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Critiques de Bertrand Peillard (25)
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L'amicale des vieillards fantastiques

L'amicale des vieillards fantastiques de Bertrand Peillard m'a été envoyé directement par l'auteur, que je remercie.

Qu'ai je pensé de ce roman ??? Je ne sais pas trop en fait !

L'amicale des vieillards fantastiques est une sorte de club composé de 15 personnes âgées. Nous découvrons leurs pensées, leurs activités, leurs avis sur différentes choses..

Ce roman est bourré d'humour noir, et certaines réflexions sur la vie, la mort... sont très pertinentes.

J'ai bien aimé les différents personnages, leur façon de penser.

C'est moins léger qu'on pourrait le penser au premier abord. J'ai apprécié l'humour caustique, noir, grinçant.. Cela ne plaira pas à tout le monde mais dans l'ensemble j'ai bien aimé.

J'ai été amusée par le chapitre où le vieux monsieur nous explique que sa femme l'a quitté au bout de 30 ans pour un autre homme... nommé Aloïs Alzheimer, du nom du médecin qui a trouvé la maladie. Ce passage est savoureux, cruel dans un sens mais pas triste. Le ton fait que l'on sourit même si en soi il n'y a rien de drôle là dedans. Evidemment ! Mais l'humour est tellement noir que ça m'a fait rire !

Il y a vraiment de bons passages dans ce livre, mais un truc m'a dérangé : l'écriture !

Dès les premières lignes j'ai trouvé l'écriture un peu lourde, avec des phrases parfois très longues... Des mots compliqués...

D'ailleurs au début, lors du prologue, quand l'amicale des vieillards fantastiques nous est présenté, un des personnages dit : " C'est reparti. Concentre toi sur l'amicale et arrête de tergiverser". Et c'est là le problème parfois l'auteur se perd dans ses explications, et certains passages sont difficiles à suivre.

Ce roman fait réfléchir sur la vieillesse, la mort, la maladie... Le prologue est un peu indigeste, le livre en lui même intéressant, et l'épilogue est très bien trouvé :) A la fin intervient un dernier personnage (non, je ne vous le présenterais pas, je déteste trop en dire ;). Et cette voix inattendue a de très bonnes réflexions bourrées d'humour noir, évidemment !

En conclusion, nous avons là un bon roman dans l'ensemble, qui plaira aux amateurs d'humour noir.

J'enlève une étoile et demie à cause de l'écriture un peu lourde, et des longueurs ici et là ; mais je ne regrette pas du tout ma lecture et à l'occasion je serais ravie de relire Bertrand Peillard :)
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Anim'Alphabet

Des écrits pluriels

Ces 13 nouvelles écrites par un collectif d’auteurs indépendants a pour thème les animaux.

On assiste à un festival d’écriture plurielle. Pluriel, le nom de l’association qui recevra les bénéfices des ventes de ce recueil

J’ai bien aimé la diversité des textes concernant un même sujet : ANIMAL : jeux de mots, dystopie, émotion, poésie…. Ces nouvelles donnent à réfléchir sur la place de l’homme et celle qu’il laisse aux animaux.

J’encourage chacun à acheter cet ouvrage. Vous ne ferez pas que donner, vous recevrez encore plus en retour.

J’ai eu l’occasion de lire des romans de certains des auteurs qui ont contribué à créer ce recueil de nouvelles, n’hésitez pas à jouer les curieux et à les lire.

Avec par ordre d’apparition : Bertrand Peillard, Andrea B. Cecil, Samir Zerouali, Marc Vidon, Barbara Laurame, Nathalie Brunal, Arsinoë Poh, Madyline Rose, Ezra Eli, Gabriel Ronan, Eric Le Parc, Nathalie Antien, Louise Morens

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Frénésie du néant: Short-stories

Génial ! Bertrand Peillard a créé un univers à part, qui lui est propre. Un monde où il excelle à prendre le contre-pied de ce qui est attendu. Son univers peut être très noir, très cynique. Ce n’est pas « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Dans ses nouvelles, comme ses romans, ce ne sont pas forcément les gentils qui sont récompensés et les méchants qui sont punis. Les efforts sont loin de toujours payer. Donc inutile de vouloir chercher une morale à tout ça. Ca a un côté un peu désenchanté aussi, c’est certain. Et puis bonjour la lucidité sans illusion sur la nature humaine ! Cela étant, n’est-ce pas la vie qui est comme ça finalement ?

