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Critiques de Arnaud Viviant (29)
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2017 : L'élection improbable

J'ai posté deux citations de ce recueil en en finissant la lecture le 25 novembre 2016, mais je n'en ai rédigé la chronique que ce 17 février. Et grand bien m'en a pris !

En donnant à ce recueil de récits de politique fiction, le titre « 2017 l'élection improbable », les éditions La Tengo ont fait mentir les tenants du complot et de la dénonciation d'un système politico-médiatique plus prompt à mettre le couvercle sur la marmite qu'à passer les plats à ceux qui ont réellement faim.

En effet, la réalité que nous vivons va au-delà de ces nouvelles qui, pourtant, au moment de leur parution, semblaient s'être placées sous l'égide de la plus haute improbabilité et de la plus grande iconoclastie.

Au fond, n'est-ce pas là, la preuve que ceux qui conspuent avec force la philosophie de mai 68 ont tort ? La campagne électorale que nous vivons actuellement montre non seulement que « l'imagination est au pouvoir » mais qu'il est aujourd'hui « interdit de s'interdire » toute hypothèse, même les plus farfelues.

D'ailleurs, la victoire du PSG sur le Barça, 4-0, n'est-elle pas à mettre à l'actif de cet air de liberté qui souffle et renvoie à dash les certitudes du passé ?

Ça vous en bouche un coin, non ? Ce retour de slogans que certains n'avaient pas hésité, tout à leur enthousiasme juvénile, à jeter aux orties.

Bref. La vie est vraiment formidable !

11 nouvelles. 11 auteurs. Comme dans une équipe de foot.

Pour moi, La palme revient à «Sarko Papillon», de Thomas Legrand qui imagine notre Nicolas, enfermé dans son propre corps après une collision avec la Porsche Cayenne de Didier Barbelivien, qui s'est suicidé au passage. Réveil du cycliste à l'hôpital. Seule Isabelle Balkany est autorisé par lui à lui rendre visite. On craint le pire. Un nouveau choc. Nicolas est resté dans le coma pendant toute la campagne des présidentielles et il faudra prendre des pincettes pour lui annoncer qui est l'heureux élu. Je ne dévoile rien. Il vous faut lire cette nouvelle.

J'ai bien aimé aussi, « En attendant Angela » de Marie Desplechin. Une famille d'immigrés qui donne à ses enfants pour prénom, le nom des Présidents de la République. Sarkozy et Hollande pourraient être frères…et leur soeur Angela… La famille se demande avec angoisse s'il faudra en arriver à baptiser Marine la petite dernière. Heureusement les évènements en décident autrement…

Jérome Leroy a, sans s'y attendre, anticipé la sortie de Juppé. Vainqueur des primaires, il se retrouve candidat face à Alfred Garcia le candidat de l'ESD (l'Eglise de la Sainte Déconne).

On ne peut passer sous silence la mise sur orbite de Rachida Dati par Frédéric Ciriez dans « le Théâtre Ovale », après une éclatante victoire à la primaire de la droite et du centre. Elle installe son QG de campagne dans les tours Les Mercuriales Porte de Bagnolet « Les Twin Towers » du pauvre précise l'auteur.

Que dire de cette soirée électorale dans «Les Quatre Mercenaires» de Jérémy Collado. Marine le Pen est élue au premier tour. Conseil de guerre à l'Élysée. Sarko, Méluche, Hollande et Bayrou continuent à se bouffer le nez, et à se lancer leur responsabilité réciproque au visage. Incapables de saisir la réalité de ce qu'ils sont en train de vivre.

Je ne vais pas passer en revue les 11 nouvelles, qui présentent toutes un intérêt, vues du 17 février 2017.

Au fond, et je ne fais ni de l'antiparlementarisme, ni du « tous pourris », un fil rouge commun à toutes ces histoires, les hommes et les femmes politiques qui prétendent à l'investiture suprême, ont-ils vissé au corps et à l'esprit le désir de servir la France ou simplement le désir de parachever une carrière politique par la plus haute distinction ? Je n'ai toujours pas la réponse, et cela ne m'empêche pourtant pas d'aller voter. C'est cela aussi la Démocratie. Croire en l'incroyable.


