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3.29/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) , le 1er janv. 1956
Biographie :

Né en 1956. Ancien élève de l'Ecole nationale supérieure de Saint-Cloud, Benoit Conort a enseigné au Sri Lanka, en Pologne et au Portugal de 1981 à 1992. Il a également voyagé dans de nombreux pays, en Inde, au Népal, en Thaïlande, au Japon et aux Etats-Unis. Il a soutenu une thèse de doctorat sur la mort dans l'oeuvre poétique de Pierre Jean Jouve. Maître de conférences à l'Université de Paris X-Nanterre, il travaille sur l'écriture de la mort dans la poésie française du XXe siècle. Il est membre du comité de rédaction de la revue Le nouveau Recueil et collabore à de nombreuses revues.
Il anime des ateliers d'écriture en collèges et lycées et participe à la formation des enseignants du secondaire à la poésie française contemporaine, à l'Académie de Versailles. Il a fondé avec Patrick Souchon le Carrefour des Ecritures, association visant à promouvoir la pratique des ateliers d'écriture dans l'enseignement et en bibliothèque. Il a été membre de la commission poésie du CNL de 1996 à 1999.

Biblographie. Dernière parution :
Sortir, éditions Champ Vallon, 2017


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Vidéo de

Christian Prigent Une phrase pour ma mèreChristian Prigent - Une phrase pour ma mère - éditions POL - lecture d'un extrait d'"Une phrase pour ma mère", où le narrateur tente d'expliquer à sa mère l'origine de sa vocation pour la littérature, lors d'un entretien avec Benoît Conort et Pierre Vidal, dans le Cycle "La Poésie pour quoi faire", organisé par la Maison des Ecrivains et de la Littérature (MEL), à Paris, au Petit Palais, le 17 novembre 2010

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Prologue


V
j’écris peu
le peu que j’écris je le jette
je regarde le mur
sur le mur il est dit rien
ne s’écrit que rien ne s’écrira
je me lève
je regarde par la fenêtre
il fait dehors comme
dedans
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Benoît Conort
Le temps ou ses flammes ? Larmes sur le visage clos qui tressaillent.
Le sang s’épuise de ce qu’il ne peut posséder.
Ailes lacérées par le vent des paroles ;
Elle mourut sans que je puisse rien, âme
Élidée sous son aile vacante.
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EXERCICE DE PARALYSIE (Journal de Méduse)


Le miroir m'admire en sa clarté terrible
Des yeux dansent dans le reflet
Percé à jour l'éclat de miroir
Aveugle l'avenir

p.57
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L'ENVERS


Le cœur ressemble aux jardins que j'aime, tout
encombré de broussailles, d'orties, fleurs sauvages, roseaux
droits dressés. Parfois, derrière quelque pierre brute, une
terre cultivée comme un jardin secret, fragile, assailli de
verdure. Puis cela disparaît. Les racines, lasses, renoncent à
creuser le lent terreau du temps.

S'il est une clarté, ce n'est qu'à la manière d'une sen-
tinelle toute pétrie de nuit, toujours sur le qui-vive (forme du
quant-à-soi).

p.56
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L'ENVERS


Elle regarde
De minuscules crabes dévorer
Le temps sous le décor


Jetons-nous vers ces brisants
Où fleurit l'aube à l'encontre de la lumière
L'aven où se mêlent les sorts
Avent d'une terre sans géographie
En amont un corps de roches volcaniques
Lave froide le vertige
Accuse l'eau d'être ensorcelée appelle à prendre pied
Sur cette rive que noient les algues
Miroirs des pierres oxygénées
Des blocs de soie grise
Et que lave la pluie
Transfiguraient le port
Ton nom qu'analysait la voix
En rameaux toujours verts
Des insectes couraient sous le soleil
Cela rayonne parfois nuit du tunnel
Un mince filet d'air traverse la touffeur


p.49-50
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LA PROIE
PASSAGE DE ROMAN II


J'allais dans la chaleur d'été
L'odeur que prend la terre
En juillet après qu'on a coupé le blé
Arbre noué sur son silence
En branches étroites sous la pesanteur
De ciel bleu et fruits verts
L'heure venait où toute chair
Rompt sa forme lentement
L'ombre monte des arbres lisse l'écorce noire
Dépouille le rêve de ses racines grasses

p.137
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Extrait 1


N'avais-tu pas ? N'étais-tu pas ?
Perdre était le mot. Toujours plus nu il se vidait
Jusqu'à perdre n'être plus n'être pas et le troisième
Terme
N'existe pas n'a pas de nom ni de terme


Encore criait-il
Où recommence l'origine ce qui
Otant le vêtement révèle la douceur
D'un corps sa nudité extrême et plus bas


Délaisse les raisonnements les démarches spécieuses
Le seul mouvement qui va du plus vers le moins
Ou le geste contraire
Ce n'est pas le but qui compte ni la source
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Jardins / Jardins d’hier, 2
SOUS UNE CLAIE DE ROSEAUX...


    Sous une claie de roseaux grillage à larges carreaux tressée de branches nues l’arbre qui rampent tordues le long des roseaux avec de minces écarts parfois. Devant par une trouée du feuillage le lac. Dessus s’avance une presqu’île à l’extrémité parfaite.
    Toujours ces nuances de verts se succèdent se chevauchent s’entrelacent. Un toit de tuiles brunes mêle sa touche au feuillage. Voilà le puits où mourir de soif fontaine dès l’origine sèche.
    Percevoir le vent se lève en saccades les pétales des cerisiers le lent mouvement du jour sur les frissons du lac. Verts sur verts ce sont échos de feuille en feuille répétés frémissements et cœur
    où paix coule entre les doigts fuit aussi.
    Il faut savoir attendre dépris du mouvement le moment où
    une chute de pierre scintille la voie lactée
    le rocher minuscule est plus grand que soi
    aller sur la presqu’île en goûte le silence souffle du vent balance les arbustes. Il y a
    des nénuphars guettent les reflets de lune.
    Peut-être que le corps prend forme.
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Extrait 2


N'avais-tu pas ? N'étais-tu pas ?
[…]

L'intervalle
Seul fonde l'intervalle seul
Délaisse l'initiale et la finale


Va déborde tout ce qui est
À l'une et l'autre bornes
Excède l'intervalle même
Ni au-delà ni entre ni sur en aucun
Aucun lieu ne se pourra jamais dessiner
L'espace vide où plonge le regard
Sous la paupière de chair
L'aveuglement voulu vacant
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LA PROIE
Passages de roman


La diseuse lisait les lignes de la main
Une cohorte de phrases banales gisait hors des lèvres
fuyantes
Que cela fut une vie
Quelques sillons sur une paume mince
Et nul pour voir vraiment
Entre les lignes la phrase interrompue
Elle au-delà se poursuivait de la balafre ancienne
Plus bas
Parmi les ligaments les artères du sang

p.121
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