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3.97/5 (sur 74 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) le : 20/03/1951
Biographie :

Beata de Robien est diplômée de l'université de Cracovie, sa ville natale, et de la Sorbonne. Elle est l'auteur de pièces de théâtre, de scénarios pour la télévision, de romans, de biographies.
Elle a publié en France:
- Le Nain du Roi de Pologne (Pion), Prix de l'Académie du Maine,
- une biographie qui a fait événement : Les Passions d'une Présidente : Eleanor Roosevelt (Perrin),
- Le Roman de la Pologne (Editions du Rocher),
- Fugue polonaise (Albin Michel), Grand Prix Hervé Deluen 2013 de l'Académie française, Prix Culture et Bibliothèque Pour Tous 2014,
- une biographie de Svetlana Allilouïeva - la fille de Staline : La malédiction de Svetlana.

Source : http://beataderobien.com/
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Beata de Robien lit "Fugue polonaise" (éditions Albin Michel) est le numéro 84 de la série cinématographique "Lire". Réalisé par Gérard Courant le 17 juin 2013 à Paris (France).


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le plus intenable, c'est que je me sente menacée, peut-être trahie. Par qui ? Je ne sais pas. Chaque ami peut être le traître. Roman dit que la guerre fabrique des héros et le régime communiste des lâches. Et que parfois c'est la même personne.
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Non seulement je retrouvais mon cher Waligota mais je reconnaissais dans ses histoires l'empreinte de mes leçons quand maintes fois je lui répétai que le monde aime être trompé, que le mensonge gouverne toutes choses, que la duperie, la fourberie, la duplicité et la facétie assurent mieux notre sauvegarde que toute vérité qui n'est qu'un élément cru, brutal, grossier et signe d'un manque d'imagination. (P. 229)
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- Un scientifique qui est venu spécialement de Varsovie, au printemps 51. Je ne me rappelle pas son nom, un monsieur d'un certain âge, chapeau de feutre, manteau de ville. Il m'a dit : " Tiens tu seras le chef. " J'ai été étonné : " J'avais entendu que le riz poussait surtout en Chine. Mais pourquoi pas ? " " Maintenant il poussera chez nous, il suffit de vouloir ! " il a dit. Ils ont écrit dans la presse que le blé c'est archaïque, qu'il fallait du riz pour qu'aucun enfant polonais n'ait plus jamais faim.
-Et alors ?
-Quand je suis devenu le chef, j'ai fait faire des digues. Les gars du village creusaient, mais dans son dos, ils se tapaient le front pour montrer qu'il était toqué. Rien à faire. Ce riz, c'était sa marotte. Il faisait pitié à regarder, il venait tous les deux ou trois jours vérifier, épuisé, affamé, - Il n'avait même pas le temps d'aller à la coopérative s'acheter un en-cas il courait dans les champs, regardait chaque plante, puis repartait surveiller une autre ferme expérimentale, dans la région de Kielce. En partant il disait : " Riez, riez, vous allez voir à la récolte. "
-Et il a poussé ?
- Pour pousser, il a poussé. Il a été plus haut que le blé. Maciek a montré la hauteur de sa poitrine. Seulement il n'avait pas de graines. L'ingénieur à dit que tout était ma faute, que je ne savais pas surveiller les paysans. Et que s'il voulait, il pouvait me faire coffrer pour sabotage.
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Tandis que la garnison de Vienne prolonge une résistance héroïque, le roi polonais marche sur la capital assiégée. Arrogant, Kara Mustafa lui envoie une pinte remplie de graines de pavot, accompagnée de ce commentaire.