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La vie critique

Sous une façade de catharsis romancée, une belle réflexion sur la littérature façonnant le passionné



Publié en août 2013, ce curieux "roman" d'Arnaud Viviant (neuf ans après son "Génie du communisme") pourra dérouter un instant le lecteur qui croira un bon moment y lire une confession à peine déguisée, puisque, rédigé à une étrange troisième personne mettant en scène un quasi-monologue, il pourrait s'agir là de carnets arrachés à un critique musical et littéraire vieillissant, que son intransigeance stylistique, sa culture sans concessions et sa défense acharnée du nouveau et du moderne ont peu à peu, insidieusement, confiné dans l'acool et la dépression larvée, augmentant le nombre de ses ennemis jusqu'à la terrible goutte d'eau, lorsqu'une formule trop lapidaire et incomprise du public à propos d'Haïti le fait éjecter de son ultime refuge, "Le masque et la plume".



Ayant ainsi mis en scène ce cauchemar cathartique, l'auteur peut se consacrer, avec beaucoup de bonheur, à cette réflexion culturelle tous azimuts, d'une grande richesse et d'une belle profondeur, qui est "dans la vraie vie" sa marque de fabrique, avec il est vrai une tendance parfois fâcheuse à la provocation "de pur plaisir" et à la défense "par principe" de certaines causes culturelles qui pourtant sont la négation même de ce qu'il aime réellement...



L'évocation de rencontres, qu'elles soient de personnes, de textes ou de musiques qui parcourt ces 190 pages est nimbée d'une réelle exigence et d'une jolie tendresse inattendue. Et une fois débarrassée de quelques oripeaux "people", tour à tout charmants ou agaçants, on a là une très réussie réflexion sur le pouvoir qu'a la littérature de façonner la personnalité de celui qu'elle passionne...
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Noël quel bonheur !

Définition de croustillant selon le site du CNRTL : Libre, osé. Couplet, programme, récit croustillant; histoire croustillante; conte croustillant de Voltaire. (Quasi-) synon. grivois. Il y a toutes sortes de citations des Pères; mais cela n'est pas croustillant du tout (Péladan, Vice supr.,1884, p. 238):

3. B.-A. , Se dit du rendu de certains morceaux d'un aspect vif et séduisant`` (Adeline, Lex. termes art, 1884). Troyon a de petites toiles croustillantes (Goncourt, Journal,1892, p. 272).Déjà, dans la « Nature morte aux oranges » [de Matisse], la matière croustillante de la « chambre » se fait plus unie (Lhote, Peint.,1942, p. 75).

Rem. La docum. atteste croustillerie, subst. fém. Grivoiserie. La vieille et vigoureuse pâte de la gauloiserie et croustillerie nationale (L. Daudet, Universaux, 1935, p. 133).



Voici ce que j’attendais !!! Lorsque j’ai ouvert le paquet, la couverture rouge m’a de suite attirée et me laissait entrevoir une lecture « affreusement croustillante » !!!

En lisant la préface de Vincent Jaury, fort bien titrée « La dinde n e fait pas recette » je note les mots ironique « Ce titre, « Noël, quel bonheur !, est ironique. Bien sûr, je l’ai choisi avec mon camarade Sébastien Rault, éditeur de ce livre, car j’ai moi-même, comme beaucoup d’autres, cette distance si contemporaine qu’est l’ironie ». OK, cela me convient parfaitement.

Je passe gaillardement à la lecture de la première nouvelle «Vers les animaux » de Yannick Haenel » et là…… mon sourire ironique devient grimace, pas tout saisi, il est vrai que le côté psychédélique ne me convient pas….

Je continue « Noël dernier » de Vincent Delecroix : jolie version moderne et remastérisée des 33 ans et donc anniversaire de la nativité. Oui une douce ironie qui m’a plu.

Mais, la rencontre entre le livre et la lectrice ne s’est pas fait. Je me suis ennuyée. Ces Noëls m’ont laissé un goût triste, morne et amer alors que j’attendais du sanglant.

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Charles, N° 8, Hiver 2014 : Comprendre Fran..

J'ai découvert la revue Charles des éditions La Tengo en lisant le N°8 qui propose une accroche très alléchante : Comprendre François Hollande. Pas simple à mon humble avis. La revue consacre 90 pages au sujet. Hollande est un sacré sujet. Elle appelle à la rescousse, Jean-Pierre Mignard et Julien Dray, le chauffeur Rachid Kasri. Ces points de vue sont complétés par un reportage in situ à Tulle, une interview de Raymond-Max Aubert - l'ennemi corrézien de Hollande -, le point de vue de FOG, et un récit d'un jeune de 20 ans devenu « Hollandais » après avoir pris sa carte au PS en 2006.

Que du bon, que du brut, que du sérieux.

