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Critiques de Carl Pineau (180)
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Nuits nantaises, tome 4 : Greg Brandt

J'adore l'univers des nuits Nantaises.

Une fois encore Carl Pineau a su me faire voyager avec un de ses romans.



L'auteur est sans concession avec les flics. Mais il sait rendre ses personnages sympathiques malgré leurs défauts.

Tout est très travaillés dans les nuits Nantaises: les personnages, l'atmosphère, le scénario.

J'ai dévoré ce roman.



Quand je pense qu'à la base Carl Pineau était parti pour une trilogie... Il a rudement bien fait d'ajouter ce quatrième opus.

D'ailleurs au risque de paraître gourmande et égoïste, j'espère que l'auteur reste torturé par ses personnages et qu'il va nous écrire d'autres romans sur cet univers si prenant.
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Nuits nantaises, tome 2 : Le Sicilien

Le deuxième opus des nuits nantaises confirme avec plaisir l'impression que m'avait faite Carl Pineau avec l'Arménien.



Nous nous retrouvons donc a nouveau à Nantes mais dans les années 90. Dario d'origine sicilienne est accusé du meurtre d'une albanaise sulfureuse retrouvée dans le coffre de sa voiture.



Si dans l'arménien j'avais tout de suite aimé le personnage principal, ici c'est complètement différent. L'auteur prend le parti pris de garder une certaine distance avec Dario.



L'intrigue est une fois de plus très maitrisée, très travaillée, ainsi que les personnages. Il y a dans les romans de Carl Pineau un côté psychologique très prenant en plus du policier. Et puis on se rend vite compte que l'auteur a été très malin dans sa façon de mener l'intrigue, ainsi que par l'originalité de certains éléments



C'est sans oublier la plume très agréable et complètement addictive de l'auteur. J'aime quand les pages tournent toutes seules.



J'ai hâte de voir ce que va faire l'auteur dans les années 90, car je suis assez surprise de voir une telle différence entre ses deux premiers romans.. en fait je m'attendais a quelque chose de plus proche de l'Arménien, mais je suis complètement conquise par ce deuxième volet…. je garde un oeil sur l'auteur qui nous promet encore du très bon dans les années a venir.

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Pour quelques millions !

Après avoir lu la trilogie du Nantais et découvert la plume formidable de Carl Pineau, je me devais de lire son nouveau roman.



Rien ne change, l'écriture est nette, précise et addictive.

Un scénario qui tient la route et qui nous emmène à. Cuba

L'intrigue est prenante.



J'ai une fois encore passé un très bon moment de lecture.

Mais même si les personnages et le scénario sont très aboutis, je me suis moins attachée aux personnages que lors de mes précédentes lecture de l'auteur.

Il m'a donc manqué cette petite chose pour que je sois entièrement conquise par ce roman.



Mais une chose est sûre c'est que dans le monde du roman noir Carl est un auteur sur qui on peut compter. Il fait partie des grands de ce monde en ce qui me concerne.
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Nuits nantaises, tome 3 : Le Nantais

Dernier opus de la trilogie des nuits nantaises que j'ai dévoré d'une traite .



Le suspens est présent. les personnages sont très travaillés et malgré leurs défauts d'être humains lambda, on les apprécie fortement. Carl Pineau nous narre des histoires pleine de réalisme . On suit leur péripéties avec frénésie. D'ailleurs il faut reconnaître que l'auteur n'est pas tendre avec ses personnages.



J'aime la façon qu'a l'auteur de nous raconter des histoires. J'avais déjà été fortement conquise par les deux tomes précédents, mais avec ce troisième tome l'auteur confirme son talent et mon envie d continuer à le lire.

J'avoue que j'ai été surprise par la fin, car je ne m'attendais pas du tout à un final de la sorte. Mais Carl Pineau a bien noyé le poisson et m'a promener dans son univers avec aisance.



Je ne peux que conseiller fortement cette trilogie qui nous transporte a différents moments dans le monde de la nuit nantaise.
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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Années 80, le jeune Luc Kazian est retrouvé sauvagement assassiné.

Mais qui est l'auteur de ce terrible meurtre ? Et la victime est-elle réellement ce qu'elle parait être ?



La narration se fait à deux voix. Tout d'abord Bertrand, coiffeur de son état et meilleur ami de Luc. Puis Françoise la psy de Luc. Cette alternance permet de voir l'intrigue sous un angle différent.



Si le démarrage est un peu long et confus, il met rapidement le lecteur dans un état tel qu'il prend sympathie pour la victime, qui n'est pourtant pas un enfant de cœur.

Dans les nuits nantaises, on se retrouve vite dans le milieu de la nuit, avec ses violence et ses abus d'alcool, de stupéfiants et de sexe. Malgré tout je pense que l'auteur n'a pas poussé assez cette violence à son paroxysme

J'ai trouvé les personnages très bien travaillés, leur psychologie également. Surtout celle de Luc qui est le personnage principal , mort et que l'on découvre petit à petit à travers les yeux des autres personnages.



L'écriture de Carl Pineau est très agréable, bien travaillées également et s'adapte parfaitement aux personnages qui racontent son histoire.



L'intrigue est très bien menée, je n'ai pas vu arriver la chute et c'est peu dire. J'ai juste a regretter que le policier de l'enquête n'ai pas été plus présent. Je pense que dans les années 80 la balistique et autres techniques policières étaient déjà bien utilisés, ce style de détails auraient pu apporter un plus au roman (même si bien évidement la science n'était pas aussi fiable qu'aujourd'hui).



