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Critiques de Brian K. Vaughan (737)
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Les Seigneurs de Bagdad

C’est l’histoiiiiiiiiiiiire de la vie ! Le cycle éterneeeeeeeel !... Et non ! Ce n’est pas Le Roi Lion, mais bien les Seigneurs de Bagdad ici (Pride of Bagdad, en version originale) : une belle aventure léonine sur fond de guerre américaine en Irak.



J’ai sauté sur ce roman graphique dans la possible perspective de rencontrer Brian K. Vaughan au Salon du Livre de Paris et par une envie irrépressible de lire de nouveaux comics, et si possible en sortant un peu du monde des super-héros. L’auteur de Y, Le dernier homme et de Saga (phénomène de l’année 2012) s’inspire ici d’un fait réel : la courte errance de quatre lions libérés du zoo de Bagdad par les bombardements de 2003 par l’armée américaine. Le scénario est intéressant dans le sens où on nous sert une histoire en marge d’événements bien lourds au niveau actualité. Et pourtant, et pourtant… il y a sûrement plus à tirer de ce scénario simple au premier abord. En effet, attaque américaine sur Bagdad oblige, le rapport à l’américanisme est ici bien trouble et bien malin celui qui saura voir de quel côté se trouve vraiment Brian K. Vaughan. En forme de pamphlet libertaire, Les Seigneurs de Bagdad me semble assez confus au niveau de l’interprétation, mais l’enchaînement des actions, des rebondissements et des découvertes est captivant. Des dessins magnifiques accompagnent en plus le récit : Niko Henrichon alternent des teintes chaudes et réconfortantes avec des teintes sombres et choquantes pour peindre comme il convient une situation dantesque et violente.



Une bien belle découverte donc que ces Seigneurs de Bagdad qui inspire (au moins au premier abord) de beaux idéaux, même si l’américanisme est toujours tendancieux. Toutefois, ici au moins, la Nature est belle c’est certain (animaux, forêts, horizon), mais quand l’Homme passe, elle trépasse (chaque nouveau rebondissement est sur cette dynamique et la fin est le sommet de ce principe).

Enfin, pour tous les novices des comics, cette bande dessinée pourra servir d’introduction honnête aux techniques et références en vigueur dans ce genre de littérature. Le bon cadeau à faire donc !



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Saga, tome 1

Et bien moi qui suis peu habitué à lire ce genre (SF et Fantasy réunit dans ce tome 1), je dois avouer que l’expérience s’est avérée très concluante.

Brassant de nombreux thèmes contemporains, l’histoire de la petite Hazel et de ces parents est un tourbillon foisonnant remarquablement scénarisé par Brian K. Vaughan. L’imagination de sieur Vaughan semble sans limite et profondément réjouissante. Ajoutez à cela le remarquable travail graphique de Fiona Staples qui réussit la performance de ce mettre au même niveau que Vaughan. Embarquez dans ces mondes, ce bestiaire très réaliste, vous tremblerez de peur pour ces héros. On comprend l’engouement suscité par cette BD, vraiment excellente. Comme dirait un ex tennisman reconvertit chanteur "Saga ... attention les secousses" Vivement Saga 2.

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Saga, tome 1

Tout frais dédicacé par Brian K. Vaughan et Fiona Staples au Salon du Livre de Paris 2013, il ne me restait plus qu’à découvrir ce « chef-d’œuvre de l’année comics 2012 » comme tout le monde, ou presque, me vantait ce premier tome de Saga !



Dans un système solaire éloigné du nôtre, deux races se livrent une guerre sans merci. Marko et Alana, chacun soldat dans un des deux camps, tombent amoureux et donnent naissance dès les premières cases à Hazel, qui sera notre guide tout au long de l’aventure de Saga, car c’est elle la narratrice ! Entre la gravité de la situation, le recul pris par cet enfant qui nous parle depuis un futur non situé mais où elle semble en vie, et enfin un humour décalé, mais qui prend de plus en plus au récit au fur et à mesure des chapitres, ce premier tome de cette série au nom en forme de programme éditorial ravit par son côté éclectique.