Le tout est complété par un lexique « le Hollande pour tous » dont je vous régale tout de suite de quelques perles :

« Entre l'ami mollesse Hollande et la tartine au Brie,…il y a de quoi faire plus d'un fromage ! »

Anonyme, on ne sait pas quand

« le Pen me fait penser à un vieil avare qui court après Sarkozy en criant ma cassette, ma cassette ! »

François Hollande – 15 juin 2007 –

« Premier secrétaire du parti socialiste c'est une sorte de motocrottes : les conflits des uns, les engueulades des autres ; toute la semaine, je règle des problèmes, je ramasse des merdes. »

François Hollande

« Les bras ballants, le pingouin, les bras ballants mais l'oeil hautain. »

Carla Bruni-Sarkozy

« Les Thénardier du PS », surnom donné au couple Royal-Hollande, alors candidate à la Présidentielle et premier secrétaire du PS.

Julien Dray :

« Ce que je peux vous dire c'est qu'on ne passe pas une mauvaise soirée avec lui. Les convives qui sont autour de la table ne voient pas le temps passer ! »

« On ne le transformera pas en Johnny Halliday »

« Il cherche un consensus mou et cette méthode n'est pas que négative. »

FOG :

« En télé c'était le client idéal »

« Ce qui m'a la plus frappé chez Hollande : cette distance et même cette indifférence rigolarde par rapport à la détestation qu'il subissait. »

« Hollande a plein de qualité (…) mais il a tendance à tout voir à travers le prisme des rapports de force politiques (…) son plus gros défaut, il déteste trancher. »

« Chirac pensait en millénaires (…) Mitterrand en raisonnait en siècles (…) Sarkozy, tout le monde l'a compris, en secondes (…) Hollande, lui, c'est en jours ou en semaines.



Rachid Kasri :

Une fois pendant la campagne j'ai forcé un passage piéton et il m'a dit : « tu vois, tu m'as fait perdre une électrice, elle m'a reconnu. »

En blagues, il t'en a tués…il t'en envoyait par salves à certains du PS, bine comme il faut. Là-dessus, il ferait un carton aux grosses têtes, il les détrône tous.

Jean-Pierre Mignard :

Le matin de l'arrestation de DSK, j'ai compris que Hollande pouvait être Président.

Mais le mal est déjà installé ; ce parti pense moins aux idées qui sont défendues par les uns et les autres, qu'aux caps et aux personnes que l'on peut soutenir.

Raymond-Max Aubert :

Il a été élu dans des conditions…les pires depuis la Libération. Il est arrivé dans une France dénuée de tout lien sociétal, dans une économie en pleine déconfiture avec des problèmes que personne ne voulait véritablement prendre en compte et il a été le moins chanceux des présidents de la Vème République. Cette élection était plutôt par défaut, ce qui n'est pas très drôle quand on endosse une telle charge, puisque comme vous le savez, la présidence tait promise à Strauss-Kahn.

Comprend-on mieux François Hollande au bout de la lecture de cette enquête ?

Au-delà du portrait assez précis de l'homme et de ses qualités, de son parcours politique sans faute, de la base jusqu'aux plus hautes fonctions, le dosser de Charles N° 8, montre qu'avec Chirac, Sarkozy, et Hollande, la France est entré dans l'ère des professionnels politiques, ceux qui font passer leur carrière avant toute volonté véritable de réformer le pays. Se maintenir à tout prix.

De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing Mitterrand ont été les derniers Présidents à la Française, les derniers à utiliser tous les leviers que leur donnait leur fonction pour jouer sur tous les registres et réformer le pays.

Tous ces Présidents ont conduit des réformes qui, a priori, ne recevaient pas l'aval de l'opinion. Citons quelques exemples, en vrac, mais dans l'ordre chronologique : La fin de la guerre d'Algérie et les accords d'Evian, les ordonnances de 1967 sur la Sécurité Sociale, les accords Matignon, La compensation démographique pour mieux répartir les prélèvements sociaux, l'abolition de la peine de mort…l'entrée dans l'Euro.

Toutes ces réformes ont suscité en leur temps des mouvements de protestation aussi puissants que ceux que l'on connait actuellement, pourtant, ces hommes n'ont pas cédé.

Alors, courage politique plus grand, volonté plus affirmée, caractère mieux trempé ? Pas seulement. Ce qui a changé depuis – et je ne vous servirai pas la tarte à la crème de la mondialisation, du moins pas comme plat unique – c'est la virtualisation de la vie sociale et politique. A laquelle nous contribuons grandement.

L'illusion de la connaissance, telle que nous la voyons fleurir sur les réseaux sociaux en est l'arme la plus redoutable. Combien de donneurs de leçons, de brillants économistes, d'experts en tous genres nous livrent quotidiennement, et sans honte, leurs points de vue le plus souvent erronés ?

