Citations de Bernard Lenteric (153)
"Ce qui est arrivé à Central Park a scellé l'union des Sept. La fraternité dans la haine."
"Je les ai réunis, Fozzy. Sacré risque que j'ai pris là. Parce que je crois que leurs colères ne se sont pas simplement additionnées : elles se sont multipliées les unes les autres. Et ça me fout la trouille." # Jimbo
On ne se méfie jamais assez de ce qui reste en nous de notre enfance.
« Deux Martini-gin et le déclic se produit. Immanquable.
« Je me demande comment font les chiens ou les zèbes qui ne boivent pas de Martini-gin.
« Il y a peut-être quelque chose dans les os à moelle.
Les jeunes ça se cherche, ça se mélange, ça s'essaye, c'est la vie.
Le bonheur. Chose mystérieuse. Tout le monde court après, personne ne sait ce que c'est.
Il garde les yeux baissés. Comme quand il mentait, enfant. Il se disait que le mensonge, ça ne se voit que dans les yeux.
Elle voudrait mourir, là, maintenant. On ne meurt pas à volonté. C'est difficile de mourir. C'est toute une affaire.
Depuis plusieurs jours il s'attend à une scène avec Marthe. La voilà. C'est comme un vent qui se lève en mer, un coup de tabac qui s'annonce. Le marin expérimenté devine la tempête …
L'homme qui trompe rarement sa femme a toutes les chances de se trahir : il s'agit d'un évènement qui le perturbe et qui influe sur son comportement.
L'amitié, ça n'est pas forcément une source limpide.
Dans les semaines qui ont suivi la Libération, une activité intense régnait dans les lieux officiels. La police avait beaucoup à se faire pardonner. Alors on arrêtait à tours de bras, on interrogeait, on tabassait, on fusillait aussi. Pas les mêmes. Pendant quatre ans, ç'avait été des communistes, des Juifs, des gaullistes. à présent on s'en prenait aux miliciens et aux collabos de tout poil, ça n'était pas les mêmes qu'on tabassait, mais c'était souvent les mêmes qui tabassaient …
Mais qui se donnerait la peine de scruter le regard d’un enfant comme les autres?
Seulement voilà…
Imaginez une armoire, un placard, une commode, enfin, n’importe quel meuble où l’on range soigneusement des vêtements, du linge de table, des draps. C’est rassurant, banal, familier, ordonné. C’est l’été. On sent l’odeur du thym glissé entre les draps. Il y’a dans l’air une tiédeur parfumée, agréable. Et pourtant, au coeur de ces draps empilés, ou bien dans un tiroir, se trouve un serpent lové, venimeux, mortellement dangereux.
Il a environ cinq ans, et son intelligence anormale est comme ce serpent lové qui attend.
Qui attend.
Il s’agissait d’une idéographie du débit sanguin cérébral obtenue par le biais d’un isotope radioactif, du xénon 133 très certainement, et filmé par une caméra à positrons.
Je ne savais pas que les informaticiens lisaient de l'histoire. En fait, je ne savais même pas qu'ils savaient lire.
« Les hommes, ça ment toujours, affirma Suzanne Oflaquet. Pour un tour de bordel ou pour une biture avec les copains, c’est prêt à vous raconter Les Mystères de Pairs plus Rocambole ! »
Les hommes, mal mariés, ça court ou ça mange. Lui, il mangeait. On n’allait pas lui en faire grief.
Le père Lindon qui était trop pingre et ne mangeait que le pain rassis que son fils lui apportait pour les lapins.
Un commerçant, dans une petite ville, se doit de professer des opinions politiques modérées.
Il appelait ça "la fièvre sombre de l'adolescence". D'après lui, elle se caractérise par une colère ou par le dégoût. Avec deux solutions possibles: ou bien on se tue ou bien on rêve de détruire le monde entier, parce qu'il est complètement pourri et qu'il n'y a vraiment plus rien à en espérer. [...] Il vient un moment où la fièvre tombe; Il appelait ça "basculer dans l'âge adulte".