Brigitte Coppin - Vivre dans un château fort .
Dans le cadre de la 29ème Fêtes Médiévales de Bayeux,
Brigitte Coppin vous présente l'ouvrage "Vivre dans un château fort" paru aux éditions
Gallimard-Jeunesse. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/vivre-dans-chateau-fort-9782070661367.html Musique réalisée par
Jean-François Kieffer. Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Les poisons à la Renaissance :
L'usage du poison est fréquent dès l'Antiquité. Au cours des banquets romains, les empoisonnements sont fréquents pour éliminer un adversaire par la nourriture ou la boisson. Les poisons les plus répandus sont à base de plantes (belladone, jusquiame, datura, baies d'if...), mais l'empereur Néron employait volontiers le cyanure, un poison violent issu de certains métaux ou végétaux, comme l'amande amère.
L'usage du poison se poursuit au Moyen Âge et l'on peut acheter chez les apothicaires ces substances toxiques, dont on connaît d'ailleurs parfois les antidotes. À la Renaissance, ces poisons sont plus que jamais en vigueur, concurrencés par l'arsenic qui vient d'Orient et ne laisse aucune trace. Grâce aux mélanges mortels savamment dosés par les alchimistes italiens, l'utilisation du poison devient un art à la mode largement utilisé par l'aristocratie, en particulier la célèbre famille Borgia. En France, lors de la mort brutale du Dauphin François en 1536, à l'âge de dix-huit ans, son entourage soupçonne fortement un empoisonnement commandité par l'empereur Charles Quint, ennemi numéro un du roi de France. (Les historiens d'aujourd'hui pencheraient plutôt pour une pleurésie.)
Les guerres d’Italie :
L'Italie est le théâtre de sanglantes rivalités entre les puissantes cités italiennes, mais aussi entre la France et l'Espagne qui veulent contrôler cette péninsule si bien placée en Méditerranée. Au milieu de ce désordre, le pape à Rome prend parti tantôt pour les uns tantôt pour les autres. Entre les souverains de France et d'Espagne, la querelle dure depuis longtemps. Déjà en 1495, le roi de France Charles VIII a voulu s'emparer de Naples et de la Sicile qu'il considérait comme son héritage. Son successeur, Louis XII, héritier de la famille Visconti, a annexé Milan en 1499. Sans succès durable. Le roi d'Espagne s'est emparé de Naples, menace le duché de Milan et revendique la Bourgogne qui appartenait à ses ancêtres. De son côté, François Ier veut garder ses possessions italiennes et ne pardonne pas à Charles Quint d'être l'homme le plus puissant du monde : roi d'Espagne, empereur de cette immense Amérique pleine d'or et de richesses, il vient d'être élu empereur d'Allemagne, suprême honneur pour lequel François s'était également porté candidat.
Après la victoire de Marignan (1515), qui a finalement peu rapporté au souverain hormis la gloire, François Ier repart en guerre en 1524. À ce moment, son excellent chef d'armée Charles de Bourbon a quitté secrètement la France pour proposer ses services au roi d'Espagne. Celui-ci lui donne ordre d'attaquer Marseille qui résiste, défendue par l'armée de France venue en renfort. François Ier profite de cette victoire pour saisir à nouveau Milan, mais il est fait prisonnier par les Espagnols devant la ville de Pavie en février 1525 La captivité du roi qui suit cette défaite mettra fin à toute tentative de domination française en Italie.
Ah non, la pavane espagnole, diantre non ! C’est trop pompeux pour la cour de France, mon ami ! Laissons cela aux Espagnols. Ceux-là ont toujours l’air constipé, pas vrai !
