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Critiques de Antonin Artaud (116)
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Héliogabale, ou, L'anarchiste couronné

J'ai été fascinée par ce texte d'Artaud, auteur complexe s'il en est. Ce récit complètement mystique et symbolique d'un empereur romain dont le court règne fut marqué par son refus des règles, souvent connu pour son homosexualité et ses orgies. Artaud nous le présente plutôt comme un homme incarnant la dualité du féminin et du masculin, qui osa provoquer les romains en introduisant une femme (sa mère) au Sénat, un grand prêtre du Soleil (masculin) descendant manipulé d'une lignée de femmes de pouvoir, sortes de déesse-mère. Héliogabale, c'est le renversement de l'ordre par l'unité des principes... Un livre complexe, hermétique au premier abord, mais aussi magnifié par l'écriture si forte, si violente d'Artaud.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Artaud publia cet essai en 1947, suite à une exposition sur Van Gogh et l’article d’un psychiatre qui qualifiait Van Gogh de fou. Le ton est donc assez polémique et mélange des réflexions sur le peintre avec de violentes charges contre la psychiatrie et la société.

A propos de la peinture, il s’arrête particulièrement sur le dernier tableau de Van Gogh, le champ de blé aux corbeaux. Sommet et achèvement de son œuvre, selon Artaud. Il qualifie ce tableau de riche, somptueux et calme, joyeux et ténébreux, passionné. C’est l’œuvre d’un homme qui est prêt à mourir, « la porte occulte d’un possible, d’une réalité permanente possible… d’un énigmatique et sinistre au-delà. » Il insiste aussi sur la simplicité de Van Gogh, sur son goût pour les choses les plus simples, les chaises, les souliers, les lits, des sujets sans anecdotes, sans symbolisme ; c’est dans les choses les plus quotidiennes, les plus terre à terre, les plus naturelles que Van Gogh cherchait l’infini. Artaud connaissait bien sa peinture et avait lu les très belles lettres écrites à son frère Théo. Vincent Van Gogh ne se prenait pas pour ce qu’il n’était pas, il était « peintre, rien que peintre », son affaire c’était la couleur et le dessin, rien d’autre.

Quant à sa supposée folie… évidement, ce sujet touchait personnellement Artaud et il n’est plus question que de très loin de Van Gogh. Ce qu’il écrit sur le docteur Gachet ou sur Theo Van Gogh n’est que l’expression de sa propre rancœur vis-à-vis de la psychiatrie et de sa famille. Qui était Artaud ? Quels sont les faits ? Un drogué, un exalté, un être souffrant profondément, mais qui n’a jamais fait de mal à personne et qui pourtant fut interné neuf ans dans un asile et victime d’électrochocs et de toute la « cure » de la psychiatrie de l’époque. Qui supporterait ça ? Quel être normalement constitué ne se révolterait pas contre cet enfermement et ces tortures, qui n’ont été, Artaud a raison, que de la vengeance, de la peur, de la volonté de faire taire. « Un aliéné est aussi un homme que la société n’a pas voulu entendre et qu’elle a voulu empêcher d’émettre d’insupportables vérités. » D’insupportables vérités… Celles d’un homme qui a connu « les plus épouvantables états de l’angoisse et de la suffocation humaines. » La société ne voudra jamais entendre ces vérités, car effectivement elles la mettent en péril. Les gens sociables balaieront toujours d’un revers de la main les écrits d’Artaud, avec le dédain des hommes qui savent qu’ils peuvent se rassurer entre eux, que ça ne vaut pas le coup de s’arrêter, qu’ils savent tout ça et que, de toute façon, ce sont les écrits d’un fou. La belle affaire ! Mais Artaud était lucide, c’est tous ces gens qui ont suicidé Van Gogh, qui ont enfermé Artaud et tant d’autres. La bonne société comme on dit, celle-là même qui fait preuve de pitié de temps en temps, toujours pour se rassurer sur elle-même, pour ne pas s’avouer ce qu’elle est vraiment : un monstre.

