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Critiques de Caterina Bonvicini (63)
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Le pays que j'aime

Je me sentais bien en Italie auprès de Valerio et Olivia, je me sens alors un peu seule de les quitter. C'est ma bibliothécaire qui m'a conseillée de lire "le pays que j'aime". Ne connaissant pas du tout l'auteur, ma curiosité a été aiguisée et j'en suis bien contente. J'ai fait la connaissance de deux familles, la famille Morgan ti, grande bourgeoisie où vit Olivia et la famille Carnevale, celle de Valerio qui elle, est bien plus modeste. le père de Valerio est le jardinier de la famille Morganti et sa mère elle, est la domestique. Les deux enfants Valerio et Olivia partagent leur quotidien, leur complicité. Leur amitié va aller en grandissant et le lecteur est l'heureux témoin de leur lien qui va au cours des années évoluer. le contexte dans lequel nous sommes plongés est également mouvementé, nous faisons connaissance des familles en 1975 et nous les quittons en 2013.

Les années des attentats et les années de corruption favorisées par Berlusconi sont donc la toile de fond.

Bien que beaucoup moins populaire que "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante, "le pays que j'aime" m'a tout autant séduite et je vais dès que nous aurons le droit d'aller dans les librairies me procurer d'autres romans de Caterina Bonvicini. J'ajoute à ce propos, mon étonnement devant si peu de critiques de ce roman pourtant très agréable.
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Les femmes de

De Caterina Bonvicini, j’avais lu et adoré un de ses précédents romans l’équilibre des requins pour son humour corrosif mais salvateur sur fond de tragédie familiale.



Avec  les femmes de , je savoure à nouveau les délices italiens d’une langue mordante qui n’épargne aucune des 7 femmes réunies pour un repas de Noël dont Vittorio, le seul homme attendu de l’assemblée en est étrangement absent. Ces femmes qui se méprisent cordialement ont toutes un lien de parenté avec Vittorio sauf Camilla qui porte un regard extérieur sur cet étrange dîner où la fausse politesse en est le menu principal.



Vittorio disparu. Enlevé, mort, hospitalisé, les élucubrations vindicatives vont bon train durant les mois ponctués par les fêtes religieuses du calendrier qui sont autant d’occasions de se réunir pour le pire mais si c’était aussi pour le meilleur ? Comme le Panettone au dessert !



La bande de femmes qu’elles créent alors est joyeusement explosive. La ville de Milan est à leur image. Effervescente et bruyante, elle cache dans ses coins secrets des petits paradis intérieurs aux balcons fleuris.

Elles sont drôles, snobes, fortes ou sensibles, quels que soient l’âge et le caractère. Chaque femme de Vittorio, fille, épouse, ex-femme, sœur, mère de, se dévoile l’une après l’autre au fil de l’histoire à travers leurs pensées intimes qui dressent aussi par couches successives des morceaux de Vittorio.

Mais seul Vittorio saura parler de lui dans une fin qui m’a beaucoup émue.
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Les femmes de

Une découverte de hasard qui m'a beaucoup plu! Cette auteure italienne a un sens aiguë de l'intrigue et une vision réjouissante, cruelle, des personnages.



Elles sont sept, comme dans le jeu, et ne sont pas toutes de la même famille... C'est Noël, elles attendent ( comme elles le font toujours) Vittorio, écrivain sur le déclin. Mère, soeur, femme, ex-femme, jeune maîtresse, filles, chacune réagit à l'absence de l'aimé à sa façon. Une absence , rythmée par les jours fériés, qui durera jusqu'à la Saint- Ambroise. Une année presque se sera écoulée.



Les pensées folles, les comportements curieux, les défauts, les faiblesses de ces " femmes de" ( la préposition comme Camilla, la maîtresse qui l'était si peu, le remarquera marquant une appartenance dont elle est exclue), l'auteure nous les livre de manière acerbe et jubilatoire. Entre la psycho-rigide ( qui exerce le métier de psychologue...), la femme qui veut tout dominer, les objets et les êtres , la vieille dame indigne, la fille en manque de reconnaissance paternelle, on ne sait qui est la plus déjantée!



Celle qui m'a émue, cependant, c'est Camilla, qui a fui une vie étroite et monotone pour venir à Milan, croyant au changement. Elle a pensé intégrer une nouvelle famille , s'émanciper comme attachée de presse , et se rend compte de son erreur.



