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Critiques de Annie Cohen (11)
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Puisque voici l'aurore

« Une écriture profonde au niveau du partage des sentiments »



Je ne comprends pas tout dès le début mais l’écriture atypique m’amène à poursuivre. Une relation de confiance avec l’auteure se crée grâce à la force des phrases. Je ne sais pas où nous allons, parfois c’est décousu mais l’écrivaine m’embarque dans le tourbillon de ses émotions. L’auteure nous livre une intimité rongée par la maladie voire des maladies. J’avais la sensation d’être près d’elle tellement ses mots sont profonds et sincères. Je me sentais impuissante face à ses mauvais et/ou ses bons jours.

J’ai bien aimé les références à la sculptrice, aux auteurs de littérature classique et aux lieux (villes, pays). Je voyageais de chez moi et me souvenais des lectures antérieures.

Le livre est court mais concentré de mystères et d’émotions que l’auteure nous livre au fil des chapitres. Je suis happée par son histoire de vie, prise dans le récit. Je termine et je suis encore chamboulée par cette écriture. J’aurais souhaité en connaître davantage sur la suite de sa vie.



C’est mon premier livre de l’auteure et je remercie la masse critique Babelio ainsi que la maison d’édition pour cette belle découverte. C’est mon deuxième livre de cette maison d’édition, je suis touchée par tant de profondeur dans l’écriture.

Bravo à Annie Cohen et la maison d’édition des femmes – Antoinette Fouque, également bonne continuation, au plaisir de découvrir une autre pépite.

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L'Alfa Roméo

"Qu'est-ce qu'on foutait ici ? Qu'espérais-je y trouver ?" se demande la narratrice page 98 et c'est exactement la question que je me suis posée pendant cette lecture, heureusement courte. La narratrice passe le temps en attendant une réponse de son éditeur, et, à lire ce roman, on peut comprendre qu'il ne soit pas pressé. Ce ne sont que fragments décousus avec cette fameuse Alpha Romeo du titre comme vague fil conducteur. Faut-il la mettre à la casse ? Tenter de la revendre ? La faire réparer ? Ces questions méritent-elles vraiment une réponse ? Que de longueurs dans un si court roman !

La narratrice se présente comme "anorexique sociale" et à lire ce qu'elle nous raconte, on comprend surtout que personne n'ait envie de mourir d'ennui à ses côtés. Même César, son Jules (oui, on peut faire des blagues nulles en critiquant une lecture décevante), est "prodigieusement ennuyé [par] l'histoire de l'Alfa Romeo", c'est dire !

On l'aura compris, je n'ai pas aimé cette lecture.
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Une enfance algérienne

Un livre que j'ai adoré et qui a été à l'origine de mon projet d'écrire sur moi-même. Le premier des "livres d'enfance" de Leila Sebbar, collecte de souvenirs de ceux, Algérien ou Européens, qui sont nés dans la vieille Algérie coloniale. Un livre à la gloire des instits de la république, tant il y a de souvenirs qui se réfèrent à eux ! Ma préférée, la nouvelle de Mohamed Kacimi sur les petits écoliers qui décident que puisqu'il y a l'Indépendance, il n'y aura plus école (et ouf !) et qui partent en défilé à la ville, drapeau vert en tête, pour revendiquer leur droit à la paresse... Une guerre des boutons dans le Maghreb profond. Délicieux.
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Le marabout de Blida

curieuse rencontre que celle de l'héroïne et du marabout. Au début du roman,la première n'est nulle part chez elle, surtout pas en Algérie dont elle s'efforce d'oublier tout souvenir, et le second est partout chez lui. Ce roman est l'histoire de la re- naissance,de l'acceptation de ses racines.Accepter qui l'on est,ce qui a constitué le socle. Accepter d'où l'on vient pour enfin être soi et non vouloir à tout prix ressembler à une Européenne- type. Intégration n'est pas assimilation. Le marabout est un personnage mystérieux qui va lui servir de miroir,de déclencheur ,et l'aider à être vraiment elle,en harmonie et non plus en opposition.Il va lui apprendre à arrêter de disséquer et à faire parler ce qui se tait ,caché dans les profondeurs de son être,sa propre essence.