Si, si, si, si. Serinent ces oiseaux de mauvais augure

Nous vivons dans des sociétés ou l'humilité fait cruellement défaut à tous les étages.

Nos politiques ne sont que le reflet de ce que nous imaginons qu'ils sont. La plus douce illusion est celle à laquelle nous avons souscrit par trois fois, en 2002 pour éviter le Pen, en 2007 pour réformer véritablement la société, en 2012 pour appliquer le Tout Sauf Sarkozy, et à laquelle nous nous apprêtons à souscrire à nouveau en 2017, « Virons Hollande et tout ira mieux ! »

Sans être un inconditionnel absolu de notre Président, je crains que cette seule motivation ne nous conduise à nouveau dans une impasse, sans possibilité de marche arrière cette fois.

Tel est mon humble avis.

Lisez la revue Charles. Pas seulement le N° 8

Ci-joint le lien vers les éditions La Tengo

http://www.la-tengo.com/


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Noël quel bonheur !

Non, décidément, presque aucune de ces nouvelles ne m'a plu... et lorsqu'elle semblait être plus sympathique, la chute me laisse sur ma faim. C'est pourquoi je ne lui accorde malheureusement qu'une toute petite étoile, car là, j'avoue, attirée par la couverture plutôt jolie et un à-priori où je me disait, tiens, pourquoi pas des histoires un peu décalées sur Noël pour changer du tout beau tout gentil de l'accoutumée. Idée originale au début mais, selon moi, mal ficelée! Donc, vous avez pu le deviner, je suis un peu déçue, je me suis ennuyée dans ma lecture, des histoires, hormis une peut-être sur un amour perdu, sans queue ni tête et surtout sans réel intérêt.
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Station Goncourt: 120 ans de prix littéraires

Une tonique incision critique, actuelle et historique, dans la mécanique infernale des prix littéraires.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/15/note-de-lecture-station-goncourt-arnaud-viviant/



Deux ans après son superbe « Cantique de la critique », Arnaud Viviant nous offre en avril 2023, toujours à La Fabrique, une nouvelle exploration de certains versants parfois bien mal ombragés du monde littéraire : ceux que recouvrent, au sens large, les prix littéraires. Ne négligeant ni documentation historique ni exploitation minutieuse des jugements et confidences, de la part des actrices et acteurs de ce barnum si central de l’édition (avec ses bienfaits plus nombreux qu’on ne le suppose souvent, et avec ses travers qui ne se limitent pas, l’auteur nous le montre, à ceux déjà maintes fois dénoncés), dénichées au tamis des journaux d’époque, il croise, en finesse, cette approche savante avec sa propre expérience toute contemporaine de membre de plusieurs jurys de prix – comme il rapportait précédemment, avec humilité et intelligence, sa vision multicellulaire de la critique littéraire à son propre travail, sous ses différents aspects.



Le résultat de cette quête, les 150 pages de ce « Station Goncourt », est passionnant. Évitant l’obstacle du sensationnalisme, mais ne cherchant à préserver nul intérêt et nulle vache sacrée de la confrontation à leurs propres manquements, hésitations, palinodies ou contradictions, il nous livre ainsi en creux – et d’une toute autre manière que « L’édition sans éditeurs » d’André Schiffrin ou « Le luxe de l’indépendance » de Julien Lefort-Favreau – une vision authentique, ancrée et subtilement cohérente de ce que porte aujourd’hui la sphère éditoriale marchande, pour le pire comme pour le meilleur – en y semant ses quelques précieuses graines d’une forme – mais oui ! – d’éthique de la distinction -, vision qui constitue une lecture particulièrement salutaire en ces temps où la multiplication des pains ouvrages reproduisant à satiété du même et l’engourdissement du jugement face à certaines exigences économiques se font un peut trop souvent sentir à notre goût. Et l’habile recours à Claro – comme il y eut ailleurs des recours aux forêts – apporte qui plus est ici bien davantage qu’un bonus bienvenu.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Cantique de la critique

Un essai tonique et enlevé, irrévérencieux et discrètement érudit, sur la place de la critique littéraire – sous certaines formes spécifiques – dans la littérature d’aujourd’hui.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/04/05/note-de-lecture-cantique-de-la-critique-arnaud-viviant/



Écrivain (auteur notamment de trois romans), journaliste et critique littéraire (sa présence dans l’émission Le Masque et la Plume le dimanche soir étant peut-être la plus connue de ses interventions régulières), Arnaud Viviant est quelqu’un avec qui je ne partage pas tous mes goûts en matière de lecture, mais sa passion et son honnêteté (qui n’exclut jamais la malice et le sens féroce de la formule) le rendent très souvent passionnant. En 2013 déjà, son beau « La vie critique » interrogeait la manière dont se crée la passion pour l’écrit. Avec ce « Cantique de la critique », publié en 2021 à La fabrique, il nous offre les conclusions d’une précieuse investigation personnelle dans ce qui constitue la critique littéraire en tant que telle, aujourd’hui, par rapport à hier et peut-être à demain.



