Le Salon dans tes oreilles - S1E61 - Mandela: je me souviens
Nelson Mandela. Mémoire et vérité. Que retient-on de Nelson Mandela? de quel rêve, de quel désir de vivre ensemble et de quelle révolution était-il la figure de proue? Que reste-t-il de sa voix et de ses idéaux? Qu'en est-il de Mandela dans nos imaginaires politiques?
Avec:
Blaise Ndala, Auteurrice
Émilie Nicolas, Auteurrice
Yara El-Ghadban, Auteurrice
Rodney Saint-Éloi, Animateurrice
Livres:
Je suis Ariel SharonQuand il fait triste Bertha chanteSans capote ni kalachnikov
J'irai danser sur la tombe de Senghor
Visages du Québec nouveau: Ninette Piou
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Elle dit toujours ce qu'elle pense, ma mère, même si tous les jours mon père n'arrête pas de lui reprocher de ne pas penser ce qu'elle dit.
Expo 58, six semaines après l'ouverture officielle. P221
Demeurer, en toute circonstance, ce fleuve qui coule vers l'embouchure et qui jamais ne cherche à rebrousser chemin.
p60
Si le bonheur est sans visage, c'est parce qu'il ne tient pas à être reconnu par ceux qu'il délaisse sur le bord du chemin
Je lui mets la main dans l'entrejambe, et là, le pauvre, avec ce bégaiement qui lui rendait la vie dure, il fait : '' Madame Hilde, c'est dan... dan... dangereux ce que vous faites là, très dangereux. Je jou... jou... '', et moi, toute ébaubie, de lui demander : '' Tu n'es pas sérieux, Akwesa ? Jouirais-tu déjà ? '' Et lui de répliquer, en sueur, tout paniqué : '' Non non, ma... ma... madame Hilde, je joue avec le feu, là ! ''
Expo 58, Quarante-cinq ans après, p189
Dans la chambre, le tonnerre dessinait sur les murs, des arabesques fulgurantes, zébrures incandescentes qui illuminaient la pièce avant de s’éclipser pour revenir au bout de quelques secondes. Encore plus ardentes, toujours plus impressionnantes.
Les marques du fouet finissent par disparaître, pas celles de l'humiliation.
Il s'en allait chercher l'amour d'une vie qu'il avait oublié de vivre, tout occupé à se demander si vivre c'était mourir tous les jours loin d'un bonheur évanescent ou si le bonheur n’existait que tant que l'on croyait vivre pour lui courir après.
Si les pauvres ne peuvent comprendre que dans le monde d'aujourd'hui leur principale richesse réside dans leurs malheurs, dont ils doivent être les premiers à tirer profit, il ne leur reste plus qu'à cautionner l'OPA lancée sur leur sort funeste par l'égocharité des puissants. Les mêmes qui les ont spoliés depuis la nuit des temps, les mêmes qui s'engraissent à leurs dépens depuis que la dictature de l'image tient le monde sous sa coupe.
Crois-tu que l’amour de la Sainte Vierge et la foi en l’eucharistie suffirent pour conjurer le sort ? Quand ton destin est inscrit dans les astres depuis la nuit des temps, lorsque tu n’es qu’un cauri dénué de volonté dans les soubresauts d’une épopée pluriséculaire, tu as beau rouler et te glisser entre les roches, tu te laisses immanquablement rattraper par la main invisible.
Là, on avance. Tu trouves le vocable auquel je n'avais pas pensé, voilà qui est rassurant. Le pillage dont je te parle est à sens unique, c'est donc un viol en bonne et due forme. Et pas n'importe quel viol. Nous parlons d'une sodomie extractive, menée pour briser le cul de l'Afrique, pour y puiser jusqu'au dernier gramme d'uranium, jusqu'à la dernière graine de cacao. Une sodomie économique violente et sans répit qui vise à épuiser la victime, à l'anéantir, à la réduire en état de rafiot déglingué allant à la dérive sur une mer de misère.