Pour conclure ce roman est addictif a souhait. On tourne les pages sans s'en rendre compte.. mais surtout on n'a aucune envie de refermer le roman avant la fin. Pour un premier roman c'est un très bon roman (avec quelques défauts, mais tout à fait pardonnable). Je suis donc sous le charme de Carl Pineau et vais suivre avec attention la suite de sa carrière… d'autant qu'il me semble que d'autres romans sont en préparation

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Nuits nantaises, tome 2 : Le Sicilien

Dario, Le sicilien, est barman et gérant d'une boite de nuit. Un soir où il a trop bu, il a une relation sexuelle avec une jeune albanaise que l'on retrouve assassinée dans sa voiture. Le jeune homme fait office de coupable idéal, d'autant que les vapeurs d'alcool ont effacé tout souvenir de la fin de la nuit. Heureusement pour lui, le policier chargé de l'enquête, Greg Brandt, ne semble pas vouloir se contenter d'une explication aussi simple. Il se lance dans une enquête impliquant la bourgeoisie nantaise et les mafias russes et siciliennes où morts et disparitions s'enchaînent...



Deuxième opus, consacré aux années 1990, de la trilogie des Nuits nantaises de Carl Pineau. Pour le lecteur, c'est essentiellement le personnage d'Eddy, homosexuel touché par le SIDA, et le peu de place accordé à la police scientifique qui rattachent ce roman aux années concernées.

L'intrigue se déroule avec lenteur, dans les milieux interlopes nantais où se côtoient la bourgeoisie locale et les mafias russes et siciliennes. Elle s'appuie sur la coopération de deux êtres que tout devrait opposer : le "vieux" policier, qui fait plus confiance à son intuition qu'à la logique apparente des faits, et le "jeune" sicilien dont le passé tragique ouvre la porte à tous les soupçons.

De nombreux rebondissements entretiennent l'intérêt pour cette histoire aussi improbable que haute en couleur. Mais ce sont surtout les personnages qui sont intéressants, avec un questionnement sur leur identité profonde : identité cachée pour les uns (qui se cache derrière une façade de respectabilité... ?) ; recherche d'identité pour les autres, notamment les deux principaux (dont on découvre progressivement les drames qui les ont façonnés...).

Un bon polar à énigme, puisque les solutions se font attendre jusqu'à la fin, mais surtout un très bon roman noir !
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Nuits nantaises, tome 3 : Le Nantais

Policier nantais à la retraite, Greg Brandt milite dans une association qui tente de sortir des drogués de l'enfer. Il y affronte ses démons du passé, notamment le souvenir d'une compagne dont il a involontairement provoqué la mort par overdose...

Mais son action dérange : les dealers d'abord, qui n'apprécient pas cette intrusion dans leur territoire ; les ex collègues de Brandt ensuite, qui aimeraient faire de lui une tête de pont dans le milieu de la drogue.

Puis tout s'accélère : les banlieues s'échauffent pour venger la mort de deux jeunes ; un caïd local tombe ; une jeune policière est assassinée ; 70 kilos d'héroïne disparaissent des locaux de la PJ... La violence monte.



Cher Carl, j'avais beaucoup aimé Le Sicilien, tome 2 de la trilogie ; j'ai adoré Le Nantais !

Il y a d'abord l'ambiance, celle des banlieues plus ou moins abandonnées aux dealers, qui ne se réveillent que pour protéger leurs enfants, ou tenter de leur rendre hommage quand le réveil a été trop tardif.

Il y a ensuite cette transition entre un monde de vieux gangsters qui auraient voulu faire de l'honneur une de leurs valeurs, et les jeunes gangs qui ne croient qu'en la violence.

Il y a encore des personnages hauts en couleurs, profondément marqués par leur humanité et/ou par leur violence : Greg le Nantais, Dario le Sicilien, Hamed et Malla les jeunes trafiquants, Robert le vieux truand et Pascale son ex compagne, Pierrick le flic désabusé, et tant d'autres...

Il y a enfin l'amitié, une valeur qui paraît transcender les différences... mais qui est parfois trahie.



Et puis, il y a la qualité de votre écriture, Carl, qui fait du Nantais un polar digne de la Série Noire chère à Georges Duhamel. J'ai beaucoup aimé la trilogie marseillaise du regretté Jean-Claude Izzo, publiée dans cette collection et lue il y a plus de 20 ans. Je trouve qu'il y a une belle filiation entre Fabio Montale et les nuits nantaises.



Félicitations Carl, et au plaisir de vous rencontrer.
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Nuits nantaises, tome 2 : Le Sicilien

Titre : Le sicilien

Auteur : Carl Pineau

Editeur : Lajouanie

Année : 2019

Résumé : Nantes 1995. Dans le parking d'une discothèque, le corps d'une jeune Albanaise est retrouvé atrocement mutilé. Le dernier homme à l'avoir vu vivante n'est autre que Dario, le gérant de cette discothèque mais aussi le propriétaire du véhicule où l'on a retrouvé le corps. Tous les soupçons se tournent alors vers ce ténébreux sicilien au passé trouble.

