriture parfois lourd et l'organisation un peu désordonnée. Malgré ces petits défauts, "Des Sauvages Et Des Hommes" demeure une lecture essentielle pour ceux qui sont intéressés par cette période de l'histoire.

J'ai trouvé l'histoire très attachante et j'ai apprécié le développement des personnages. Il est intéressant de voir comment un chat peut changer une vie. Cette histoire apporte une belle leçon de vie et encourage les lien familiaux. Et cette histoire donne envie d'adopter un chat.

Trois frères se disputent un trésor rencontré au détour d'un chemin.



Un seul trésor pour trois frères... Dispute inévitable, non?



Ce sera l'escalade, qui va montrer qu'il est le plus fort pour avoir le trésor?



Nous en avons retenu qu'il ne faut pas forcément invoquer l'esprit dangereux du dragon pour arriver à se mettre d'accord.



Et que souvent, l'objet de la dispute nous parait être le plus important du monde sur le moment, puis nous l'aurons oublié quelques jours après... Est-ce que cela mérite une brouille entre frères ?

Chère Annelise Heurtier,



J’ai beaucoup apprécié lire le livre que vous avez écrit. J’ai adoré le thème et surtout le fait que tout au long de la lecture il se passe beaucoup de choses.

Dès le début, le livre m’intéressait déjà, surtout le passage de février 1930. Nous savions déjà que Maurice Seguin et Georges Bartholomoy avaient prévu quelque chose aux canaques, mais nous ne savions pas encore ce qu’ils leur réservaient ni pourquoi.

Ce passage est intrigant et m’a donné envie de continuer la lecture du livre pour en savoir plus sur cette histoire, mais surtout de savoir ce qu’allaient devenir les canaques au fur et à mesure.







Quelques chapitres de ce livre m’ont parus très tristes (surtout le 2e chapitre). Edou et son ami Henri n’avaient jamais le droit de se reposer, et devaient constamment être en train de travailler, ou d’effectuer des corvées : «  Edou profitait de l’absence de surveillance pour se reposer. » page 31, «  Edou n’avait aucune envie de réaliser ces travaux » page 31, «  toi, tu balayes la route » page 34. Mais j’ai surtout ressenti de la peine pour Edou à la fin de ce chapitre, car les agents de police étaient venus proposer quelque chose d’intéressant à Henri, et non à Edou, il avait été rejeté par les agents sans même savoir pourquoi. J’ai trouvé que ce chapitre rendait la lecture encore plus intrigante et intéressante, car j’avais hâte de découvrir ce que les agents préparaient.



J’ai beaucoup aimé cette histoire et en particulier la fin.

Le passage de la fin où Edou préfère sauter du train pour rester avec la personne qui l’a aidée et soutenu durant son voyage difficile à vivre m’a beaucoup marquée et j’ai trouvé que c’était une très belle fin. Néanmoins j’aurais aimé qu’il y ait plus de personnages filles, j’ai trouvé qu’il y avait énormément de personnages garçons et qu’il manquait peut-être la présence de personnages féminins.







Merci beaucoup d’avoir écrit ce livre.





Débora B.