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Citations de Arnaud Le Guilcher (352)


–Vous pleurez parce que vous êtes triste ?
–Non, je pleure parce que c’est beau et que Jacque Rel ne triche pas. Jamais. Quand il est triste, il l’est à crever, et quand il est heureux, il est fou de bonheur. J’adore.
–Ça vous fait ça souvent ?
–À chaque fois que je suis devant quelque chose de sincère, je me mets à pigner. Je suis un vrai cochon truffier. Je rate jamais une pépite, même si elle est cachée sous des charibotées de bouse.
–Vous pleurez en écoutant de la musique?
–Oui.
–Devant un film ?
–Bien sûr.
–Un livre ?
–Évidemment.
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Arrivée à destination, elle caresse le chat de son index, tout en effleurant mes doigts.

Je suis électrifié. Cloquez - moi une ampoule dans le bec et j’eclaire tout le bidonville. c’est le premier geste tendre d’Isis. Entre elle et moi, avant de regarder notre aîné partir en échange linguistique au Québec, il va encore se passer quelques lunes, mais c’est un début.
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Installer quatre-cent ordis et organiser deux étages ... tout seul... je vois pas.
- T’en as parlé à Perol ?
- Bien sur. Il m’a dit qu’il comprenait mon claim et qu’il allait faire un benchmarking avec les autres filiales du groupe. S’il estimait que j’avais besoin d’helpers il me ferait un feed-back.
- Et donc ?
- J’attends de savoir ce que ça veut dire...
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Ma mère était belle. Mon père avait raté le coche, j’aurais pu être beau. Pas beau et intelligent. Non, faut pas charrier, mais au moins présentable… Le jour de la giclée fatidique, il a dû penser à une vieille tante moustachue, et pan, un spermatozoïde blindé de gènes de thon a conquis le saint Graal. Bilan des courses : ma gueule. Merci du cadeau.
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Je ne vais pas vous demander de me faire la planche ou des tractions. Vous êtes tonique et souple comme une prostate de grabataire. Quelle est votre fleur préférée ?
- le myosotis.
- Voyez-vous ça... Et pourquoi donc ?
- Parce que le myosotis est fragile et beau. Et que quand il fleurit au printemps, on dirait que des petits bouts de ciel sont tombés sur la prairie.
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On dit "quitter" quand on trouve que "est morte" ça donne trop de chagrin. "Quitter", ça laisse au moins l'espoir de se revoir un jour.
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Quand je suis face à des gens super sûrs d'eux, j'ai toujours envie de retourner chez moi douter un bon coup.
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– ça a un nom de bâtiment… Je l’ai là, sur le bout de la langue…
– Une maison ?
– Non. Plus vieux…
– Une vieille maison ?
– Non. Un nom chiant à écrire.
– Le Parthénon ?
– C’est quoi ce truc ? Non… Un bidule avec des mecs de profil et en perruque.
– Une pyramide ?
– C’EST CA !
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... un chien, c'est déjà pas finaud mais l'otarie c'est pire... Pardon, mon pote, mais mets-toi deux secondes dans la peau de Darwin. Tu essaies de faire un truc un peu carré. Tu ranges tout bien : Les poissons avec les poissons. Les mammifères avec les mammifères. Les oiseaux avec les oiseaux. T'es claqué et tu bâcles un peu la fin, en faisant un gros tas avec le reste... Les insectes et tous les trucs merdiques. Et puis, quand t'as vraiment fini, juste avant de boire une bière bien méritée, tu te retrouves avec l'otarie sur les bras. Et juste là, tu fonds en larmes devant ce machin mi-thon mi-cochon, impossible à garer... L'otarie, t'avoueras que c'est quand même un peu la honte. C'est les fonds de tiroir de la création, cette bestiole. C'est ni fait ni à faire.
– Oui, mais c'est gentil.
– Gentille, une otarie ? Gentille, mon cul ! Dans l'imaginaire gnangnan, c'est une chouette bestiole, avec une trogne craquante qui joue à la baballe ! Mais, mon vieux, ça pèse trois cents kilos, cette merde ! Et ça a des dents comme des sécateurs ! "Gentil" ? Mais de quoi tu parles ? Ça passe son temps à trucider les bébés manchots pour le fun, à déchiqueter des familles entières de maquereaux... Si tu veux le fond de ma pensée, une otarie, c'est un serial killer déguisé en peluche.
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Souvent dans les ruptures, c'est pas le souvenir de ce qu'on a fait ensemble qui fait mal, mais la somme de projets qu'on ne réalisera pas en commun.
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Y avait une grosse mouche à merde qui tournait autour de la lampe. Je l'aimais bien, moi, cette mouche. Cette mou-mouche. Cette biiiizzbizziii avec des gros yeuyeux. La mouche à babouche qui faisait des tours et des détours autour de la grosse lumière jolie...Je suis monté sur son dos, et on est passé en piqué tout près de la tête de mon copain Richard. Oulalalala la grosse tête qu'il avait! La honte! On a survolé la mienne aussi. Comme j'étais sur la mouche, la mouche elle en a profité pour se poser sur mes cheveux. C'est dingue comme j'ai des cheveux gros comme des lampadaires vus de dans moi. Mon amie la mouche m'a déposé sur mon crâne, on a papoté assis sur un tapis de pellicule, puis on s'est fait la bise et elle est repartie en chantant New-York, New York...