Mon humble avis : Le retour des nuits nantaises. Après avoir exploré la faune nocturne de la cité des ducs dans un premier opus plutôt réussi, Carl Pineau fait un bon d'une décennie et nous replonge, cette fois-ci, dans le milieu interlope nantais des années 90. Si vous avez parcouru le résumé, vous avez compris que nous sommes ici dans de la littérature policière, dans un polar pur et dur, avec de jolies filles perdues et un héros tourmenté par les fantômes de son passé. Tout cela est classique me direz-vous, extrêmement classique même, mais quand c'est bien foutu et mené de main de maître par un auteur comme Carl Pineau, on en redemande et on est même un peu penaud de quitter Dario, Eddy et les autres, après avoir refermer la dernière page de ce bouquin. Si dans le premier tome de ces nuits nantaises - l'Arménien -, il était beaucoup question de ville, de bar et de night-club, l'action est ici resserré autour de Dario, le personnage principal, et c'est tant mieux. Car ce sicilien est un personnage marquant, à part. Gros bras au coeur pur, parfois pathétique, souvent attendrissant, il est le coeur même de ce roman et n'est jamais épargné par l'auteur, aussi bien physiquement que psychologiquement. Car de l'action il y en a ! De l'action mais aussi nombre de rebondissements et des scènes de violence pure car si Dario est au fond un sentimental, il est aussi très doué pour mettre des beignes mais aussi et surtout pour encaisser les coups. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un polar pur jus et j'avoue que j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Evidemment Pineau ne s'éloigne jamais du chemin balisé par tant de ses prédécesseurs, mais la fidélité à ce type de littérature a parfois du bon et Le Silicien se dévore en seulement quelques heures de pur plaisir. Avec en toile de fond l'épidémie de sida, le déferlement d'une mafia venue de l'Est et le traitement ignoble des prostituées venues elles-aussi des anciens pays du bloc soviétique, l'auteur ancre son récit dans une réalité propre à cette époque et le milieu de la nuit est si bien décrit qu'on soupçonne l'auteur d'avoir trainer ses guêtres dans toutes les boîtes de nuit Nantaises à cette époque. Bravo Monsieur Pineau, ce Sicilien est une réussite et j'attends avec impatience le dernier épisode de ces sombres nuit nantaises.

J'achète ? : Oui sans aucun doute. Ce roman se lit indépendamment du premier volet et tu passeras un excellent moment. Certes, Le sicilien ne brille pas par son originalité, mais il respecte à merveille les conventions du genre et se lit avec grand plaisir.
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Nuits nantaises, tome 2 : Le Sicilien

J'ai eu le plaisir de découvrir la plume de Carl Pineau avec l'arménien son premier roman, dans lequel il faisait le pari de nous embraquer dans les années 80, avec une ambiance palpable et tellement bien retranscrite.



J'attendais impatiemment la sortie du second volet des nuits nantaises, mais j'avais une pointe d'appréhension, quand à la direction que l'auteur allait prendre. J'avais, en effet, un peu peur que le Sicilien soit un copié-collé de l'arménien.



Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, l'arménien était une immersion dans le monde de la nuit, avec cette liberté qui prédominait au début des années 80, avec sexe à gogo, sans protection… Les évènements majeurs des années 80, étaient le fil directeur… L'élection de Mitterrand… La chute du mur de Berlin… La découverte du Sida et surtout l'impact que cela allait avoir sur les relations sexuelles, la prise de conscience du danger des MST… Mais surtout la transcription de la vie des jeunes de cité et la seule échappatoire qu'ils trouvaient en dealant, la place qu'ils avaient du mal à se faire dans ces années « touches pas à mon pote » et le racisme auquel ils étaient confrontés…



Le sicilien est une suite directe de l'impact des années 80 sur le monde de la nuit, le fil directeur est plus ténu, mais il demeure bien présent… le sida est passé par là, le sexe prend une place moins importante, enfin, on se protège… Mais les trafics en tout genre ont pris de l'essor, au point que les petits malfrats des années 80, sont devenues des pointures…



1995, le monde de la nuit, les nuits nantaises et ses bars louches… Dario, gérant de l'un d'eux, a une réputation à tenir et n'hésite pas à donner de sa personne… King Kong de l'arménien a laissé sa place à Andrei videur moldave…



En une nuit, Dario a fait basculer sa vie du côté obscure, même si ce n'est pas un enfant de coeur, ce n'est pas non plus un voyou. C'est un genre qu'il se donne, un genre sulfureux qui lui permet de cacher ses fêlures… Des fêlures qui font de lui la cible parfaite… Mais pas seulement…



Un coup de queue et tout bascule… Oui, c'est cru, c'est glauque, mais je l'ai trouvé plus soft que l'arménien. A l'image des années 80, l'auteur faisait souffler un vent de liberté sur le premier opus, alors que le sicilien est à l'image des années 90. Des années, sur la réserve, des années de transition, à l'image du monde qui vit une transition avec la chute du mur de Berlin.



Le sicilien, c'est la fin d'une époque et la naissance d'une nouvelle, une atmosphère particulière, propre au phénomène de «fin de siècle».



Le monde est en pleine mutation et c'est la décennie des changements, des évolutions. C'est la naissance de l'ère standardisée où l'être humain, devient quantité négligeable…



Dario, vit une transition et sera touché de plein fouet par la horde de la mondialisation… le monopole de la drogue change de main et les trafics en tout genre sont toujours aussi prégnants, je dirais même plus. Les trafiquants changent de camp et ne se cachent plus… L'héritage est parfois lourd à porter, mais encore plus quand il nous tombe dessus.



Carl Pineau, ne ménage pas ses personnages, et fait ressortir ce qu'ils ont de pire ou de meilleur en eux. L'intrigue est sombre et franchement certaines descriptions à la limite du supportable et le twist final m'a retourné les tripes, comme Dario, j'ai eu envie de crier ma rage. Car malgré le monde dans lequel il évolue, Dario est un homme bon, un homme qui aime et qui ne baisse pas les bras. Toujours à la recherche du bien, profondément humain dans son monde en pleine mutation.



En filigrane, l'auteur n'hésite pas à faire des petits clins d'oeil à l'arménien, mais donne surtout une place prépondérante au flic bourru qui avait fait son apparition dans l'arménien. A l'image du vieux flic, l'instinct prend toute sa place et heureusement, car les preuves qui accusaient Dario étaient suffisantes pour le mettre derrière les barreaux…



J'attendais avec impatience ce roman, et je n'ai pas été déçue. Carl Pineau dépeint avec justesse le monde de la nuit, comme seuls peuvent le faire ceux qui l'ont connu. L'alcool, la musique, la drogue ne font que mettre en exergue la solitude de ces hommes qui se roulent dans la fange, sans jamais perdre les valeurs profondes qui font d'eux des être humains.



