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Critiques de Carmen Maria Machado (41)
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Dans la maison rêvée

Pour décrire le chaos que provoque la violence conjugale au sein de son couple, C.M. Marchado choisit pour format une succession de textes courts, au ton, au style et à l'angle de vue différents. De ce qui pourrait être un procédé empreint de maladresse, l'auteure en fait la force de son livre.
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Dans la maison rêvée

La naissance d'un couple, les émois du début d'une relation, puis insidieusement la violence qui s'installe, la brutalité, l'envie de faire mal...

L'histoire peut paraitre rebattue en littérature.

Cependant le récit que nous livre Carmen Maria Machado dans ce texte, c'est celui de la violence dans le couple qu'elle a formé quelques années auparavant avec la Femme de la Maison rêvée.

Et ce récit, c'est également celui d'un tabou, le tabou de la violence dans le milieu lesbien.



En plusieurs variations, "La Maison rêvée à la manière de ...", Carmen Maria Machado déconstruit cette relation toxique, la dissèque, l'entoure de souvenirs ou de faits de société.

On sent que la jeune femme est sortie marquée de cette relation et qu'elle tournera difficilement une page dessus. La narration à la deuxième personne pour la femme qu'elle a été, et plus rarement à la première personne pour celle qu'elle est devenue, prouve la distance qu'elle essaie encore et toujours de mettre entre elle et son passé.



Au-delà de la sincérité du récit, ce sont les multiples variations qui frappent.

La construction est intelligente, subtile ; chaque chapitre colle au style littéraire qu'elle adopte. "La Maison rêvée à la manière du livre dont vous êtes le héros", notamment, est brillante ; glaçante mais brillante.

Les chapitres sont courts, défilent : "Allez encore un, oh et puis un autre, plus qu'un et c'est fini...". Et c'est ainsi que j'ai lu ce livre en une journée.

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Dans la maison rêvée

Jamais je n’avais lu de récit autobiographique et jamais non plus je ne m’étais intéressé à la vie de personnes gay ! Donc c’est avec grande curiosité que je me suis lancé dans la lecture et je n’ai pas été déçue… d’abord parce que c’est un style particulier qui entraîne de par ces chapitres très courts d’anecdotes en anecdotes et ensuite parce que justement ces anecdotes sont par moment légères et d’autres fois très lourdes à endurer ! Mais le tout est porté à bras le corps avec un énorme courage et il en sort comme un exutoire pour l’autrice de cet ouvrage ?
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Son corps et autres célébrations

Une lecture ébouriffante !

S'il y a une chose que j'apprécie tout particulièrement, c'est de me faire surprendre par une forme narrative. Et là Carmen Maria Machado ne m'a pas seulement eu une fois, mais deux ! Et en un seul recueil !

"Inventaire" et "Particulièrement monstrueux" sont les deux nouvelles en question. Si la première citée est trop courte pour que j'en dévoile le délicieux procédé, la deuxième se sert ni plus ni moins des titres des 272 épisodes d'une fameuse série télé pour déployer une histoire fantastique, cryptique, piégeuse, inquiétante, j'en passe et des meilleurs !

Au-delà de ces deux pépites, le reste oscille entre le superbe et le franchement bon. Et toujours farouchement féministe.

Si toutes les nouvelles du recueil ne sont pas totalement fantastiques (en terme de genre), l'ensemble pourra ravir aussi bien les amateur.trice.s du genre que les allergiques.

C'est formidable, c'est à lire !
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Son corps et autres célébrations

Des nouvelles bien étranges, même trop étranges pour moi je n'ai pas réussi en entrer dans aucune des premières nouvelles si bien que j'ai abandonné ma lecture et c'est bien rare.



Je n'ai pas aimé les univers qui nous étaient présentés, je n'ai pas aimé les ambiances, je n'ai aimé le style de l'auteure.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Son corps et autres célébrations

Un recueil de nouvelles époustouflant où l'étrange, le fantastique, l'horreur, la décompensation psychique, la schizophrénie, le choc post-traumatique sont autant de façon d'approcher au plus près la réalité. "Le point du mari" ou le parcours en apparence on ne peut plus banal d'une femme de la classe moyenne si ce n'était cet étrange ruban vert...

"Inventaire" ou la liste des conquêtes sexuelles de la narratrice, liste réalisée au moment d'une effroyable épidémie.