J’avoue avoir apprécié toutes les histoires. J’ai trouvé dure, insupportable et tellement injuste celle de Barbara à Vegas. J’ai trouvé hilarante et extrêmement bien pensée celle des sanisettes à New York.

Un petit regret. Eh ! Bertrand Peillard, il n’y a pas qu’aux USA que des choses comme cela pourrait se passer / se passent !

Quoi qu’il en soit, l’auteur a une écriture sacrément jouissive. Il écrit très bien. Tout est fluide. Son humour aussi est tout aussi noir et cynique, mais quel régal ! J’adore.

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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Il fallait oser le faire ! Un roman sur la plus jolie, la plus intelligente, la plus charmante et la plus joyeuse --- pas la moins coquine et la moins prude non plus, mais ça je ne vous l’ai pas dit, il y a bikini dans le titre, hein, au cas où n’auriez pas remarqué --- des jeunes filles de 17 ans, abattue par la grande faucheuse à l’orée de son éclosion. Vous, je ne sais pas, mais moi j’aurais déprimé grave. Eh bien non. Pas du tout. C’est joyeux, enlevé, pêchu comme on dit. Bon, faut dire qu’elle se transforme en ghost (d’où le titre) et elle mène sa petite enquête sur les causes de son trépas. Et si je vous dis qu’elle est surdouée… ça va déménager, je ne vous dis pas. En plus, l’auteur écrit super bien. C’est fluide, ça coule tout seul, tout en gardant un vocabulaire riche (eh ! je vous avais dit qu’elle était surdouée la gamine !). Mais, mais, mais, Arghh ! Monsieur Peillard, et la suite, hein ? Et la suite. Vous ne pouvez pas vous arrêter comme ça. ON VEUT UNE SUITE ! Et une trilogie, d’ailleurs, pourquoi pas ?
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L'amicale des vieillards fantastiques

RESUME :

L’Amicale n’est pas un groupuscule de séniles farfelus, ni une confrérie, encore moins un club, une compagnie ou une société secrète. Sa noble ambition est de ne plus prendre la vie au sérieux, mais d’en rechercher le frisson pour profiter pleinement de chaque seconde avant le grand saut final.



MON AVIS :

Une belle leçon de « devoir savoir vivre » à la sauce Peillard !

On n’a jamais exploré, avec autant de verve, d’humour et de philosophie, et jusqu’à l’extrême, le mystère de la vieillesse et de ses turpitudes. Sans oublier ses plaisirs, ses envies, ses émotions, ses joies, sa volonté, son empathie, qui ne sont pas l’apanage exclusif des moins de 60ans.



Ce livre est une réflexion sur la vie tout simplement, une leçon de philosophie et d’humilité pour ceux qui se désolent de leur sort en voyant les années défiler. C’est une réconciliation avec notre immuable destin, celui de vieillir (quand on en a la chance, finalement…).



Bertrand Peillard nous offre encore une fois, son écriture très personnelle, belle, riche et épicée, acérée parfois et poétique toujours, à la recherche du mot parfait pour exprimer ses idées.



J’exprime néanmoins un tout petit bémol à cette magnifique partition : elle est juste un chouia un petit peu trop longue…



Ainsi, ce livre est à lui seul le plus fantastique des champs lexicaux associé au mot « vieillir ». et il fait 367 pages ! Chapeau bas !