Artaud ne fait de toute façon rien pour contredire ces gens, il emploie un magnifique vocabulaire, plein d’images, une langue d’exalté. Forcément, ce qu’il dit ressemble à des paroles de paranoïaques, comment pourrait-il en être autrement ? Mais il est lucide, incroyablement lucide, même sur sa folie, sur ses histoires d’envoûtements et de magie, il sait que tout ça n’est qu’une lutte éperdue contre le hasard : « C’est la pente des hautes natures, toujours d’un cran au-dessus du réel, de tout expliquer par la mauvaise conscience, de croire que rien jamais n’est dû au hasard et que tout ce qui arrive de mal arrive par l’effet d’une mauvaise volonté consciente, intelligente et concertée. »
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Oeuvres complètes, tome 1.1

CRI

Le petit poète céleste

Ouvre les volets de son cœur.

Les cieux s’entrechoquent. L'oubli

déracine la symphonie...
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Héliogabale, ou, L'anarchiste couronné

Je suis arrivé ici via Michel Onfray et sa morale esthétique.

Héliogabale un sacré personnage solunaire, fhomme, qui broie et unifie.

Je ne suis pas encore assez mûr pour saisir tous les fruits de cet arbre étonnant.

Persuadé que dans 10 ans je lui mettrai quatre étoiles.

Persuadé que dans 20 ans je lui mettrai cinq étoiles.

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Héliogabale, ou, L'anarchiste couronné

Très intéressant mais un peu difficile d'accès de prime abord. La première partie de cet essai croulant littéralement sous les symboles, cela peut s'avérer ardu pour quiconque ne s'est pas un peu intéressé au symbolisme.





Le reste de l'ouvrage est un mélange entre histoire, religion et politique, à travers la vie de celui qu'on nomme Héliogabale. Antonin Artaud nous dévoile sa vision de l'existence de ce personnage et donne des justifications intéressantes à son comportement.





Cet essai mérite que l'on s'y attarde, mais peut-être pas qu'on y accorde trop d'importance. Il est difficile pour moi d'accorder une quelconque émotion à ce livre ; seulement une sorte de reconnaissance pour le travail intellectuel et de recherche fourni par l'auteur.
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Cahiers - Coffret, tomes 1 et 2 : Ivry, Févri..

La dernière danse du poète maudit, au sortir de l'asile de Rhodez. Un trésor que ces cahiers mis en page et retranscrits. C'est plus qu'un coffret de deux livres, c'est une pièce de collection.

"Je vais vous dire un secret. Il faut que toute la quantité d'opium disponible à Paris soit disponible pour qu'Antonin Artaud puisse écrire son oeuvre"

"Conversation d'Artaud à Jacques Prevel"
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De colère et de haine

Parmi toutes les formes de littérature, la poésie a toujours été le mode d’expression des damnés. C’était vrai au XIXème siècle, même si le lectorat et les cercles permettait aux plus talentueux de garder la tête hors de l’eau et de survivre de leur art, et encore plus vrai dans les années 1950. Ne parlons même pas d’aujourd’hui où la masse vulgaire, cramponnée à une télécommande de téléviseur ou à une manette de jeux vidéo ne sait même plus écrire correctement son prénom et ignore totalement l’usage d’un point-virgule.

Jacques Prevel a navigué entre deux eaux et, son recueil de poème la plus connu des trois dont il fut l’auteur, "De Colère et de haine", n’est pas son travail ayant marqué le plus les esprits. En effet, plus qu’écrivain, Jacques Prevel a surtout été connu pour avoir été l’ami proche d’Antonin Artaud. Et c’est d’ailleurs le journal qu’il a tenu de cette période de sa vie, qui est devenu un livre, "En compagnie d’Antonin Artaud", qui marquera les mémoires et le feront entrer dans la postérité. Mais, il faut bien l’admettre, cet ouvrage a surtout valeur de pièce biographique d’Antonin Artaud que de réel travail littéraire.

