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Citations de Camille Goudeau (49)


Il a raison, je l'envie un peu, je me dis qu'au final ça doit être agréable. Sangloter régulièrement. Moi je ne pleure plus. (p66)
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Henry a tout du parfait bourgeois dans la diction,la boisson et la souplesse..
Il a une moustache, elle est grise et propre, l'intérieur de sa bouche est perforé en plein d'endroits, les dents ont fui la mauvaise vie.Tout ça est d'une drôle de beauté.
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Je ne comprends pas pourquoi les gens se laissent toujours si seuls les uns les autres. (p. 263)
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A Paris, dans la grande ville, être seule, c'est pas pareil qu'ailleurs. La foule, du monde au-dessus, en-dessous, sur les côtés. J'ai plus de repères, je les entends, je les vois et je les sens tous mais près de moi, accroché à moi, il n'y a personne. C'est du vide, une chute dans les branches, ne pas pouvoir les attraper. C'est un manque des autres quand ils sont partout. Ce n'est plus comme être seule à la campagne, là où il n'y a personne dans qui se regarder. (p95)
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Tout ça aurait pu être autrement.
J'aime la culture, toute la culture. Je devais faire un très bon master avec des stages. J'ai toujours été douée à l'école puis à la fac. Ils disaient que je pouvais entrer dans les meilleurs cursus.
Á Paris par exemple, la capitale, les grandes universités de Paris.
Mais je ne l'ai pas fait. Je n'aime pas travailler.
Aller le matin, revenir le soir, pour quoi faire?
J'ai eu un stage au théâtre national de Poitiers, c'était moins rutilant et prestigieux vu de l'intérieur, il y avait beaucoup de tâches à faire, des gens qu'il faut traiter de telle ou telle manière.
Tout le monde veut avoir l'air de quelque chose, en allant le matin, en rentrant le soir. l'aurais pu faire médecine ils disaient? Hé! C'est partout pareil, même dans les autres métiers, pour quoi faire? Je ne comprends pas le sens, c'est absurde. Hôtesse d'accueil ou médecin?
Sauf les métiers artistiques.
Je ne suis pas une artiste, je le saurais. Si si, je viens preuve à l'appui, regarde. Je ne suis pas une artiste, je fais défiler les photos de mon compte Instagram. Ah ça non, tu n'es pas une artiste.
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- On t'as payé des études, toi tu fiches tout par terre, tu arrêtes tout n'importe comment et quand mademoiselle, après avoir mangé aux crochets des retraités, veut s'en aller, elle ne s'occupe pas de savoir si les autres ont besoin d'elle ! Pour un boulot de sous-fifre en plus.
Je ne réponds pas, je rejette la culpabilité qu'elle tente d'installer en moi. Je crois que je ne suis pas tout à fait consciente de ce que je fais, m'en aller vers Paris, ne plus jamais vivre ici. Le visage de ma grand-mère est contracté, les plis de la peau, l'orientation de la bouche, le froissement du nez, tout est arrangé en une expression de froideur, elle ne me regarde plus,
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«Faire sa demande » sur les quais de Seine, ça veut dire postuler pour devenir un vrai bouquiniste. C'est comme une demande en mariage, c'est se lier à la vie à la mort aux trottoirs et aux livres, jurer fidélité à la caste des marginaux, des indépendants, des individualistes, des solitaires, des ensevelis sous la foule, de ceux qui paient cher la liberté. Bouquiniste, c'est devenir un élément du décor. Immuable.
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Je suis à Paris, c'est vraiment incroyable, c'est formidable.
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Je regarde quand même le jour qui vient, laissant une odeur de bois mouillé dans l'air. Le ciel se déplace vers le violet puis le rose, faisant luire des bâtiments en verre très loin de moi, passant ses couleurs sur les toits de zinc mats qui se violacent et se rougissent à la façon d'un hématome. La ville est une peau passée sur moi, elle me rend bizarre, je ne sais pas si je l'aime.
(p. 96)
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L'avenir existe, le monde est un grand soleil et une guerre dans laquelle je veux me jeter. (p. 118)
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Zonebbu vient sur les quais. (...)
Il trouve que c'est pittoresque, bouquiniste, ça le fait rêver à des choses poétiques, comme beaucoup de gens. Comme moi avant que je devienne ouvre-boîtes. C'est sûr qu'il ne viendrait pas si je travaillais chez Franprix ou H&M. (p. 144)
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Le père de Bokné a soixante ans, il est très beau, il a une barbe de trois jours, un visage bien lisse, des rides là où il a dû rire et pleurer et s'emporter. (p. 153)
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J'aime la culture, toute la culture. Je devais faire un très bon master avec des stages. (...)
Mais je ne l'ai pas fait. Je n'aime pas travailler. Aller le matin, revenir le soir, pour quoi faire ? (...)
Tout le monde veut avoir l'air de quelque chose, en allant le matin, en rentrant le soir. J'aurais pu faire médecine ils disaient ? Hé ! C'est partout pareil, même dans les autres métiers, pour quoi faire ? Je ne comprends pas le sens, c'est absurde. Hôtesse d'accueil ou
médecin ?
Sauf les métiers artistiques.
Je ne suis pas artiste, je le saurais. (p. 32)
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Ma grand-mère m'en veut, c'est à propos de mon immobilisme. Enfin elle m'en a toujours voulu pour quelque chose. Mais cette fois c'est particulier, je ne fais rien du tout. Je ne veux pas travailler. Je ne veux pas du train-train, j'ai eu peur. J'ai tout arrêté. J'attends que quelque chose m'arrive, je ne sais pas ce que je vais faire.
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Je suis affreuse et ridicule, je suis vide comme un paysage vide, je suis un objet qu'on n'a réussi à ranger nulle part, un tiroir qui ne rentre pas dans le meuble.
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Sobre, j'ai peur de tout. Ivre, je pourrais tuer un ours à mains nues et le manger avec ses poils.
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Je passe mes heures à lire. Des livres qui m'emmènent ailleurs, des mondes qui n'existent pas, ou pas encore. "La fin des temps" de Murakami, le cycle d'Hypérion qui traînait depuis le début de l'été entre les boîtes, mon sac à dos et mon lit parce que je ne parvenais plus à lire. Il a un peu pris l'eau, s'est corné sous mon Tupperware, et puis j'ai dû marcher dessus par inadvertance, il n'est pas beau à voir. Mais je m'enferme dedans et n'en sors plus, çà m'empêche de me poser des questions, de tourner en rond, Quatre tomes, c'est bien.
J'attends que çà passe.
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Je dois montrer que je suis assez, même si ce n'est pas vrai. Ma place n'existe pas. Je vais usurper.
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Je sais maintenant que je ne peux rien faire. C'est affreux quand on prend conscience qu'on doit laisser les autres se débrouiller, on ne peut pas agir à leur place, on ne peut pas les sauver. Ca doit être ça grandir.
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Sobre, j'ai peur de tout.
Ivre, je pourrais tuer un ours à mains nues et le manger avec ses poils. J'aime les conflits et la danse. L'avenir existe, le monde est un grand soleil et une guerre dans laquelle je veux me jeter.
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