Le style de l'auteur est superbe,s'y déclinent un tas d'émotions et surtout un tas de sensations Oui, sensuelle est cette écriture sans retenue.

Là où ça peut gratouiller un peu, parce qu'on est en 2022, c'est qu 'il est question d'Algérie française racontée par une Pied Noire, tout est beau et chaleureux dans le regard d'enfant qu' elle pose sur ses souvenirs. On mentionne vaguement une fois les Kabyles,mais on ne sait quasiment rien des autochtones, c'est une image de société qui paraissait légitime à l'époque puisqu'historiquement l'Algérie était une province française colonisée, mais qui pose question aujourd'hui, même si ce n'est pas le sujet du livre. Il me paraît donc important de trouver à lire d'autres sons de cloches pour préciser la place de chacun alors. J'ai à cet effet à lire un assez gros pavé sur la France en Algérie de 1830 à 1954 qui devrait combler mes lacunes ( auteur Guy Perville,Ed. vendémiaire)

Je ferme la parenthèse.

Petit bijou stylistique,ce livre sait aussi nous raconter avec verve comment se passait le ménage ( p61 à 64), comment le mensonge, l'exagération font partie du langage et en quoi c'est un jeu,toutes les descriptions d'odeurs et de saveurs. J'ai aimé aussi l'histoire des amulettes dissimulées, censées protéger le marabout. C'est un livre magnifique et un peu magique d'un retour à soi même.
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Une enfance algérienne

Un livre prêté avec quelques autres (je vous ai déjà parlé de La mémoire mutilée de Mohamed Cherid et vous parlerai prochainement des autres) par une amie quand elle a vu que je participai au défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya... Cette fois, il s'agit d'un recueil de nouvelles rassemblées par Leïla Sebbar, une auteure que j'ai déjà abordée sur ce blog avec Mon cher fils et L'arabe comme un chant secret.



Ces nouvelles ne sont pas toutes égales dans leur force et leur écriture, mais ont toutes été écrites par des écrivains nés en Algérie et vivant en France. Il montrent surtout la grande diversité culturelle de l'Algérie, le melting-pot entre Européens, arabes et juifs. très peu abordent le sujet de la guerre d'indépendance, encore moins l'Algérie d'après l'indépendance.


Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Puisque voici l'aurore

"L’authenticité de chaque phrase nous étrangle, on est submergé par l’émotion. Chaque mot est juste, juste pour décrire l’abattement, le confinement dans sa chambre, juste aussi pour nous faire partager sa quête d’une aurore à venir."

Francine Klajnberg
Lien : https://doublemarge.com/puis..
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Bésame mucho

Un livre pour rendre hommage à sa mère disparue, un amour filial poignant
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Les musiques de l'âme

C'est un long monologue intérieur que livre Annie Cohen. Elle va d'idée en idée, de réflexion en réflexion, l'une chassant l'autre et y revenant ensuite, pas pour nous perdre, mais pour suivre son cheminement. Elle évoque son enfance en Algérie, ses souvenirs, ses parents, sa mère surtout, sa création qu'elle soit picturale, la gouache, ou littéraire. Les deux se confondent dans les mêmes gestes, se nourrissent, s'entremêlent. Elle parle librement de la maladie qui l'entrave : physiquement avec des jambes qui ne répondent plus aussi bien qu'avant et psychiquement : sa bipolarité et ses séjours réguliers à Sainte Anne.



Lire Annie Cohen n'est pas de tout repos. Son écriture est abstraite, elle fait penser à de l'écriture automatique et penche vers le surréalisme. : "Et les mots se présentent comme les aplats du blanc de Titane sur le papier ton ficelle. L'expérience de la peinture ouvre les portes pour une écriture abstraite et profonde." (p.18/19) Le texte est parfois tortueux, difficile à comprendre et plusieurs fois, je me suis dit que j'allais l'abandonner, mais non, chaque fois j'y revenais comme happé, fasciné par son rythme, sa beauté, sa poésie. J'ai mis un peu de temps à le finir, l'ai entrecoupé avec d'autres lectures plus linéaires, plus prosaïques. Alterner, découvrir des livres et des lectures très différentes les unes des autres, voilà ce que j'aime. Rien ne me déplairait davantage que d'avoir la sensation de toujours lire la même chose. Écueil largement évité avec Annie Cohen.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Puisque voici l'aurore

