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Citations de Carl Norac (157)


Écrire l’autre



Les passants me regardent écrire. Je suis leur moineau
d’encre. Voilà des mots jetés, d’autres qui s’apprivoisent.
Ce ne sont ni bouées, ni mâts, ni perles rares.  Car je les
veux réduits aux plus simples adages de ces yeux incon-
nus qui me regardent écrire. Ce qui pousse en moi ou ne
pousse pas se laisse approcher. Si c’est un poème,  j’at-
tends une femme. Si c’est une prose, j’y attends la pluie.
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La note bleue, petit homme, tu la cherches au mauvais endroit. Tu te perdras cent fois avant de la trouver et au moment où tu n'y croiras plus, elle sera là, bougie qui se rallume, sourire qui vient de l'intérieur.
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Lola a enfin réussi à dire ses mots doux. Les mots doux en s'envolant font leur effet.
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Devant les invités éblouis, la fameuse piscine, la voici !
Personne n'en a jamais vu d'aussi belle.
-L'architecte est un célèbre chameau d’Égypte, précise le lion.
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Les parents de Simon vont arriver.
C'est déjà l'heure de se quitter.
- Approche ton doudou, il veut un bisou, chuchote Lola.
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J'ai trouvé un caillou pas plus beau,
pas plus rond que les autres.
Je ne l'ai jeté sur personne.
Je n'ai pas fait de ricochets.
Je l'ai caché dans la poche de ma chemise.

Lorsque je l'ai retiré,
j'ai vu qu'il avait deux taches,
comme des yeux, et un creux,
pareil à une bouche.
Il m'a dit, d'une petite voix pierreuse :
"Peux-tu me remettre contre ton coeur ?
J'aime tellement l'écouter."
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Quand je cours le monde

Quand le temps, en courant,
ne s'arrête pas,
je le sème souvent.
Alors il me suffit
de prendre à l'avenir
une poignée de jours
et de les jeter devant moi
pour me frayer un passage.
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10 juin

J’ouvre ma nuit à celle qui la trouve en moi, puis j’avance ma langue. La vie est moins amère dans la bouche des femmes. L’évidence d’être aimé s’y passe de poème. Ce que leur salive nous donne, ce n’est pas seulement un sucre ou un miel, mais une issue hors du désir qui pend aux lèvres des perdants.
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Nous avons peur que le silence nous dévore :
c'est écrit.
Nous avons peur du temps quand il passe
trop vite ou se tait pour nous attendre :
cela demeure à écrire,
à l'envers de la nuit ou à contre-jour.
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LES JOUES



Comme je suis plutôt timide,
une fille de ma classe m’a dit :
« Tu es beau comme une fraise. »

Alors, j’ai rougi encore plus,
je me suis écrasé sur ma chaise.
Ces mots-là ne sont pas du sucre.

Mais hier, dans le jardin,
une seule fraise a poussé
au milieu des pâquerettes.

Ce fruit était si vrai à croquer :
je crois qu’elle m’aime un peu,
cette fille, pour me parler ainsi
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Un rêve trop haut
(petit poème bizarre à ne pas répéter en haut d’un escalier
     ou d’une échelle)



La première fois où j’ai voulu monter sur un nuage,
le ciel était parfaitement bleu.
Je suis tombé. C’était un dimanche.
Rien n’était ouvert tout en bas,
dans mon quartier :
pas moyen de trouver un sparadrap.
La deuxième fois où j’ai voulu monter là-haut,
il y avait bien un nuage, si beau.
Alors, j’ai sauté.
Ce cumulus était fait d’une douce vapeur,
il était si transparent à l’intérieur :
j’ai un peu flotté, puis je suis tombé.
Heureusement, j’avais réfléchi,
là on était un samedi :
tout de suite, j’ai pu aller à la pharmacie.
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Mes mots sont des cailloux.
Je les ramasse au fond de moi pour les mettre à la file, pour en faire une phrase.
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« Je ne suis pas comme les autres. (…) une semaine sur trois je suis une fille, une semaine sur trois un oiseau, et la troisième une fleur. Quand je suis fille, je voyage, parfois en ville, souvent ici. En oiseau, je suis libre et le ciel me connaît. En fleur, je reste toujours au bord du même arbre. »
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Je vais mettre des mots pour sortir,
on y va,
une phrase sur le dos
un poème sur la tête,
on y croit.
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Marabout, mettassiez les bouts. Dehors, du balai, les mielleux et les parfumées, je voulions nager, sans plus attendre une milliseconde ! se fâche la lionne en se repoudrant.
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Mes pas me devancent toujours un peu,
Mes pas sont l'instant d'après.
Pourtant, je ne cours pas.

Je mets ces pas dans les pas de mon père.
Ensuite, je mets ces pas dans les miens.
Ils passent, jamais au passé.

(Mes empreintes)
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Théo se promène souvent dans les dunes. Il joue au marin de sable. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Théo vient d'apercevoir une énorme baleine échouée.
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Le goût de trahir m’a amené à l’écriture. Je n’étais pas assez habile de mes doigts pour faire disparaître des cartes à jouer, des pièces de monnaie. La femme et les mots se contentent de ces doigts-là. Ma trahison est toujours douce.
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Au début, c’est blanc dans ma tête. Je ne pense à rien et ce rien paraît blanc. Pareil à la page où l’on a envie de dessiner. Ou semblable aux nuages les plus lents. J’ai un poids un milieu du cerveau où les pensées ne passent pas.
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La musique me comprend, toujours. C'est le début de l'amour.
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