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Critiques de Capucine Delattre (71)
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Un monde plus sale que moi

Le thème a été souvent exploité ces dernières années : le consentement s’est révélé un sésame crucial, qui marque la frontière entre le viol et la relation autorisée. Un énième roman sur le sujet est-il nécessaire ?



Si la question s’est posée avant de parcourir les premières pages, ma résistance a été rapidement vaincue. A la fois pour la manière de traiter l’affaire et pour l’écriture qui emporte tout sur son passage.



La jeune fille qui confie ses états d’âme a dix-sept ans. Considérant qu’il est temps de perdre sa virginité, il lui faut trouver l’occasion de le faire. Sans appréhension. #metoo est passé par là, tout le monde a compris, le danger s’est éloigné. Ce jeune homme rencontré à une fête familiale, âgé de vingt ans et étudiant pourrait faire le job, d’autant qu’il semble attiré lui aussi. Le marché est conclu, sans verbalisation mais en suivant le cours naturel de la séduction juvénile.



L’épisode n’a rien d’agréable, mais c’est souvent comme ça la première fois, donc elle ne s’inquiète pas. Des habitudes se prennent, elle apprécie d’être suffisamment attractive pour que l’on désire former un couple avec elle, mais de plaisir, point. C’est même une corvée douloureuse. Deux années passeront avant que ce partenaire lui déclare qu’il vaut mieux en rester là.



Il faudra du temps mettre des mots sur ce qu’elle a subi au cours de ces deux années…



Un roman remarquable sur ce sujet délicat, traité sans fausse pudeur ni complaisance, et qui peut constituer une mise en garde pour les jeunes générations. Il n’y a pas qu’une façon de commettre un viol. Un consentement n’est pas tacite parce que l’on vit en couple.



Par ailleurs, le jeune homme n’est pas si coupable que ça, ou alors par ignorance ou pire inconscience, et on pourrait voir là un défaut d’éducation. D’autant qu’il semble avoir compris le message.



Lu avec intérêt, d’autant que la plume est fine, mais déterminée.



280 pages Ville brûle 25 Août


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Les Déviantes

Capucine Delattre, un nom à retenir faites moi confiance.

Les Déviantes : et si elles avaient le droit de choisir leur vie, de rebrousser chemin, de choisir leur propre trajectoire sans tenir compte de tous ceux qui les entourent et les ont guidées dans le choix de leurs études, de leur carrière, de leurs amours.. et si elles prenaient le droit de vivre comme elles l'entendent quitte à se casser la figure pour mieux rebondir. Qui peut les en empêcher?

Anastasia est en pleine ascension professionnelle, elle est jeune, la petite trentaine, pimpante et croque la vie jusqu'à ce jour funeste où le diagnostic tombe : le crabe est là et il est mauvais.. A elle de dominer la maladie à elle de se battre et ne rien lâcher sinon....

Iris, sa meilleure amie , sa jumelle de coeur est elle aussi au sommet de la courbe , très belle situation, en couple avec Grégoire qui l'aime à la folie l'asphyxiant un peu plus chaque jour.

Et Lolita la petite soeur d'Anastasia, le bac en poche mais qui regimbe à entrer en classe préparatoire elle a besoin d'air, vite de l'air ...

Trois femmes, trois destins tissés de main de maitre par Capucine Delattre, Un récit qui sonne juste. Beaucoup de questions assaillent les malades , beaucoup sont soulevées sans pathos ni tremolos.

J'ai beaucoup aimé ce roman . C'est un premier roman de qualité avec cependant pour moi un défaut de jeunesse: l'écriture est "trop travaillée" cela alourdit la narration et oblige le lecteur à relire certaines phrases. Mais quel potentiel , je serai curieuse de lire le prochain roman de Capucine Delattre.

J'ai eu le plaisir de découvrir ce livre en format poche dans la collection Mon poche grâce à la générosité de Virginie Bourgeon des éditions De Borée, Un format poche de qualité.
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Les Déviantes

Anastasia, pas encore la trentaine , voit son avenir s'assombrir fortement le jour où un médecin lui diagnostique un cancer du sein.



Comment dès lors faire face à cette terrible annonce qui va fortement impacter son brillant futur professionnel et conjugal?