Brian K. Vaughan n’hésite pas ici à mélanger toutes les inspirations possibles et imaginables : un peu de fantasy dans les races utilisées et dans la possibilité de faire appel à la magie, de la pure science-fiction dans son traitement personnel du space opera, à la fois épique et intimiste, et enfin du fantastique en proportion raisonnable avec le rôle donné à des fantômes incompris. Bref, résumons un peu le bestiaire présent : des fantômes plus gentils qu’on ne le pense, des robots à tête en forme de télévision, mais qui ont l’air plus humains que nous-mêmes, des chats détecteurs de mensonges, des chasseurs de primes plutôt velues (dans tous les sens du terme), des bêtes à cornes, des bêtes à ailes, des bêtes à cornes et à ailes… une vraie ménagerie donc, qui prouve surtout toute l’étendue de l’imagination de Brian K. Vaughan et de Fiona Staples. Fiona Staples, justement, nourrit toute cette imagination de dessins simples et directs, qui collent plutôt bien à l’intrigue. Sans être révolutionnaire ni singulière, elle rend parfaitement vivant ce monde si éloigné du nôtre en bien des points (à noter qu’elle est également coloriste sur cette série).

Enfin, et surtout, c’est une œuvre portée sur la paternité, événement qui déclencha chez l’auteur principal la création de cette série. Les angoisses parentales, les disputes de couples, la destinée de l’enfant, telles sont les problématiques de départ sur lesquelles se focaliser (il suffit de lire les pensées d’Hazel séparément des autres bulles), malgré la forte optique « SFFF » (science-fiction ; fantasy ; fantastique) choisie comme toile de fond. En dépit de cela, c’est donc une œuvre vraiment parlante au quotidien quand on se permet de passer outre les éléments du décor. Or, suivant sa familiarité avec le monde télévisuel (notamment scénariste pour la série Lost, et bientôt producteur pour l’adaptation du roman Dôme de Stephen King), Brian K. Vaughan sait aussi jouer avec ces éléments pour adopter une intrigue principale très linéaire et multiplier les cliffhangers à chaque fin de chapitre, voire en plein milieu.



Si ces deux auteurs ne tombent pas dans la démesure, dans la facilité, en multipliant les rebondissements exceptionnels à outrance, suivre cette histoire sera, j’en suis sûr, très agréable, et ce pour longtemps.



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Saga, tome 11

Magnifique, comme d'habitude. Lisez Saga. Il ne se fait rien de mieux



(Ah, ça ne suffit pas? Je dois avoir 250 caractères? Bon...)



Après un long hiatus, le tome 10 de Saga nous projetait dans la nouvelle vie des personnages qui ont survécu au tome 9, des années plus tôt.



Ce tome 11 nous donne enfin des explications sur ce qui a pu arriver dans l'intermède. On y retrouve des personnages qui nous sont chers. Et on y découvre des petits nouveaux à qui l'on s'attache rapidement. À mon grand plaisir, les grandes intrigues géopolitiques sont aussi de retour. ♥
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Les Seigneurs de Bagdad

Choisir le regard naïf de quatre fauves sur la guerre en Irak est très original et donne au final une histoire très touchante qui ne peut laisser indifférent. Brian K. Vaughan offre une belle réflexion sur la liberté et montre qu’aujourd’hui une espèce écrase toutes les autres : L’Homme.



Originale cette évocation de la guerre en Irak par le point de vue de 4 lions libérés accidentellement du zoo suite aux bombardements. Une superbe réflexion sur la guerre et la liberté mise en très belles images qui tranchent avec la noirceur du propos.



Niko Henrichon avec son graphisme réaliste des plus impressionnants transmet très bien les émotions ressenties par les quatre lions, qui sont dessinés plus vrai que nature. Et certaines doubles planches sont de pures merveilles graphiques.