On peut dire aujourd’hui qu’en matière littéraire, l’élève est resté piégé dans l’ombre de son maître.

L’histoire, en elle-même, est assez sombre dans ses dessous. Lorsqu’Antonin Artaud est sorti de l’asile d’aliéné de Rodez, grâce au concours d’une communauté d’écrivains et d’artistes, Prevel demande à Marthe Robert de le présenter. En effet, Prevel avait entretenu une correspondance avec Artaud alors que ce dernier était encore sous contrainte médicale et lui avait envoyé quelques-uns de ses poèmes, et il espérait que l’une des lettres élogieuse du grand poète maudit puisse servir de préface à l’un de ses recueils. Cela ne se fit jamais. Mais en revanche, les deux hommes devinrent amis et, d’une certaine manière, complices. Artaud se servait de Prevel pour que ce dernier lui procure du Laudanum, une teinture alcoolique d’opium dont il était fortement dépendant. A défaut, il parvenait à le fournir en élixir parégorique qui parvenait à pallier, mais à plus forte dose, le poison de prédilection du poète.

Marthe Robert et Adamov, ayant remarqué le manège, tentèrent d’interdire Prevel d’entrer en contact avec Artaud. Mais malgré ça, les deux hommes sont toujours restés en contact, leur relation tournant toujours autour de la poésie et des opiacés, et pas forcément dans cet ordre. Naviguant entre chez sa femme et chez sa maîtresse, toujours flanqué d’Artaud, Jacques Prevel passait des heures à retranscrire des improvisations poétique de son maître, pouvant survenir n’importe quand et n’importe où, obligeant même parfois Prevel à mettre sur papier après coup, de mémoire, certains des plus beaux mots du poète.

Mort à 36 ans, d’épuisement moral et de la tuberculose, peu de temps après le décès d’Artaud, Prevel a quitté ce monde cinq ans jour pour jour après sa rencontre avec celui qui aura été son mentor et pour qui il aura joué le rôle de scribe dans les dernières années de sa vie.



Ghislain GILBERTI

"Le Cabaret du Néant"
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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

Une pure merveille. Le genre de livre qui vous change la vie après avoir fermé la dernière page. Artaud est un maître.
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Van Gogh, le suicidé de la société

J'ai acheté le livre pour prolonger ma visite au Musée d'Orsay mais maintenant je souhaiterais retourner voir l'expo que je regarderai certainement différemment.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Acheté au sortir de l'exposition au usée d'Orsay : Van Gogh/ Artaud.



qui mieux qu'Artaud peut chanter, louer, expliquer les tableaux de Van Gogh?

qui mieux qu'Antonin peut partager sa folie?



Bien sûr, c'est souvent délirant, partial, emphatique, lyrique...

Mais c'est pertinent, génial, poétique



Et cela me touche infiniment

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Van Gogh, le suicidé de la société

Bof, ce livre ne m'a pas réellement amené des faits que je ne connaissait déjà sur la vie ou la mort de Van Gogh...... Je pensais en voyant ce titre qu'il pourrait me donner les réponses aux questions, sur le pourquoi de son suicide.

Juste de belles phrases et de beaux mots qui qualifient très bien l'artiste.

Qui peu mieux comprendre un fou qu'un autre fou ( pour reprendre le mot utilisé par A. Artaud)!

Le style est pour moi trop pompeux et grandiloquent.

Je n'ai pas tellement apprécié.
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Oeuvres

Minéral, surréaliste, coupant comme un silex.