Au fil des pages, Arnaud Viviant mobilise avec brio les analyses directes et indirectes au service de son propos nuancé mais toujours alerte : on croisera ainsi Albert Thibaudet, Roland Barthes, Marcel Proust, Jean Paulhan, Virginia Woolf, Carlo Ginzburg, Étiemble, Paul Valéry, Maurice Nadeau, Walter Benjamin, Maurice Blanchot ou Jacques Rancière, pour ne citer que quelques-uns des critiques de métier (qu’ils soient ou aient été par ailleurs écrivains d’autres formes littéraires) dont le travail rencontre ici certains échos précis.



Pour travailler en une vraie profondeur, sous des apparences de promenade concentrée, certains enjeux (ce qui différencie les chroniques fréquentes, quotidiennes ou hebdomadaires, des études critiques conduites dans la durée, la différence de fond entre critiques négatives, critiques positives et critiques cherchant à dégager ce qui vibre de spécifique dans une œuvre donnée, le rôle spécifique et ambigu de la critique « de librairie », ou bien – on y reviendra – ce que représente le fait même d’être rémunéré pour critiquer), il n’hésite pas à user avec adresse à la fois de son réel éclectisme, de sa culture assez prodigieuse, et de sa capacité à alterner sans rupture de rythme tournures savantes et tournures populaires : critique à facettes, critique caméléone qui s’élabore aussi et peut-être surtout dans les frictions et les chocs du dissemblable – à l’écart de cette tendance lourde (pesante) de la littérature et de l’art en général qui réclame au premier chef du même, susceptible de satisfaire encore et encore les addictions molles et inoffensives.



En 170 pages, et pour tenir le pari secret de garder son érudition en ligne de fond discrète plutôt qu’en soutien direct d’argumentation, comme pour maintenir le rythme enlevé qui caractérise l’ouvrage, certaines positions sembleront rapides, voire injustes de temps à autre : il rôde ici par instants une forme de mépris voilé vis-à-vis des libraires, et surtout des blogueuses et blogueurs, non pas tant sur la question de leur qualité, mais sur celle de leur non-professionnalisme. Ce débat-là mériterait sans doute mieux et plus fin, à l’heure où tant d’influenceuses et d’influenceurs sont de facto rémunérés par le marketing éditorial (fût-ce sous la forme parfois allègrement absurde du « un livre en échange d’une critique »). Mais ces points sont mineurs, et ne sont de toute façon pas centraux pour ce « Cantique de la critique » qui s’efforce avec ferveur, courage et talent de remettre en perspective cette lecture professionnelle un peu particulière, et l’oscillation de sa réception comme de sa production dans un monde littéraire qui bouge bien davantage que l’on ne veut s’en rendre compte parfois.
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Cantique de la critique

Arnaud Viviant a l'humilité de se dire chroniqueur plutôt que critique et son livre, une longue suite de digressions sur la littérature et la critique de celle-ci - mais aussi le monde de l'édition et ce que l'on ne nomme maintenant plus comme le monde mais le "marché du livre" -, se révèle aussi sympathique à lire que truffé de citations de Thibaudet, Benjamin, Valery, Barthes et autres Pierre Bayart (et son fameux Comment parler des livres qu'on a pas lus?) ou Frédéric Ciriez (et son BettieBook, un roman malin sur la critique à l'ère du net - livre que j'ai découvert par l'entremise de Fabienne Radi tiens!). Malin, l'auteur en profite pour régler quelques comptes - avec un libraire notamment, qui lui a reproché d'avoir dit du bien de Christine Angot -, pour parler de lui, de son amour pour le rock et de se tailler un costard sur mesure - c'est à ça aussi que servent parfois les essais autobiographiques. Mais il ne faudra pas s'en chagriner plus que cela, parce que ce Cantique de la critique est avant toute chose une excellente tentative de comprendre ce qu'est devenu la critique littéraire et, accessoirement, ce qu'est devenu la littéraire même, à l'heure où il semble y avoir presque plus d'écrivains que de lecteurs...
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La vie critique

Avis "rapide"

Un livre agréable à découvrir, surtout pour les détails sur Le masque et la plume, et la vie d'un critique.