Les couleurs chaudes sont, elles aussi, magnifiques. Les teints ocres donnent une atmosphère particulière mais néanmoins très agréable tout au long de l’album.



Bref, un chef-d’œuvre en tout point.



PS : Si vous la trouvez, privilégiez l’édition de la maison Urban Comics qui s’intitule Pride of Baghdad qui offre une traduction bien meilleure que celle de Panini Comics.
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Saga, tome 2

Avec ce deuxième tome, cette Saga de Brian K. Vaughan et de Fiona Staples poursuit sa route entre univers de science-fiction et moult créatures fantastiques.



Bien lancé par un premier tome rafraîchissant, avec une science-fiction classique mais efficace, et par un univers diablement peuplé de créatures aussi bizarres les unes que les autres, ce space opera influencé par énormément de références s’appuie de nouveau sur une narratrice pas comme les autres. En effet, nous suivons l’histoire du point de vue de l’héroïne, Hazel, fruit de l’amour d’Alana et de Marko. Et même si on nous délivre des informations précieuses sur les personnages avant le début de l’histoire, c’est toujours du fait de ce bébé destiné à représenter la paix entre deux peuples en guerre depuis des lustres.

Au niveau du scénario, il faut reconnaître la maîtrise de Brian K. Vaughan en la matière. Il utilise à plein les sentiments et les relations entre les personnages pour créer certaines scènes improbables ; ainsi, on réussit à s’attacher en seulement quelques cases aux pires personnages qui soient. De plus, ce deuxième tome démontre d’un très bon art du cliffhanger, constant sans être répétitif, et ce n’est pas ses années en tant que scénariste sur la série télévisée Lost qui démentiront le talent de Brian K. Vaughan en la matière (le cliffhanger final est peut-être le seul à être facile ou tiré par les cheveux). Enfin, l’alternance est subtile entre cruauté, violence, sexualité et humour plus ou moins fin selon les personnages concernés : il y a de tout ici et on ne s’ennuie jamais !

Enfin, du point de vue graphique, les dessins et les couleurs de Fiona Staples m’ont encore bien charmé. Non seulement elle ne s’embarrasse d’un style volontairement trop tape-à-l’œil ou trop alambiqué comme beaucoup d’autres, mais doit en plus mettre en image toutes les créatures loufoques sorties de l’imaginaire de Brian K. Vaughan complété sûrement par le sien. Le travail éditorial d’Urban Comics fait accompagner les chapitres 7 à 12 des meilleures illustrations de l’artiste.



Un deuxième tome largement aussi bon que le premier qui enrichit l’histoire et nous lie toujours mieux aux personnages rencontrés. Le scénario efficace et mesuré, couplé à un dessin très agréable dans tous ses aspects, permet de ravir les passionnés de comics comme les novices du format. Une série à suivre sur la longue durée !



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Saga, tome 3



Saga est de retour, voici le tome 3 pour notre plaisir.

Bon récapitulons nos amoureux et leur rejeton continuent leur fuite en avant avec la mère de Marko dans les pattes. Direction la planète Quiétus. Mais les poursuivants sont toujours aussi déterminés.

Ce troisième opus me parait être celui d’une transition comme si Vaughan cherchait la direction future qu’il souhaite donner à ces personnages.

On tremble toujours autant pour notre sympathique couple rebelle et leur progéniture mais l’intrigue manque un poil de punch. En revanche la relation qui nait entre Le Testament et Gwendolin apporte une perspective intéressante pour la suite.

C’est en revanche toujours magnifiquement colorié (Staples au top).

Efficace donc mais l’effet de bonne surprise en moins.

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Saga, tome 2

Voilà je termine le tome 2 de « Saga » et force est de constaté que le plaisir est aussi présent qu’a l’issue du premier.