Ces femmes vont se transformer, pendant la disparition de Vittorio, on pourrait dire se découvrir, se libérer peut-être. Vraiment un roman singulier, prenant. Je lirai d'autres oeuvres de Caterina Bonvicini!

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Les femmes de

Les femmes de...Vittorio (mère, épouse, ex, maîtresse et filles) ne sont guère aimables ni aimantes. Frustrées, vindicatives, envieuses les unes des autres, étouffantes, malheureuses, elles ne sont guère réjouissantes et on comprend assez vite pourquoi Vittorio a pris la poudre d’escampette. Mais cette absence inattendue va être un véritable déclencheur pour ces dernières qui vont apprendre à composer avec l’absent...Roman choral (avec une voix, un style différent pour chaque narratrice), portrait au vitriol de la bourgeoisie milanaise, ce court récit m’a fait passer un très bon moment, avec en bonus un final que je n’ai pas vu venir 😉. Une chouette lecture.
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Le pays que j'aime

Du plus loin qu’il s’en souvienne, Valerio a toujours vécu près d’Olivia. Ils ont grandi ensemble dans une belle villa à Bologne. Une enfance heureuse et privilégiée : école privée, vacances d’été au soleil, ski en hiver. Et pourtant Olivia était une Morganti, issue d’une riche famille d’entrepreneurs du bâtiment et Valerio est le fils de leur bonne et du jardinier. Il n’empêche qu’il a toujours été considéré comme un membre de la famille, bénéficiant des mêmes avantages que son amie, et aussi de l’affection de Manon, la grand-mère extravagante et amatrice d’art d’Olivia. Mais quand ses parents divorcent, Valerio suit sa mère à Rome, découvre la vraie vie du peuple, la misère, les voyous. Le fil de l’amitié se détend pour mieux se transformer en amour avec l’entrée dans l’âge adulte. Séparés encore une fois par des choix de vie différents, ils se retrouveront encore et encore au gré du hasard, pour mieux s’aimer, se déchirer, se séparer.



Le garçon pauvre et la petite fille riche, une histoire lue et relue ? Oui bien sûr mais à travers Olivia et Valerio, Caterina Bonvicini nous raconte aussi l’Italie de 1975 à 2013. Quarante ans d’un pays qui a connu la terreur des Brigades Rouges, l’avènement de Berlusconi, la corruption à tous les étages. L’autrice promène ses personnages entre Bologne et Rome, entre rêves et désillusions, amour et haine, rapprochements et éloignements et inversion des rapports de force. Le pauvre deviendra riche, l’héritière sera ruinée. Finalement, ce n’est pas la position sociale ou la fortune qui décideront de leur vie mais le courage qui leur a manqué pour assumer leurs erreurs et unir leurs destins. Caterina Bonvicini décrit un pays qui court à sa perte mais garde toujours la tête hors de l’eau et des personnages ballottés au gré de leurs succès, de leurs défaites, de leurs décisions parfois hasardeuses.

Le sujet est classique et pourtant on s’attache aux personnages et à ce pays qu’on aime aussi.

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Les femmes de



Voici un roman dont je ne savais pas grand chose (pour ne pas dire rien) mais que j’ai eu envie de lire juste parce qu’il se passait en Italie.



Toutes les femmes de Vittorio (son ex-femme, sa femme actuelle, ses deux filles, sa soeur, sa mère et son amante) se retrouvent autour de la même table pour le réveillon de Noël et l’attendent. Mais alors que la soirée file, un sms arrive les informant qu’il ne les rejoindra pas ni ce soir ni demain et qu’il a besoin de temps loin d’elles.



Avec cette famille de la bourgeoisie milanaise que Caterina Bonvicini passe à la moulinette, l'écrivaine écrit un roman drôle et diablement intelligent.



. En plus, on ne s’ennuie jamais, l’écrivaine passant d’un point de vue d’une femme à une autre à chaque chapitre. Le passage sur l’appartement à la montagne divisé entre plusieurs femmes et source perpétuel de conflits est particulièrement jouissif !



Le passage sur l’appartement à la montagne divisé entre plusieurs femmes et source perpétuel de conflits est particulièrement jouissif !



Certes, ces femmes nous paraissent agaçantes, étouffantes, castratrices (est ce qu’on peut être castratrice avec une autre femme ou existe-t-il un mot plus juste pour cela ?) et puis assez vite dans le récit, on aperçoit autre chose de plus émouvant, de plus profond quand elles cessent d’organiser leur vie autour de Vittorio.



