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Critiques de Carlos Salem (187)
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Attends-moi au ciel

Il y a un mois que Benito, son mari, est mort près de l'épave de sa BMW, encastrée dans un mur. À la tête d'une grosse entreprise d'affaires, dont Piedad ne connaissait au final rien de ses activités, Benito faisait fructifier l'argent de la belle-famille, notamment en investissant dans des filiales russes. Du moins, c'est ce que pensait Piedad jusqu' au jour où l'avocat de l'entreprise lui annonce de but en blanc que l'entreprise est en faillite et que les propriétés ou encore les champs en Andalousie ont déjà été saisis. C'est Ortega, l'ancien bras droit et cousin de Benito, qui la sort de son évanouissement. Et lui non plus n'a pas de bonnes nouvelles ! Apparemment, c'est elle qui aurait signé les papiers pour l'écarter du conseil d'administration. Et cerise sur le gâteau, Benito se tapait sa femme ! Une parmi tant d'autres, Piedad l'apprendra très vite. D'ailleurs, son cher et tendre comptait s'enfuir avec sa jeune maîtresse russe. Déjà ébranlée par toutes ces nouvelles, elle apprend par les enquêteurs de la police que l'accident de voiture n'en serait pas tout à fait un. Bien décidée à sauver l'entreprise familiale, Piedad va se transformer en femme d'affaire redoutable et fatale et par là même tâcher de récupérer l'argent détourné par son mari...



Une semaine avant ses cinquante ans, Piedad de la Viuda, tombe des nues lorsqu'elle apprend toutes les affaires juteuses (magouilles et aventures extra-conjugales) de feu son mari, Benito. Plus remontée que jamais et bien décidée à remettre sur pieds l'entreprise de son père, la jeune veuve va se métamorphoser. La Piedad de Jamais va sortir de l'ombre après des années de naïveté et de cocufiage. Exubérante, sans état d'âme, sensuelle, serial-killeuse, la nouvelle Piedad va montrer à tous de quel bois elle se chauffe. Dans ce roman déjanté et jouissif, Carlos Salem nous entraine dans des aventures extraordinaires et abracadabrantes. Qu'importe la crédibilité de certains faits et gestes, Piedad, cette cinquantenaire haute en couleurs, emporte tout sur son passage. Autour d'elle gravitent des personnages tout aussi barrés ou pour certains touchants. Amoral, bourré d'humour noir et de situations rocambolesques, ce roman, à la narration enjouée, se révèle tout aussi fantaisiste que surprenant.
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Nager sans se mouiller

Juanito Pérez Pérez, quadra timide, divorcé, père de deux enfants, est un homme somme toute banal lorsqu'on le croise dans la rue. Parce qu'il est ce qu'il veut bien montrer... Il est cadre dans une multinationale qui vend des couches ou des compresses pour les hôpitaux, pas très glamour tout ça aux yeux de sa femme, Leticia!... du moins en apparence... Parce que derrière ce masque se cache Numéro Trois, un grand tueur à gages dont la réputation n'est plus à faire au sein de l'Entreprise qui l'emploie. A la fin d'une mission, il a pris la décision de s'arrêter un mois, histoire de se prélasser au soleil avec ses enfants. Mais voilà qu'au moment du départ, Numéro Deux l'afflige d'un nouveau contrat: surveiller la propriétaire de la voiture dont le numéro d'immatriculation n'est autre que celui de sa femme. Hasard ou coïncidence? Numéro Trois n'a pas d'autre choix que de changer la destination de ses vacances. Ainsi, il se retrouve dans un camp de nudistes! Ayant repéré la voiture en question qui n'appartient finalement plus à sa femme qui l'a vendue, quelle n'est pas sa surprise de découvrir que celle-ci appartient désormais à son ami d'enfance qu'il a blessé à deux reprises, croyant le sauver. Le voilà donc coincé dans ce camping, entouré de ses enfants, de son ex-femme qui se pavane nue avec son nouveau petit ami qui n'est autre que le fameux juge Beltràn que Juanito vénère... A lui maintenant de découvrir qui est vraiment cette personne qu'il doit surveiller....



Au propre comme au figuré, notre héros va devoir se mettre à nu dans sa mission. Puisqu'il en va de la vie de sa famille et de ses proches, il va devoir se montrer plus malin que les autres et savoir déjouer avant tout le monde ce qui se trame. Ce polar fantaisiste et subtil, avec pour lieu de décor un camp de nudiste, s'avère d'autant plus efficace que la plume et l'imagination de Carlos Salem sont tout simplement redoutables. D'une écriture simple et sagace, l'auteur a su planter son décor minutieusement, laissant au lecteur une sensation très agréable au fil des pages. Plein d'humanité, d'esprit et de rebondissements en tout genre, ce polar allie parfaitement détente et vraies réflexions sur la vie et les apparences, souvent bien trompeuses.