Lien : https://www.desmotspour1don...
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LE SANCTUAIRE DES ÉBLOUIS

Le complexe de Pygmalion



Qu'est qui pousse le professeur Gondois à sacrifier toute vie personnelle et à vivre avec ses patients l'enfermement psychiatrique ? Vous le saurez à la fin lorsque le Professeur prendra la plume pour rédiger un conte où l'on comprend que le soignant n'est guère éloigné du soigné.

Le sanctuaire des éblouis est un texte magnifique, une sorte de journal de ce qu'est la vie de cet établissement peu ordinaire à l'ambiance détendue et bonne enfant en dépit de la gravité des pathologies et même si les esprits sévèrement dérangés de certains s'échauffent parfois. Un sanctuaire - oui, vraiment ! - où la folie apparaît comme adaptation géniale à un ordre devenu insupportable.

Nous suivons la vie des uns et des autres au quotidien ou presque, suite d'anecdotes farfelues et désopilantes dictées par la logique aberrante, les visions infernales ou paradisiaques des résidents. On se marre tout en prenant conscience de leur extrême fragilité.

J'ai aimé Gondois et ses envolées lyriques, Marie Louise et son volontarisme à toute épreuve, sa séduction de bon aloi, leur idylle platonique. Ils sont généreux et sympathiques et on les suit avec intérêt dans leurs efforts pour sauver l'établissement de la fermeture programmée. L'organisation d'un atelier d'art psychopathologique, l'irruption du monde extérieur dans ce milieu protégé et ses effets - parfois positifs - sur les esprits torturés est un morceau de bravoure où l'on rit beaucoup.

Je veux souligner le talent de Bertrand Peillard à se mettre dans la peau et la tête des fous et en particulier d'un clochard alcoolique, identifié à un rat, puis à un oiseau, devenu intime d'un scarabée parlant, et à nous faire vivre son ressenti intime, ses besoins vitaux, ses fantasmes érotiques, sa terreur, ses obsessions et lubies avec une grande intensité émotionnelle.

La langue est belle, recherchée - j'ai dû faire appel plusieurs fois au dictionnaire – parfois emphatique comme en proie à une overdose d'inspiration. Cela peut dérouter mais il faut l'accepter comme la signature de l'auteur.

Je n'ai qu'un regret :j'ai attendu tout au long de ma lecture qu'une intrigue plus soutenue prenne forme. Or le récit est composé de maintes anecdotes drolatiques qui s'imbriquent et de portraits géniaux et fouillés.

Je conseille néanmoins sans détour la lecture du Sanctuaire des éblouis aux amateurs de beaux textes, de style confirmé et d'originalité. Ils y trouveront à coup sûr de grands moments de plaisir.
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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Une écriture jubilatoire !

Manon, alias Bikini, est une jeune fille magnifique et d’une intelligence hors norme. Elle a donc tout pour plaire et mène une vie heureuse. Mais elle meurt soudain. Un choc terrible d’autant qu’elle subodore dans son « éthérée et arachnéenne émanation » qu’elle a été assassinée !

L’auteur a l’art de la formule pour nous dépeindre ensuite le présent et le passé de Manon, en alternant les chapitres. A l’humour s’ajoutent des considérations écologiques, scientifiques, philosophiques voire pédagogiques ! Ainsi inciter des élèves à réfléchir devient « amorcer la pompe synaptique, enrôler les terminaisons nerveuses ».

Vous l’avez compris, la plume de l’auteur vous réserve un réel plaisir de lecture. Ce roman original est un régal, tout comme ses autres œuvres. A découvrir absolument !
Lien : https://www.babelio.com/aute..
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TSE-TSE: histoires à dormir debout

Le titre m'a attirée par son côté "décalé", le contenu ne m'a pas déçue. A travers ces nouvelles, l'auteur nous offre, dans un style rythmé, une lecture tantôt onirique, tantôt cauchemardesque, d'histoires qui commencent comme des faits du quotidien mais dont la chute fantastique surprend à coup sûr. On passe du trivial au poétique, voire au mystique, avec une fluidité et une cohérence maîtrisées. Fragilité humaine, pulsion de vie, de désir, d'amour, peur de la mort, autant de réflexions qui s'immiscent dans ces nouvelles surprenantes.
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L'amicale des vieillards fantastiques