Les aventures spatio-temporels de la petite Hazel et de ces parents Alana et Marko sont une nouvelle fois aussi passionnantes que prenantes. Le scénario de Brian K. Vaughn ne se relâche jamais, les personnages forts bien décrit sont complexes et profondément attachants.

Le combat d’Alana et Marko pour faire triompher leur amour est le cœur de la série, mais l’on découvre aussi d’autres personnages qui renforcent l’intrigue et notre plaisir : les parents de Marko notamment (les scènes entre Alana et son beau-père sont très réussies), un écrivain cyclope ou encore les chasseurs de nos fugitifs. Tous nourrissent l’histoire sans dénaturer l’efficacité du récit. Et que dire des graphiques de Fiona Staples vraiment magnifiques, en parfaite harmonie avec le travail de Vaughn. Une galerie de créatures impressionnante et bluffante.

Une saga qui devrait voir ces troupes de fans grandir au fil des tomes tant l’inventivité de Vaughn et Staples font merveilles. A ne pas rater pour les fans de ce genre. Et pour les autres aussi, j’en fais parti.

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Y - Le Dernier Homme, tome 3

En commençant cet album, j’ai eu une petite inquiétude. Je sentais que le sujet de ce dernier homme que deux filles – un agent des services secret et un docteur – baladent au sein des États-Unis afin de découvrir pourquoi tous les mâles sont morts risquait de tourner en rond. C’est le sentiment qui m’animait à la fin du tome 2.



Mais non. Brian K. Vaughan montre encore une fois toute la mesure de son talent avec ces cinq arcs. Les situations sont variées tout en suivant le fil rouge. On passe d’un romantisme certain (les tentations sont infinies pour Yorick, bien qu’il garde espoir que Beth, sa fiancée, soit toujours vivante en Australie), à une lutte entre anciennes des services secrets (le Culper Ring, déjà exploité dans le manga City Hall et une branche dissidente plutôt mystique) et un voyage en bateau avec pirates et sous marin. On approfondit aussi les personnages de Hero, la sœur de Yorick, et de Beth (qui effectivement n’est pas morte).



J’aime bien la façon dont Vaughan fait entrer des éléments fantastiques dans son récit, puis les désosse par des éléments rationnels. Je me fais avoir à chaque fois.

Mais ce que je préfère, c’est l’humour permanent de tous les participants qui ont toujours un bon mot à sortir même dans les situations les plus catastrophiques. Ça n’est pas réaliste, mais c’est une marque de fabrique de l’auteur. Un côté Tatantino sans le gore.



Bref, je suis ravi. J’espère pouvoir trouver la suite rapidement.

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Saga, tome 4



Y a de l’eau dans le gaz chez nos héros. Tandis que Marko s’occupe de l’éducation d’Hazel, Alana se lance dans une carrière de cinéma. La routine de Marko face à l’ambition professionnelle altèrent leur histoire d’amour. La filiation , la vie en couple, la famille sont les thèmes de cet épisode.

Brian Vaughan signe une nouvelle fois, un scénario intelligent, il n’a pas son pareil pour relancer les intrigues et nous réserver des surprises. L’identification de ces personnages avec nos préoccupations humaines étant l’un des points forts du récit.

Les dessins de Fiona Staples sont une nouvelle fois à la hauteur, le choix de sa palette graphique s’ajoute sans contestation à notre plaisir de lecteur.

Saga 4 réussit sans problème son pari, nous faire attendre avec impatience la suite.
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Les Seigneurs de Bagdad

L'une des BD les plus frappante que j'ai lu dans ma vie. Quand je l'ai terminée, j'ai posé le livre sur la table devant moi et j'ai fixé le vide pendant une bonne demi-heure pour me permettre de digérer tout cela.



C'est du Brian Vaughan, l'auteur de Saga, Ex Machina, Y The Last Man, Paper Girls, etc.



On y suit ici l'histoire des lions de Bagdad, échappés du Zoo lors des bombardements américains au déclenchement de la guerre en Irak.