La plume de l'auteur est toujours aussi fluide et travaillée, donnant un naturel incroyable au récit, aux scènes d'une violence palpable, et une émotion qui prend aux tripes.



Lauréat 2017 du Prix des Auteurs Inconnus, Carl Pineau, ne fait que confirmer le talent qu'il possède et les éditions Lajouanie ne s'y sont pas trompées. le rythme du sicilien ne fait que monter en puissance au fil des pages qui s'égrainent, et cela pour notre plus grand plaisir.




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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Titre : L'arménien

Auteur : Carl Pineau

Année : 2017

Editeur : Auto-édition

Résumé : Hiver 1989 dans la région Nantaise, un cadavre est retrouvé atrocement mutilé et partiellement calciné. La victime, rapidement identifiée, est un jeune homme nommé Luc Kazian, petit trafiquant notoire surnommé l'arménien. L'inspecteur Greg Brandt, chargé de l'enquête, plonge dans le passé du jeune homme pour tenter de démasquer l'auteur de ce meurtre infâme.

Mon humble avis : Après plusieurs lectures de romans auto-édités infructueuses je me plongeais dans le roman de Carl Pineau avec perplexité. Encore un auteur à qui je devrais avouer mon incapacité à rédiger un billet par manque d'intérêt et de motivation ? Encore un texte qui, à mon humble avis, aurait mérité moultes relectures avant d'être présenté au public ? Sachant que tout avis est éminemment subjectif, je ne prétends en aucun cas détenir une quelconque vérité et je profite de ce petit billet pour dire aux auteurs recalés à quel point j'en suis, une nouvelle fois, désolé. Ceci étant dit, revenons au texte de Pineau, un polar assez court dont la biographie de l'auteur m'indiquait le suivi de cours universitaires de création littéraire. Gage de qualité ? Assurément au vu du texte développé dans ce roman à deux voix. L'écriture de Pineau est fluide, les flash-backs incessants sont extrêmement bien dosés et apporte au lecteur des indices et des indications dispensés avec parcimonie tout au long de la lecture. Un vrai savoir-faire de l'auteur rendant son texte assez addictif à défaut d'être original. Nous sommes ici dans une enquête classique, les personnages comme celui de Bertrand (le meilleur ami de la victime) ou Françoise (sa psy) sont bien troussés mais je dois avouer une petite frustration quant au personnage de l'inspecteur Brandt qui lui, est à peine esquissé. L'arménien est un roman qui se lit facilement, dont la construction est maîtrisé de bout en bout, une oeuvre qui recèle un certain nombre de coups de théâtre propre à ce genre de littérature. La description des folles nuits nantaises des années 80 y est plutôt bien rendue et l'empathie pour la victime est totale grâce à la plume efficace et précise de Pineau qui n'est jamais aussi à l'aise que dans le portrait de personnages aux failles manifestes et béantes. L'arménien est donc, à mon humble avis, un bon polar souffrant parfois il est vrai d'un peu de naïveté dans les dialogues ce qui n'entrave en aucun cas le plaisir de lecture ressenti auprès de Bertrand et Françoise les deux narrateurs de ce texte. Une enquête qui tient la route, des personnages attachants, Carl Pineau est décidément un auteur à suivre.

J'achète ? : Oui et surtout si tu es fan d'enquête, si tu t'es trémoussé en boîte de nuit au cours des années 80 et si tu es fan de jeu à la nantaise, tu passeras un bon moment de lecture avec ce thriller.
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Nuits nantaises, tome 4 : Greg Brandt

J’ai pris une belle claque avec le nouveau roman de Carl Pineau qui nous plonge dans le Nantes des années 70. Pour ceux qui ont lu les autres livres de la série Nuits Nantaises, ils vont découvrir un jeune inspecteur Greg Brandt qui vient de débarquer à la Sûreté urbaine de Nantes.

Pas le temps de moisir pour Greg, accompagné de son coéquipier Pierrick, un noctambule bon vivant, il va être confronté à une sale affaire de braquage d’une société de transport de fonds qui a mal tourné avec deux victimes sur le carreau.

L’enquête va vite lui faire découvrir l’envers du décor de la ville avec ses bas-fonds où deux groupes rivaux s’affrontent pour récupérer le marché de la nuit et notamment le business des boîtes à entraîneuses.

Un véritable panier de crabes où tous les coups sont permis même les plus tordus.

Greg va vite se familiariser avec ce microcosme hétéroclite où la frontière entre flic et voyou est parfois floue quand les anciennes amitiés politico-militaires ne viennent pas encore troubler un peu plus les rapports de force. Il va aussi apprendre à ses dépends que l’amour est souvent incompatible avec le métier de flic et devoir garder la tête froide pour ne pas perdre son âme.



J’ai lu ce roman d’une traite, embarqué par ce récit addictif , brillamment écrit et scénarisé.. Pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, ils vont découvrir les joies des courses-poursuites en 4L, les atmosphères ultra-enfumées des lieux qu’ils soient publics ou non, sans parler des litres de Ricard éclusés par litres entiers en toute impunité…

Une autre époque bien loin de Me-Too et de la techno, où le disco et les pantalons à paillettes régnaient en maître.