"Mères" ou quand deux femmes peuvent procréer naturellement. Ce n'est pas la seule bizarrerie...

"Particulièrement monstrueux" ou les douze saisons d'enquêtes d'un duo, non de deux duos de policiers...

"À corps perdu" ou quand les femmes sont frappées d'une étrange maladie qui les fait disparaître.

"Huit bouchées" ou quand la gastroplastie débouche sur une variation du thème du double.

"En résidence" ou quand les lieux font resurgir les souvenirs et que ce qui doit sortir sort...

"Pénible en soirée" quand le choc post-traumatique se fixe sur des obsessions étonnantes.



Bref, j'ai adoré, il est magistral et très étonnant. J'ai beaucoup aimé le mélange entre la banalité et l'extravagance qui donne l'impression qu'on est proche de la folie.
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Son corps et autres célébrations

Si ce n'est que sa couverture pique salement les yeux et que j'ai rêvé d'être daltonien à chaque fois que j'ai posé le regard dessus, le premier livre de Carmen Maria Machado est plutôt réussi. C'est une littérature propre, un brin formatée - on sent que l'auteur sort d'un atelier d'écriture - mais qui montre une capacité à varier les thématiques, à adopter un style différent à chaque nouvelle et à s'adapter à son sujet.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Dans la maison rêvée

La maison rêvée, la maison hantée, la maison entêtante. L'histoire d'amour, tendre et brûlante, se transforme progressivement en un chaos douloureux, brutal, toxique, dont l'autrice se retrouve très vite prise au piège. Le récit est tour à tour une autobiographie, un recueil de proses ou de nouvelles : et il est toujours riche, beau, violent, incroyablement captivant. 
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Son corps et autres célébrations

L'américaine Carmen Maria Machado s'était fait connaître avec La maison rêvée, roman (pas lu ici) qui explorait la violence conjugale et l'emprise au sein d'un couple lesbien.

On la découvre ici avec quelques nouvelles réunies sous le titre Son corps et autres célébrations, où elle continue de questionner le corps des femmes.

Ça commence dans une ambiance un peu inquiétante, façon conte japonais cru et morbide, avec l'histoire d'une jeune femme qui accepte tout de son mari sauf qu'il touche le ruban vert qu'elle porte autour du cou ... et l'on comprendra trop tard pourquoi.

Il sera beaucoup question de sexe (hétéro et surtout lesbien) et pas mal question de mort aussi.

Comme bien souvent, c'est encore un recueil de nouvelles assez inégal : certaines sont vraiment bien vues et valent le détour (Le point du mari, À corps perdu), d'autres franchement trop longues finissent par lasser (Particulièrement monstrueux), d'autres encore, remarquables, pourraient faire penser à un clone féminin de Bukowski (Inventaires), ... bref chacun (quelque soit son orientation sexuelle !) y fera son marché.

Pour celles et ceux qui aiment les femmes.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Dans la maison rêvée

Une des lectures les plus importantes de l'année pour moi.

Ce livre m'a amenæ autre part. Il est complexe, subtile, drôle et triste, on s'y reconnaît, on s'y voit et projette. Et pourtant, c'est une histoire singulière. Racontée avec sensibilité et intelligence.
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Dans la maison rêvée

Une oeuvre incroyable, un exercice de style. Probablement MA lecture de 2022. A chaque chapitre, l'autrice imite merveilleusement un style littéraire tout en racontant une histoire d'emprise, de violences conjugales, de reconquête d'autonomie. C'est à la fois autobiographique et hyper documenté. Le pari est dingue, le résultat génial, le travail abattu - j'imagine - colossal. Chapeau également à la traduction impeccable.
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Dans la maison rêvée

La maison rêvée :



"Si vous empoignez l'histoire par sa base et tirez dessus est-ce que le bruit de déchirure qui en résultera signalera la fragilité des racines? Que restera-t-il dans le sol ?" P: 364



Pertinent, percutant, inventif dans sa construction, c'est un livre réconfortant car à même par son ton, son style, de démontrer que l'on peut approcher le thème des violences de l'intime en entremêlant profondeur, dérision et analyse brillament.
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Dans la maison rêvée

Il y a quelque chose, dans la narration, qui démarque ce livre des autres. Des chapitres très courts, nous relatant des anecdotes pas forcément passionnantes, et parfois même redondantes mais relatées d'une façon bien particulière, une construction intelligente qui joue avec les codes, et bourré de références. Un récit à la fois assez chaotique, parfois ennuyeux, qui tourne un peu autour du pot. Un mélange entre l'essai, qu'on sent documenté, et le récit qu'on ne sait pas trop situer entre le roman et l'autobiographie. Mais quelque chose dans cette banalité racontée, et cette violence, cette relation toxique fait que l'auteur nous emmène avec elle. On s'accroche à cette histoire sans trop savoir où on va.