Je parle du poète, le reste m'est inconnu.
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Héliogabale, ou, L'anarchiste couronné

Emblématique figure de la Rome décadente, Héliogabale d'Émèse (l'actuelle ville de Homs en Syrie) est sans conteste pour Antonin Artaud, un personnage digne d'intérêt. L'espèce de fièvre avec laquelle l'auteur remonte les siècles pour composer ce documenté et poétique essai, est sans doute le signe de l'engouement obsessionel d'Artaud pour l'Empereur. Pourquoi cette fascination pour Héliogabale ? Qui était donc celui qu'Artaud dénomme sous le titre d'"anarchiste couronné" ? A quoi renvoie ce mystérieux surnom ? Qu'est-ce qui au delà de la réputation sulfureuse de l'Empereur a déclenché la passion d'Artaud ? Qu'est-ce encore qui chez Héliogabale a inspiré et nourri les questionnements de l'initiateur du "Théâtre de la cruauté"? Selon J.M.G. Le Clezio, l'Héliogabale d'Artaud est le livre "le plus construit et le plus documenté des écrits d'Artaud et aussi le plus imaginaire". Quoiqu'il en soit, ce texte n'en demeure pas moins un texte hybride et sybillin où se mêlent lyrisme, mysticisme et métaphysique...



Prêtre paien adorateur du Soleil et roi anarchiste, Héliogabale fascine Artaud par son règne tyrannique tissé de débauches et perversions sexuelles. Né dans le stupre, élevé au rang d'empereur par les femmes de sa famille et disparu dans le plus parfait anonymat, le controversé Héliogabale est partagé entre la culture gréco-romaine et la barbarie. Sa pédérastie religieuse n'a pas d'autre origine qu'une lutte obstinée et abstraite entre le Masculin et le Féminin." (p.67). Son anarchiste tyrannie ne souffre aucune entorse. Il "se conforme à la loi divine, à laquelle il a été initié, et il faut reconnaître qu'à part quelques excès ça et là, quelques plaisanteries sans importance, Héliogabale n'a jamais abandonné le point de vue mystique d'un dieu incarné, mais qui se conforme au rite millénaire de dieu." (p.107). Voilà grossièrement décrites les principales idées de ce texte. La pensée d'Artaud manque de limpidité et tend parfois aux digressions mais son travail documenté (cf. les appendices et les mutilples notes en fin d'ouvrage) mérite le détour. Le regret que j'ai, est de ne pas avoir su en apprécier toute la teneur. J'ai de loin préféré Van Gogh le suicidé de la société à Héliogabale ou l'anarchiste couronné.
Lien : http://embuscades.blogspot.f..
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Messages revolutionnaires

j'aime le regard que porte Artaud sur son époque.........
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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

ça commence par une correspondance avec Jacques Rivière, qui était à l'origine pour publier des poèmes chez Gallimard.

J'ai surtout remarqué qu'Antonin Artaud ne parlait que de lui, donc le titre est vraiment très bien choisit. Ensuite, on a le droit à différents textes de sa période surréaliste et après son éviction. Malgré la grande qualité d'écriture, je vois peu d’intérêt à ce livre bien que certains morceaux de bravoure surnagent dans cet océan de noirceur et de douleur.
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Pour en finir avec le jugement de Dieu - Le..

Ce texte était à l'origine une émission radiophonique qui provoqua un petit scandale en son temps. Il y a chez Artaud à la fois du génie et de la folie, la preuve en est ce livre qui peut dérouter aux premiers abords.
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Héliogabale, ou, L'anarchiste couronné

un pur chef d'oeuvre.
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Van Gogh, le suicidé de la société

Van Gogh ou le suicidé de la société est le vibrant hommage d'un fou rendu à un autre fou. Mais que signifie donc être fou ? Artaud interroge sur le bienfondé de cette société qui condamne ses génies à la camisole. Accusant les psychiatres d'avoir assassiné Van Gogh, Artaud rappelle que ce meurtre est aussi le sien. Lorsqu'il déclare qu'" il y a dans tout dément un génie incompris dont l'idée qui luisait dans sa tête fit peur, et qui n'a pu trouver que dans le délire une issue aux étranglements que lui avait préparé la vie." (p.51), doit-on comprendre par là que la folie est pour lui la manifestation du génie ? La réponse est oui et pour Artaud, la société craignant les esprits libres, est coupable du suicide de Van Gogh mais de bien d'autres encore : Baudelaire, Edgar Poe, Gérard de Nerval, Nietzsche, Kierkegaard, Hölderlin, Coleridge, Lautréamont, tous ont fait l'objet de procès injustifiés. Van Gogh, fustigé par une société indigne de son talent en est mort, abandonné aux souffrances les plus insensées et anéanti par l'incompréhension la plus totale...