Aucun temps mort dans cette enquête où l’on suit les pérégrinations de Greg Brandt dans cette nuit nantaise en pleine ébullition mais où le danger est omniprésent. Guerre de gangs, proxénétisme à grande échelle, crime organisé, trafics en tous genres , Nantes n’est pas sans doute pas la ville calme de Province que Greg s’était peut-être imaginée. Comme avec sa nouvelle famille policière, il va devoir y trouver sa place.

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Nuits nantaises, tome 3 : Le Nantais

Titre : Le nantais

Auteur : Carl Pineau

Editeur : Lajouanie

Année : 2020



Résumé : Greg Brandt est un flic à la retraite. Dans son minuscule local d’une cité nantaise, il tente de sortir des jeunes de l’enfer de la drogue. Le vol de soixante-dix kilos d’héroïne, au 36 quai des orfèvres, va faire voler en éclat sa tranquillité. Une jeune policière est assassinée puis l’étau se resserre autour du vieil enquêteur lorsque ses proches sont directement inquiétés.



Mon humble avis : Et voilà que s’achève la trilogie des nuits nantaises par l’excellent Carl Pineau. Après les années 80, puis 90, l’auteur s’attaque aux années 2000 et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça dépote ! À l’image de la décennie qu’il dépeint, le texte de Pineau est âpre, rude, extrêmement violent. Oublié le code d’honneur des voyous des décennies précédentes, les bandes organisées n’ont aucune pitié et un seul objectif : faire de l’argent à tout prix et par n’importe quel moyen. Plus étouffant que les deux tomes précédents, plus centré sur la personnalité de son personnage principal, le nantais est un polar pur jus, un texte sombre. Brandt est malade, fatigué, blessé par la vie, revenu de tout. Dans cet opus, le vieil enquêteur livre son dernier combat, son baroud d’honneur. Pour décrire ce crépuscule, Pineau opte pour un style direct, concis, allant à l’essentiel. Dans le nantais l’action est omniprésente, les rebondissements s’enchaînent et ne laissent aucun répit au lecteur. C’est efficace, addictif, ramassé sur un laps de temps court et, encore une fois, ultra violent. Âmes sensibles s’abstenir ! Pour conclure, il y a un peu de tristesse à voir s’achever cette trilogie, un peu de regrets à l’idée de ne plus jamais croiser Dario, Greg et les autres. Pour ces heures de lecture plaisantes, pour la richesse de ces personnages, pour le plaisir tout simplement, nous ne pouvons que remercier Carl Pineau, en espérant avoir de ses nouvelles très bientôt.



J’achète ? : Il me semble qu’il serait judicieux de lire cette trilogie dans l’ordre, bien qu’il soit largement possible de commencer par cet opus. Et oui, je conseille ces romans consacrés aux nuits nantaises. Pour l’acuité du propos, pour le savoir-faire de son auteur et pour le témoignage implacable sur une époque qui a perdu ses repères.


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Nuits nantaises, tome 3 : Le Nantais

J'ai eu le plaisir de découvrir la plume de Carl Pineau avec l'Arménien, dans lequel l'auteur immergeait son intrigue dans les années 80, une immersion dans le monde de la nuit, avec cette liberté qui prédominait, avec sexe à gogo, sans protection… Les événements majeurs des années 80, étaient le fil directeur… 

Avec Le Sicilien, on fait une plongée vertigineuse dans les années 90, le sida est passé par là, le sexe prend une place moins importante, enfin, on se protège… Mais les trafics en tout genre ont pris de l'essor, au point que les petits malfrats des années 80, sont devenues des pointures… 

C'est assez intéressant de suivre l'évolution des personnages, à travers un fil conducteur qui colle à l'Histoire, avec les événements importants de ces décennies, mais également de la plume de l'auteur qui a pris en maturité. 

Même si les personnages étaient déjà bien campés dans les précédents, ici, ils gagnent en profondeur. 

Le flic du Nantais, Greg Brandt, se fait vieux, il est à la retraite et garde ce profond attachement au genre humain en voulant aider ceux qui souhaitent sortir de leur dépendance à la drogue. Mais voilà, flic un jour, flic toujours, impossible de se refaire. Il dérange et les menaces ne tardent pas. Il est dans le viseur des dealers et des petits caïds… Soixante-dix kilos d'héroïne disparaissent du 36, une jeune flic est tuée. Le dernier baron de la drogue vient de tomber, en toile de fond, les émeutes et les violences explosent dans les banlieues à la suite de la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, le 27 octobre 2005, électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique alors qu'ils cherchent à échapper à un contrôle de police, les guerres entre bandes rivales pour s'approprier le marché de la drogue, et la religion fait son apparition dans certains discours. La tension est à son paroxysme lorsque les proches de Greg Brandt sont touchés. 

J'ai été très agréablement surprise par la direction que prend l'auteur pour clore cette trilogie nantaise où l'on retrouve les personnages récurrents avec leurs liens et surtout, on apprend certaines choses qui nous font ressentir de l'empathie pour ce flic droit dans ses bottes, mais qui, n'hésite pas à franchir les limites, par conviction ou amour. 

La plume est beaucoup plus travaillée et aboutit, les personnages sont plus humains, touchants, voir détestables. Une réelle évolution dans l'écriture et la qualité, même si elle était déjà présente, l'évolution est flagrante. La plume est concise, directe, pleine de réalisme. Surtout si on sait lire entre les lignes, et que l'on fait le parallèle entre certains personnages et l'évolution de la société.

Avec ce troisième opus, on bascule dans les années 2000, et les trafics en tout genre, mais surtout, Carl Pineau met l'accent sur l'émergence des trafiquants sans code d'honneur. Place aux jeunes, qui n'ont aucun scrupule à s'attaquer aux anciens pour les dégager de la place et se faire de fric. On trucide à tout-va, la violence est beaucoup plus présente. Le sang coule à flots, et tant pis pour ceux qui se trouvent sur la route de ces malfrats qui n'ont plus aucune limite. 