Nager sans se mouiller... j'enfile un maillot et j'arrive!
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Je reste roi d'Espagne

Après des années au service de la police, plusieurs fois décoré pour avoir mis sa vie en danger, José Maria Aguerri s'est retiré il y a maintenant 2 ans et s'est installé à son compte en créant une agence de détectives, avec son ami Legrand. Personnage hanté par le souvenir de sa défunte femme dont il juge être responsable de sa mort, il entretient une relation virtuelle avec une certaine Alicia à qui il n'ose déclarer son identité et se rend régulièrement dans les sex-shops, non pour se satisfaire, mais pour l'aider à éclaircir des souvenirs devenus flous. Comme il a sauvé le Roi par le passé, c'est tout naturellement que le ministre s'adresse à nouveau à lui dès que Sa Majesté a décidé de lever les voiles, laissant juste un petit mot comme quoi il est allé chercher le petit garçon. Aguerri n'a as d'autres choix que d'accepter. Mais, il va vite se rendre qu'il n'est pas le seul à vouloir mettre la main sur le Roi... 



Carlos Salem nous fait voyager à travers l'Espagne, de Madrid à des villages au nom imprononçable ou absurde. Dès lors qu'Aguerri aura retrouvé le Roi, un périple commence pour les deux. Ils vont faire la connaissance de personnages aussi improbables que loufoques, du devin rétroviseur qui devine le passé au chef d'orchestre qui recherche une symphonie inoubliable en passant par l'homme incollable en Coca en la personne de l'écrivain hispano-mexicain Paco Ignacio Taibo. Sans oublier la chèvre Rosita! Aguerri n'est pas en reste, lui qui se déguise sans arrêt pour passer incognito et va dans les sex-shops retrouver sa mémoire. Même le Roi semble avoir oublié pour un temps ses fonctions. Ce road-movie déjanté, vivant, parfois absurde ou mélancolique se déguste telle une sangria bien fraîche dans laquelle on découvre petit à petit les différentes saveurs. Carlos Salem surprend par sa fantaisie et son humour et nous offre une belle histoire d'hommes.



Je suis et Je reste roi d'Espagne...
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Nager sans se mouiller

« Il vous reste encore des moments à lire. Ne laissez personne vous en priver »



Les moments de Juan Pérez Pérez, je viens de les lire, et ma foi, je suis contente d’en être débarrassée. Pas que c’était horrible, mais je me suis passablement ennuyée.

Pourtant, les premières pages m’avaient fait rire, oui, rire ! Chaque phrase est une surprise, et pleine d’humour noir. Mais après, l’ennui m’a gagnée, ennui mêlé à une perplexité de plus en plus grande.



Je m’explique.

Juan (Juanito pour les intimes, mais il déteste qu’on l’appelle comme cela) fait partie de l’Entreprise, càd qu’il est tout simplement tueur à gages. C’est un tireur exceptionnel, d’ailleurs. « On » l’envoie dans un camping de naturistes, en Murcie, afin de surveiller un futur « colis ». Flanqué de ses enfants, (bizarre qu’on l’ait chargé d’une mission alors qu’il est normalement en vacances avec eux), il tombe sur son ex-femme et son amant, un juge renommé, voisins de sa tente. Il y rencontre aussi son plus grand ami qu’il n’a plus croisé depuis des années, en compagnie d’une bombe sexuelle aux seins refaits. Et puis il y a Yolanda...la belle, la savoureuse, la tendre, la passionnée Yolanda... N’oublions pas le maître-nageur Sven, ainsi que – surtout – Camilleri, un vieil écrivain aux sages paroles. Tout ce petit monde se croise, tout nu comme il se doit, a des relations sexuelles en veux-tu en voilà, et finalement, Juan les soupçonne tous. Qui sont-ils vraiment ? Que vient-il faire dans ce camping aux coïncidences troublantes ?



Si les premières pages, comme je l’ai dit plus haut, promettaient nombre de rebondissements, je dois dire que le soufflé est vite retombé. Juan n’arrête pas de se poser des tonnes de questions, de songer à son passé avec mélancolie, à son présent avec beaucoup d’incertitudes. Finalement, après quelques jours de défiance et d’indécision, mâtinés de sexe à tout-va, quelque chose se passe, et là, c’est la grosse artillerie à la James Bond.