Il était fort quand même ce joint
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On se fout en l’air : 1) Parce qu’on se sent vide ; 2) Parce qu’on se sent trop plein. C’est selon, mais c’est avant tout un problème de contenu et de contenant. C’est toujours le contenant qui trinque d’ailleurs : personne ne sortira d’ici vivant.
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Si le chien et le chat savaient écrire, ils auraient sans doute produit de belles pages sur la médiocrité insondable de l'espèce humaine.
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Sa présence est douce et sucrée comme une fraise sortie de nulle part en plein hiver. C'est ça, elle est rare comme un fruit hors saison. Elle occupe tout l'espace. Elle tamise les lumières. Elle réchauffe les brises trop fraîches. Elle diffuse du pollen quand l'air est saturé d'odeurs lourdes. Elle assourdit les bruits qui ne servent à rien. Depuis qu'elle est là, il fait silence dans la campagne aux alentours.
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- C'est Richard.
- C'est pas le moment.
- Faut que je te parle.
- Même pas en rêve.
- Fais pas le salaud, ça vaut le coup...
- Écoute, mon vieux, la vidange d'une des machines fuit comme une bavaroise incontinente un soir de fête de la bière. On essaie de démerder l'embrouille avec Takeshi mais en attendant, on baigne dans la mélasse.
Donc pour me raconter tes salades habituelles, tu oublies...
- C'est important.
- Petit un, ça m'étonnerait, petit deux, si tu veux on se voit ce soir chez Darius.
- OK. Vers 19 heures ?
- Dans ces eaux-là. Faut que je raccroche.
- Tu veux que je vienne vous aider ?
- Surtout pas, non.
- Pourquoi ?
- Quand t'as des caries, tu te laves pas les dents avec une sucette...
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- Vous aimez bien le prénom Yves, vous...
- Oui, beaucoup. À toutes les sauces en plus. On en a regroupé là, sur le mur, les Yves qui honorent notre prénom.
- Cette passion, ça a à voir avec saint Yves, le saint patron de la Bretagne ?
- Non. Du tout. Tous les bretons s'appellent pas Yves, si ?
- Non.
- Tous les Yves sont pas bretons, non plus... Yves Saint Laurent, il est pas né dans le pays bigouden, que je sache.
- C'est sûr. C'est qui, lui ?
- Le monsieur avec la blouse ?
- Yves Rocher.
- Ah ? C'est vrai qu'on connaît pas sa tête...
- Il était discret monsieur Rocher. Un ami des plantes vertes et un amoureux des femmes. Un grand homme...
(…)
- Pourquoi pas Yves Klein ?
- Yf qui ?
- Klein. Un artiste peintre. L'inventeur du bleu Klein.
- Connais pas.
- Vous aimez la peinture pourtant, on dirait.
- Oui mais pas trop le bleu.
- Vous aimez l'art naïf ?
- Comme ça...
- Et le cubisme ?
- Je préfère le cubi.
- C'est bien aussi.
- Un verre ?
- Pourquoi pas... on a ramené du Cristal, sinon.
- Ainsi va la vie. Nous, c'est du Pyrex.
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- Plus qu'un simple problème de sautes d'humeur, elle est allergique...
- Aux acariens ?
- Aux abrutis.
- Je ne vois pas en quoi ça me concerne.
- Cherchez bien...
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Je cache mon intimité avec ma main libre et en contrejour, dans le carré de la porte, je discerne deux silhouettes ultra-inquiétantes. Mon père n'avait pas menti : on est en plein dans une rencontre du troisième type. La première créature ressemble à un homme et la seconde à une femme. Les deux sont des mélanges entre les personnages de Matrix, Pascal Obispo période "Tombé pour elle" et un mastard chargé de la sécurité personnelle de Poutine. Longs manteaux en cuir noir sur des corps longilignes, un tiers chair, deux tiers os, cheveux peroxydés, peau blanche et lunettes de soleil aux verres bleus.
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- Des œufs ? Ils n’ont quand même pas osé nous approvisionner en œufs par hélicoptère, ces petites fientes fascistes.
- Ils se sont pas gênés...Ils nous en ont cloqué quatre douzaines, en plus.
- Je vous le dis comme je le pense, il ne faut rien attendre d’une civilisation qui nourrit ses détenus en leur jetant des œufs d’une hauteur de cinquante mètres...Quand on en arrive à dépendre d’individus capables d’une aberration pareille, c’est que la fin du monde est proche.
- Exactement. Nous sommes séquestrés dans un univers qui se délite.
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- Tu me demandes de fermer ma gueule puis d'un coup, tu me flattes : "Muriel, vous êtes merveilleuse. Votre voix, Muriel. On va faire de grandes choses ensemble, Muriel. Muriel ceci. Muriel cela." T'en as plein la bouche de Muriel... On dirait l'aigle dans la fable de La Fontaine...
- C'était un corbeau...
- Dans "Le corbeau et le renard", l'oiseau, c'était pas un aigle ?
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