Pas 100 % autobiographique puisque Viviant est toujours présent à cette émission (et non pas viré, comme dans le livre)

Quant aux trucs SM, je m'en serais bien passée...
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2017 : L'élection improbable

Ce que les sondeurs, oracles, et autres statisti-ciens-ciens du jeu politique n'avaient pas encore osé faire (ou faisaient sans nous dire), eux l'ont fait :

battre les cartes, les jeter en l'air, et piocher avec gourmandise et talent pour composer des attelages électoraux peut-être improbables, mais (presque) jamais impossibles.



Les onze auteurs : Marie Desplechin, Jérôme Leroy, Thomas Legrand, Frédéric Ciriez, Arnaud Viviant, Maël Renouard, Jérémy Collado, Basile Panurgias, Johann Zarca, Antoine Bello, Jean-Noël Orengo.



Leurs personnages : pour ne citer que les plus étonnants, Thomas Picketty et Alfred Garcia ; pour tous les autres voir les colonnes politiques de votre quotidien préféré, ou les plateaux des chaînes d'info continue d'ici à mai 2017.



Résultat : un malicieux recueil de onze politiques fictions qui fera un cadeau clin d’œil bien sympa pour la fin d'année ; et pour vous-même bien sûr aussi : vous auriez tort de passer à côté de ce petit plaisir littéraire plein de jolies surprises !



Mention spéciale empathie féminine à Marie Desplechin pour le joli titre et la chute maligne de sa nouvelle : "En attendant Angela".

Dans une petite famille de sans papiers venus d'Europe de l'Est, on choisit les prénoms des enfants en hommage reconnaissant au pays d'accueil... C'est pour ça que le garçon né en 2007 a été baptisé Sarkozy :

“ Vouant un fils à la France, il estimait offrir une preuve convaincante de sa volonté d'intégration, et peut-être même appuyer son dossier de demande d'asile. Cinq années durant, il avait regretté sa précipitation. À sa décharge, rien ne laissait deviner que l'enthousiasme serait si bref, le mandat si court, le président si décrié, et le prénom finalement si embarrassant. Quant à la demande d'asile, on ignorait où elle avait peu se perdre. Sans doute un fonctionnaire sarkozyste zélé l'avait-il égaré dans une poubelle. ”

Une nouvelle naissance est prévue au printemps 2017 !

Pas de chance, elle pouvait pas savoir : Marie Desplechin a tiré une carte faible avec Rocard... La camarde a emporté pour de vrai, après la sortie du livre, celui que l'écrivain imaginait en unique survivant de la caravane politique décimée et sauveur de la république. Peu importe, à ce détail près, son histoire tient la route.



Mention spéciale franche rigolade à Thomas Legrand, éditorialiste politique, pour "Sarko Papillon" où l'on voit Nicolas enfermé dans le scaphandrier du locked-in syndrome harcelé par une Isabelle Balkany en nounou perverse.



Accessits découverte à Jean-Noël Orengo, Johann Zarka, Frédéric Ciriez, Jérémy Collado



Certificats confirmation à Basile Panurgias et Arnaud Viviant.



Une curiosité : l'outsider Maël Renouard qui a été plume chez François Fillon ; il fait "L'hypothèse de l'automne". Sachant que les élections qui ont lieu après l'été sont nettement plus favorables aux sortants que celles du printemps, que faut-il faire pour retarder l'échéance de six mois, se demande le cabinet de Hollande ?



Enfin, en tête et en ballotage très serré : Antoine Bello et Jérôme Leroy



Bello, pour le piège à double détente tendu au lecteur et l'ironie élégamment maîtrisée de son histoire : "Les Portes-Paroles" ; un jeune surdoué a développé une intelligence artificielle produisant des discours politiques à façon :

“ Devant le journaliste médusé, Saulnier se livra à une démonstration de son joujou. "D'abord, vous choisissez la longueur — disons 3000 mots — et le scrutin. Puis le thème dans un menu déroulant. Nous avons déjà 150 options possibles. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? Les subventions agricoles ? L'immigration ? Le mariage gay ? Va pour l'immigration. Ici vous sélectionnez votre niveau d'applaudissement. Si vous tenez à développer un raisonnement, mieux vaut ne pas être interrompu trop souvent ; en revanche, si le but est d'être repris dans les médias, je recommande les phrases courtes et percutantes. Ah, cette option est importante : elle permet d'indiquer le niveau socioculturel du public. On ne s'adresse pas à des dockers CGT comme à des profs d'université, n'est-ce pas ? Disons "commerçants et artisans". Vous pouvez de la même façon choisir votre style : lyrique, fleuri, volontaire, empathique, compassionnel, et j'en passe. Compassionnel ? Si vous voulez. Ma foi, c'est presque fini. Comment ? Le parti ? Ah oui, j'allais oublier ! Vous avez une préférence ? Non ? Alors disons "centre droit". ”



