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Citations de Boris Marme (26)


Une société qui n'avait plus de repères et qui voulait changer trop vite sans régler ses propres problèmes, trop de violence, trop de racisme, trop de misère, plus assez de poésie. «
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Ce qu'il y a de pratique avec le fait de n'être plus rien, c'est que les autres restent à distance et ne vous importunent plus.
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« Jai pleuré parce que j'ai pense a mes grands-parents, me dit-il de but en blanc avant de marquer un silence. J'ai prié pour eux. Ils sont morts, il y a quelques années. Là-bas. Au Liban. C'était la guerre avant dans mon pays. Une guerre de merde ! »


Nouveau silence. Nouvelle attente pleine d'ignorance. ce nom de Liban associé à la guerre me rappelait tout juste une vague histoire d'otages et une chanson touchante des années 80, du groupe Gold, ces mots et cet air lancinant "Ville de lumière, j'ai besoin de toi".
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Les portes du camion se rouvrirent sur un endroit glauque, près d’un torrent grondant, à l’orée d’une immense forêt de sapins, épaisse et sombre, qui grimpait le long des premières montagnes dont on ne distinguait pas même le haut de la cuisse tant la robe sale du ciel s’était effondrée bas.
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Je crois qu'il n'avait pas besoin de savoir, il avait tout compris de moi, il n'y avait rien de compliqué. Je ne connaissais rien ou presque de ce qu'il considérait être la vie, la vraie. (...) J'étais un gentil. Un pur. J'avais tout à apprendre et lui tout à corrompre en moi.
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Quinze jeunes adolescents qui débutent leurs vacances. Il y avait Mélodie, la seule fille, qui ne voulait pas être là. Il y avait le sympathique Clément, le cleptomane, avec son plâtre au bras pour une raison que j’ai toujours ignorée, et Bruno que je découvrais presque alors, le visage transparent pour le moment, si ce n’était son duvet de moustache. Il y avait James, dit la Taupe, avec ses petits yeux et son visage criblé de boutons qui fumait de la beuh, et Michaël, avec sa voix basse et érayée, et son caractère de con. Il y avait les jumeaux, Louis et Arnaud, qui ne disaient pas grand-chose, si sérieux, toujours prêts les premiers. Il y avait Charbel qui nous avait tous éclatés au foot en fin d’après-midi, Adama avec ses airs de grand prince, Steve qui semblait sympa mais franchement bête, et Franck, le fameux rouquin avec sa tête à faire peur et qui donnait l’impression de vous agresser quand il parlait. Il y avait Aristote que les autres appelaient la Tronche et Ganaël, le petit, le gamin, le collégien. Enfin, il y avait moi et il y avait Jessy, deux mondes, qu’un océan séparait encore et qui ne tarderaient pas à se rencontrer. p. 62
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Ce qu’il s’est passé à Folksridge montre clairement les failles du système. Il ne suffit pas de croire qu’en mettant un policier dans chaque école ou même en armant les professeurs on va pouvoir protéger l’ensemble des élèves.
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Apprendre, c'est détruire, c'est conquérir.
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De jeunes innocents. Un accident regrettable. Un traumatisme puissant. Des adultes irresponsables. Voilà ce que les gens ont retenu, voilà ce qu'ils ont gobé. Rien qu’un épilogue fâcheux, venu clore l'histoire d’un groupe d'adolescents partis marcher en montagne au cours de l'été 1994. Le reste, tout le monde s’en foutait. Nous avons raconté ce qu’ils voulaient entendre, sans mentir. À quelques détails près. Une version officielle derrière laquelle nous nous sommes planqués durant toutes ces années, les gars de la Miséricorde et moi. Il fallait en rester là et tenter de sauver ce qu'il y avait à sauver de nos vies. Le reste de l'histoire était à oublier. C'est ce que je me suis imposé, sans relâche. Des années de silence et de renoncement à lutter contre moi-même pour tenter de vivre comme tout le monde, dans le mensonge, mais vivre quand même, devenir quelqu'un. Exister. p. 18
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Freddie ne le juge pas, il ne serait pas rentré lui non plus, il aurait sauvé sa peau, beaucoup d'autres aussi ; mais les gens, tous aussi hypocrites qu'ils sont, n'aiment pas les lâches, ils les haïssent comme ils admirent les héros, avec la même simplicité d'esprit, la même bêtise.
