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Citations de Arlette Cousture (147)


Il demanda à Dosithée s'il devait essayer de sauver la mère ou l'enfant. Dosithée blêmit. Il avait déjà entendu raconter de ces histoires où un homme devait devenir Dieu et décider de la mort d'une personne. Il savait que l’Église demandait de sauver l'enfant. Il pleura, dos tourné.

"Sauvez ma femme, docteur".
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Émilie ne ferma qu'un œil durant sa première nuit. Elle se tourna et se retourna, se demandant si un jour elle s'habituerait aux bruits incessants de cette ville. Elle se sentit bien loin de son Bourdais, là où seuls le beuglement des vaches, le hennissement occasionnel d'un cheval, le cri des oiseaux nocturnes, le chant des criquets et le coassement des grenouilles se permettaient de troubler le silence de la nuit. Elle pensa que cette symphonie de la nature avait toujours bercé ses rêves. Ce n'était pas comme ce grondement lointain des usines de pâtes et papier, ces éclats de voix ponctués de cris qui entraient par sa fenêtre, ce bruit des machines qui roulaient sans arrêt, ces portes qu'elle entendait claquer si fort qu'à deux reprises elle avait eu l'impression qu'il s'était agi de la porte de sa chambre, ce gargouillis de tuyauterie qui envahissait la maison chaque fois que les voisins du dessus ouvraient un robinet dans la cuisine ou tiraient la chasse de la toilette.
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Écoute-moi bien, Ovila Pronovost. Je jure sur la tête de Rose pis sur celle de Marie-Ange que ma fille va lire, écrire pis compter. Fie-toi à moi. Ça prendra le temps que ça prendra, mais Rose va être comme les autres. Rose va grandir en beauté pis un jour elle va se marier! As-tu compris ça, Ovila Pronovost?
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Le silence d’Ovila la troubla, certes, mais, au fil des jours et des semaines, aux changements de couleurs dans les champs, devant l’imminence de la rentrée scolaire, elle passa rapidement des larmes à la colère, teintant au passage ses émotions d’humiliation, de désespoir, de peur, d’affolement, d’insécurité, mais aussi, de plus en plus fréquemment, de soulagement.
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Maintenant, elle devait répondre. Avouer qu’elle n’en savait rien. Elle décida de parler ouvertement. De toute façon, le curé saurait les mots qu’elle tairait. Et elle parla pendant ce qui lui sembla une éternité. De leurs derniers mois à Shawinigan. Des dettes. De sa peur. Du fait qu’elle avait obligé Ovila à fuir, de son départ précipité à elle. Elle prit conscience qu’elle avait des sanglots dans la voix et des larmes dans les yeux mais elle les refoula. Elle n’allait quand même pas pousser le ridicule jusqu’à pleurer devant quelqu’un! Tantôt le curé la regardait bien en face, tantôt, devant son trouble, il détournait le regard, visiblement mal à l’aise, lui aussi. Pourtant, il l’interrompit.

— Cessez, Émilie. Vous savez aussi bien que moi que, dans notre belle religion, l’eau a toujours eu des effets de purification. Laissez donc l’eau de votre corps purifier votre âme troublée.

Émilie renifla à deux reprises. Au lieu de la calmer, le curé venait d’attiser une colère qui grondait depuis longtemps.

— Dans notre belle nature, monsieur le curé, si on se coupe, on peut saigner à mort. Si on brise une digue de castor, l’eau arrête plus de couler. Quand une femme perd ses eaux, elle peut plus empêcher la souffrance de la naissance. Quand les nuages crèvent, la pluie peut pas faire autrement que de tomber. Ça fait que, monsieur le curé, étant donné que j’ai neuf bouches à nourrir, faut surtout pas que je laisse la pluie venir faire pourrir mes récoltes!
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Blanche pleurait comme une vraie Madeleine, en me disant qu’elle avait pas le droit de choisir. Que peut-être que l’oiseau qu’elle garderait était celui qui pouvait mourir d’ennui. Que peut-être que l’oiseau qu’elle libérerait était celui qui aurait le plus besoin d’elle pour se nourrir. Faut vous dire que Blanche avait pas voulu attraper plus de deux oiseaux. Une «paire d’amis», qu’elle disait.
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— Je me demande, Émilie, qui, de lui ou de vous, a le sentiment d’être en cage. C’est tout.
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Émilie le regarda bien en face. Tout à coup, sans qu’elle sût pourquoi, elle se revit dans l’étable avec son père, ce matin où elle lui avait parlé de ses projets de mariage avec Henri Douville. Le curé Grenier n’avait pas de mèche rebelle, mais il avait une barbe ébouriffée qui compensait bien. Il n’avait pas d’enfant aussi mule qu’elle l’avait été, mais il avait des paroissiens qui ne donnaient pas leur place. Et dans ses yeux comme dans ceux de son père, il y avait cet air moqueur, cet air qui semblait lui dire: «Tu ne pourras rien me cacher.» Le pire, pensa Émilie dans son malaise, c’est qu’il avait probablement raison. Elle commença à se tordre sur sa chaise. Le curé lui demanderait des nouvelles d’Ovila qu’elle n’en serait pas surprise. C’est ce que Caleb avait fait quand il avait senti son malaise, ce matin-là dans l’étable.