Mais je dois dire qu'au niveau du fond, je suis moyennement convaincue. Parce que pendant un long moment j'ai juste eu l'impression de lire les crises d'hystérie d'une gamine capricieuse qui aime être méchante et rabaisser les gens. Et une narratrice qui subit sans rien dire, sans réaction. C'est assez déstabilisant, et à la longue ça devient un peu lourd. Je trouve qu'on ne va pas suffisamment au fond des choses, et au ressenti des personnages, ça reste finalement assez factuel, et c'est bien dommage.
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Dans la maison rêvée

Son corps et autres célébrations, le premier recueil de Carmen Maria Machado, avait été une véritable révélation. Thèmes très originaux, écriture directe et sans fard où la sexualité tenait une large part, expérimentations formelles tous azimuts…

Du coup, la curiosité était forte de savoir quelle formes et quelle direction allaient prendre cette Maison rêvée. Force est de reconnaître dès les premières pages que son autrice n’a pas mis d’eau dans son vin : si, cette fois-ci, le livre est purement – et presque « classiquement » – autobiographique avec le récit sans concession (et très cru quant à l’évocation de la sexualité) d’une relation toxique lesbienne qu’elle a vécu il y a plusieurs années, la construction fait preuve d’une inventivité ébouriffante.

Carmen Maria Machado structure en effet son récit sous forme d’un kaléidoscope de courts chapitres dont le titre et le contenu se réfère à ou reprend un genre littéraire ou cinématographique différent à chaque fois. Un principe presque vertigineux mais extrêmement bien maîtrisé, le postulat ne nuisant à aucun moment à la fluidité de la lecture.

Si on rajoute à cela le fait que l’autrice enrichit le sujet principal en évoquant notamment son côté presque tabou dans la littérature (comme si les relations homosexuelles et lesbiennes notamment ne pouvaient se concevoir sous le prisme de la maltraitance, qu’elle soit physique et/ou psychologique) ou les ponts qu’elle établit avec un naturel confondant entre son expérience et la mythologie des contes (dans d’étonnantes notes en bas de page), on tient là un livre riche, stimulant et, envers et contre tout, extrêmement émouvant.

Un véritable « tour de force ».
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Dans la maison rêvée

Par l’expérimentation littéraire, l’écrivaine américaine sublime le récit de sa relation avec une femme abusive. Un livre hanté.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Dans la maison rêvée

La Maison rêvée à la manière d’une conclusion.



J’ai été transportée par la façon dont Carmen Maria Machado aborde avec franchise et sincérité un sujet dont on ne parle pas, les violences conjugales au sein des couples homosexuels, et lui donne une portée psychologique universelle. J’ai été éblouie par son écriture et l’originalité de son expérimentation littéraire qui pousse à repicorer des passages une fois la dernière page tournée. Un livre qui comble un besoin dont je n’avais pas conscience.



Et vous ? Avez-vous besoin de ce livre ? Si oui, il est pour vous.
Lien : https://dragongalactique.com..
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Dans la maison rêvée

Lorsqu’elle faisait ses premières armes dans l’écriture il y a plusieurs années, Carmen Maria Machado a été enfermée dans une relation toxique avec sa compagne.



La maison rêvée, qui devait être le cadre parfait pour vivre leur amour à deux, devient peu à peu une prison pour la jeune femme.



Les mots de celle qu’elle aime se transforment en coups. Les crises de jalousie et de colère se succèdent. La relation dérape petit à petit, devient étouffante et Carmen ne parvient pas à se libérer de son emprise.



Aujourd’hui, elle revient sur ces mois douloureux, dissèque son couple et évoque, entre autres, le mécanisme des violences conjugales en s’adressant à son moi d’alors.