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Dans la vie, il fallait faire ce que l'on voulait et non pas ce que l'on était obligé de faire.
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On était là pour jouer, triompher, exister. Il y avait une place à prendre à chaque exploit pour la perdre aussitôt, détrôné par un autre, ça n’avait pas d’importance. L’intérêt était de surmonter le défi, de se surpasser – quelle limitée n’avons-nous pas défoncée ? Aveuglément ! -, toujours plus loin, toujours plus fort, coiffer les autres au poteau, les humilier, goûter quelques instants la victoire, se prendre pour le boss, le héros, l’empereur. Nous devînmes très vite un petit groupe de Césars en puissance. Prétention dérisoire. Oui, tant que cela restait un jeu.
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Il y avait Aristote que les autres appelaient la Tronche et Ganaël, le petit, le gamin, le collégien. Enfin, il y avait moi et il y avait Jessy, deux mondes, qu’un océan séparait encore et qui ne tarderaient pas à se rencontrer. 
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Il ne suffit pas de croire qu'en mettant un policier dans chaque école ou même en armant les professeurs on va pouvoir protéger l'ensemble des élèves.
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C'est donc à cela que ressemble le tireur, le tueur au masque de taureau? On aurait presque envie de se marrer, il doit y avoir erreur sur la personne, la police a dû se gourer. Celui-ci ne partage rien avec les candidats à la violence que l'Amérique engendre et dont elle se protège quotidiennement. Rien du Noir du ghetto, ni du dealer hispanique, ni du musulman suspect, ni du sataniste déséquilibré, ni du geek perché, ni de tous les ados qui tirent une gueule à faire peur sur leurs photos d'identité et qui puent les problèmes à plein nez. Non, celui-ci n'a pas la tête de l'emploi avec sa tête de gamin de bonne famille.
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Denis Marcueil écrit dan l' édito de l' Insolent :"l' Amérique bascule aujourd'hui dans l'égocratie disruptive. La superbe innovation du pouvoir donné à l'individu de s'exprimer comme il l'entend et quand il veut, de faire valoir ses droits en tant que client du système . Je dis ce que je pense sans penser ce que je dis. Des millions de Narcisse, absorbés par le reflet de leur propre communication, aux commandes d'une immense mascarade. La vraie parole est désormais celle qui jaillit dans l'immédiateté, décomplexée ou devrions-nous dire décomplexifiée, une parole libératoire qui ne se soucie ni des représentants si éloignés qu'on ne veut plus se choisir, ni des institutions trop poussiéreuses qui nous enferment, pas même du sujet qu'elle défend ou qu'elle assassine, et qu'elle ne maîtrise pas du tout. Qu'importe , tant que cette parole exprime ce que je suis ou ce qui me frustre
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L’amour maternel que Lynnette Chambers éprouve pour son fils ressemble fort à un champagne que l’on aurait trop vite versé dans une flûte. Il y a cette effervescence de mousse qui envahit le verre et déborde, puis le tout retombe et le verre n’est en fait qu’à moitié plein.
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Pourtant, cette fois-ci, la polémique enfle, les élèves du lycée Barbara J. Haskins s’en mêlent, ils ont un avis sur la question, ils s’engagent. Plus jamais ça ! Ils veulent faire interdire la vente d’armes.
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Un massacre à huis clos, entre les murs du bâtiment D, à l’écart du monde, invisible au grand public. Les crachats meurtriers d’un fusil d’assaut qui s’abattent sur un quotidien innocent, le temps de quelques minutes à peine. Des corps qui tombent. Du sang qui gicle. Des cris de panique. Et puis soudain l’arme qui se tait. La tragédie ne fait alors que commencer. Une tragédie recomposée. Au silence de la tuerie succède le spectacle de l’information en continu.
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Mais il est toujours facile de prétendre après coup, quand on a l'ensemble des données, que tout aurait dû se dérouler autrement
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