Bref, si je reconnais à Carlos Salem une qualité de style indéniable (il écrit très très bien !), je n’ai pas tellement adhéré à son concept de polar un peu fou, fantaisiste en tout cas.

Il faut dire que les polars ne provoquent jamais beaucoup d’enthousiasme chez moi, et si j’en lis certains, c’est parce que d’autres lecteurs les disent originaux. Je veux bien croire que ce n’est pas du tout un polar classique, ça oui. Mais le côté déjanté du début m’avait par trop émoustillée et ma déception a été à la mesure de ce plaisir des premières pages.



En conclusion, il me reste beaucoup de moments à lire. Je ne laisserai personne m’en priver.

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Nager sans se mouiller

Juanito la petite quarantaine, divorcé a un job de cadre pas bien palpitant dans une entreprise de papier toilettes mais c'est une couverture hygiénique...parce qu'il bosse incognito comme Numéro 3 pour l'Entreprise de liquidation à domicile. Son poste : Tueur à gage. Divorcé de fraîche date, il doit parfois s'occuper de sa progéniture, cela tombe bien, Numéro 2 lui a réservé pour les vacances en famille une place dans un camping... nudiste. Un contrat à la clé, filer le propriétaire d'une la voiture qui porte à sa stupéfaction un numéro de plaque d'immatriculation ...qui lui est familier voir familial.



L'intrigue rocambolesque sans dessus dessous est menée par un Carlos Salem en pleine verve désopilante

Les personnages exotiques et décalés - un pote qui a tout d'un pirate , une ex et des ex blondes girls, un juge vénérable géné, , un ours mal leché, un inspecteur à coté de ses pompes et une araignée exotique qui tisse sa toile et...pique - défilent sans temps mort mais pas sans quelques cadavres. Les rencontres dénudées sont électriques et font parfois court jus..au grand dam de Juanito.

Les dialogues fusent ainsi que les quiproquos et situations absurdes et gênantes pour le héros et ses parties intimes - qu'il a d'abord du mal à sortir de son slip de bain kangourou.

Juanito maîtrise son art presque sur le bout des doigts grâce sa partition apprise par un défunt maître dans l'art de la liquidation avec armes mais sans état d'âmes : on ne peut pas nager sans se mouiller.

C'est déjanté mais l'histoire bien campée dans un camping de nudistes tient la route.

Carlos Salem ose sans rougir mettre ses ouailles dans des situations les plus improbables face à leurs plus simples appareils...et évite par son style tout en finesse, son scénario rocambolesque son humour noir l'écueil de la lourdeur.

Poilade garantie pour un polar à poil.
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Nager sans se mouiller

T'es un mec pas mal, pas con non plus , c'est donc normal que tu te maques avec une gonzesse canon et pas conne non plus. Tu ramènes pas mal de pognon, tu lui fais deux gosses: tout devrait être parfait mais ta gonzesse, elle commence à en avoir ras les seins de ton coté has been, de ta moustache ringarde, de ton dos vouté; en plus t'es jamais là et elle en a marre de dire à ses cops que t'es cadre sup dans une boite qui vend des couches culottes et que c'est pour ça que tu découches souvent. Alors, elle se casse, puis elle trouve un autre mec, un vrai cette fois çi: grand juge renommé anti corruption, anti mafia.

Toi, t'as l'air vraiment con mais tu peux quand même pas lui dire que tu es le "numéro trois" d'une grande entreprise de tueur à gages, que t'as 15 macchabées à ton actif et ton air con et ta vue basse, c'est ta meilleure protection.



Quand elle te refile les mômes, pour les grandes vacances, afin de pouvoir roucouler peinarde avec son juge, t'en profites pour les amener camper, t'as prévu un petit coin tranquille mais ton "numéro deux" change tes plans: il t'as réservé un emplacement dans un autre camping et tu dois surveiller le proprietaire d'une bagnole . Il te donne l'immat mais y'a un blème: c'est l'immat de ta propre tire que t'as donne à ton ex.

Et tu te retrouves dans un camping naturiste sur un emplacement jouxtant celui de ton ex et de son juge et tu retrouves ton vieux pote que t'as rendu borgne et estropié et tu rencontres une superbe serveuse qui te promet pas que de la sangria, puis y'a un autre tueur de ton entreprise "numèro 13", pis y'a une superbe blonde genre iceberg, puis un suédois genre swarzy pis y'a des morts.... et t'es pas dans la merde!