Cette déflagradation intime va pousser Anastasia à repenser totalement ses priorités et ses choix de vie, et ainsi renouer le contact avec Iris une amie avec laquelle elle s'était éloignée, ainsi qu'avec Lolita, sa jeune soeur.



Ces deux complices, qui sont également à des moments charnières de leur vie vont trouver en elles comme Anastasia une énergie et une force intérieure permettant de sortir des routes toutes tracées pour trouver leur propre voie



Avec son premier roman, Les Déviantes Capucine Delattre, qui a tout juste 20 ans, - et qui se pose de fait comme la plus jeune autrice de cette rentrée littéraire- dresse le triple portrait de jeunes femmes qui cherchent et trouvent en elles une voie pour rebondir face aux épreuves de la vie.



Ces trois battantes de ce roman touchant prouvent par leurs décisions et leurs choix de vie que sororité et résilience ne sont .pas des vains mots.



La bienveillance et la tenacité qui les animent s'incarnent avec force dans un roman qui aborde avec une vérité indéniable les questions du mal-être, de la dépression et des femmes dans la société actuelle.



Une plume à suivre assurément parmi les nouvelles voix de la littérature française.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un monde plus sale que moi

Lorsque j'ai entendu parler de ce livre lors de la présentation de la rentrée littéraire à la librairie La Nuit des Temps à Rennes, j'ai été interpellée. Un roman qui parle de #MeToo du point de vue d'un personnage qui était adolescente à l'époque, ça me paraissait intéressant.



Elsa a dix-sept et vient de vivre sa première expérience sexuelle lorsque Harvey Weinstein est accusé de viols et d'agressions sexuelles par plusieurs femmes. Loin de se sentir concernée par ces histoires, Elsa va découvrir l'amour, ou du moins ce qu'elle croit qu'est l'amour, avec Victor, un autre adolescent... Petit à petit, leur relation deviendra de plus en plus asymétrique et la jeune fille va prendre conscience qu'elle ne donne jamais son consentement pour leurs relations sexuelles...



Dès les premiers mots, le contexte est posé : Elsa vit sa première expérience sexuelle alors qu'Harvey Weinstein est sous les feux des projecteurs parce qu'accusé de violences sexuelles... Elsa est une adolescente comme les autres, pas très bien dans sa peau, qui rêve de découvrir l'amour et perdre sa virginité. Victor, son premier petit ami, est tombé au bon moment... En tous cas, c'est ce qu'elle croit, parce qu'il va la violer presque à chacun de leurs rapports.



Capucine Delattre a écrit sur ces jeunes filles qui avaient 17 ans en 2017, en pleine période #MeToo. Ces adolescentes banales et inconnues, qui ont vécu des viols et agressions sexuelles et qui ne sont pas entendues parce que ce n'est pas suffisamment sordide, elles ne sont pas célèbres, et leurs malheurs sont tellement communs qu'ils en sont devenus banals...



J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a assez perturbée étant donné que j'ai longtemps cru que les adolescentes d'aujourd'hui seraient davantage protégées des violences puisqu'elles en avaient plus connaissance... Malheureusement, l'autrice m'a prouvé que ça n'est pas forcément le cas. Certains passages, certains mots employés, sont parfaitement trouvés et m'ont chamboulée. J'ai aimé la plume de l'autrice, même si la lecture n'était pas toujours très simple.



Aussi, j'ai trouvé que le personnage d'Elsa était très réaliste et très réussi. Son évolution en tant que femme, en tant que féministe, se fait petit à petit... Elle était totalement crédible en tant qu'adolescente qui comprend au fur et à mesure que ce qu'elle vit n'est pas normal. Certaines personnes pourraient trouvé ce personnage agaçant, mais je l'ai surtout trouvé bien écrit.



Ce roman invite à réfléchir sur le consentement mais surtout sur les adolescentes à l'époque #MeToo, celles que l'ont a pas entendues ou pas crues, celles qu'on pensait à l'abri... L'autrice nous livre un texte assez bouleversant sur une réalité qu'on préfère continuer d'ignorer.
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Les Déviantes

Trois femmes, trois destins tout tracés, et pourtant, trois déviantes en devenir. Anastasia est consultante en stratégie d’entreprise, mais un cancer va venir tout chambouler. Iris, sa meilleure amie, a sa vie sentimentale totalement définie. En couple avec Grégoire depuis douze ans, elle finit pourtant par se sentir oppressée et veux s’accorder à nouveau le droit à l’erreur. Lolita, la petite sœur d’Anastasia, a quant à elle son parcours scolaire dessiné sans ratures, mais uniquement par ses parents. Elle veut s’octroyer le droit de se tromper par elle-même.



