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Citations de Antonin Artaud (994)


Antonin Artaud
Toute l'écriture est de la cochonnerie.
Les gens qui sortent du vague pour essayer
de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe
dans leur pensée, sont des cochons.
Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci. 
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Antonin Artaud
"Permets-moi de trouver un endroit où je puisse trembler en paix."
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« Et il avait raison, Van Gogh, on peut vivre pour l’infini, ne se satisfaire que d’infini, il y a assez d’infini sur la terre et dans les sphères pour rassasier mille grands génies, et si Van Gogh n’a pas pu combler son désir d’en irradier sa vie entière, c’est que la société le lui a interdit.
(...) et Van Gogh aurait pu trouver assez d'infini pour vivre pendant toute sa vie si la conscience bestiale de la masse n'avait voulu se l'approprier pour nourrir ses partouses à elle, qui n'ont rien eu à voir avec la peinture ou avec la poésie.  »
(Van Gogh, le suicidé de la société p 1461-1462)
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Vous êtes une fleur unique que le monde ne veut pas laisser vivre.
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Que je soit antisocial est un fait, mais est-ce la faute de la société ou la mienne?
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Savez-vous ce que c’est que la sensibilité suspendue, cette espèce de vitalité terrifique et scindée en feux, ce point de cohésion nécessaire auquel l’être ne se hausse plus, ce lieu menaçant, ce lieu terrassant
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Antonin Artaud
[…] Si le signe de l’époque est la confusion, je vois à la base de cette confusion une rupture entre les choses, et les paroles, les idées, les signes qui en sont la représentation. […] On juge un civilisé à la façon dont il se comporte, et il pense comme il se comporte ; mais déjà sur le mot de civilisé il y a confusion ; pour tout le monde un civilisé cultivé est un homme renseigné sur des systèmes, et qui pense en systèmes, en formes, en signes, en représentations. […] Toutes nos idées sur la vie sont à reprendre à une époque où rien n’adhère plus à la vie. Et cette pénible scission est cause que les choses se vengent, et la poésie qui n’est plus en nous et que nous ne parvenons plus à retrouver dans les choses ressort, tout à coup, par le mauvais côté des choses ; et jamais on n’aura vu tant de crimes, dont la bizarrerie gratuite ne s’explique que par notre impuissance à posséder la vie.

Le Théâtre et son double
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Il dit me voir dans une grande préoccupation du sexe. Mais d'un sexe tendu et soufflé comme un objet. Un objet de métal et de lave bouillante, plein de radicelles, de rameaux que l'air prend.
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Nous vivons dans un monde malpropre dont très peu, mais dont certains
un certain nombre,
ont envie de sortir et de changer.

Textes écrits en 1947.
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Ce qu'ils prennent en moi n'est pas moi
ni rien,
c'est l'entrelacs biseau
de l'irruption de vivre
où se forme ce monde cha
foin, suturé de faux, entre glace, fil et carreau,

et le corps est ce qui reste de cette
douleur déroutante se sera
tiré vivant et permanent.


Suppôt et supplications
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Tu étais mort et voici que de nouveau tu te retrouves vivant, — SEULEMENT CETTE FOIS TU ES SEUL.
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Donc, pendant qu'on se sert de lui comme d'un fantoche, d'un fantoche vidé de roi, pendant qu'on le manipule comme un membre, - et les parades journalières au temple font partie de ces manipulations, - pendant que tout le monde travaille pour lui, tout le monde, c'est-à-dire Julia Moesa, sa grand'mère, Julia Soemia, sa mère, et les deux eunuques de celle-ci, de Julia Soemiamira : Gannys le prévoyant, le sagace, Eutychien le Grotesque ; - et, tout à côté de Julia Soemia, Julia Mammoea, la soeur de cette dernière, qui, tout en faisant semblant de travailler pour lui, travaille en réalité pour son fils, le petit Alexandre Sévère (pour mettre, à la place d'Héliogabale, un jeune empereur à la verge pure et à la tête de mouton frisé) ; tandis que tout le mode travaille pour lui, Héliogabale aussi travaille pour lui-même, mais d'une façon qui aurait bien étonné les historiens de l'époque, s'ils s'étaient risqués à y regarder de plus près. On peut le mener tous les jours au temple ; et, revêtu de la tiare solaire qui porte une corne de bélier, le faire évoluer selon les rites comme une statue qui ne dit mot; Héliogabale, aidé de Gannys, a pénétré toute l'intrigue, et il se propose d'en profiter.
Mais d'en profiter comme un roi. Avec grandeur et magnificence, avec une conscience vraiment royale des pouvoirs qui reviennent au roi et qu'il puise derrière les rites. (P 85-86)
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La vie est de brûler des questions.
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Car c'est la logique anatomique de l'homme moderne, de n'avoir jamais pu vivre, ni penser vivre, qu'en possédé.
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Et qu’est-ce qu’un aliéné authentique ?
C’est un homme qui a préféré devenir fou, dans le sens où socialement on l’entend, que de forfaire à une certaine idée supérieure de l’honneur humain.
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Je souffre d’une effroyable maladie de l’esprit. Ma pensée m’abandonne à tous les degrés. Depuis le fait simple de la pensée jusqu’au fait extérieur de sa matérialisation dans les mots. Mots, formes de phrases, directions intérieures de la pensée, réactions simples de l’esprit, je suis à la poursuite constante de mon être intellectuel. Lors donc que je peux saisir une forme, si imparfaite soit-elle, je la fixe, dans la crainte de perdre toute la pensée.
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Saint Augustin, dans La Cité de Dieu accuse cette similitude d'action entre la peste qui tue sans détruire d'organes et le théâtre qui, sans tuer, provoque dans l'esprit non seulement d'un individu, mais d'un peuple, les plus mystérieuses altérations.
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Ma bien chère maman,

Je viens te demander ton témoignage dans une affaire grave et d'où mon sort et mon salut dépend. Car il ne s'agit en ce moment de rien de moins que de me sauver. (...)
Or il y a ici un traitement affreux qui s'appelle l’électrochoc qui dure chaque fois un mois et fait perdre pendant deux mois l'intelligence et la mémoire à ceux qui y sont soumis et c'est un traitement par lequel le Dr Ferdière ne cesse de me faire passer. (...) Et je ne veux plus que cela recommence. Et il ne faut plus que cela recommence parce que ma conscience s'en va à chaque traitement et cela ne me revient qu'au bout de deux ou trois mois. Et j'ai besoin de ma conscience pour vivre, être et travailler. - Ce traitement est en plus une torture affreuse parce qu'on se sent à chaque application suffoquer et tomber comme dans un gouffre d'où votre pensée ne revient plus.
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J'ai choisi le domaine de la douleur et de l'ombre comme d'autres celui du rayonnement et de l'entassement de la matière. Je ne travaille pas dans l'étendue d'un domaine quelconque. Je travaille dans l'unique durée.
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Paysages de convulsions fortes, de traumatisme forcenés, comme d'un corps que la fièvre travaille pour l'amener à l'exacte santé.
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