Deuxième roman de Carlos Salem qui confirme son immense talent: intrigue noire, complexe mais fluide et un humour noir décapant.
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Le plus jeune fils de Dieu

Ma première rencontre avec Carlos Salem.. et surement pas la dernière.

Un univers joyeusement anarchique, loufoque, burlesque, une ambiance rock and roll et bièreuse mais une grande finesse dans la description d'un Madrid en pleine crise économique et une profonde empathie pour ces personnages.



Un sérial killer élimine des journalistes d'une émission de télé réalité, les soupçons se portent vite vers Dieu junior, le plus jeune des fils de Dieu qui prétend faire des miracles ( pas aussi bien que son grand frère, mais quand même!). Invité sur un plateau télé, ses miracles finissent en catastrophe et il est humilié, ridiculisé par les présentateurs. Quelque temps après, les massacres commencent.



Un ex journaliste, ex grand écrivain, grand buveur de bière devant l'éternel et ses fils, gagne très bien sa vie en écrivant des romans à l'eau de rose sous un pseudonyme féminin. Mais Dieu junior, son meilleur ami, et ses autres potes le surnomment Poe ( la moitié de poète!).Son imagination débridée par son alcoolisme mystique lui a permis, par le passé d'aider un commissaire à résoudre des enquêtes tortueuses. Avec son aide il essaye donc de retrouver Dieu junior avant un autre flic véreux qui a une haine farouche contre Poe ( celui ci ne sait pas trop pourquoi même si d'avoir couché avec sa femme est peut être un début d'explication.)Il en profite pour écrire sa rencontre et son pèlerinage avec Dieu junior: un évangile de bière fiction.



Je crois n'avoir jamais autant ri en lisant un polar; une petite anecdote pour vous mettre l'alcool en bouche et qui ne spoile pas l'intrigue: Dieu junior n'arrive pas à faire l'amour, en effet, dés qu'il rentre en érection son sexe devient luminescent, les femmes tombent bien à ses genoux mais elles se mettent à prier! Il finit par trouver une belle aveugle, il passe un super moment, mais par mégarde, il accomplit un miracle et elle retrouve la vue!



Cet humour omniprésent n'entrave en rien une intrigue policière bien construite et une fin peu prévisible ( sauf par Dieu, bien sur)



Bref, un évangile apocryphe qui vaut le détour!

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Un jambon calibre 45

Nicolas a fui son Argentine natale pour Madrid suite à une déception amoureuse, encore larguée par une nana, il est à la recherche d'un appart, quand un type dans un bar lui donne les clefs d'une copine à lui partie vivre à l'étranger. Aussitôt arrivé, un colosse nommée Jamon lui fout une dérouillée et lui donne 8 jours pour retrouver la propriétaire du lieu.



L'enquête, comme toujours chez Salem, n'est qu'un prétexte pour évoquer la quête d'identité. La fuite, la peur, le manque de volonté qui font se réfugier notre héros dans diverses addictions ( sexe, alcool, drogue) sont les thèmes majeurs de l'auteur. Un coté baroque mais très contemporain, un coté burlesque à la Tim Burton( notez un savoureux dialogue entre notre hèros et un chat philosophe) n'excluent pas des réflexions intellectuelles beaucoup plus pousséés que dans la majorité des polars.



Neammoins, ce roman n'est pas le meilleur de l'auteur: intrigue trop faiblarde, disgressions trop nombreuses et trop de scènes de sexe inutiles.



Je vous conseille pourtant de partir à la découverte de cet auteur soit tout doucement avec " nager sans se mouiller"ou, pour les plus téméraires avec le trés trash et subversif "Dieu junior: un évangile de bière fiction"



Mais ce n'est que mon humble avis.
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Le plus jeune fils de Dieu

Suffit-il d'être irrévérencieux et iconoclaste pour être drôle?

Aller simple et Je reste roi d'Espagne m'avaient bien plus pour ces mêmes raisons , mais je suis plus mitigée pour ce dernier opus.

Le thème est annoncé dans le titre : une série de meurtres particulièrement violents provoque l'émoi à Madrid. Or quelques années plus tôt, les victimes ont de près ou de loin participé au lynchage médiatique de Dieu Jr, le cadet du célèbre aîné Jésus, en mal de reconnaissance. Dieu Jr, 33 ans, un physique ingrat, tout sauf classieux, incarne (!) le coupable idéal. Poe, qui vit plus des subsides que lui rapporte la rédaction de romans bas de gamme signés d'un pseudo que du journalisme, et qui a tissé naguère des liens d'amitiés avec le prophète du vingt et unième siècle , mène l'enquête.