Je dois dire que je ressors bluffée par ce récit. Capucine est une jeune auteure de dix-neuf ans, et pourtant elle a un talent inouï pour sonder la psyché humaine et analyser avec acuité les sentiments, le tout accompagné par une plume sensible et unique.



Au début, je me suis sentie totalement déroutée. Il m’a fallu prendre un temps d’adaptation à ce style si particulier et je ne réussissais pas à m’immerger totalement. Il faut dire que j’ai rarement lu un roman d’une telle intensité émotionnelle. Avec ce récit ultra-contemporain, Capucine nous livre le portrait de trois femmes qui se retrouvent à un tournant de leur vie.



C’est le portrait d’Anastasia qui m’a le plus touchée. Bien sûr, les deux autres jeunes femmes ne sont pas en reste, mais Anastasia demeure en quelque sorte l’instigatrice des chemins déviants que vont emprunter ces trois protagonistes. Malgré sa maladie, elle a su rester lucide. Capucine a su dresser un portrait incroyablement touchant, sans jamais trop en faire, avec énormément de tendresse et de sensibilité.



La plume de l’auteure est somptueuse. Ce roman est tout simplement un véritable bijou littéraire. Il ne faut pas s’attendre à de l’action. C’est plutôt une longue introspection de femmes qui se remettent en question. Capucine le fait avec une grande acuité. Les dialogues sonnent justes. Le roman est divisé en quatre parties. Les trois premières traiteront respectivement d’Anastasia, d’Iris et de Lolita. La quatrième traitera d’un personnage dont je préfère ne rien vous dire, afin de ne rien spoiler.



Un roman qui m’a totalement bluffée, remuée et bouleversée. Sous une plume unique et somptueuse, l’auteure brossera le portrait de femmes à la dérive, qui vont dévier du chemin tout tracé pour elles. Elle le fera avec une rare acuité, beaucoup de sensibilité et une grande justesse. À découvrir sans hésiter.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Les Déviantes

Anastasia, trentenaire, a un poste très rémunérateur dans une société.

Elle vient d'être quittée par son ami et apprend qu'elle a un cancer du sein.

Elle ne prévient presque personne et se réfugie dans la solitude.

Iris, son amie, a elle aussi une belle situation et de plus un mari parfait.

Mais l'amour de son mari l'étouffe.

Lolita, sa sœur vient de passer brillamment le bac et est en révolte contre ses parents dont elle n'accepte pas les orientations qu'ils choisissent à sa place.

Trois femmes à un tournant de leur vie.

Trois femmes déviantes qui vont décider de leur vie à venir.

La première partie m'a parue un peu longue, mais d'une analyse très approfondie (trop peut-être)

Mais quand on sait que Capucine Delattre n'a que dix-neuf ans, on ne peut être qu'époustouflé.

Comment à cet âge peut-on avoir une telle connaissance de la psychologie féminine et la décrire avec tant d'aisance.

Parce que ce n'est pas de l'à peu près, ce ne sont pas des phrases lancées qu hasard.

C'est du véridique, on pourrait presque dire du vécu.

Et puis l'écriture est très belle, le style impeccablement maîtrisé.

Vraiment, un grand bravo et j'espère que l’aventure littéraire ne va pas s'arrêter là.
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Les Déviantes

Je suis bluffée par la maturité de l'écriture exprimée par cette jeune femme de 20ans à peine.

C'est un roman "moderne" certes mais qui traite de la maladie, de la perte de sens de la vie, de l'espoir: des sujets universels .

Anastasia est une jeune femme dans la trentaine, belles études , métier prenant mais lucratif, un amour qui flageole déjà par beau temps et qui par conséquent disparaîtra avant même l'annonce de la maladie.

Une demi-soeur bien partie pour suivre le même chemin et une grande amie, copie conforme d'Anastasia qui sombre dans le carcan d'un mariage trop doucereux.

Elles se retrouvent et veulent se définir une autre vie.