Alors... Je ne sais pas trop comment aborder cette chronique difficile à écrire pour moi. Pourquoi? Parce que je ne sais pas trop ce que j'en ai pensé! Vous allez me dire qu'on a toujours un avis, qu'on sait si on a aimé un livre ou pas, mais là, c'est impossible de me faire un avis tranché. En fait, je m'attendais à un roman avec des "vieux", une sorte de bande de joyeux lurons et qu'on allait suivre leurs aventures très drôles. Mais ce n'est pas ça du tout finalement et je pense que du coup, j'ai été perturbée.



Nous sommes en présence d'un bouquin sur les personnes âgées. Elles nous donnent chacune leur tour leur avis sur leur vie, le fait d'être vieux, la mort, la vieillesse... Alors oui, il y a un certain humour mais pas celui que j'attendais. Celui-ci est plutôt noir et grinçant et je n'aime pas particulièrement.



Mais d'un autre côté, certaines histoires et points de vue de ces personnes m'ont plu et m'ont même fait sourire. Il y a des situations qui prêtent au rire et ces passages m'ont vraiment plu.



Par contre, c'est le niveau de l'écriture qui m'a le plus gênée. En effet, le ton est un peu lourd parfois, les phrases sont de temps en temps trop longues et trop complexe et du coup, on perd un rythme, une allure. Une impression de lourdeur nous pèse sur les épaules et j'avoue avoir parfois lu en diagonale pour sauter des passages trop redondants, trop superficiels. Mais je vous rassure, pas souvent ; finalement, le plus complexe c'est sans aucun doute le prologue qui m'a fait peur, j'ai même cru abandonner dès sa lecture. Heureusement, les histoires parfois croustillantes des personnages ont relevé le ton et m'ont permis de m'accrocher jusqu'à la fin qui vaut vraiment le coup! Alors accrochez-vous, ne vous arrêtez pas sur les premières pages, ce serait dommage de ne pas rire avec ces "p'tits vieux".



Merci à l'auteur pour sa confiance!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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ENTROPIDERMIQUE: Un livre de chair

L’APPEL DE LA CHAIR (VERSUS L’ESPRIT)

Le plaisir est à la fête !

Comment rendre compte de « Entropidermique » le dernier roman de Bertand Peillard ?

C’est un déluge de mots, de jeux de mots, d’images et de sensations. Le tout parsemé de nombreuses réflexions psychologiques et sociologiques dirigées contre les religions, l’éducation, les idées reçues et la « mâle attitude », qui vous poussent à réfléchir longtemps et en profondeur. Des réflexions sérieuses et fondamentales qui reposent souvent sur la science et la médecine.

L’ensemble est soutenu par l’humour. Un humour ravageur, non sans rappeler celui du « commissaire San Antonio » de Frédéric Dard, avec ses apostrophes au lecteur et ses images délirantes liées au sexe. Ainsi, voyeur malgré vous, vous assistez à des scènes d’un érotisme torride avec un sourire aux lèvres et le malaise qui pourrait survenir est chassé par de grands éclats de rire et justifié par des digressions sérieuses et fortement documentées.

Au début du roman, on assiste à la naissance d’une cellule qui va devenir un spermatozoïde qui va féconder un ovule. Quel dangereux voyage, du corps, puis à travers celui de la femme, jusqu’à l’apparition d’un embryon qui va devenir un fœtus, puis un bébé dont nous suivons le développement jusqu’à l’expulsion dans le monde.

Devenu un adolescent de 12 ans, nous assistons à sa découverte de la sensualité en entrevoyant un jeune sein à travers l’échancrure d’une chemise, dans un cinéma. C’est l’origine de son premier « râteau » : un baiser volé, compensé par une gifle.

Nous retrouvons les deux adolescents 10 ans plus tard et nous assistons à un premier rapport sexuel débridé, raconté avec un humour irrésistible.