Annie Cohen se débat contre sa bipolarité. Elle oscille entre découragements et envies. Elle garde sa chambre, est parfois internée à Sainte Anne. C'est son mari cinéaste, qu'elle suit à Nancy lorsqu'il a besoin de filmer et monter son film là-bas, qui s'occupe de tout. Proche, aimant, patient.



L'autrice se plonge dans son histoire, dans son passé, dans son judaïsme, tentant de garder pied dans la réalité, dans le monde actuel.



Puisque voici l'aurore est son journal, mais un journal qui n'est pas daté et dont on ne sait pas si les propos sont tenus et reportés chronologiquement.



Ce n'est pas très évident à lire pour un lecteur comme moi, assez basique, qui, finalement, aime bien un début, un développement et une fin. Ça me perturbe un peu, et parfois ça ne ma plaît pas, notamment la question du judaïsme qui ne m'intéresse pas du tout. Mais, d'autres pages sont vraiment très belles, sur l'amour qu'elle et son mari se portent, sur la maladie, la dépression qui la gagne, sur le vieillissement :



"Le handicap est flagrant, je ne me souviens plus de ce que j'ai écrit, j'avance en hurlant des phrases comme sous les eaux de la piscine. Je hurle ce qui ne se dit pas, dans un brouillamini de mots, de textes déconstruits, perdus, respirer un peu. Et replonger pour appréhender l'avenir qui n'est que des cris poussés en forêt, la nuit. J'ai perdu le fil, en fait, je n'ai jamais de fil, je construis un ouvrage abstrait." (p. 39/40)



Lorsque je suis tombé sur cette dernière partie de phrase, je le suis dit, c'est cela, c'est exactement cela, ce livre est un livre abstrait. Dès lors, sa lecture en devient plus aisée, car, je ne cherche plus à le comprendre au mot à mot, mais à me laisser porter et à en retirer des sensations, des impressions. N'y voir parfois que des formes, qui peuvent faire penser à de la réalité. Parfois se raccrocher à des concepts, des idées et d'autres fois se laisser aller.
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Puisque voici l'aurore

J'ai eu l'opportunité de découvrir cet ouvrage grâce à Masse critique de Babelio et à la collaboration des éditions Des femmes Antoinette Fouque que je remercie chaleureusement.

Cet ouvrage est singulier de prime abord car Annie Cohen nous livre son histoire comme dans un journal et de manière très décousue et non chronologique. Ne cherchez pas de fil conducteur.

Puis au fil des pages, je découvre que l'auteur a été victime d'un grave AVC et combat depuis, au quotidien, une dépression et une bipolarité ce qui m'éclaire sur cette écriture atypique.

Son combat pour la vie se traduit par ce travail d'écriture (ainsi que son travail artistique) qui apaisent ses maux.

Son écriture révèle ses envies et son découragement lors de ses internements. L'immense amour de son mari ne peut que toucher le lecteur.

Annie Cohen témoigne de sa souffrance physique et mentale à travers ce travail d'écriture, de sa dépendance à certaines substances l'aidant à supporter la douleur mais également elle partage avec son lecteur ses souvenirs, son passé, ses racines.

Je me suis laissée porter après quelques pages afin de comprendre cette femme, cette auteure et j'ai été touchée par sa souffrance, son courage et sa force. Sa force d'oser se dire, se mettre à nu face à ses lecteurs. Elle nous livre son intimité et ce livre ne vous laissera assurément pas indifférent.
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Les cahiers bleus

Les solderies vous proposent des surprises. Un prix ridicule pour accompagner Annie dans son AVC, sa dépression et son sauvetage.

Pas de chiqué, pas de trop cru, la simple complexité d'un état maladif...sournois et avilissant.



Et surtout la surprise d'une bouée possible, évidente et hors normes!



Bon rétablissement Annie,debout !
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