Cette Capucine manifeste une rare acuité face à ses personnages et leurs tourments, une belle lucidité avec juste ce qu'il faut de cynisme.

En revanche, je n' aime pas le titre, il a pour moi une connotation négative, même si apparemment le dictionnaire en a réécrit la définition.
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Les Déviantes

"Les Déviantes" est un roman de femmes, d'une jeunesse audacieuse et fatiguée de se plier à la vie qui leur est toute tracée. Mare de "bien faire" et d'être ce que les autres attendent d'elles. Mare de se voir déposséder de son identité à cause d'une maladie ou de passer à côté d'une vocation.

Il aura fallu d'un déclic pour leur révéler leurs aspirations, leurs désirs de dire non, de dévier, de reprendre le contrôle.



Introspectivement, nous vivons avec Anastasia, Iris et Lolita leur prise de conscience. Elles réveillent la déviance qui sommeille en elles, mais aussi en nous. Car c'est l'espoir de nouvelles trajectoires. L'espoir que des erreurs peuvent être commises, et qu'il y aura toujours moyen de retrouver sa voie.



Un premier roman remarquable ! Une jeune auteure talentueuse dont les mots tombent juste et dont les personnages sont vibrant de sincérité ! À lire et à suivre de près.
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Les Déviantes

Faut il du courage ou un accident de la vie ou de l’inconscience ou de la résilience ou juste considérer que la vie est plus forte que tout pour devenir une déviante?



C’est notamment à cette question que Capucine Delattre, va nous donner sa réponse dans un premier roman magistral.



Quelle claque! Quelle maturité chez cette auteure de 20 ans tout juste.

Difficile d’imaginer qu’elle n’a pas été son propre personnage, qu’elle n’a pas souffert comme Anastasia, qu’elle n’est pas passée par les mêmes tourments.

Les mots sont si justes, claquants. Le style est d'une vraie richesse alternant les phrases courtes, tranchantes et les développements plus longs donnant ainsi toute leur profondeur aux réflexions des différentes femmes que nous allons suivre.

Car oui ce roman est celui de plusieurs histoires de femmes.



-Anastasia Brachant qui vient d’apprendre qu’elle a un cancer. 1 chance sur 3 de s’en sortir. Elle va ainsi devenir Ana0888 (son nouvel avatar)

-Iris, 29 ans comme Anastasia et sa meilleure amie. Elle a tout pour être heureuse : un homme qui l'adore, un bon job, la perspective d'un futur mariage, l'envie d'un enfant de cet homme qui ne voit que par elle. Et pourtant....

-Lolita, jeune soeur d'Anastasia. Elle va en vouloir à cette dernière de ne lui avoir rien dit durant plusieurs mois. Elle aurait voulu être là... auprès d'elle. Mais Lolita c'est aussi une adolescente qui va entrer dans le monde des adultes et qui a peur, peur malgré un parcours jusqu'à présent sans aucune ombre.



Et puis il y a les autres : Louis, ex petit ami d'Anastasia avec ses six ans et 3 doctorats de plus qu’elle.

Marlène, secrétaire médicale du laboratoire dont Anastasia est devenue la patiente la plus fidèle ces dernières semaines. Anastasia en a fait sa meilleure amie virtuelle.

Lisa. 35 ans, comme Anastasia atteinte d’un cancer du sein. Elles ne se sont jamais rencontrées mais vont échanger, nouer une forme de complicité à distance, se comprendre, se soutenir et parfois se bousculer.

Une belle mère maniaque, une mère folle qu'Anastasia va finir par adorer, un père qui ne sait pas comment vivre le drame que traverse sa fille.

Sa grand mère Jeanne, elle aussi passée par ce type d’épreuve et qui sera la première à comprendre, malgré les murs qu’Anastasia va bâtir entre elle et sa famille.



En dire plus serait bien réducteur car tout y est : le courage, la révolte, la détresse, le sens à donner à une vie, le rapport aux autres, le rapport à la maladie pour soi et pour les autres...

alors oui 6/5 et À LIRE
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Un monde plus sale que moi

Un roman qui n’a rien de fiction et tout de réalité. Elsa, c’est un peu toutes les femmes et c’est une avalanche de tout ce qu’on a vécu un jour. Il y a des passages dans lesquels je me suis reconnue et l’autrice a su faire d’Elsa une fille qui doute, qui est sûre d’elle puis qui se convainc qu’elle a tord à nouveau pour finalement se dire que ce qu’elle ressent et ce qu’elle a vécu est légitime. On passe à travers beaucoup d’étapes avec Elsa et c’est un personnage (qui n’en est pas vraiment un tant c’est criant de vérité) qui restera profondément gravé dans mon cœur et dans ma tête.