Ce n’est que le début. Je n’en révélerai pas plus sur l’histoire. Je vous laisse suivre les péripéties du Kamasoutra intime de Bertrand Peillard. Promis ! « Vous saurez tout sur le zizi » (peut-être plus que Pierre Perret...) et l’appareil génital féminin et bien plus encore. Vous vous interrogerez : et si la libération des femmes les menait à adopter « la mâle attitude » ?... Et si la femme était en train de devenir « un homme comme les autres » ?... Il parle du corps qui prend le dessus sur l’âme et la morale établie.

« Le « corps » a ses raisons que la raison ne connait pas !... »

Ne prenez pas Bertrand Peillard pour un pornographe. C’est un écrivain. Un grand. Petite confidence : je suis sorti du roman épuisé. Mais le voyage en valait le coup.

Je le recommande vivement.

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Frénésie du néant: Short-stories

Un recueil de short stories délicieusement désenchantées.

Attention: si vous aimez les nouvelles à l'eau de rose et le monde des Bisounours, passez votre chemin. Comme il le revendique lui-même, Bertrand Peillard manie le sarcasme et l'humour noir avec un savoir-faire redoutable. Son univers, quoique très imagé et inventif, est somme toute très réaliste, le monde étant parfois (souvent?) fondamentalement dur et injuste. L'auteur est un fin analyste de l'âme humaine dans ces short stories pas comme les autres qui nous transportent avec délice dans les méandres et les turpitudes de l'existence jalonnée comme il se doit de surprises (bonnes ou mauvaises) et de coups de théâtres jubilatoires. De courtes épopées tragi-comiques et terriblement humaines dont on se délecte sans retenue.
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L'amicale des vieillards fantastiques

Une farce iconoclaste où Papi et Mamie font de la résistance.

Bertrand Peillard, le virtuose des mots, nous régale une fois de plus de sa verve riche, profonde et inimitable. Il s'attaque ici à un sujet délicat: la vieillesse et son cortège de décrépitudes physiques et psychiques. Ce qui n'aurait pu être qu'un simple panorama pathético-réaliste de la fin de vie se transforme sous la plume virevoltante de l'auteur en une farce jouissive tour à tour tendre, hilarante, décalée, tragique, caustique mais toujours jubilatoire. On devine derrière la loufoquerie de l'ensemble une réflexion plus profonde sur nos petites vie de terriens faites de bassesses et de compromissions diverses mais aussi, parfois, de moments de grâce que l'on élude peut-être trop facilement. Les virées homériques de ces vieillards fantastiques nous sont narrées avec un humour grinçant et un style endiablé qui contraste singulièrement avec l'âpreté de scènes parfois crues et sans concessions. Un ouvrage atypique à ne pas rater mais n'oubliez pas de boucler votre ceinture avant le décollage!...
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Frénésie du néant: Short-stories

Frénésie désenchantée

Bertrand Peillard explore l’âme humaine traquant ses travers, ses fragilités, ses failles, son côté sombre.

L’auteur entraine le lecteur dans un monde où la vie n’est pas rose et tendre, génération désenchantée.

Réalisme et humour, souvent noir, font bon ménage dans ces nouvelles qualifiées de « short-stories ». Histoires courtes mais très intenses, et le court est parfois long, au grand plaisir du lecteur qui s’immerge dans l’histoire jusqu’à la fin, une fin qui tombe souvent comme un couperet.

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L'amicale des vieillards fantastiques

MOURIR DE RIRE et RIRE DE MOURIR

Avis au lecteur : Ne vous précipitez pas comme des morfales pour vous goinfrer goulûment de « L'Amicale Des Vieillards Fantastiques » de Bertrand Peillard. Il est si dense, si compact, si lourd de sens que vous pourriez en mourir d'indigestion avant d'arriver à la fin. Ce serait dommage. Dégustez-le, chapitre après chapitre. Prenez votre temps. Vous risquez de manquer la subtilité avec laquelle l'auteur glisse d'une idée à l'autre, la hardiesse dans l'enchaînement des thèmes et surtout certains jeux de mots comme seul Bertrand Peillard est capable de les faire.