Et... je ne peux pas vraiment en dire plus sans spoilers mais... faites moi confiance. Lisez.



(Je l'ai lu en anglais, mais certaines critiques semblent dire que l'une des deux éditions francophones n'est pas très bonne, faites attention. :) )
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Les Seigneurs de Bagdad

Bagdad 2003

Les américains en pleine guerre bombardent la ville.

Les bombes pleuvent et tombent sur un zoo ce qui libère tous les animaux.

Les gardiens ont fui au début de l'orage.

Quatre lions : un mâle puissant, jeune, deux femelles, une vieille et une plus jeune et un lionceau.

Ils ont faim.

Leur ration de lapin ne leur a pas été servie.

Il y a du gibier à foison mais la jeune lionne a passé un pacte avec les antilopes de ne pas les chasser.

Et puis comment chasser quand on est né dans un zoo?

Seule la vieille lionne s'en souvient mais que c'est loin...



Voilà un album extrêmement intéressant puisque ne mettant en scène que des animaux.

Des animaux qui parlent comme des humains mais qui réagissent comme des animaux.

Il s'agit d'un plaidoyer contre la guerre et notamment contre celle-ci. Mais aussi sur la liberté et l'histoire est bouleversante mettant en exergue combien la captivité peur être destructrice pour ces fauves, entre autres.

Un épisode avec une vieille tortue bien sage ( les lions ne connaissant pas cet animal) est assez croustillant.

Un grand coup de chapeau aux dessins (certaines doubles-pages sont de véritables chefs d'oeuvre) et aux couleurs chaudes et ocres donnant une atmosphère encore plus terrible que la guerre par elle même, l'angoisse, la peur et l'incompréhension de ces fauves laissés à leur liberté.

Le trait aussi expressif que possible laisse transpirer les émotions de ces lions lors de leurs pérégrinations dans ce monde inconnu.

Il y a de l'humain dans ces fauves.

Les dialogues et la mise en page sont à l'avenant.

Une réussite.

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Y - Le Dernier Homme, tome 5

Y, le dernier homme", ce sont cinq tomes comptabilisant au total un peu plus de 1500 pages de l'enfer au féminin. En tout cas pour Yorick, le dernier homme sur terre. Celui qui a survécu à ce "Fléau" qui a tué en quelques minutes tous les mammifères mâles de la terre-mère... enfin, non, il y a un autre survivant masculin : Esperluète, le petit singe capucin que Yorick avait adopté peu avant que le monde, amputé de la moitié de sa population, tombe aux mains des femmes.



Au moment de l'avènement, Yorick, à New York, est au téléphone avec sa copine qui se trouve alors en Australie. Dès qu'il a digéré le fait que lui et son singe sembleraient être les deux derniers mâles de la terre, Yorick, vingtenaire un peu empoté et féru de pop-culture, se met en route pour essayer de la retrouver... en compagnie d'une mystérieuse agente secrète bourrue et un médecin-chercheuse en génétique qui ne sourit jamais.



Commence alors un long road-trip dystopique qui s'étire sur plusieurs années, émaillé de multiples péripéties...parce que si vous croyez qu'un univers peuplé de femmes est un monde paisible...vous vous trompez de chromosome !



Non dénué d'humour, truffé d'anecdotes sexistes, soulignant avec pertinence les relations sociales entre femmes et hommes (mais aussi entre femmes), ce pageturner s'accompagne de dessins certes un peu figés, mais rehaussés par une palette de couleurs ambianceuse, dans une mise en page bien ordonnée (et les couvertures d'origine de Massimo Carnevale, précédant chaque chapitre, au moins dans cette intégrale tome 5).



L'histoire ne se soustrait pas à cette bien évidente question : ... et SI un jour le sexe faible devient par la force des circonstances, l'unique sexe fort...qu'adviendra-t-il de notre monde sociétal ?

