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4.1/5 (sur 97 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Boris Marme est un auteur français.

Il enseigne les lettres modernes dans un lycée de la région parisienne. Dans son premier roman, "Aux armes" (janvier 2020), il dresse un tableau de la société implacable vers laquelle nous cheminons.


Source : lianalevi.fr
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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/boris-marme-appelez-moi-cesar-53402.html Voilà un nom à retenir, Boris Marme. Ses deux premiers romans, salués par la critique, le placent dans la catégorie des jeunes auteurs qui comptent. Par ailleurs professeur de français en lycée, Boris Marme a publié son premier titre au début de l'année 2020. Dans « Aux armes », il racontait la montée de la violence dans nos sociétés contemporaines, le déferlement des réseaux sociaux, la nécessité du bouc émissaire pour calmer les esprits. Prenant pour point de départ, un massacre dans une université américaine, Boris Marme nous ramenait à la réalité de notre actualité. Pour ce deuxième libre, « Appelez-moi César », retour en France. C'est l'été 1994. Etienne est envoyé par ses parents en colonie de vacances. L'ado quitte pour la première fois le cocon douillet et protecteur de la maison familiale dans une chic banlieue parisienne pour se retrouver avec d'autre jeunes qu'il ne connait pas dans un décor qui ressemble à l'Isère. La colo est encadrée par des religieux, dont le père Michel qui s'est donné pour mission de garder ses jeunes garçons dans le droit chemin. Certains d'entre eux sont effectivement des durs à cuire. Etienne est fasciné par leur comportement tellement éloigné de l'éducation qu'il a reçue. Pour ne pas rester à l'écart et faire bonne figure, la tentation est grande d'entrer dans leurs jeux. Mais dès les premières pages, le drame est là. Un soir de juillet, une randonnée qui tourne mal, la nuit tombe, les jeunes se perdent en montagne, un cri dans la nuit et la frayeur qui s'empare du groupe. Ils ne seront retrouvés que le lendemain matin et l'un manque à l'appel, il a chuté du haut du haut d'une falaise. Vingt-cinq ans plus tard, Etienne, le narrateur, se souvient et, retraçant par le détail les évènements et les jours qui ont précédé la tragédie, il lève le voile et cherche à se défaire de la culpabilité qui lui colle à la peau depuis toute ces années. L'écriture de Boris Marme est crue, vive et littéraire à la fois. L'intrigue est bien menée jusqu'aux toutes dernières pages et les personnages, ces jeunes garçons qui s'ouvrent à la vie, sont parfaitement dépeints, face à ces encadrants, ces adultes chargés de veiller sur eux, complètement dépassés par les évènements. La montagne joue aussi pleinement son rôle dans ce thriller qui n'en est pas un. Car c'est bien un roman sur la jeunesse et la difficile construction de soi qui est ici proposé, ce temps à la fois plein d'impatience et d'incertitude où chacun se rêve César. Roman sur la culpabilité aussi, ce sentiment qui empêche d'avancer, rappelant que la vie n'est pas un film que l'on peut rembobiner et que nous sommes maitres de nos destins. Enfin, roman empreint de nostalgie, tant les années 90 sont ici rappelées par une multitude de détails qui nous rendent cette histoire si proche de nous. Ce livre est un coup de coeur. le talent de Boris Marme est incontestable. « Appelez-moi César » est publié aux éditions Plon

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Freddie ne le juge pas, il ne serait pas rentré lui non plus, il aurait sauvé sa peau, beaucoup d'autres aussi ; mais les gens, tous aussi hypocrites qu'ils sont, n'aiment pas les lâches, ils les haïssent comme ils admirent les héros, avec la même simplicité d'esprit, la même bêtise.
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Une société qui n'avait plus de repères et qui voulait changer trop vite sans régler ses propres problèmes, trop de violence, trop de racisme, trop de misère, plus assez de poésie. «
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Mais il est toujours facile de prétendre après coup, quand on a l'ensemble des données, que tout aurait dû se dérouler autrement
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Dans la vie, il fallait faire ce que l'on voulait et non pas ce que l'on était obligé de faire.
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« Jai pleuré parce que j'ai pense a mes grands-parents, me dit-il de but en blanc avant de marquer un silence. J'ai prié pour eux. Ils sont morts, il y a quelques années. Là-bas. Au Liban. C'était la guerre avant dans mon pays. Une guerre de merde ! »


Nouveau silence. Nouvelle attente pleine d'ignorance. ce nom de Liban associé à la guerre me rappelait tout juste une vague histoire d'otages et une chanson touchante des années 80, du groupe Gold, ces mots et cet air lancinant "Ville de lumière, j'ai besoin de toi".
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Ce qu'il y a de pratique avec le fait de n'être plus rien, c'est que les autres restent à distance et ne vous importunent plus.
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Quinze jeunes adolescents qui débutent leurs vacances. Il y avait Mélodie, la seule fille, qui ne voulait pas être là. Il y avait le sympathique Clément, le cleptomane, avec son plâtre au bras pour une raison que j’ai toujours ignorée, et Bruno que je découvrais presque alors, le visage transparent pour le moment, si ce n’était son duvet de moustache. Il y avait James, dit la Taupe, avec ses petits yeux et son visage criblé de boutons qui fumait de la beuh, et Michaël, avec sa voix basse et érayée, et son caractère de con. Il y avait les jumeaux, Louis et Arnaud, qui ne disaient pas grand-chose, si sérieux, toujours prêts les premiers. Il y avait Charbel qui nous avait tous éclatés au foot en fin d’après-midi, Adama avec ses airs de grand prince, Steve qui semblait sympa mais franchement bête, et Franck, le fameux rouquin avec sa tête à faire peur et qui donnait l’impression de vous agresser quand il parlait. Il y avait Aristote que les autres appelaient la Tronche et Ganaël, le petit, le gamin, le collégien. Enfin, il y avait moi et il y avait Jessy, deux mondes, qu’un océan séparait encore et qui ne tarderaient pas à se rencontrer. p. 62
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Les portes du camion se rouvrirent sur un endroit glauque, près d’un torrent grondant, à l’orée d’une immense forêt de sapins, épaisse et sombre, qui grimpait le long des premières montagnes dont on ne distinguait pas même le haut de la cuisse tant la robe sale du ciel s’était effondrée bas.
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Je crois qu'il n'avait pas besoin de savoir, il avait tout compris de moi, il n'y avait rien de compliqué. Je ne connaissais rien ou presque de ce qu'il considérait être la vie, la vraie. (...) J'étais un gentil. Un pur. J'avais tout à apprendre et lui tout à corrompre en moi.
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Ce qu’il s’est passé à Folksridge montre clairement les failles du système. Il ne suffit pas de croire qu’en mettant un policier dans chaque école ou même en armant les professeurs on va pouvoir protéger l’ensemble des élèves.
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