Cerise sur le gâteau : l'écrivaine garde le meilleur pour la fin avec une dernière partie plus émouvante.



Vittorio y prend la parole et à travers lui, on comprend que c’est toute une société étriquée et piégée dans ses normes et conventions que Caterina Bonvicini dénonce. Un roman intelligent et prenant de bout en bout




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le pays que j'aime

De 1975 à 2013,de Bologne à Rome,Olivia et Valerio se croisent, se rapprochent, s'éloignent,se retrouvent...Olivia fait partie de la haute bourgeoisie,l'illustre famille Morganti. Valerio est le fils de leur jardinier et de leur bonne. Pourtant les deux enfants grandissent ensemble à tel point que Valerio vivra comme un choc la découverte qu'il ne fait pas partie de cette famille. A travers leurs parcours,C.Bonvici dresse le portrait d'une Italie pervertie par la soif du pouvoir et de l'argent. Même si on partage furtivement le quotidien du peuple rien n'est approfondi et je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages qu'ils soient d'un côté ou de l'autre du pouvoir.La grand mère d'Olivia et le père de Valerio sont intéressants mais pas de réelle belle rencontre. C'est un univers où chacun est egocentré,et n'entretient de relation que pour servir ses intérêts. Valerio et Olivia font des choix qui les amènent à répéter les mêmes erreurs et, finalement à gaspiller leur vie et ce qui aurait pu être une belle passion. J'ai été déçue par toutes ces personnes. Cette Italie n'est pas le pays que j'aime.
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Les femmes de

Comme tous les romans de Caterina Bonvicini, Les femmes de pourrait aisément être adapté au cinéma et l'on imagine déjà le film qui en serait tiré, une comédie on ne peut plus italienne, entre cruauté et tendresse. Voici donc 7 femmes, de toutes les générations, qui attendent ensemble, un soir de Noël, la venue d'un homme qu'elles ont chacune en commun dans leur vie puisqu'il s'agit de leur fils, père, frère, mari actuel ou passé, amant. Mais le dénommé Vittorio ne viendra pas. Mieux (ou pire), il annonce qu'il va disparaître pour une année entière. Caterina Bonvicini donne la parole à chacune de ces 7 femmes, à tour de rôle, dressant des portraits sans concession de leurs petits et grands défauts et de leurs relations entre elles, pas mal fondées sur la jalousie et la méchanceté, au départ, mais qui vont évoluer dans un sens assez inattendu et apaisé. La construction chorale du livre est très futée et propose au passage une vision acerbe de la bourgeoisie d'une ville, Milan, que la florentine Caterina Bonvicini n'épargne pas. Vittorio va-t-il enfin réapparaître ? C'est tout l'objet du dernier chapitre qui propose un twist étonnant qui a un double effet : rendre un peu dérisoire tout ce qui a été écrit auparavant et "renverser la table", comme on le dit aujourd'hui pour tout et n'importe quoi. Un pari risqué que cette conclusion mais bien dans l'esprit d'une romancière qui aime bien secouer ses lecteurs, comme on a pu s'en apercevoir dans L'équilibre des requins ou Le lent sourire, par exemple.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Le pays que j'aime

Portrait de la société italienne sur la période 1975 – 2010. On y retrouve tous les ingrédients : terrorisme de gauche des années 70, corruption de la classe politique, confusion des intérêts publics et des intérêts privés, voire personnels, et puis affaires, berlusconisme, … Bref, des choses déjà vues et lues par ailleurs.



Côté romanesque, les souvenirs d’enfance, parfois attendrissants, du début laissent ensuite place à une banale histoire d’amour raté, entre une bourgeoise déchue et un parvenu, qui incarne inconsciemment toute l’ambition maternelle.



Je note juste quelques beaux passages sur la femme fantasmée et sur le désir masculin (certes vu par l’auteure, c’est-à-dire une femme …). Et le très beau personnage de Manon, la grand-mère très belle, très intelligente et très cultivée (ça existe tout ça dans la même personne ?), qui fait jour après jour la triste expérience de son inutilité et du gaspillage de ses nombreux talents.

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Les femmes de

Imaginer : 7 femmes autour d'une table un soir de Noël. 7 femmes qui attendent un homme, Vittorio, qui ne viendra pas ! Sa mère, son ex-femme, sa femme, sa maitresse, ses feux filles et sa soeur. Toutes doivent réfléchir à leurs attitudes car les apparences sont souvent trompeuses.