Une enquête qui part dans tous les sens, avec moultes revirements, de pièges en chausse-trapes, de rebondissements en révélations extravagantes : pour tout dire, je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi.

Ce qui fait l'originalité du roman est bien entendu le style : très décalé, surtout si l'on se réfère à la trame "biblique" du propos. C'est drôle pendant cinquante pages, mais un peu longuet sur quatre cent cinquante! On se lasse assez vite, d'autant c'est tellement envahissant que cela accentue l'impression de complexité de l'enquête . On peut d'ailleurs passer vite certaines pages, surtout les nombreux paragraphes consacrés aux exploits sexuels du narrateur : trop de sexe tue le sexe.



Un peu déçue donc, en comparaison avec mes expériences précédentes de lecture de cet auteur


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Nager sans se mouiller

Carlos Salem est entré dans ma bibliothèque avec "attends-moi au ciel" qui est sans aucun doute le premier d'une longue série. Je n'ai pas trouvé "Je reste roi d'Espagne" comme me l'avait conseillé Pecosa alors je me suis jetée sur "nager sans se mouiller" en attendant.

Il faut aimer le burlesque car s'il faut savoir nager sans se mouiller, on nage en plein délire dans une mer d'humour.

Partir en vacances avec Juan Perez Perez, tueur à gage, et ses enfants, est tout sauf passer des vacances "planplan" , ça décoiffe et pas que puisque le lieu des vacances est un camp naturiste...

L'intrigue quelque peu alambiquée nous entraîne dans des situations pour le moins rocambolesques.

Aucun temps mort, ce ne sont pas des vacances reposantes mais bien des vacances qui nous font voyager et rencontrer des personnages hauts en couleur.

Carlos Salem, me divertit vraiment et m'emmène dans un univers bien à lui, c'est très plaisant.



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Aller simple

Une histoire dingue et déjantée, premier roman d’un argentin installé en Espagne.



Octavio, brave homme, qui s’ennuie ferme avec sa femme, un peu trop grosse, un peu trop convenue, un peu trop triste. Un boulot tout aussi triste. Une vie sans passion, sans plaisir. Des vacances formatées au Maroc. Coup de théâtre ou coup de chance, sa femme meurt dans cet hôtel. Manquait plus que ça : trépasser en milieu étranger. Même dans sa mort, sa femme le fait chier encore ! Vacances gâchées.



Cette mort, un enchantement, va basculer sa vie. Le voici enfin libre, ce brave Octavio qui prendra quand même la fuite et croisera la route d’un escroc argentin, le genre à vendre des glaces en plein désert dans sa fourgonnette, et Carlos Gardel que tu croyais mort (et pourtant, non ! il a survécu à cet accident d’avion à Medellín) et qui n’a qu’un but, celui de tuer Julio Iglésias pour la simple raison qu’il ne sait pas chanter les tangos de Carlos Gardel. Ce trio improbable se forme au gré de multiples péripéties. Poursuivi à travers le Maroc jusqu’en Espagne, ces pieds nickelés hispaniques subiront des aventures les plus rocambolesques et drolatiques qui soient.



Un roman loufoque fait de rencontres et de profondes vérités, sur la passion, sur le sens à donner à sa vie, tout en gardant un œil amusé sur son propre regard. Et parmi ces rencontres, des hippies, des trafiquants de cocaïne colombiens – ou boliviens, une équipe de cinéma, un chat arrogant, un Prix Nobel de Littérature et Ingrid. Ah ! Ingrid, délicieuse Ingrid. Une grande blonde suédoise aux atouts indéniables et aux charmes proéminents. Le pauvre Octavio ne va pas s’en remettre, mais depuis sa libération – comprendre depuis la mort de sa femme – le sexe d’Octavio semble lui aussi s’être libéré jusqu’à doubler de volume… Ingrid, quel effet tu me fais…



Un roman de Carlos Salem, premier du nom à la fois drôle et tendre, totalement jubilatoire et désabusée. Une première partie complètement époustouflante, rythmée au son du tango et de sexe libre. Et puis comme toute vie, le roman s’essouffle un peu sur sa fin. Mais sans bouder le grand plaisir qu’Ingrid m’a procuré ou que de perverses teutonnes se sont frottées à mon corps. Au fait, je ne t’ai pas encore parlé de la légende de Carlos Gardel...