Un déchaînement de violence qui atteint son apogée, à l'image de cette société gangrenée. Pour autant, l'espoir est là et il suffit de tendre la main… Une belle façon de terminer cette trilogie que je vous recommande de lire dans l'ordre, pour en apprécier l'évolution, même si chaque livre peut se lire séparément. 

Je remercie sincèrement Carl Pineau pour ce livre, ainsi que les éditions Lajouanie. 

Pour la petite boutade, il a mis plus de 2 mois avant d'arriver chez moi, et autant vous dire que j'étais impatiente et que lorsque « désiré » a été entre mes mains, je l'ai attaqué de suite. 

Je suis particulièrement émue du parcours de Carl Pineau et de ses nuits nantaises qui, a remporté le prix des auteurs inconnus 2017 pour l'Arménien et qui remporte un succès mérité.






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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Roman d'une improbable amitié au cœur des années fric et frime, L'Arménien retrace les frasques nocturnes et fatales d'un coiffeur trentenaire et d'un jeune exilé ravagé par des événements traumatisants. Recueilli par une parente, Luc Kazian cherche à se reconstruire après avoir assisté impuissant à l'assassinat de ses deux parents alors qu'il était âgé de sept ans. Après de longues années de thérapie, l'état de ce dernier semble s'être stabilisé. Malheureusement, sa rencontre avec Bertrand va faire voler en éclats ce fragile équilibre et précipiter sa chute vers une fin tragique. Son corps, mutilé et criblé de balles, est retrouvé dans une forêt de la banlieue nantaise. Pourquoi un tel acharnement ? A-t-il fait l'objet d'un règlement de compte entre malfrats ? Les démons du passé ont-ils encore frappé ? Qui était-il vraiment ?



Bienvenue dans le milieu interlope des noctambules nantais des années 1980. Un univers dominé par les paillettes et les illusions où l'on croise des bimbos désabusées dont le rimmel bave vilainement et des dealers à la petite semaine qui flambent leur vie à défaut de la vivre. Dans ce troublant roman polyphonique habilement dosé en rebondissements, l'auteur nous campe les portraits, dénués de toute concession ou manichéisme, de personnages écorchés qu'un enchaînement d'événements dramatiques va faire dériver vers des rivages où ils ont perdu toute notion d'humanité.

Sombre et implacable, ce premier roman de Carl Pineau devrait combler les attentes des amateurs de polars urbains dopés à la testostérone !
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Pour quelques millions !

On ne peut pas dire que la vie du jeune Conrad soit des plus joyeuse : une mère ,Marthe ,fondatrice d’une ONG , brutalement assassinée ( le crime étant maquillé en suicide ) , un père alcoolique , Joren, dont l’argent qu’il a hérité de sa défunte femme lui brûle les doigts et qui n’a que faire d’un fils dans les pattes , une demi - sœur , Héloïse , qui le considère comme un raté . Conrad est bien seul . Il sait qu’il ne peut compter que sur lui-même , alors même que ses mauvaises fréquentations le conduisent dans des virées alcoolisées . L’un de ses compagnons de débauche est ce Lazario Nuria, un ancien boxeur cubain qui exerce une influence néfaste sur Conrad . C’est d’ailleurs lors d’une de ces soirées que Conrad s’est fait tabasser alors que Lazario est resté définitivement K.O. Sentant qu’il est temps pour lui de mettre de la distance entre Paris et ses sources d’ennuis à répétition , c’est vers Cuba que ses pas vont le mener , où il va se mettre à la recherche d’un certain Miguel , le frère de Lazario . Il va y faire la rencontre de la jeune et jolie Dahlia et de son petit frère , qui vivent seuls dans le dénuement le plus complet malgré la débrouillardise de Dahlia pour que son frère puisse manger à sa faim . L’arrivée de Conrad va bouleverser sa vie .

De leur côté les équipes de police chargée de l’enquête sur la mort suspecte de Marthe n’ont pas encore définitivement baissé les bras cinq ans après les faits .Christian Meyer, le patron de l’Office Central de Lutte contre le Crime Organisé , ne désespère pas découvrir les assassins et compte sur l’intelligence et la plasticité parfaite d’une ex-prostituée ukrainienne, Manu, qu’il a intégré à son équipe , pour lui apporter des éléments nouveaux alors même qu’une menace sourde plane toujours sur les têtes de certains protagonistes de cette affaire protéiforme qui cache de lourds intérêts .



J’avais quitté Carl Pineau avec l’excellent roman «Le sicilien » , je le retrouve avec un plaisir non dissimulé dans cette intrigue réjouissante entre Paris et La Havane . Le style n’a pas perdu de sa verve et de son rythme , bien au contraire . Dans cette mêlée de personnages pas toujours très sympathiques, surnage ceux de Conrad et Dahlia . Deux destins marqués par la tragédie .Dahlia est une survivante qui, malgré les assauts physiques de son père , trouve l’énergie pour se sortir comme elle peut du pétrin et pour protéger son frère des dangers des adultes . Conrad, dont sa mère lui a été enlevée trop jeune , baigne dans une atmosphère de suspicions où le danger est bien réel et toujours présent. Deux âmes qui vont se rencontrer malgré l’adversité et leurs différences de culture . Deux belles lumières dans cette histoire souvent rude où les balles crépitent , où la cruauté et l’avidité ne semblent avoir aucune limite .

Je recommande.

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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Un polar français des années 80 (drogue, sexe, et funk).

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Tout d'abord merci à l'auteur @carl Pineau pour l'envoi de son premier tome d'une série policière française.