Chaque membre de l'amicale est chargé par l'organisateur de conter un moment de sa vie et de parler à bâton rompu du sujet qui le tracasse. Bien sûr, à travers ces vieillards c'est l'auteur qui s'exprime et il ne mâche pas ses mots, ni ses idées. Il tire sur tout ce qui bouge. Son verbe, c'est une vague, une tempête, un raz de marée, que dis-je ? Un tsunami ! C'est comme « Cyrano de Bergerac », un bretteur de mots. Tout y passe : la vie, le travail, la mort, et après... Les patrons, les politiques, les dieux et leurs représentants, la sexualité, le féminisme... Il n'a ni complexe, ni tabou dans son obsession de vivre l'instant présent, pleinement. C'est « Don Quichotte de Marseille » qui s'attaque aux moulins à vent de la bêtise, des idées toutes faites, des profiteurs et des emmerdeurs de tous poils. Parfois on a envie de lui dire « ralentis » ! Parle à mes fesses, ma tête est malade. Et il fonce tête baissée dans les murs de l'obscurantisme intellectuel et sensuel. Et ces murs, il te les profonde, le bougre ! C'est Scharzy, c'est Rambo, c'est Tarzan qui se balance, de mot en mot, de phrase en phrase, de chapitre en chapitre, accompagné de « Chita »(s) et elles sont pas con-chita ! Elles déblatèrent comme des chameaux mourant de soif en plein désert, sur les hommes, surtout. N'ayez crainte, elles ne sont pas contre eux, elles seraient plutôt tout contre. Elles clament haut et fort leur droit au désir, au plaisir, à jouir, même à 70 ans et plus. Bertrand Peillard s'amuse comme un carabin à modifier les mots des poèmes, des chansons, des slogans publicitaires. Il est capable de vous pondre une nouvelle à mourir de rire sur l'enlèvement d'une résidente en EPHAD par un résident qui demande une rançon, puis du procès inénarrable qui s'ensuit. Bref, vous l'avez compris, un ouvrage atypique et qui s'y frotte s'y pique ! Hâtez-vous mes frères, lisez « l'Amicale Des Vieillards Fantastiques ». Soyez conscient que ce sera peut-être la dernière chose intelligente que vous lirez avant de mourir !...

PS : J'ai hasardé un pastiche du style de Bertrand Peillard. Dieu me pardonne ! Bertand aussi ! Amen, frères en lecture. Et surtout Vive la Vie ! Et « Au revoir là-haut ! »...

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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Une histoire originale portée par un style flamboyant



Elle avait tout pour elle: un corps à se damner et un QI prodigieux. Elle avait dix-sept ans et sa vie se présentait sous les meilleurs auspices. Mais voilà, Manon est victime d’un accident et meurt sur le coup. Enfin, un accident, rien n’est moins sûr.

Devenue un fantôme, elle se lance dans une enquête spectrale sur les origines de son trépas, cherchant sans relâche à démasquer celui ou de celle qui l’a expédiée dans l’autre monde.

C’est drôle et plein de verve, avec une exploration de l’adolescence et de ses interrogations. Tous les sujets y passent, analysés, décortiqués et interprétés par le regard affûté d’une jeune fille d’aujourd’hui.

Les allers-retours dans les deux mondes donnent du rythme au récit, et l’auteur avance ses pièces sur l’échiquier de la vie et de la mort, avec la perspective délectable pour le lecteur de croiser à nouveau cette galerie de personnages. Vivement une suite!

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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Une plume entêtante

Le sujet : une jeune fille assassinée, qui se demande qui a pu la pousser dans l’escalier.

Manon, n’est pas une ado comme les autres, belle, intelligente, surdouée même. Elle « vit » sa mort comme une injustice.

On assiste à son enquête d’outre-tombe, elle nous présente sa vie d’avant, avec sa famille, ses amis.