Alors laissez-moi vous dire : il peut y avoir des derniers hommes...ou des dernières femmes... l'Homme ne changera pas : toujours confronté à et régi par ce qui le compose : l'A(nerie), D(émence), N(on-sens).





(Le tome 5 que j'ai lu, première édition d'après l'encart éditorial et datant de novembre 2014, regroupe les épisodes originaux numérotés de 49 à 60, parus en 2006 et 2007)
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Y - Le Dernier Homme, tome 5

Brian K. Vaughan aime surprendre son public.

Je dirais même qu’il aime les tromper, les envoyer sur de fausses pistes, leur faire prendre des vessies pour des lanternes.

Comme je suis maso, j’accroche. J’en redemande.



D’emblée, l’auteur désamorce le cliff qu’il avait lancé à la fin du tome précédent et qui laissait penser que son monde privé d’hommes s’annonçait comme un pire charnier que le précédent.

Certes la violence n’est pas absente, mais bon an mal an la collaboration semble l’emporter sur la compétition. Il y a bien quelques cas foncièrement fanatiques, comme la lieutenant-général du commando israélien, mais ils relèvent carrément de la psychiatrie, trop profondément traumatisés par le changement du monde.



Vaughan conclut toutes ses intrigues, et il nous réserve des surprises comme je l’ai dit. L’amour de Yorick, Beth, par exemple, que notre dernier homme recherche dans le monde entier, se dévoile. Et ça a de quoi déstabiliser notre as de l’évasion. La relation de Yorick avec sa protectrice du Culper Ring, 355 (si, c’est son nom), qui elle aussi évolue jusqu’à… pff, la scène que je ne voulais pas lire.

L’explication de ce qui a provoqué la mort de tous les hommes m’a déçu, je l’avoue. Elle fait beaucoup trop appel à un « dessein intelligent » alors que jusqu’ici la biologie et la génétique étaient à l’honneur.



Les épilogues, qui montrent comment ce monde va évoluer, sont passionnants, même si je trouve que Vaughan insiste trop sur les moments fatals de la mort des héros, qui finissent toujours par arriver à chacun d’entre nous.

Les piques humoristiques omniprésentes, qui sont le sel et le poivre des récit de l’auteur, sont toujours là. Elles rappellent que, quelle que soit la gravité de la situation, l’être humain peut trouver des raisons de rire, et partant, d’être heureux, ne serait-ce que par moments.



Après Y et Ex-Machina, que lire de Vaughan à présent ? Je vais me pencher sur la question.

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Les Seigneurs de Bagdad

Disons le tout net ces Seigneurs de Bagdad de Vaughan et Henrichon m’ont beaucoup plus.

Les auteurs captent notre intérêt dès les premières pages, on se prend d’affection pour nos quatre héros félidés découvrant la liberté dans un monde que l’homme s’évertue à transformer en chaos. Peu de répits donc pour nos héros qui tentent de trouver leur salut vers un monde plus accueillant, mais la route est parsemée d’embuches et de dangers terrifiants.



Je dois avouer que cette incursion dans « le comics urban » va m’encourager à persévérer (sur les conseils de Dionysos que je remercie). Car « Les seigneurs de Bagdad » est une vraie réussite. Tant visuelle (dessins réalistes magnifiés par le choix des couleurs) que par son scénario. On tremble avec eux, on a peur de tourner la page sachant que de nouveaux ennuis vont leur tomber sur la tête. Quand au final, il est aussi bluffant qu’imprévu. Sacrément réussi, parole de néophyte.



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We Stand on Guard

C'est la première fois qu'un Vaughan me laisse plutôt indifférent. Comme toujours, ses personnages sont attachants et bien écrit, quoi que les américains y sont présentés de façon plus manichéenne que ce à quoi il nous a habitué. Malheureusement, l'histoire n'est pas franchement originale.



