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EAN : 9782721007100
Editions des Femmes (16/01/2020)
4/5   4 notes
Résumé :
C'est en état de siège que l'autrice profile de sa main l'avènement d'une aurore, principe de guérison, alors qu'elle se débat contre la maladie maniaco-dépressive qui la confine dans l'espace de sa chambre.
Sainte Rita, la patronne des causes impossibles, veille sur son combat journalier pour inscrire dans la parole littéraire ou sur ses "rouleaux d'écriture" , son désir de résister.
Le mari cinéaste prend en charge toutes les tâches pratiques du qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Une écriture profonde au niveau du partage des sentiments »

Je ne comprends pas tout dès le début mais l'écriture atypique m'amène à poursuivre. Une relation de confiance avec l'auteure se crée grâce à la force des phrases. Je ne sais pas où nous allons, parfois c'est décousu mais l'écrivaine m'embarque dans le tourbillon de ses émotions. L'auteure nous livre une intimité rongée par la maladie voire des maladies. J'avais la sensation d'être près d'elle tellement ses mots sont profonds et sincères. Je me sentais impuissante face à ses mauvais et/ou ses bons jours.
J'ai bien aimé les références à la sculptrice, aux auteurs de littérature classique et aux lieux (villes, pays). Je voyageais de chez moi et me souvenais des lectures antérieures.
Le livre est court mais concentré de mystères et d'émotions que l'auteure nous livre au fil des chapitres. Je suis happée par son histoire de vie, prise dans le récit. Je termine et je suis encore chamboulée par cette écriture. J'aurais souhaité en connaître davantage sur la suite de sa vie.

C'est mon premier livre de l'auteure et je remercie la masse critique Babelio ainsi que la maison d'édition pour cette belle découverte. C'est mon deuxième livre de cette maison d'édition, je suis touchée par tant de profondeur dans l'écriture.
Bravo à Annie Cohen et la maison d'édition des femmes – Antoinette Fouque, également bonne continuation, au plaisir de découvrir une autre pépite.
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Annie Cohen se débat contre sa bipolarité. Elle oscille entre découragements et envies. Elle garde sa chambre, est parfois internée à Sainte Anne. C'est son mari cinéaste, qu'elle suit à Nancy lorsqu'il a besoin de filmer et monter son film là-bas, qui s'occupe de tout. Proche, aimant, patient.

L'autrice se plonge dans son histoire, dans son passé, dans son judaïsme, tentant de garder pied dans la réalité, dans le monde actuel.

Puisque voici l'aurore est son journal, mais un journal qui n'est pas daté et dont on ne sait pas si les propos sont tenus et reportés chronologiquement.

Ce n'est pas très évident à lire pour un lecteur comme moi, assez basique, qui, finalement, aime bien un début, un développement et une fin. Ça me perturbe un peu, et parfois ça ne ma plaît pas, notamment la question du judaïsme qui ne m'intéresse pas du tout. Mais, d'autres pages sont vraiment très belles, sur l'amour qu'elle et son mari se portent, sur la maladie, la dépression qui la gagne, sur le vieillissement :

"Le handicap est flagrant, je ne me souviens plus de ce que j'ai écrit, j'avance en hurlant des phrases comme sous les eaux de la piscine. Je hurle ce qui ne se dit pas, dans un brouillamini de mots, de textes déconstruits, perdus, respirer un peu. Et replonger pour appréhender l'avenir qui n'est que des cris poussés en forêt, la nuit. J'ai perdu le fil, en fait, je n'ai jamais de fil, je construis un ouvrage abstrait." (p. 39/40)

Lorsque je suis tombé sur cette dernière partie de phrase, je le suis dit, c'est cela, c'est exactement cela, ce livre est un livre abstrait. Dès lors, sa lecture en devient plus aisée, car, je ne cherche plus à le comprendre au mot à mot, mais à me laisser porter et à en retirer des sensations, des impressions. N'y voir parfois que des formes, qui peuvent faire penser à de la réalité. Parfois se raccrocher à des concepts, des idées et d'autres fois se laisser aller.
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J'ai eu l'opportunité de découvrir cet ouvrage grâce à Masse critique de Babelio et à la collaboration des éditions Des femmes Antoinette Fouque que je remercie chaleureusement.
Cet ouvrage est singulier de prime abord car Annie Cohen nous livre son histoire comme dans un journal et de manière très décousue et non chronologique. Ne cherchez pas de fil conducteur.
Puis au fil des pages, je découvre que l'auteur a été victime d'un grave AVC et combat depuis, au quotidien, une dépression et une bipolarité ce qui m'éclaire sur cette écriture atypique.
Son combat pour la vie se traduit par ce travail d'écriture (ainsi que son travail artistique) qui apaisent ses maux.
Son écriture révèle ses envies et son découragement lors de ses internements. L'immense amour de son mari ne peut que toucher le lecteur.
Annie Cohen témoigne de sa souffrance physique et mentale à travers ce travail d'écriture, de sa dépendance à certaines substances l'aidant à supporter la douleur mais également elle partage avec son lecteur ses souvenirs, son passé, ses racines.
Je me suis laissée porter après quelques pages afin de comprendre cette femme, cette auteure et j'ai été touchée par sa souffrance, son courage et sa force. Sa force d'oser se dire, se mettre à nu face à ses lecteurs. Elle nous livre son intimité et ce livre ne vous laissera assurément pas indifférent.
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"L'authenticité de chaque phrase nous étrangle, on est submergé par l'émotion. Chaque mot est juste, juste pour décrire l'abattement, le confinement dans sa chambre, juste aussi pour nous faire partager sa quête d'une aurore à venir."
Francine Klajnberg
Lien : https://doublemarge.com/puis..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« La dépression est sans doute la maladie mentale la plus répandue dans le monde. Il faut dire qu’un livre aura été écrit sous cannabis, du matin jusqu’au soir, entrecoupé de la lecture numérique et quotidienne du Monde. De séances de kiné qui ne soulagent en rien un mal dantesque sur l’omoplate droite. » (p.13)
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« Puisque voici l’été, un bain dans la Méditerranée serait un rêve avant de mourir. Que l’on m’offre ce dernier voyage ! La mer de mon pays, les vagues, la plage de Staouéli sous les parasols. » (p.65)
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« La marche et l’écriture, rien d’autre pour regarder l’horizon. Sinon quelques plaisirs simples qu’il faut savoir s’autoriser. » (p.103)
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Je revois les dunes et la limpidité de l'eau. Les gargotes sous les palmiers, les fleurs de palétuvier. Nous mangions des poissons frits avec les doigts. Et des avocats. Nous passions des heures dans cette eau verte et chaude. Quand je rêve, je me revois à Islas Mujeres, un été d'allégresse".
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Je roule sur les mamelons de mousse, je me rapproche du commencement du monde. Je les vénère sur la mar-
gelle au bord du Grand Canal. Nos conditions atmosphériques ne permettent pas d’avoir des tapis de mousses,
il nous faudrait beaucoup d’humidité comme au Japon. Mais un œil avisé les surprend près des points d’eau.
Douce vie que ces végétaux si anciens qui résistent au béton.
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