Le ton est humoristique, l’histoire est fantastique et réelle à la fois. On y croit.

Le récit à la première personne donne du dynamisme et de l’empathie. La plume de Bertrand Peillard est entêtante et originale. L’émotion est là, prenante, comme lors de la scène de l’enterrement.

Bref, un livre dont on tourne les pages avec avidité et que je recommande.

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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Ce bijou supplémentaire dans un écrin de perles de Bertrand Peillard, auteur indépendant à la plume philosophique néo moderne si vivante captivera plus d'un lecteur.

Oui, parfois le hasard fait bien les choses ! Heureuse de lire des auteurs aussi talentueux rencontrés lors d'un salon littéraire en période covid !



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L'amicale des vieillards fantastiques

D'un sujet sensible qui fait froid dans le dos, Bertrand Peillard nous livre des écrits lucides, drôlissimes et grinçants. Excellent !

Je recommande vivement sa bible de la vieillesse.

On y découvre des morceaux d'anthologie à relire au fil du temps.

Je vois tout à fait ce roman proposé comme sujet au bac philo ou français.

Marie-Pierre Goulian Huysmans

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BIKINI GHOST: Lux in Tenebris

Ce roman original se caractérise par son écriture haut de game et une recherche de vocabulaire peu commune, parfois poétique. Malgré quelques longueurs, cette lecture fut fort agréable et j'ai été séduite par la plume de cet auteur qui mériterait d'être reconnu. Une belle découverte.
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L'amicale des vieillards fantastiques



Ce livre est un Ovni. Ce style aussi, et le thème en est un autre.

Autant le dire tout de suite, la lecture des « Vieillards » demande une faculté éprouvée de distanciation, car on va vous entretenir au long de ces 500 pages de la chose la plus abjecte, la plus scandaleuse, la plus ignoble qui existe en ce bas monde, celle qu'on met sous le tapis, qu'on travestit, qu'on ignore, voire qu'on dénie… J’ai nommé Sa Majesté la Camarde (Non, pas la Camargue, hélas !) et tout le cortège de misères physiques et psychiques qui la précède.

Le sujet, au départ, est plaisant : Une bande de vieux hippies vivent en communauté avec pour mot d'ordre : Jouir tant qu'on le peut et autant qu'on le peut. C'est une joyeuse et généreuse compagnie qui se paye le luxe de sortir une grabataire de l'hospice et la ravigoter, de partir à Cuba faire la fiesta, ou d'offrir à leur doyenne une virée en ballon. Bref, le pied de nez au néant qui nous attend tous.

Cela n'empêche que chacun des pensionnaires monologue sur ce que fut sa vie, ce qu'est sa vieillesse, comment il vit et gère la décrépitude croissante qui précède le grand saut.

Et là, l'auteur ne nous épargne pas. Avec un humour grinçant et percutant, il se livre à de longues élucubrations très dérangeantes, rachetées heureusement par la virtuosité du style. Ainsi dresse-t-il avec un luxe de détails peu ragoûtants, un catalogue de maux digne d'un gérontologue. L'est-il pour savoir autant de choses ? Il décrit, insiste là où ça fait mal, clame ce que nous voulons ignorer, convoque les sens (la vue, l'odeur). Il arrive alors que le verbe s'emballe, tourne au délire, s'exalte, devienne extatique et absolument génial.

L'écriture est magnifique, inventive, foisonnante telle une forêt vierge gorgée de la sève de la vie, comme pour racheter le déficit croissant, l'amenuisement des forces, le déclin inéluctable qu'elle décrit. Elle mérite largement ses cinq étoiles.

Je vois sur la page de l'auteur un homme dans la force de l'âge, le profil conquérant et l'œil pétillant et je me demande à quel exorcisme il se livre dans cette longue dissertation sur la fin de vie.

Je conseille vivement la lecture de ce texte aux « encore » jeunes pour leur apprendre que la vie est trop courte pour boire du vin bon marché.

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