La couverture bleutée attire vraiment le regard. Une silhouette errant dans les rues de Nantes.

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Une enquête policière tout ce qu'il y a de plus classique dans la trame.

Deux narrations, Françoise la psychologue et Bertrand le coiffeur.

Des alternances de tons (l'un assez formel et l'autre assez cru dans les propos et aussi un peu "fouillis"), qui m'ont dérouté tout le long de ma lecture. Est-ce voulu? Pour empêcher le lecteur de trouver l'assassin trop tôt?

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L'écriture est maîtrisée de bout en bout; le scénario addictif sans être original nous mène dans les méandres des nuits sombres et glauques de la ville nantaise. Avec ses dessous, ses travers, ses "orgies alcoolisées et fumeuses (!)", ses "bastons" et tout ça en version technicolor des années 80.

Si vous avez à peu près mon âge, vous aussi avez connu les tubes funky des discothèques, donc vous passerez en "mode nostalgie" dans ce récit.

L'auteur a émaillé son texte par des références de cette époque: voiture, coupe, vêtements, musique....et cela fait du bien, j'ai eu l'impression de revenir à mes 17 ans...comme Luc (l'arménien tué au début de l'histoire).

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Le seul hic que j'aurais à donner, c'est que l'inspecteur de police, qui est le personnage récurrent de cette série, est peu présent finalement. Est-ce voulu là encore par l'auteur? Pour l'annoncer, le préparer, l'étoffer petit à petit?

Parlons de la fin (je ne spoile pas). Je n'ai pas vu venir l'identité de l'assassin. Vraiment pas. Les indices sont donnés au fur et à mesure de l'intrigue (juste bien dosés), on s'attend donc à une révélation massive à l'américaine (sortez la mitraillette et le gros lance-flammes). Mais non, nous sommes dans l'ambiance intimiste et sensible de la "french touch", ne l'oubliez pas, et l'auteur a réussi un tour de force: celui de l'empathie pour les assassins.

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Au final, une enquête classique bien menée, des personnages tout en nuances et le twist bien tourné. Je recommande à tous les amoureux de polar glauque avec une ambiance "pulp fiction" à la française.
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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Bertrand est un sale type : fêtard, dealer, avide de sexe à la sauvette ; il ne rend jamais visite à sa famille. Et pourtant, on a envie de le suivre dans la réminiscence de ses souvenirs lorsqu'il évoque son ami, Luc, dont il pleure la disparition. Peut-être parce Luc, lui, avait de la classe : cultivé, il respectait la gente féminine - dans une certaine mesure -, et lui venait en aide, parfois ; et il semblait chercher sa famille, lui l'Arménien, qui a tout perdu le jour où il s'est retrouvé seul en France après un règlement de compte. Peut-être aussi parce que Bertrand nous fait entrevoir malgré tout des sentiments authentiques vis à vis de son ami, et de Sandrine, qui est devenu sa femme.



Françoise, elle, est une femme respectable, psychiatre, mesurée. Elle soutient Diane, la tante de Luc, au-delà de ce que lui dicte ses fonctions. Elle a pris en charge l'enfant arménien : une exception ; normalement, elle ne soigne que les adultes.



À travers leur souvenirs, les deux protagonistes nous tissent le passé du défunt ; Greg, le policier, lui mène l'enquête dans le présent. L'ensemble crée un style cohérent et éclectique à la fois.



Le récit donne une image ambivalente de Luc et des milieux de Nantes, et nous entraîne dans un policier prenant : les personnages qui l'entouraient venaient de tous bords, un peu comme si l'étranger avait fédéré des membres de la partie obscure et des représentants des pôles respectables de cette ville, plus animée qu'on pourrait le croire...
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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

Avec son premier roman, l’auteur, Carl Pineau, fait le pari de nous embraquer dans les années 80, ce qui est très intéressant et je dois dire que de ce côté-là on est servi…. L’ambiance est vraiment palpable et tellement bien retranscrite qu’on s’y croirait.



Une histoire somme toute banale, un caïd des nuits nantaises qui se fait assassiner, cela aurait pu être une histoire simple, sans fioriture qui aurait fait passer un bon moment, sans laisser de souvenir impérissable. Mais l’auteur a un vrai talent et la construction narrative est excellente avec ces flashbacks, permettant peu à peu au lecteur de comprendre pourquoi le personnage principal, Luc, est retrouvé mort ce 22 décembre 1989, deux balles dans la peau, partiellement calciné…



L’auteur a réussi le tour de force de m’entrainer dans cette ambiance sombre du monde de la nuit, avec cette liberté qui prédominait au début des années 80, avec sexe à gogo, sans protection… C’est glauque, c’est cru, c’est noir et tellement bien construit que l’on visualise la drogue, les dealers, les boites de nuit avec ces videurs, bâtis comme des armoires… King Kong, un personnage secondaire archétype des nuits chaudes…



Bertrand, coiffeur et seul véritable ami de Luc., qu’on aime et déteste à la fois, queutard sans vergogne, confronté à la perte de son meilleur ami… Petite frappe des milieux nantais, dealer d’herbe à ses heures, mais avec de l’honneur, car ne veut pas toucher à la drogue dure… Qui fera connaître les endroits les plus mal famés de Nantes à Luca… Il va l’initier au monde de la nuit, comme un grand frère qui guide…



Françoise, psy de Luc depuis son enfance, qui a développé des liens qui peuvent sembler particuliers, mais que l’on arrive à comprendre au fil de la lecture.



La trame est différente de ce que j’ai pu lire jusqu’à aujourd’hui, puisque ce n’est pas réellement un déroulé d’enquête policière que nous suivons, mais la voix de ses amis qui nous font remonter le fil des évènements.