Qui peut dire pourquoi Quand ils entendent sa voix Dans un océan de pleurs Ils se noient…



Et parce que la vie n’est qu’un aller sans retour, telle une étoile filante, pourquoi tergiverser encore et ne pas se jeter dans ce que doit être vraiment la vie, ce mélange de passion et de fragrance amoureuse qui réunit les âmes.



« - Je ne sais toujours pas pourquoi on est parti, objectai-je.



- Parce qu’il y a toujours un moment où il faut partir Octavio. Vous ne savez toujours pas, à votre âge, que la vie est un aller simple ? »



« Aller Simple », un billet à composter.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le fils du tigre blanc

Le jour de ses treize ans, Nahuel Blanco reçoit une confidence inattendue en guise de cadeau d'anniversaire. Sa mère lui apprend que son père, décédé il y a quelques années dans un accident d'avion, était le légendaire Tigre blanc. Ce gentleman cambrioleur qui dérobait les bijoux et les objets d'art pour les restituer à leurs légitimes propriétaires, a disparu après le vol spectaculaire du diamant Koh-i-Noor. Malgré l'arrestation de trois complices, ni le joyau, ni le Tigre n'ont été localisés. Nahuel, garçon ordinaire dans une ville ordinaire, est soudain animé par le secret espoir que son père est vivant. Il va partir sur ses traces à l'insu de ses proches épaulé par ses deux fidèles amis, David et Hui Ying. Mais Nahuel (Tigre en langue mapuche) va très vite s'apercevoir que le monde qui l'entoure n'est pas celui qu'il croit et que la quête de la vérité est une entreprise périlleuse:

"Je disais donc que jusqu'à mes treize ans, ma vie était très simple.

Maintenant j'ai treize ans et trente jours, et me voilà dans une pièce humide, attaché à une vieille chaise, un sac sur la tête qui m'empêche de voir.

Je sais que ce genre de chose n'arrive pas à tous les enfants de mon âge.

Mais tous les enfants de mon âge ne sont pas le fils du Tigre blanc.

Moi, si."

Carlos Salem est un touche-à-tout de talent qui transcende tous les genres. Avec cette première incursion dans le roman jeunesse, il fait montre une nouvelle fois de la richesse de son univers. Il y a une part d'enfance chez l'Argentin que l'on ressent à la lecture de ses romans, une faculté à s'émerveiller et à faire basculer le quotidien dans la fantaisie la plus inattendue. Et elles font mouche ici. Le fils du Tigre blanc est un joli roman d'aventure bien construit et plein de tendresse. L'aventure qui se vit en bas de chez soi est faite d'étonnement, d'amitiés indéfectibles, de loyauté, de courage et d'éveil à l'amour, lorsque le vieille copine de jeux devient du jour au lendemain une fille bizarre qui porte un soutien gorge.

Lorsque les auteurs de noir s'essaient au roman pour adolescent (Lucarelli, Willocks, Quadruppani...), c'est toujours une réussite. Carlos Salem ne déroge pas à la règle et on attend avec impatiente les deux romans qui doivent suivre.
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Attends-moi au ciel

Le ton est donné dès les premières pages, on ne va pas s'ennuyer !! l'humour un peu grivois, va être au rendez-vous et cette première impression est confirmée tout au long de ce roman qui ne peut que satisfaire nos zygomatiques.

On suit avec jubilation la transformation de Piedad de la Viuda, femme de presque 50 ans séduisante pour ne pas dire une bombe sensuelle, mais bigote !

Le changement va se faire à la mort de son mari, Benito, qui n'est pas celui qu'elle croyait.

Les rebondissements ne manquent pas mais ce sont surtout les dialogues internes de Piedad qui sont truculents.

On va de surprises en surprises, l'humour noir, 'humour grivois l'humour franchouillard, il y en a pour tout le monde. On passe un bon moment , enfin, nous lecteurs car ce n'est pas le cas de tous les personnages rencontrés par Piedad...
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Je reste roi d'Espagne

Je n’avais encore jamais lu de livre de Carlos Salem et c’est sur les conseils d’un libraire que j’ai plongé.

Quelle histoire, quelle aventure et quelle galerie de personnages dans ce polar déjanté qui traite de la mémoire, du souvenir, de la quête de l’enfance.



José Maria Arregui, ancien flic un peu paumé, à fleur de peau a créé avec un ami une agence de détectives. Il se croit responsable du décès de sa femme, est dans le souvenir et en veut au monde entier.