Je pense que c’est un livre à mettre entre toutes les mains, hommes comme femmes, adolescents comme parents. Je pense qu’on en a besoin, et qu’on en aura toujours besoin.

Petite mention bonus pour la couverture, dont le travail est à saluer.
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Les Déviantes

J'ai un peu dévié, moi aussi ; non pas que le thème soit peu digne d'intérêt. Il peut arriver de dévier du chemin qui semble tracé, au sens où l'entend Capucine Delattre : par "accident", par lassitude, par envie de changement tout simplement...Si j'ai dévié ( j'ai sauté des lignes, voire des passages !!) c'est que pour moi, l'écriture est un peu trop laborieuse et enlève quelque peu de saveur au message. L'auteure est jeune et je lui accorde toute mon indulgence... et mes encouragements pour les prochains romans.
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Les Déviantes

Lorsque j’ai débuté ce roman, j’étais loin de m’attendre à y retrouver une plume aussi puissante et percutante! Vraiment, quelle plume incroyable! J’en ressors non seulement bouleversée, mais également émue. Ce roman est une vraie petite pépite. Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire!



La plume de cette auteure est empreinte de poésie et la structure du récit cadre à merveille bref, je suis complètement conquise. Je me souviens d’une blogueuse qui me disait que les auteurs ne cherchaient pas à transmettre de messages à travers leur roman. Pour ma part, je suis complètement en désaccord surtout après la lecture d’un roman aussi vibrant d’émotions et de réalisme comme celui-ci!



Je suis rapidement tombée sous le charme d’Anastasia. Cette femme que rien ne pouvait arrêter. Mais la vie nous joue parfois des tours et c’est effectivement le cas de notre protagoniste. L’auteure a su partager les pensées, les inquiétudes, mais surtout le courage et la détermination d’Anastasia. Il y a bien quelques passages plus sombres au cours du roman. Herueusement, ce fut de courte durée. Un passage obligé pour y découvrir un peu de lumière…



J’ai également apprécié Iris, cette autre femme forte qui s’est enlisée dans une relation qui ne la satisfait plus et qui est en train de la détruire. Et puis, il y a Lolita. Une femme en devenir qui a toujours tout fait pour plaire à ses parents, mais là c’est la peur qui l’arrête. Peur de vivre, peur de faire des erreurs, peur d’avoir peur. Comment faire pour ne pas passer à côté de sa vie et ainsi avoir des regrets au moment où il sera trop tard pour faire des changements? Mais en devenant une déviante tout simplement!



Je ressors à la fois émue et déterminée suite à la lecture de ce roman. Si vous devez lire qu’un seul roman de la rentrée littéraire, je vous conseille fortement de lire celui-ci!


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Les Déviantes

Ce livre est une claque. Une claque poétique qui vous fera vibrer le temps d’une journée, puisqu'on le dévore en quelques heures. On suit le voyage passionnant et passionné des personnages, trois femmes dont les destins s’entremêlent et se déroulent sous la plume aérienne de Capucine Delattre.

Parce que Les Déviantes est avant tout un roman de femmes, qui magnifie la sororité et donne de l’espoir. Chaque page est un moment d’émotion que j’ai eu l’impression de partager avec Anastasia, Iris et Lolita, invitée dans leur intimité. L’auteur a le don incroyable de donner vie à des personnages imparfaits mais profondément attachants, auxquels on s’identifie avec une facilité déconcertante.

Un vrai coup de cœur, un roman que je recommande à tous et à toutes. Très hâte de lire les prochains !