Paru en 1947 quelques mois avant la mort d'Artaud, ce poignant et éloquent hommage s'élève comme un cri au milieu de la nuit. Souffrant également de troubles psychologiques ("J'ai passé 9 ans moi-même dans un asile d'aliénés et je n'ai jamais eu l'obsession du suicide, mais je sais que chaque conversation avec un psychiatre, le matin à l'heure de la visite, me donnait l'envie de me pendre, sentant que je ne pourrais pas l'égorger." p.58-59), Artaud qui considérait Van Gogh comme son alter-égo peintre, s'improvise comme le porte-parole extra-lucide de l'artiste suicidé. Mettant sa plume fiévreuse au service d'un ultime pamphlet dirigé contre les psychiatres (Van Gogh était suivi par le docteur Gachet et a été interné à l'asile de Rodez), Artaud affirme qu'il "est à peu près impossible d'être médecin et honnête homme, mais il est crapuleusement impossible d'être psychiatre sans être en même temps marqué au coin de la plus indiscutable folie : celle de ne pouvoir lutter contre ce vieux réflexe atavique de la tourbe qui fait, de tout homme de science pris à la tourbe, une sorte d'ennemi-né et inné de tout génie." p.50. L'accusation est lourde mais peut-on pour autant en blâmer Artaud ? Je ne crois pas. Et Artaud de dire encore que si Van Gogh était fou, alors "il l'était au sens de cette authentique aliénation dont la société et les psychiatres ne veulent rien savoir".



" Ce à quoi Van Gogh tenait le plus au monde était son idée de peindre, sa terrible idée fanatique, apocalyptique d'illuminé. " p.59. Telle serait pour moi, les mots d'Artaud qui résumerait le mieux l'oeuvre du peintre. Ce texte est remarquable et je ne peux m'empêcher de citer encore cette phrase : " Car on ne contrecarre pas aussi directement une lucidité et une sensibilité de la trempe de celle de Van Gogh le martyrisé. Il y a des consciences qui, à de certains jours, se tueraient pour une simple contradiction, et il n'est pas besoin pour cela d'être fou, fou repéré et catalogué, il suffit au contraire, d'être en bonne santé et d'avoir la raison de son côté." p.92. Et pour conclure ce billet, je vous pose la question : ces quelques bribes du texte d'Artaud, vous semblent-ils être le fruit d'un esprit dérangé ? Oui ? Non ? Peut-être ? En tous cas, c'est pour moi le discours d'un homme plus lucide que jamais... Van Gogh ou le suicidé de la société est assurément un texte à découvrir de toute urgence !



Pour aller plus loin, je recommande chaudement cette vidéo de L'évocation de Van Gogh le suicidé de la société par Max Pol Fouchet (archives de l'INA). Magnifique !
Lien : http://livresacentalheure-al..
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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

Artaud nous livre sans le moindre complexe son vécu de « passoire ». Morcelé, tout le traverse, expérience maintes fois décrite sous divers angles. Un régal pour les curieux d'états dits limites, voir schizophrènes.
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L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs e..

J'avais lu ce livre, il y a très très longtemps et ne l'avais jamais oublié. Je viens de le reprendre avec l'impression de ne l'avoir refermé qu'hier, tant la lucidité de cet homme, malade au sens psychiatrique et analysant la discontinuité de sa pensée, est impressionnante. Le livre est apparemment hermétique, mais apparemment seulement, car une fois entré dans le mécanisme de la pensée de l'auteur, il suffit de se laisser porter sans qu'il n'y ait plus rien à comprendre.
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