Leroy pour Dans la peau d'Alain Juppé ; AJ, défait, rentre à Bordeaux, de nuit, sous une pluie battante :

“ La pluie redouble, une pluie de cinéma. Je vais avoir le temps d'aller au cinéma, moi du coup. Ne sois pas amer. Il y a pire que d'aller voir un cycle Bergman avec Isabelle à l'Utopia de Bordeaux :

"Pensez, chers confidents d'un amour si fidèle,

Tenez-moi compagnie et parlons d'Isabelle"

Tristan L'Hermite... Je n'ai pas lu de poésie depuis un temps fou, moi. Tiens, écrire un roman et puis faire une anthologie de la poésie française aussi, comme Pompidou. Je me demande à qui ça a manqué, de ne pas pouvoir lire de poésie, parmi les candidats de cette élection pourrie. Sûrement pas à Alfred Garcia, ni à Philippot. Ni même à Dufflot. À Mélenchon peut-être. Il doit bien être emmerdé, lui, tiens, ce soir... Une aussi vilaine surprise que la mienne, dans le genre. ”






Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Noël quel bonheur !

Mais quel horreur !

Je ne vois pas ce que ce livre a à voir avec Noël, pour moi, s'est une grosse déception. J'ai abandonné après 2 chapitres. Moi, qui cherchais l'esprit de Noël, j'ai trouvé des histoires bizarres, surréalistes..
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La vie critique

Que du plaisir !

J'ai aimé "La vie critique" d'Arnaud Viviant pour plusieurs raisons. D'abord parce j'aurai aimé être critique littéraire mais aussi parce que je suis une fidèle auditrice de l'émission Le masque et la plume sur France Inter durant laquelle j'ai le plaisir d'entendre l'avis de l'auteur (évoqué dans ce livre) et probablement parce que j'aime l'autofiction.

Je suis donc incontestablement séduite par ce roman. Comme le narrateur, j'ai envie de faire des listes et je place ce livre dans celle des « meilleures lectures de l'année ».

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La vie critique

Arnaud Viviant chante sa vie de critique et vous ne serez pas déçu.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Noël quel bonheur !

On pense à l'esprit de Noël, les jolis contes, l'esprit de partage, d'entraide, le bonheur, le sapin, les cadeaux, les marchés de Noël, la neige (qui d'ailleurs a fait sa première apparition ce week end), le vin chaud, les lumières, les guirlandes....



Le livre est d'ailleurs d'un rouge couleur Noël, avec ses 13 étiquettes cadeaux, tiens tiens comme les 13 mendiants de Noël... mais ici il s'agit de 13 auteurs contemporains et de 13 nouvelles parfois très éloignées d'un certain esprit de Noël, mais à chacun sa vision.



J'ai beaucoup aimé celle de Vincent Delecroix, un homme fêtera son 33ème anniversaire à Noël,ses amis : Pierre, Simon, André, Thomas, Judas, ... cela ne vous rappelle rien! , un joli parallèle avec une autre naissance un 24 décembre.



On voyage ensuite sur l'île de Christmas avec Dorothée Janin, l'île aux crabes rouges et une jolie "Sauvée des eaux"



On partira en Indonésie, puis à Naples en compagnie de Philippe Vilain et ses "Amours napolitaines", oh amour quand tu nous tiens, une jolie rencontre, l'amour et la passion inavouée d'une vie.



Arnaud Viviant déborde d'imagination et nous parlera de soumission, drôle et cynique



Une émouvante nouvelle d'Arthur Dreyfus "La gelée de soleil", souvenir de Noël, d'une personne, de voyages..



Merci à Philippe Adam "Les clowns" pour sa belle histoire de vie en société, à partager ou non, tout le monde sait tout sur tout le monde , on en parle ou pas ??



"Solstice d'hiver" de Jean-Philippe Rossignol : lorsque l'amour triomphe sur la haine et lorsque la lumière renverse Satan.



Lorsque l'esprit de famille tourne au drame de Chloé Delaume



et enfin une très belle histoire de François Begaudeau, nostalgie quand tu nous tiens, lorsque la fuite nous amène à prendre des habitudes de solitude à Noël?....