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Un monde plus sale que moi

En 2017, en plein mouvement #MeToo, Elsa a 17 ans et découvre l’amour. Elle vit sa première histoire (pas d’amour) avec Victor, 20 ans, et découvre la sexualité. Et très vite, elle comprend qu’elle aussi fait partie de cette génération. Victor prend, Victor ne demande pas, Victor n’en a rien à foutre, Victor s’étonne quand le corps d’Elsa crie non, Victor abuse, Victor se débarrasse aussi sec dès que l’année touche à sa fin. Victor, c’est son premier copain, Elsa n’y connaît rien, pour elle c’est normal, elle est censée ressentir du plaisir et du désir, c’est la société et les films qui le disent, finalement c’est peut-être elle qui est construite à l’envers. Elle ne comprend pas que ce n’est pas normal. Que pour s’éclater il faut être deux. Que même si elle ne dit pas non, elle ne dit pas oui non plus, et que c’est aussi grave. Elsa était persuadée que jamais elle ne tomberait sur un porc comme dans les témoignages de #MeToo, et Elsa avait tort. « Pas tous les hommes, mais beaucoup quand-même. »



C’est le deuxième roman de la jeune autrice Capucine Delattre, et un roman fort et saisissant, qui témoigne de notre époque troublante, où les balbutiements d’un changement semblent avoir été tués dans l’œuf (mais l’autrice le montre bien mieux dans son roman). « Avant j’étais libre, désormais je suis déterminée. #MeToo me force à exister comme une femme partout où je vais. Pour la première fois, je remarque des regards d’hommes posés sur mes fesses dans la rue, je relève leurs interpellations. » C’est compliqué à lire, ça fait de la peine et ça me rend triste ce qu’Elsa a vécu. Mais c’est poignant. J’ai eu du mal à rentrer dedans au début, la première partie était difficile, mais après j’ai tout avalé à une vitesse faramineuse, d’un coup, sans pause. Merci Capucine Delattre et les éditions La ville brûle pour ce livre nécessaire qui devrait être lu par le plus grand nombre !
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Les Déviantes

Anastasia, 29 ans, a un cancer du sein. Finies la beauté, la prestance, la stabilité. La mort est annoncée. Après une période de souffrance, de latence, de déprime, elle reprend sa vie en mains et renoue les contacts avec les siens. Dans son sillage, sa meilleure amie , Isis, sa jeune soeur, Lolita, vont à leur tour dévier de la route tracée pour elles et qui ne correspond pas obligatoirement à leur moi profond.

La première partie, écrite dans un style sobre, haché, est particulièrement émouvante, le reste plus conventionnel.
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Les Déviantes

Nouveau coup de cœur 💜

On suit l’histoire de trois femmes, l’une est atteinte d’un cancer, une autre ne sait plus si elle aime celui avec lequel elle vit et la dernière s’interroge sur son avenir.

J’ai été très touchée par ce livre, notamment par la première partie. Anastasia, pas encore 30 ans, est touchée par un cancer du sein. Elle fait ce qu’elle a toujours fait, elle se bat. Mais ce combat est bien plus dur que ceux dont elle triomphait à force de travail et de sacrifices. La maladie lui permet toutefois de faire une pause et d’appréhender sa vie de l’extérieur. Dans son esprit, elle s’éloigne du chemin tracé. Elle devient une déviante. Son amie et rivale ainsi que sa sœur sont elles aussi des déviantes, à leur façon. La première ne veut plus des étapes familiales toutes tracées, la seconde d’études sécurisantes.

Ce qui m’a impressionnée, c’est le travail de psychologie des personnages, notamment d’Anastasia. En lisant ce livre, on ressent des tas de questions, de sentiments et de sensations en rapport avec cette maladie défiler et être creusés de manière bien plus profonde que ce qui m’a été donné de lire jusqu’à présent. Je me suis totalement reconnue dans son personnage, j’ai souffert, été perdue et lasse, comme elle. J’ai appris, après ma lecture, que l’autrice avait 20 ans. Compte tenu de cette information, je considère ce livre comme une prouesse. Jamais je n’aurais cru qu’une jeune fille puisse avoir le coffre, le bagage pour entrer aussi pertinemment dans ce sujet. Je ne sais pas si je l’ai et pourtant je suis plus âgée et j’ai vécu des choses pas franchement fun. Immense admiration. Je vous le conseille donc sans hésiter.
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Les Déviantes

J’ai aimé un bon nombre de choses dans ce roman, dont déjà le simple titre et la première ligne me donnait envie. J’ai apprécié l’écriture cynique, ces personnages féminins jeunes auxquels on peut s’identifier parce que pour une fois, c’est une jeune femme écrite par une jeune femme ; j’ai aussi apprécié la description profonde et réaliste du mal-être, de la dépression et des femmes dans la société actuelle.