L'attente : 7 femmes qui vont parler à tour de rôle, chaque protagoniste a son propre monologue plusieurs fois. 7 femmes réunies avec leurs querelles et leurs rancoeurs ; et c'est sublimement réalisé.



A travers ces femmes se dessine une famille (avec les bons mais surtout les mauvais côtés), se dessine des destins de femmes, mais se dessine surtout un regard plein d'ironie sur la classe sociale bourgeoise milanaise que Caterina Bonvicini décrit avec une cruauté amusante.



Un roman choral de femme intranquille que l'attente va peu à peu apaiser jusqu'au dénouement inattendue. Caterina Bonvicini revient avec un livre entre le roman policier et la comédie mordante italienne complètement jubilaires, rempli d'humour noir.



"Les femmes de" ne rentre pas dans les codes, inédit dans sa construction d'écriture avec un chapitre final donné à l'homme qui vaut le déplacement !



7 femmes qui vous donnent le sourire, qui vous font rire, avec délicatesse et cynisme. Caterina Bonvicini signe un roman intelligent, drôle, émouvant, qui interroge sur nos faux-semblants et la volonté à paraitre ce que nous ne sommes pas !
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Le pays que j'aime

Les préludes de la lecture : J’aime énormément la littérature italienne que je trouve si singulière et particulièrement les romans avec pour toile de fonds la société italienne. C’est en lisant la quatrième de couverture que j’ai tout de suite voulu le lire. Merci aux éditions Gallimard et à la collection du Monde entier!



Résumé : Olivia et Valerio viennent de milieux différents mais grandissent ensemble. Elle, fille et héritière de riches entrepreneurs et lui fils du jardinier. Mais la société et le destin sont bien décidés à les séparer tout en les mettant toujours sur les mêmes chemins.



Le mot de la fin : J’ai adoré ma lecture, le style en particulier, la traduction a fait un superbe travail pour le retranscrire. l’écriture et l’histoire sont agréables. ll y a beaucoup d’humours, les personnages sont attachants et il n’y a aucun jugement, mais toujours beaucoup de tendresse. Je suis cependant frustrée de l’histoire entre Valério et Olivia. Je les trouve très passifs et pas très combatifs, on a envie de les secouer, mais c’est cela aussi, un bon livre celui qui nous fait éprouver. J’ai été happée par la narration du point de vue de Valerio. On voit la société et nos protagonistes évoluer en même temps. Il y a beaucoup de caricatures et de chemins faciles mais le point est respecté et le lecteur trouve dans ces lignes l’aspect sociétal et sentimental. Un titre cependant plus proche de son titre original “correva l’anno del nostro amore” aurait été plus juste que ce début de discours berlusconien.
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Le pays que j'aime

J’ai adoré ce beau roman de Caterina Bonvicini, le style est simple, plein de tendresse, d'amour, et on retrouve un parfum d'Italie.

La traduction est très bien faite, un beau travail pour le retranscrire.

ll y a beaucoup d’humours, les personnages sont attachants.

On voit la société et nos protagonistes évoluer en même temps.

A aucun moment, l’attention ne se relâche car, jusqu’au bout, Caterina Bonvicini ne laisse deviner si son histoire finira ou non en happy end.



Petit bémol : Le titre de ce roman ! Un titre plus proche de son titre original “Correva l’anno del nostro amore” aurait été plus juste que ce début de discours berlusconien.
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Le lent sourire

Il sorriso lento . 2010



Clara, la narratrice, raconte sa vie de jeune fille, vécue avec intensité et inconscience, étroitement partagée avec ses amies de collège et de lycée.

Parmi elles, Lisa, son amie de cœur.

Mais la maladie frappe aveuglément et Lisa, enceinte, est atteinte d'une tumeur au cerveau .

Ses amis se resserrent autour d'elle, l'accompagnent quotidiennement dans l'établissement de soins palliatifs.



C'est un livre sur l'amitié, un don qui remplit la vie.

Une amitié si forte, un groupe tellement soudé est un merveilleux cadeau.



Mais après l'hôpital, il y a la douleur, la détresse paralysante.

Clara évoque les moments de sa propre vie, les plus belles joies, les blessures douloureuses, les larmes et le rire, le bonheur et la tragédie.

L'aidera à se dépasser, à atteindre la maturité, la rencontre d'un homme antipathique, égoïste au superlatif.



Le roman se divise en cinq parties, avec deux narrateurs.

Personnellement, je n'ai pas aimé le second et n'ai pas aimé non plus la cassure brutale du récit de Clara.