— Dites-moi donc, Émilie, est-ce que vous avez eu des nouvelles de l’Abitibi?
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Non. Ovila la connaissait tellement bien qu’il savait qu’elle quitterait Shawinigan. Il savait qu’elle rentrerait à Saint-Tite, le seul endroit au monde où elle pouvait respirer. Il savait. Il avait toujours su. Mais lui… Émilie ferma les yeux. Lui, il avait dit que jamais il ne reviendrait dans ce village maudit! Lui, il avait dit qu’il avait quitté Saint-Tite pour toujours.

Émilie s’essuya une joue du revers de la main. Est-ce que, pour la première fois de sa vie, Ovila s’en tiendrait à ce qu’il avait dit? Non. Certainement pas. Jamais il n’avait tenu parole. L’entêtement d’Ovila était aussi malléable que la glaise. Ovila avait le cœur tendre et l’ennui facile. Ovila reviendrait. Demain. La semaine prochaine. Dans un mois. Mais il reviendrait parce qu’il savait. Jamais ils ne pourraient vivre l’un sans l’autre. Ils le savaient tous les deux.
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«Mon Dieu! Ovila. Qu’est-ce qu’il reste de nous deux? Un trou? Un vide? Je ne sais même pas où tu es. Qui a démoli notre maison, Ovila? Ta mère nous avait dit que nous pourrions y revenir quand nous le voudrions.» Émilie pleura son désespoir. Elle avait rêvé qu’Ovila l’attendrait à la gare mais il n’avait pas été là. Elle avait ensuite cru, fort naïvement peut-être, qu’ils se réinstalleraient tous dans la maison et que ses enfants retourneraient à la petite école. Elle avait presque réussi à se convaincre qu’Ovila ne boirait plus jamais et qu’ensemble ils reprendraient les rênes de la vie. À regarder grandir les enfants. À vieillir, lentement, doucement, comme tous les autres. Elle avait espéré qu’il avait compris son cri à elle lorsqu’elle lui avait demandé de quitter Shawinigan. Pouvait-il, en ce moment, penser qu’elle était demeurée à Shawinigan? Se pouvait-il qu’il la connaisse si mal?
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Émilie eut un sourire triste et sortit, retenant la porte derrière elle pour l’empêcher de claquer. Dehors, elle regarda le chemin qui menait au lac à la Perchaude. Elle ne voulut pas s’y diriger, choisissant plutôt de marcher en direction de la montée des Pointes. S’avançant d’un pas d’abord lent, elle accéléra au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de son objectif. Puis, tout à coup, elle s’immobilisa. Son visage, de rouge qu’il était, passa rapidement au gris. Devant elle, un trou, un immense trou bordé de pierres! La maison! Quelqu’un avait démoli la maison. Elle trouva une roche et s’assit. Elle déposa Rolande sur l’herbe et l’enfant commença à s’animer sur ses genoux potelés.
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Mais quelque chose dans les yeux de sa mère la fit se taire. Quelque chose qui lui avait fait penser à un petit oiseau qu’elle avait trouvé à Shawinigan, au printemps, le bec grand ouvert et le corps à peine couvert de duvet. Un oisillon tombé d’un nid. Marie-Ange avait pris ce petit oiseau dans ses mains et elle avait senti son cœur battre terriblement vite. Elle l’avait regardé et l’absence de plumes lui avait permis de voir des veines bleues. Probablement, avait-elle pensé, celles du cœur. Dans les yeux de sa mère, elle avait vu le même regard que dans ceux de l’oisillon tombé du nid et blessé à l’aile. Marie-Ange avait senti la peur de l’oisillon. Elle regarda sa mère encore une fois et comprit qu’elle aussi avait peur. Alors, sans dire un seul mot, elle se glissa par terre comme ses frères et ses sœurs et commença à serpenter doucement à travers les brins d’herbe. Elle entrevit sa mère qui frappait à la porte et se demanda pourquoi elle n’était pas entrée comme elle l’avait toujours fait.
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Ce midi-là, à Saint-Tite, les gens qui regardèrent par les fenêtres virent un étrange défilé. Huit enfants de tous âges marchaient l’un derrière l’autre, tantôt sur la route, tantôt dans les champs, bourrant leurs poches de cailloux, fauchant toutes les fleurs qui osaient attirer leur regard pour en faire une énorme gerbe. Leur mère fermait la marche en poussant désespérément un landau fané qui semblait vouloir agoniser chaque fois qu’une roche s’obstinait à empêcher une roue d’avancer.
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Émilie jeta un dernier regard en direction de leurs banquettes afin de s’assurer qu’ils n’avaient rien oublié; elle descendit la dernière en souriant au chef de train et lui donna un pourboire. Il la remercia et lui demanda si quelqu’un viendrait les chercher. Émilie feignit de lui dévoiler un grand secret en répondant par la négative, s’empressant d’ajouter, joie dans la voix, qu’elle voulait faire une surprise à sa famille. Le chef de train hocha la tête, lui rendit son sourire et tapota la joue de Rolande.
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Un rayon de soleil s’amusa à chatouiller les paupières d’Émilie. Elle ouvrit les yeux, prête à sourire à la vie, quand le nuage des événements de la veille vint lui en brouiller l’envie. Elle regarda par la fenêtre et reconnut, à travers la brume matinale qui commençait à essayer de se lever elle aussi, la silhouette de Saint-Tite. Elle s’étira discrètement, puis porta les mains à sa nuque et essaya, tant bien que mal, de remettre en place son chignon défait qui lui pendait dans le cou. Elle retint entre ses lèvres chacune des pinces au fur et à mesure qu’elle les arrachait de ses cheveux noués, puis les recracha une par une aussitôt qu’elle eut décidé de l’endroit sur sa tête qui, ce matin, accueillerait le chignon. Son âme étant partout sauf en elle, elle décida qu’aujourd’hui elle porterait le chignon haut, pour se donner ne fût-ce que l’illusion que sa tête suivrait.
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– Bonjour, garde. Vous m’avez l’air bien p’tite, aujourd’hui, pour être toute seule comme ça dans le bois ! J’espère que vous avez quelque chose de plus chaud à vous mettre parce que le chauffage, là-dedans, c’est pas un chauffage central.