La cour de France
Jusqu'à la fin du XVIe siècle, les rois vont d'un château à l'autre, entraînant toute la cour, soit plusieurs milliers de personnes qui se déplacent avec meubles, bagages et serviteurs. Les officiers de la «Maison du roi» font partie du voyage. Au service du souverain, ils sont chargés des différents offices royaux tels que la table, la chapelle, la fourrière et l'écurie, la chasse, la chambre aux deniers dirigée par l'argentier, sans oublier la maison militaire qui comprend la garde écossaise, les cent Suisses ainsi que les gentilshommes de la garde du roi.
La Maison du roi François Ier compte 540 personnes en 1515 et 622 en 1540. Au cours de ses trente-deux années de règne, le roi a passé 1291 jours au Louvre, 808 à Fontainebleau et 342 à Blois. Les châteaux n'étant pas meublés, c'est le service de la fourrière, admirablement organisé, qui s'occupe de les aménager à chaque étape et de loger tout le monde selon son rang, son sexe et la place disponible : au château dans des chambres individuelles ou communes, dans les logements de la basse-cour, chez l'habitant, dans les hôtelleries de la ville ou parfois dans des baraques de bois dressées par des menuisiers.
Les produits du nouveau monde :
C’est d’abord au port de Séville que débarque l’essentiel des produits d’Amérique. L’espagnole Nicolas Monardès, à la fois négociant et médecin, en dresse la liste en 1565 dans un traité qui connaît immédiatement un vif succès. Il fait ainsi découvrir à l'Europe l'ananas, le maïs, la cacahuète, la tomate d'abord nommée pomme d'or, car elle est jaune, puis le chocolat qui fera fureur à partir de 1600 et le tabac, d'abord considéré comme un médicament y compris contre les migraines, l'asthme et les épidémies de peste ! Les épices d'Extrême-Orient (150 000 tonnes débarquées à Lisbonne au cours du XVIe siècle) sont, elles aussi, pourvues de vertus curatives : le clou de girofle soulage la douleur, le gingembre stimule le sang et la digestion. Quant au sucre qui arrive des Antilles dès 1570, il est en fait originaire d'Inde, et cultivé en Espagne depuis 1400. Lors de son deuxième voyage vers l'Amérique en 1493, Christophe Colomb emporte quelques plants de canne à sucre et l'implante avec succès sur les îles.
Les grands seigneurs, guettés par l'ennui, développent un goût immodéré pour les activités ludiques, et consacrent des sommes impressionnantes à leurs divertissements.
Pour ceux qui ont un métier, au contraire, les loisirs sont des instants grappillés entre les heures de travail, le temps de quelques jeux de dés par exemple, ou des moments de convivialité à la taverne. Ils sont moins fréquents à la campagne qu'en ville, et plus rares encore pour les femmes, absorbées par les occupations domestiques et peu présentes dans l'espace social. Quand aux enfants, requis très tôt pour aider les adultes, ils ne perdent pas pour autant le goût du jeu et l'inventivité, comme en témoignent les pages qui les concernent ici.
"Il passe autant de vin dans le corps d'un Breton que d'eau sous les ponts ."
Madame de Sévigné.
Le diable boiteux
Encore une histoire de cloche-pied !
Clocher, au XIIe siècle, signifiait boiter. C’était donc sur une seule jambe que le pauvre diable devait sauter pour attraper sa victime dans un périmètre défini. Les autres cherchaient à le repousser à coups de torchon ou de chiffon. Celui qui était touché prenait la place de l’unijambiste.
Jusqu'au Vè siècle les Celtes habitaient une île d'outre- Manche que nous appelons aujourd'hui la Grande- Bretagne. Chassés par des tribus germaniques, certains traversèrent la mer et baptisèrent leur nouvelle patrie comme l'ancienne : Breizh, la Bretagne.[...]
les nouveaux venus conservèrent leur langue, le breton, une langue celtique proche du gaulois, et les traditions de leur pays d'origine.
- Allons donc Monsieur, restons chacun à notre place. Moi, je ne suis qu’une simple demoiselle.
- Oui, mais une demoiselle de manoir d’un rang très inférieur au mien, mais qui est en train de bouleverser ma vie.