On est dans dans le futur, les USA ont envahit le Canada pour y voler l'eau potable. On y suit la résistance. On y a plein de scènes de batailles avec des mechas et des armes laser et tout ça. On y a de la torture, du terrorisme, de la réalité virtuelle et des camps de travail forcé. Vous voyez le genre.



J'ajouterais aussi deux notes pour la traduction française de la BD :

1- La version francophone de l'hymne national canadien n'est pas une traduction de la version anglaise. C'est un texte différent (très chrétien), sur le même air.

2- "Putain de clébard!" D'un personnage québécois. Personne ne parle comme ça de ce côté-ci de l'océan. Sérieusement, éditeurs, faites un effort. Il y a du français à l'extérieur de Paris.
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Saga - Intégrale, tome 1

Tiens, je réalise que je n'ai jamais critiqué Saga sur Babelio.



Alors voilà : C'est le meilleur BD qui soit. Rien de plus, rien de moins.



Vous ne me croyez pas? Fouillez internet et lisez les 5 premières pages. Juste ces 5 pages sont du pur génie. Et ça ne s'essouffle pas une seconde dans les 1000 pages qui suivent.



Saga vous fera rire. Saga vous fera aimer. Saga vous fera grimacer. Mais surtout : Saga vous fera pleurer.



Parce qu'aucun personnage n'est à l'abri. Et chaque personnage, même les plus détestables, sont attachants. Ils sont complexes, on les comprend, on sympathise avec eux : même quand leur seule motivation est de faire souffrir les protagonistes. J'ai rarement vu d'aussi bons personnages en BD. Et si j'avais à chercher un équivalent dans la prose, j'irais vers Ken Follett. Rien que ça.



Saga, c'est aussi un habile mélange de SF et de fantasy. On passe de l'horreur cosmique au fœtus spatial. Puis on a la babysitter fantôme qui n'apparaît que le nuit... Ce qui n'est pas un problème sur un vaisseau spatial en fuite.



C'est aussi très politique. L'une des couvertures avait fait scandale aux USA parce que la mère y allaite. On y retrouve les journalistes homosexuels qui fuient la guerre, l'auteur de roman jeunesse objecteur de conscience, la prisonnière trans, l'avortement spatial... C'est une BD sans aucun tabou. Souvent très trash, mais jamais gratuit.



Bref, prenez et lisez en tous!



(Cette édition en particulier réunit les 9 volumes, ou les 54 BD, si vous préférez.)
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Y - Le Dernier Homme, tome 1 : No Man's Land

Après Ex-Machina, je me lance enfin dans une autre œuvre de Brian K. Vaughan : Y Le dernier homme.



Alors je vais plutôt m’adresser aux filles.

Imaginez que, une seconde, vous tchatchez avec des bonshommes, que ce soit une discute sympa ou tendue.

Puis imaginez que lesdits bonshommes s’effondrent tous en même temps, raides morts.

Vous sortez et vous apercevez que c’est pareil dehors, tous les hommes sont crevés (donc accidents de bagnoles, avions qui s’écrasent, bref le chaos).

En fait tout ce qui porte un chromosome spécifique du mâle – le fameux Y – y est passé : du scarabée à l’éléphant.

Sauf…

Un jeune gus, qui porte le nom du crâne de Hamlet, et son singe.

Comment voyez-vous la vie après ça ?



Voilà, le contexte est posé. Ça peut devenir génial ou partir en vrille selon l’auteur qui s’y attèle (je sème beaucoup de « y » volontairement, on sait jamais). Mais là, on a affaire à Vaughan, et c’est un as.

Yorick, le Y humain résistant, va voyager. Son but : retrouver sa fiancée partie en Australie (pas cool, il est sur la côte est des USA). Vous noterez que le gars, qui a maintenant à dispo toutes les femmes de la planète, reste fidèle (ok, c’est un héros de BD pas un vrai, vous êtes déprimantes…) dans l’intention en tout cas. Il est accompagné par une agent secret du gouvernement et une doctoresse qui sait manier le clonage. Avec elles il compte aussi trouver un moyen de relancer le baby boom qui a du plomb dans l’aile.