A mi-chemin entre l’essai, le témoignage ou le roman, ce récit protéiforme m’a à la fois bluffée par sa construction narrative très habilement menée et, en même temps, tenue à distance émotionnellement parlant.



L’auteure joue avec les codes de la littérature avec une aisance incroyable, manipule remarquablement bien les genres. Les pièces de son histoire personnelle s’imbriquent au fil des chapitres à la manière d’une comédie musicale, d’un film d’horreur, d’un voyage dans le temps ou encore d’un livre dont le lecteur est le héros pour n’en citer que quelques-uns.



Une lecture exigeante, passionnante et audacieuse, bourrée de références et de métaphores que je ne suis pas parvenue à toutes déchiffrer.



Elle met également en lumière le fait que ces violences psychologiques au sein des couples lesbiens ne sont que très rarement évoquées et brise les stéréotypes.



Un texte fort, percutant, et un objet littéraire absolument hors normes que nous livre la romancière américaine au travers de cette introspection nécessaire et captivante.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Dans la maison rêvée

L'auteure est amoureuse d'une femme qui se met progressivement à la maltraiter. Après un long travail notamment d'écriture, elle essaie ici de capturer l'essence de cette violence, sa malheureuse banalité, les dégâts persistants de l'emprise. Elle essaie de se souvenir, de s'approprier cette histoire et de la transmettre pour qu'elle puisse être utile à d'autres.



Un sacré bouquin ! Entre essai, témoignage et autofiction l'auteure a choisi de tendre à son arc toutes les cordes de la littérature pour percer le mystère de la maison rêvée. Ce lieu fonctionne comme une poupée gigogne angoissante qu'on ne cesse d'ouvrir pour en découvrir une autre, la même mais sous des habits un peu différents, au point d'en avoir le tournis. Cette série de fragments essaie de montrer les facettes d'une relation destructrice et de faire exister en littérature les violences domestiques entre femmes.



J'ai souvent eu le sentiment d'être face à un bouquin dont je sentais qu'il était truffé de références sans vraiment les maîtriser moi-même.

Un bouquin complexe, dense et remarquable.
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Dans la maison rêvée

I finished this book in one day. Such an important book to be aware and understand abuse in queer relationships. It's a instant classic. Why not 5 stars ? I thought that sometimes the author dragged the length of the book by adding some (to me!!) unnecessary chapters or pop culture references.
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Dans la maison rêvée

Dès le premier regard, Carmen tombe sous le charme de cette femme dont on ne connaitra jamais le prénom. Si les premiers mois sont passionnés comme peuvent l’être le début de toutes histoires d’amour, la suite commence à ressembler à un cauchemar dont Carmen a du mal à se dépêtrer tant la sidération est grande. Au fur et à mesure de leur vie à deux, dans la Maison Rêvée, l’amoureuse devient violente, injurieuse et menaçante. Carmen nous raconte le début de cette histoire, les signes avant-coureurs et le long travail sur elle-même pour sortir de là.

Véritable tour de force que ce roman! Et je ne mâche pas mes mots. Carmen Maria Machado offre une résurrection après la violence et les menaces. J’ai été complètement happée par le style et la construction si particulière. Chaque chapitre qu’il soit bref ou plus long offre une ambiance avec son style bien à lui et tout fonctionne merveilleusement bien. Je vous mets ici quelques titres pour illustrer sa technique : La Maison rêvée à la manière d’une non-métaphore / La Maison rêvée à la manière picaresque / La Maison rêvée à la manière d’un élément perturbateur / …



Comme le dit une autre copine blogueuse, ce roman protéiforme surprend par sa narration et le choix opéré par l’autrice afin de raconter son histoire de violence au sein de son couple. Mais l’originalité de ce livre n’est pas juste un exercice de style « pour faire joli » mais il apporte une plus-value à l’histoire. Le tout est savamment orchestré pour que les lecteurs et lectrices soient immergé.e.s dans cette maison-prison. L’autrice nous apporte également des éléments sociologiques concernant les violences dans les couples lesbiens (très peu représentée dans la culture populaire) et ses références sont nombreuses et recherchées.

Lu d’une traite, ce roman est MA véritable surprise de cette rentrée littéraire.




Lien : https://pagesversicolores.wo..
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