Blanche montra son manteau et M. Simard approuva. Émilien monta les bagages et aida finalement sa sœur à pénétrer dans l’habitacle.

– Aussitôt que toute la neige va être fondue, tu vas me voir arriver. C’est une colonie, Blanche. J’espère que tu t’attends pas à trouver le confort de Montréal.

Blanche répondit en souriant que si elle avait espéré autant de confort, elle serait restée en ville. M. Simard, visiblement satisfait de sa réponse, ferma la porte et Blanche essaya de distinguer la route qu’ils prenaient à travers une vitre givrée que, malgré les rayons du soleil, l’essuie-glace ne parvenait pas à éclaircir.

Blanche regarda l’hiver printanier et essaya de ne pas s’étonner. Les sept années qu’elle avait vécues à Montréal lui avaient tellement caché les saisons qu’elle devait renouer avec celles-ci. Ils passèrent à travers des sentiers presque inexistants. Blanche aperçut une maison minuscule, faite de bois équarri à la hache, dont la cheminée dégageait une fumée qui noircissait, avant qu’elle ne touche le sol, la neige qui l’affrontait, soulevée par des tourbillons de vent.

– Un relais de bûcherons ?

– Non. Une maison de colons. Dans celle-là, je pense qu’ils ont huit ou neuf enfants.

Blanche ravala péniblement sa salive, ne quittant pas la petite maison des yeux. Elle venait de comprendre l’énormité de la responsabilité qu’elle avait acceptée.
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Certaines diplômées posèrent leurs ustensiles. Elles savaient ce que Blanche avait vécu. Devant la fureur de Marie-Louise, Germaine ne cessait de se hausser sur la pointe des pieds pour ensuite retomber sur les talons avant de recommencer son manège.

– Tu fais ta grande fifine mais je gage que tu es jamais entrée dans la chambre d’un mort. Toi pis moi, pis toutes les étudiantes de première, de deuxième pis une grande partie des étudiantes de troisième, on n’est jamais entrées dans la chambre d’un mort. Blanche a fait une erreur ? Certain. Tout le monde le sait ! Blanche a tenu les pattes de l’interne au lieu de prendre les pieds de la morte. Pis ? Je suppose que tout le monde ici aurait compris ? Je suppose que tout le monde ici aurait regardé une morte de trois cents livres sans broncher ?

– Baisse le ton, Marie-Louise. Tout le monde entend…

– Tout le monde entend ? Tant mieux ! C’est ce que tu voulais. Tu voulais que tout le monde rie de Blanche. Ben moi je ris pas. Pis je pense que personne ici aurait ri en entendant la morte sortir son air quand l’interne est tombé dessus. Parce que ça, c’est pas écrit dans les livres. Il paraît qu’il faut l’entendre. Pis Blanche l’a entendu. Avec le temps, j’imagine qu’on s’habitue, mais Blanche, elle, était pas habituée ! Pas plus que toi pis moi ! Pis pendant que Blanche essayait de rendre service, de remplacer quelqu’un qui était pas à son poste, tout ce qu’elle a eu comme remerciements, c’est des rires !