« Mon armée contient autant de soldats qu’il y a de graine dans cette mesure. »

Le roi de Pologne lui dépêche une pinte de poivre avec ce message :

« Cette pinte contient peut-être moins de graine de poivre que la vôtre de pavot, mais essayer de les avaler ! »

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Que je hais les gens qui soupirent. Le soupir est un pet de l'âme. (page 60)

Les Polonais répètent sans cesse qu'il faut manger un tonneau de sel avec eux avant de juger leur pays, le plus difficile à définir sur terre. Sans autant manger leur sel, je commence à mieux les connaître: susceptibles, insatiables et prolixes. Là où un français aurait besoin de quatre phrases, il leur en faut cinquante. Ils ne savent garder aucun secret. Sédentaires, profondément attachés à leur terre, ils n'en sont pas moins turbulents, désordonnés et instables. Très patriotes mais corruptibles, hospitaliers mais fantasques, brillants, parlant toutes les langues, doués dans toutes les sciences, mais superstitieux, vaillants et passionnés, ils restent indifférents à la misère des paysans réduits à la condition servile. Gardiens d'un régime politique paradoxal, système féodal croisé d'une tolérance inquiétante, ils se jettent avec autant de ferveur dans les luttes de factions que dans celles de provinces. (page 183)
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Radio Moscou et la Pravda annoncent le 4 mars 1953 la maladie du Guide. Grace à l’habileté de Beria, Staline, mort depuis le 2 mars , vit encore pour l'opinion mondiale.
" Un grand malheur est tombé sur l'URSS , le Vojd à perdu conscience. Il est paralysé du coté droit. Sa respiration est difficile ".....................

En France ou les intellectuels n'ont pas compris grand-chose au régime stalinien, l'Humanité écrit au matin du 5 mars 1953 : "nous formulons les souhaits les plus ardents pour que guérisse le guide génial des travailleurs du monde, l'architecte du communisme, le défenseur le plus sur de la paix et de l'homme......" Le Parti communiste a installé rue du Louvre, un immense haut-parleur pour donner heure par heure aux prolétaires affligés des nouvelles fraîches
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Je ressens à chaque moment que les Polonais attendent de moi une marque d'admiration pour leur pays, leur peuple ou leurs lois. J'ai une grande habitude du mensonge que je trouve supérieur à la vérité. J'ai de la modération dans mes conseils, de l'habileté dans mes paroles, de la promptitude dans l'action. La susceptibilité des Polonais fait que toute désapprobation leur paraît trahison. Ainsi chaque vérité dite en face est qualifiée d'insolence. Ils ont de l'esprit et de la fierté, un certain bon sens doublé d'arrogance, mais leur nation se partage avec une netteté évidente en rusés et en naïfs. L'un dupe l'autre et n'existe pas sans lui. (page 184)
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Moi ce que j'attendais de ses visites chez le Consul de Kérouadec, c'étaient les journaux français. Je les dévorais de la première à la dernière page même si je ne comprenais pas tout. Leur ton agressif me surprenait, les Français critiquaient tout. Malgré cela leurs articles étaient mille fois plus intéressants que les histoires de vols et de sabotages régulièrement commentés dans nos journaux. L'Echo de Cracovie citait le cas d'un responsable de magasin d'alimentation qui revendait du jus d'orange au noir : " l’enquête de la MO a démontré que cet individu peu scrupuleux aspirait le jus des oranges importées en devises du Vietnam , le pays frère, en se servant d'une seringue . Saboter ainsi l'action si belle de notre gouvernement qui avait souhaité que chaque enfant polonais goûte ce fruit à Noel coûta au saboteur dix ans de prison ferme. "
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Qu'ils sont idiots, ces Français avec leur "C'est la vie" ! La vie, c'est pas ça ! On ne se soumet pas à la vie ! On lutte !
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Boleslas, furieux, pénètre dans l'église l'épée à la main et découpe l'évêque en rondelles sur les marches de l'autel. Un crime aussi abominable suscite l'indignation du pays. Le roi arrogant doit s'exiler pour expier. Il va errer à travers l'Europe, abandonné de tous, jusqu'à ce qu'il trouve asile dans un cloître en Hongrie où il meurt, tandis que le corps démembré de son adversaire évêque se reconstitue par miracle. La Pologne obtient son deuxième saint. Ce "Becket polonais" deviendra saint Stanislas, patron de la Pologne et symbole de l'unité nationale. Voilà qui prouve que l'autorité du Ciel est supérieure à celle d'ici-bas.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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