Il règle les problèmes avec ses poings et on ne compte plus le nombre de nez un peu de biais qu’il a laissé derrière lui. Pour parfaire le portrait, il ne peut trouver l’inspiration nécessaire à la résolution des cas qui lui sont soumis qu’en passant des heures dans des cabines de sex-shop.

C’est un écorché vif, entre Nestor Burma (façon Guy Marchand) et Perry Mason, de E .S. Gardner.



Quand le roi disparait, c’est naturellement à Arregui que l’on s’adresse pour le retrouver, compte tenu de ses antécédents et d’autant plus qu’il lui a déjà sauvé la vie une fois.

Sur la piste du roi, il va croiser beaucoup de monde ayant des intérêts dans cette disparition et, une fois qu’il l’aura retrouvé, le récit va se transformer en une sorte de road-movie à travers une Espagne improbable.

Des personnages pour le moins originaux (Un voyant que ne peut voir que le passé, un musicien qui a perdu une symphonie, un expert en crus de Coca-cola...) vont jalonner le chemin des deux compères.



Au bout d’un moment, on ne sait plus trop ce qu’on lit, on oublie l’intrigue, mais on tourne toujours plus vite les 400 pages jusqu’à la fin.

L’imagination de cet auteur nous entraîne à travers une Espagne onirique, caricature des petits ou grands travers de notre monde et donne immédiatement envie de découvrir ses autres romans.

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Attends-moi au ciel

Auteur espagnol dont les romans sont remplis d'inventivité et de fantaisie, Carlos Salem a récemment sorti chez Actes Sud dans la collection Actes Noirs un nouveau polar tout aussi déjanté et plein de fantaisie que les précédents, " attends moi au ciel". dont l'héroîne est une certiane Piedad, quinquagénaire dont la vie va basculer totalement



Ne cherchons pas le rationnel et le naturalisme dans ce roman comme dans tous ceux de Salem : l'intrigue de son nouveau roman est le pretexte d'une folle intrigue qui multiplie les rebondissements les plus surprenants et burlesques que l'auteur décrit avec un ton amusé et une amoralité d'autant plus savoureuse qu'elle est clairement assumée!



Un roman complètement loufoque qui ne plaira pas aux amateurs de réalisme et d'enquête minitieusement dosée mais qui ravira forcément les autres!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Nager sans se mouiller

Je découvre Carlos Salem sur les conseils de mon libraire avec Nager sans se mouiller. Voilà un roman très réjouissant! Je l'ai dévoré dans la journée tant le style de l'auteur est jubilatoire.

Sans compter que son histoire est prenante comme tout. J'ai été très emballée par le narrateur, Juan "Juanito" Pérez Pérez. Divorcé, père de deux enfants, d'allure banale et timide dans son rôle de visiteur médical mais aussi Numéro Trois, un tueur à gage d'une redoutable efficacité pour l'Entreprise (sans Mr Spock).



L'heure des vacances arrivent, qu'il doit passer avec ses gosses dans un camping pour que son ex puisse profiter de son nouveau copain. Changement de programme et de camping à cause d'une mission de surveillance er voilà Juanito dans un camping naturiste avec pour voisins d'emplacement son ex-femme et son juge d'amant.



Ce séjour est l'occasion d'une mise à nu, dans tous les sens du terme pour Juan, qui, à force d'être soit le tueur implacable, soit le type fadasse, ne sait plus qui il est en réalité.

Des péripéties qui s'enchaînent vont le pousser dans ses retranchements et lui réserver pas mal de surprises. Pour des vacances calmes et sereines, c'est raté.



Mais quel plaisir de lire la prose pleine d'humour et de dynamisme de Carlos Salem. Les personnages sont dépeinte avec tellement d'allant et de naturel qu'on a l'impression d'être entre copains. Bon, ça n'est pas de tout repos non plus au camping. Les journées sont chargées et les nuits agitées...



Au fil des pages et des souvenirs de Juan, on en apprend plus sur lui et sur les conseils que lui a donnés son mentor dans l'Entreprise, l'ancien Numéro Trois. Il lui reprochait souvent de vouloir nager sans se mouiller. Là, sous le beau soleil de Murcie, il va lui falloir plonger!