Mais mon dieu ce que c’était long. Je ne faisais qu’attendre qu’il se passe quelque chose, n’importe quoi d’intéressant…Mais rien. Ce roman est une longue suite de pensées intérieures de trois personnages, et de tout ce qui ne va pas chez eux, dans leur vie. Donc 250 pages de ça, vous imaginez bien que ça devient vite très répétitif, redondant, on a plus l’impression d’être emprisonné dans la tête remplie de pensées négatives du personnage qu’autre chose.

Finalement, j’ai tout de même pris le temps de le finir car j’appréciais quand même l’écriture, et je voulais savoir où l’auteure voulait nous mener, mais je suis assez déçue. Je ne suis pas entièrement opposée à lire un prochain livre de cette auteure, mais il faudra vraiment que l’histoire me paraisse passionnante.
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Les Déviantes





Les déviantes, ces sont ces trois femmes qui vont s’interroger sur leur choix de vie et ne pas s’en satisfaire. 



Tout commence avec Anastasia qui a 29 ans découvre qu’elle est atteinte d’une tumeur. Elle va s’isoler, dans un premier temps avec sa maladie, et nous livrer une vision du monde différente, un regard plus critique sur ces personnes saines. Aux yeux du corps médical, elle est la tumeur. 



Heureusement il y a Lolita qui va l’amener à s’ouvrir et à révéler la maladie à ses proches. A son tour, Anastasia va amener Iris son amie à s’éveiller.





J’ai été très intriguée par le style, parfois déstabilisée mais au final impressionnée par son efficacité et sa justesse . 



C’est essentiellement écrit à la troisième personne. Il ne s’agit pas d’une écriture linéaire ici, tout est cohérent mais les phrases sont lâchées sèchement, ca claque, c’est dynamique et piquant. J'ai aimé la relation entre ces trois femmes audacieuses, parfois arrogantes qui s’interrogent, se motivent et ne se contentent pas de ce qu’elles devraient faire, de ce qu'on leur demande d'être ou de ce qu’elles ont déjà.



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Les Déviantes

🖋Une jeune auteure qui a tout d'une grande 🖋⁠



Anastasia, 29 ans, cadre supérieure, voit son monde s'écrouler lorsqu'elle apprend qu'elle a un cancer du sein.⁠

Terrassée par la maladie, elle se cloître dans ce qu'elle appelle son "sas de décompression de 35m2".⁠

▪️⁠

Comment accepter de ne plus avoir la maîtrise de son corps, de sa santé, lorsque tout semblait nous réussir jusqu'à présent? Doit-on persévérer dans une vie qui ne nous convient pas, alors qu'elle semble si parfaite aux yeux de tous? Enfin, comment choisir et imposer sa voie, à des parents qui ont déjà un chemin tout tracé pour leur enfant?⁠

▪️⁠

Trois femmes, trois prises de conscience, trois voix qui nous insufflent un superbe message d'espoir, de poursuite de ses rêves, de confiance, d'amour et de résilience.⁠

▪️⁠

Le cancer d'Anastasia déclenche une véritable introspection de ces trois femmes, qui décident de prendre le large pour reconquérir leur moi profond.

▪️⁠

Elles prennent conscience de la vie qu'elles ne souhaitent plus. Elles deviennent alors trois déviantes que plus rien n'arrête sur leur passage, et s'offrent ainsi la possibilité de nouvelles trajectoires, loin du paraître et de la norme de leur milieu social.⁠

▪️⁠

Un joli message porté par une jeune plume vibrante, puissante et poétique qui a tout d'une grande. Je souhaite beaucoup de succès à Capucine qui, du haut de ses 19 ans, signe là un premier roman remarquable et qui m'a bluffée. A suivre de très près!⁠
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Un monde plus sale que moi

Un texte dur mais qui résonne chez chaque femme puisqu'il représente ce qu'est être une femme dans le monde d'aujourd'hui : violences masculine, injustices, agressions... Un texte qui malgré quelques longueurs qui se font ressentir, questionne, bouscule, soulage et est juste.
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