Carl Pineau, propose une intrigue très bien bien ficelée qui peut sembler débuter lentement, mais qui peu à peu entraine le lecteur vers des révélations qui donnent envie de poursuivre la lecture pour comprendre et surtout apprendre à connaitre ces personnages très bien construits, très différents les uns des autres, certains détestables, d’autres attachants… Un langage très crue,parfois vulgaire, qui peut choquer… Mais auquel on se fait très bien puisqu’il cadre parfaitement aux personnages et à l’atmosphère des années 80.



J’ai particulièrement apprécié l’alternance des points de vue et celle alternance entre passé et présent… Même si parfois, il fallait que je m’accroche pour savoir qui parlait … Les indications de temps restent assez floues, certainement voulues par l’auteur pour dérouter son lecteur et l’obliger à se concentrer sur l’intrigue et la construction narrative.



L’auteur parsème son histoire des évènements majeurs des années 80, l’élection de Mitterrand… La chute du mur de Berlin… La découverte du Sida et surtout l’impact que cela va avoir sur les relations sexuelles, la prise de conscience du danger des MST… Mais surtout la transcription de la vie des jeunes de cité et la seule échappatoire qu’ils trouvent en dealant, la place qu’ils ont du mal à se faire sans ces années « touches pas à mon pote » et le racisme auquel ils sont confrontés… En fin de compte, même si les choses ont quelque peu changé… Malgré les années d’écart… Peu des choses ont changé… Dans l’esprit de certaines personnes…



La couverture, faite «maison» présente bien l’ambiance froide et sombre des nuits nantaises dans laquelle le lecteur va plonger.



Pour un premier roman, l’auteur propose un excellent livre, auquel je n’ai trouvé aucun défaut, une plume très bien travaillée et un talent d’écrivain pour le plus grand plaisir des lecteurs amoureux des bons polars.
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Nuits nantaises, tome 4 : Greg Brandt

En 2020, j’avais écrit que Le Nantais était le dernier tome de la trilogie Nuits Nantaises. Le premier opus se déroulait pendant les années 80, le deuxième pendant les années 90 et le troisième se situait en 2005. Greg Brandt marque le retour de l’inspecteur du même nom, à qui je me suis fortement attachée au fil des décennies. Carl Pineau revient dans le passé et raconte les débuts de l’inspecteur anticonformiste.

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3 janvier 1976. Greg intègre la Sûreté Urbaine de Nantes. Le jeune homme a réussi, brillamment, sa formation à Paris, sa réputation et son histoire familiale le précédent de manière positive. Dès son arrivée, il est affecté à l’équipe, chargée des investigations sur un braquage qui s’est terminé en massacre. Les Policiers connaissent les bandits du milieu et ils constatent que le mode opératoire comporte des différences avec les habitudes. En parallèle, Greg est chargé d’enquêter sur le viol d’un jeune homme.

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Dès son premier jour, Greg est informé des méthodes de travail de ses collègues. Pierrick, en particulier, le familiarise avec le monde de la nuit. Nous sommes dans les années 70 et les « flics » boivent de l’alcool en service, se montrent dans les lieux interlopes et forces de l’ordre et voyous se connaissent. Des interrogatoires provoquent même des rapprochements surprenants. En raison de cette intimité, Greg est meurtri, dans sa chair, par certains crimes. Nous percevons que ses débuts sont les prémices de sa personnalité tourmentée, que nous avions découverte dans les autres opus de la série.

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Au côté de Greg, nous sommes immiscés dans la vie nocturne nantaise. Nous parcourons les rues et nous sommes invités dans les lieux où règnent les délinquants et les criminels. L’auteur rappelle, également, le contexte de ces années : les chanteurs qui perçaient, les innovations, les faits historiques et sociaux, mais aussi l’émergence des trafics de drogue. A cette époque, peu existants, ils ne nécessitaient pas encore la présence de brigade des Stups. La lutte est balbutiante.

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Ce préquel s’inscrit dans la continuité des autres épisodes, il nous renvoie à ce que nous savons de Greg et explique, ainsi, son avenir ; il renforce notre attachement et notre compassion. Dès sa prise de service, notre héros touchant surprend ses co-équipiers par sa droiture et son humanité et il apparaît que les évènements des années 70 ont façonné sa carapace. J’ai adoré cette plongée dans le milieu criminel nantais des années 70.




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Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien

On retrouve le corps de Luc dans la forêt de Touffou près de Nantes : blessé à l’arme blanche, calciné et portant des impacts de balles.

Pour sa tante qui l’a élevé, c’était un garçon brillant, pour la police un délinquant impliqué dans différents trafics de drogues.



Alors qui était donc Luc ? On fait la connaissance de ce personnage à travers deux portraits. Le premier est dessiné par son meilleur ami, qui n’est pas le gars le plus sympathique qui soit même si j’ai fini par le trouver un peu attachant malgré tout, le deuxième par sa psy qui essaie de cacher derrière son œil de professionnelle l’attachement qu’elle ressent pour son patient.



J’ai choisi ce livre car il fait partie du cycle des Nuits Nantaises et vu que je vis dans la région depuis presque toujours j’en étais curieuse.

La 4ème de couverture indique que Carl Pineau a travaillé plusieurs années dans le milieu de la nuit à Nantes et on le perçoit bien. L’ambiance sexe, drogues et boîte de nuit est tout à fait crédible et sent le vécu. Même si je n’en suis pas particulièrement familière surtout à la fin des années 80, j’ai bien apprécié de rencontrer des noms de quartiers, cafés et autres lieux qui me parlent dans ce polar qui tient la route.

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Où Françoise trouve-t-elle une valise dans l'appartement de Luc ?

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