Bref un petit livre qui se dévore, on voyage, des histoires avec émotion, sans queue ni tête, avec amour, humour, imagination, ironie, à vous de choisir et de voir votre vision de Noël.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be/
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Cantique de la critique

Vous connaissez peut-être Arnaud Viviant pour sa verve assaisonnée au Masque et la plume de France Inter? Le voilà maintenant dans une version plus intimiste, défendant mordicus l’homo criticus avec un brillant petit éloge du critique littéraire, ce mal-aimé des Lettres trop souvent vu comme un vautour s’arrachant les derniers bouts de dignité des écrivain.e.s. Il y fait non seulement une brève histoire de la critique française - avec Albert Thibaudet, Jean Paulhan, Sainte-Beuve, Paul Valéry - mais expose aussi son désarroi face à une société hyperconnectée où les «influenceurs» sont devenus les nouveaux messies d’une parole déliée. Ronchon mais mignon, Viviant fait l'apologie de sa profession - qui n’est pas seulement d’encenser ou d’assassiner - et rend grâce à l’opinion non policée, au trait d’esprit qui pimente tout discours et à la Lecture...bien entendu!
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Cantique de la critique

Dans son « Cantique de la critique », Arnaud Viviant porte un regard rétrospectif sur son métier de chroniqueur littéraire, et propose à son propre lecteur de s’interroger sur ce qu’est la lecture.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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2017 : L'élection improbable

Cinq satires de qualité fort inégale. Et hop à la poubelle de l'histoire.
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2017 : L'élection improbable

Assez drôle comme livre. Les auteurs mettent en scène les acteurs politiques actuels en nous décrivant à certains moments des scènes rocambolesques. La politique n'est-elle pas ceci: un jeu improbable?
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La vie critique

Qui ne connait pas Arnaud Vivian ? Moi.



Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai un rapport étrange avec Google. Quand je cherche quelque chose, je trouve plein de trucs, sauf ce que je recherche. (pas tout le temps, mais très souvent, vraiment souvent). C'est bien simple Google, est comme mon tiroir de cuisine. Un Géo trouve tout, sauf ce que tu as besoin !





Donc au détour d'une recherche, euh, je sais plus sur quoi ?? Peut-être sur la rentrée littéraire 2015, enfin bref, là n'est pas le sujet de nos préoccupations.

Je suis tombée par hasard, sur une interview du célèbre critique du masque et la plume. Et là paf, je me suis pris des phrases chocs et accrocheuses, sur ce livre, alors forcément, vous me connaissez, j'ai fouillé un ti peu plus (comme dirait Arnaud). Et j'ai rajouté son livre à ma Wichlist.







Un nouveau tour du hasard a voulu qu'il soit entre mes mains, seulement quelques jours plus tard. Alors que je m'étais arrêté à la médiathèque. Pour y déguster un café, (oui, encore), je parcourais les rayons, sans intention de choisir un livre, vu la pile que j'ai à lire, et surtout le retard déjà accumulé, sur les chroniques et les partenariats.





Quand "La vie critique", a croisé mon regard. C'est toujours utile d'avoir une carte vierge d’emprunt sur soi.





Si tôt emprunté, si tôt commencé. Et je ne l'ai plus lâché de la soirée, je l'ai lu, le sourire aux lèvres, de caricatures en loufoqueries, Arnaud Vivian, plonge son personnage, dans le critique littéraire. Facile me direz-vous, puisqu'il l'est lui-même. Seulement là, où certains ne verront qu'un nombrilisme mal placé, car lu au premier degré, j'y ai moi, (et j'espère d'autres) vu que sarcasmes, teinté d'humour noir. Des listes plus loufoques, les unes que les autres. Un anti-héros, qui finira même par devenir attachant.





Mais voilà ce qui m'a amusé sur les 90 premières pages, à fini par me lasser sur les 30 dernières. Mais n'étais-ce pas tout simplement parce que comme me l'avais appris Arnaud et son personnage, j'avais voulu lire encore un ti peu, malgré la fatigue. Le ton avait-il vraiment changé ? Où avais-je besoins comme notre critique, d'une "pause vidéo porno" ?





Et vous savez le plus beau dans tout ça ? C'est que je ne connais toujours pas Arnaud de Vivian. Car je n'écoute pas France Inter, mais Nostalgie, que voulez-vous, personne n'est parfait !





Un anti-héros comme il se doit, un ton croustillant et incisif. Une belle découverte qui aurait cependant mérité d'être raccourcie de 30 pages, mais qui depuis à (considérablement) changé ma vie. Puisque je travaille depuis "un ti peu" et que j'imagine traverser "mon couloir de la mort", si comme le héros (et/ou) l'auteur, j'avais eu la malheureuse idée, d'installer mon impressionnante PAL dans mon couloir.


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La vie critique

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