Un auteur qu'il me tarde de découvrir plus avant et de faire découvrir à d'autres.
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Nager sans se mouiller

On est entre Polar et comédie. Juan Perez Perez est un tueur professionnel, mais là, c’est repos, en vacances avec ses enfants. Malheureusement l’Entreprise va le détourner de son objectif pour l’envoyer en mission dans un camping naturiste. Ce jeu avec les quiproquos est assez plaisant, la lecture propose de nombreuses surprises, les personnages sont assez cocasses, les situations incongrues, cela donne une lecture très plaisante et distrayante.
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Cracovia sin ti

Lecteur, ne sois pas découragé par la laideur de cette couverture. Qu'importe le flacon, car grâce à Carlos Salem, tu connaîtras l'ivresse.

Cracovia sin ti est un roman d'amour sans Polonais. La très raisonnable Daniela ne croit pas au coup de foudre. Daniel, aspirant magicien, a la vue basse. Entre eux, l'attirance est immédiate mais Daniela se refuse à Daniel. Pourront-ils rester amis alors qu'ils travaillent ensemble et vivent côte à côte, faisant fi de leurs sentiments et de leurs désirs?

Evidemment avec Salem, il ne faut pas s'attendre à une histoire d'amour conventionnelle. Daniela et Daniel sont des personnages complexes dont Salem analyse avec finesse et humour les tergiversations. La ville de Madrid est comme toujours omniprésente, qui les accompagne au fil des saisons. Il y a aussi un chat qui pense, une prestigieuse agence publicitaire où tous les coups sont permis, le détective Arregui, l'amateur de bourbon, "que habia salvado la vida del rey, aunque en los diarios no salio nada por cuestiones de Estado" et Felipe Mar Lopez, que l'on croisera l'année d'après dans Un jamon calibre 45.

En 2008, l'Argentin affirmait "Yo tambien puedo escribir una jodida historia de amor" et on a envie de lui répondre, après la lecture de Cracovia sin ti que oui, Carlos, tu le peux!
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Nager sans se mouiller

J’ai connu Carlos Salem grâce à son premier roman Aller simple. Ce fut une excellente découverte de cet écrivain argentin. Depuis, je m’étais promis de lire un autre roman paru dans la collection Babel Noir. Je ne suis pas déçu car je retrouve le même sens de l’humour légèrement décalé et grivois par moment. Grâce à une intrigue bien soutenue mais largement tarabiscotée, Carlos Salem nous propose de tourner les pages rapidement sans prise de tête avec le sourire aux lèvres. Un agréable moment qui ne demande qu’à être renouvelé.



Juan Pérez Pérez est un cadre sans histoires dans une grande société de matériel paramédical. Divorcé et père de deux enfants, il a obtenu de son ex-femme la possibilité de les prendre un mois de vacances avec eux au bord de la mer. Mais sa deuxième vie, celle que personne ne connait, celle d’un redoutable tueur à gages l’amène à planter sa tente dans un camping naturiste, à l’emplacement jouxtant celui de son ex. Il y rencontre aussi un très vieil ami, borgne et unijambiste par sa faute. Trop de coïncidences le poussent à une méfiance décuplée.



Carlos Salem signe un bon roman pétri d’humour et de clin d’œil, dont celui à l’écrivain italien Andrea Camilleri. On y retrouve aussi beaucoup de tendresse et une forme de poésie dans la coquinerie. Et donc, quand on passe un si agréable moment, on ne peut que de demander d’être resservi.

A noter aussi, la couverture au graphisme que je trouve original de Lisa Petrucci



❓Connaissez-vous d’autres romans d’humour noir ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Nager sans se mouiller

Polar hispanique, je ne dirai pas roman policier, à lire véritablement en mode off, ou ultra-off, ce que je n'étais manifestement pas. Au bout de cinquante pages, je me suis demandé ce que je faisais dans cette galère et si, bon, le livre se lit jusqu'au bout, il faut laisser de côté toutes les invraisemblances et l'ennui inévitable que de se retrouver dans le contexte d'un camp naturiste où tous les vacanciers ne pensent qu'au sexe, la bite bien au garde-à-vous, n'est-ce pas déjà invraisemblable que de confondre naturisme et orgie permanente ?



Pour résumer le contexte, un employé insignifiant d'une entreprise pharmaceutique est en réalité le numéro trois de l'Entreprise, lisez une compagnie de tueurs à gages, qui se voit chargé d'aller repérer, et non tuer cette fois, le propriétaire d'un véhicule, qui n'est autre que son ex-femme, qui passe ses vacances dans un camp naturiste avec son nouvel amant, un juge pénal incorruptible.



A lire sur une plage, un verre à la main, ou dans une gare ou ...
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