La façon dont les femmes vont réagir et reconstruire des groupes sociaux m’a fait frissonner de curiosité. On trouve des brutasses qui prônent que l’élément néfaste de l’espèce humaine a enfin été éradiqué (vont pas être les amies de Yorick celles-là), des gangs qui rançonnent les trains, des républicaines qui veulent récupérer les sièges de leurs maris au Congrès, des militaires israéliennes qui ont lancé une attaque tout azimut sur leurs consœurs arabes des nations périphériques… et beaucoup de paumées. Bref l’humanité est aussi dingue avec ou sans les hommes.



Mêlant toujours à la perfection les péripéties à un fond de critique sociale et politique, avec un soupçon d’humour pince sans rire, Brian K. Vaughan assure un max. Le dessin simple et efficace de Pia Guerra est tout à fait adapté au scénario.

Bref duo gagnant ! Je continue la série.

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Docteur Strange : Le serment

Tellement subjugué par son travail chez Vertigo (Y les dernier homme, Ex-machina), j’avais oublié que Brian K. Vaughan avait bossé pour Marvel. Je découvre ici son super boulot sur une mini-série consacrée à Docteur Strange.



Y’a pas à tortiller, Vaughan a une patte bien à lui qu’il décline sur tout ce qu’il touche. Son Strange brille d’une humanité qu’on lui a peu souvent vue. Il ne parle pas un langage médiévo-magique, il s’énerve, envoie des objets valser de colère en jurant, et fait de l’humour bon marché. Bref, il est Vaughanien, comme le sont les personnages secondaires qui jouent au ping-pong entre humour léger et situations tragiques.



L’histoire va chercher profond dans les origines du docteur, à l’époque où il perd l’usage de ses mains de chirurgien à trois milliards de dollars, alors qu’il est encore un imbuvable connard qui va briser la vie du chirurgien qui l’opère sans même s’en rendre compte. Les thèmes sociaux ne sont pas en reste, Vaughan oblige, avec la lutte autour d’une potion magique anti-cancer. Si les démons au look démesuré apparaissent ici et là, l’adversité est avant tout très humaine. Leurs armes aussi ; il n’y a qu’à voir comment le cambrioleur Brigand blesse notre héros avec un « simple » flingue.

Le plus épatant est ce recours à un personnage secondaire sans pouvoir mais à la personnalité impressionnante, cette Infirmière de la Nuit qui s’est fait une spécialité de soigner les héros qui veulent éviter les hôpitaux. Sa place est prépondérante dans ce récit. Elle donne d’ailleurs lieu à une scène d’opération sur le héros qui est assurément à l’origine de celle du film



Le dessin de Marcos Martin, tout en possédant son originalité propre, m’a fait penser aux premiers traits portés par Strange, ceux de Steve Ditko et Bill Everett, pour lesquels j’éprouve beaucoup de nostalgie.



Un moment magique que cette lecture, pas étonnant après tout.

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Saga, tome 1

Apercu à la bibliothèque, je me suis rappelée que ce comics avait beaucoup plu à une lectrice (un blog, je crois). Alors hop, dans mon sac. (Oui je suis faible devant les livres aaaahhh) Et je n'ai pas été déçue !

Au contraire, j'ai aimé ce drôle de couple, Alana et Marko venant chacun d'une planète differente. Alana vient d'accoucher une petite métisse, pas de repos bien mérité, il faut déjà s'enfuir !

Un peu déconcertée au début par l'originalité des êtres peuplant les planètes et voyageant dans l'espace, j'ai apprécié de suivre leur fuite pour échapper aux chasseurs de tête. Les dessins sont géniaux, les émotions ressortent bien (sauf les "robots" hihi...). Les pages ont défilé trop vite et je vais bien sûr lire la suite !
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