Marie-Louise était hors d’elle. Elle n’avait pas aperçu l’hospitalière en chef debout dans l’entrée de la salle à manger. Pas plus qu’elle n’avait vu plusieurs étudiantes sortir pour se diriger en toute hâte vers les toilettes. Germaine essayait maintenant de se faire petite et y parvint presque.

– Tiens-toi droite, Germaine Larivière ! C’est avant de rire pis d’essayer d’humilier Blanche que tu aurais dû penser. Je viens peut-être de la campagne comme tu me l’as fait remarquer la journée de l’examen d’admission, mais à la campagne on a pour notre dire que personne s’est jamais grandi en rapetissant les autres !

Sur ce, Marie-Louise tourna les talons et sortit de la pièce sans prendre son assiette. La sœur hospitalière la retint par le bras.

– Bien parlé, mademoiselle Larouche. Une belle leçon de charité.

– C’est pas ce que j’ai voulu faire. C’est Blanche qui l’a donnée, la leçon. Pas moi.

Blanche, accompagnée de Marie-Louise, entra à la salle à manger pour le repas du midi. Toutes les infirmières se turent. Germaine Larivière s’immergea presque la tête dans sa soupe, au point que ses yeux et ceux du bouillon se confondirent. Marie-Louise, qui n’avait pas raconté à Blanche sa colère du matin, tenait ses poings fermés, prête à passer à l’attaque si quelqu’un osait émettre ne fût-ce qu’un ricanement. Elle avait forcé son amie à se lever et à s’habiller. Elle l’avait encouragée à se présenter au repas, consciente que Blanche avait été à deux doigts de boucler ses valises et de quitter l’hôpital. L’orgueil de son amie n’avait d’égal que sa sensibilité et sa douceur. Elle jeta furtivement un coup d’œil circulaire et, ne voyant aucune animosité, poussa discrètement Blanche. Celle-ci s’avança, la tête haute, les épaules droites, portant fièrement sa coiffe sur sa chevelure bouclée. Elle craignait de trébucher, tant ses jambes lui paraissaient lourdes. Encore une fois, son cœur se manifesta et elle le pria de demeurer calme afin qu’elle ne rougisse pas. Sa prière fut vaine. Une salve d’applaudissements éclata comme la foudre. Blanche se figea, regarda autour d’elle, incrédule devant ce qui se passait, se croyant victime d’un malentendu. Elle se tourna vers Marie-Louise qui, rose de plaisir, applaudissait à tout rompre.
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"Cessez, Émilie.

Vous savez aussi bien que moi que dans notre belle religion, l'eau a toujours eu des effets de purification.

Laissez donc l'eau de votre corps purifier votre âme troublée."

Émilie renifla à deux reprises.

Au lieu de la calmer, le curé venait d'attiser une colère qui grondait depuis longtemps.

"Dans notre belle nature, monsieur le curé, si on se coupe, on peut saigner à mort.

Si on brise une digue de castor, l'eau arrête pu de couler.

Quand une femme perd ses eaux, elle peut pus empêcher la souffrance de la naissance.

Quand les nuages crèvent, la pluie peut pas faire autrement que de tomber.

Ça fait que, monsieur le curé, étant donné que j'ai neuf bouches à nourrir, faut surtout pas que je laisse la pluie venir faire pourrir mes récoltes !"
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"Henri, on parle d'elle comme si elle était morte.

Antoinette est encore vivante."

Henri leva les yeux vers elle, presque en colère.

— Vivante ? Vivante où ? Vivante pour qui ?

Pour les infirmières qui la lavent ?

Non, Émilie, on peut parler d'elle au passé.

— Les médecins doivent avoir de l'espoir ?

— De l'espoir ?

Mais pour quoi Émilie ?

Si elle reprenait connaissance, Antoinette ne pourrait plus rien faire.

Rien être, en fait.

Si ce n'était de mes croyances, je crois que je lui mettrais un oreiller sur la tête.

— Henri !

— Ne prends pas cet air scandalisé, Émilie.

Si tu la voyais...

Antoinette pèse cinquante livres, est couchée comme un bébé sur le côté..."

Il ne finit pas sa phrase, victime d'une nouvelle montée de désespoir.
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Ça fait mal de perdre une amie de longue date.

Après ça, plus personne ne le connaît.

Pis c'est trop de troubles d'expliquer sa vie à quelqu'un qui t'a jamais vue aller.
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