En dehors de cela, un livre vivant, bien mené. Une bonne lecture.
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L'équilibre des requins

Je finis cette lecture quelque peu mitigée : j'ai découvert Sofia, photographe, et ses combats mais j'ai eu du mal à les partager.

On la découvre à l’hôpital après une tentative de suicide.

La mère de Sofia s'est suicidée quand elle était jeune : dépressive, elle se languissait de son mari océanologue, toujours parti en mer observer les requins.

Nicola, son mari qu'elle a quitté, était lui aussi dépressif et suicidaire.

Ses deux amants, Arturo et Marcello, sont égaiement dépressifs.

Il y a certes de l'humour malgré tout dans le style de l'autrice et beaucoup de finesse dans le ton pour raconter les péripéties de la vie de Sofia et notamment sa découverte des lettres de sa mère.

En revanche, je suis restée en dehors de ses questionnements et aurais préféré qu'elle fasse un peu de ménage littéralement et métaphoriquement autour d'elle.



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Les femmes de

Les femmes de Vittorio. Elles sont sept, sa mère, sa soeur, ses deux filles, sa femme, son ex femme et sa maîtresse, et son réunies pour le repas de noël. Mais Vittorio, lui, est absent. Il ne viendra pas, il leur a annoncé par sms. Il prend une année sabbatique, loin d'elles.

J'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel on suit ses femmes, ou l'on voit leurs relations évoluer, sans Vittorio. Elles se découvrent, les unes les autres, elles mêmes aussi.

C'était vraiment sympathique de s'immiscer dans ce repas de noël, puis dans leurs vies.

J'ai lu cette histoire comme j'ai regardé le film 8 femmes.

Une bonne découverte.
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Les femmes de

Plusieurs femmes se retrouvent la veille de Noël. Elles ont toutes un lien entre elles : un homme. Mais ce dernier ne se montre pas. Qui sont ces femmes?

Le sujet rappelle 8 femmes de François Ozon, mais la référence s’arrête là. Ce roman polyphonique (Un chapitre = une femme) évoque la mélancolie de ces héroïnes. Amoureuses et désabusées, elles évoquent leurs relations avec cet homme (en tant qu’épouse, mère, soeur, fille, amante). Comment vivent-elles cette absence et qu’est-ce qu’elles attendent de lui? Les femmes de est un roman subtil, assez comique, qui évoque les carcans familiaux & sociaux. Malgré un relâchement vers la fin, le dernier chapitre donne la voix à l’homme. Ce qui vaut son pesant de surprises. Un roman surprise peu conventionnel dans sa démarche d’écriture, psychologiquement bien pensé. Chapeau bas.
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Le pays que j'aime

Ce livre avait tout pour me plaire et effectivement il m'a beaucoup plu sans toutefois me renverser. La petite histoire dans la Grande, ça j'adore mais, malgré le vif plaisir de lecture, j'ai regretté un manque de profondeur.



Nous sommes à Bologne, en Italie, en 1975 dans la majestueuse propriété des Morganti. Cette famille de richissimes promoteurs immobiliers a fait fortune en deux générations, sans vraiment de scrupules. Ils vivent avec faste, éclat et beaucoup d'humour, avec trois générations : Gianni, le grand-père qui adore sa famille, pose un regard décalé sur le monde et amusé sur lui-même, Manon, la grand-mère, aussi belle que cultivée, qui sait rester elle-même sans rien céder aux conventions, Giulio, le fils et sa femme Elena, moins flamboyants et leur fille, la petite Olivia, une petite au caractère bien trempé qui deviendra une femme à l'avenant.



Olivia n'est pas la seule enfant. Elle est élevée avec Valério, le narrateur de cette très jolie histoire. Valerio comprend au début du livre que même s'il partage tout avec Olivia, il n'est pas un Morganti. Lui il est le fils du jardinier et de la bonne, laquelle bonne est très ambitieuse d'ailleurs. Les enfants sont très liés et le resteront : ils ne cesseront dans leurs vies d'ados puis d'adultes de se quitter et de se retrouver, encore et toujours, ne parvenant jamais à être aussi proches d'une autre personne qu'ils l'ont été l'un de l'autre.



Le livre nous retrace quatre décennies de l'histoire italienne et nous fait vivre de l'intérieur les grands drames du pays (les attentats terroristes des années de plomb, la menace permanente d'enlèvement des enfants, la montée de la corruption, la collusion des affaires et des intérêts publics, l'arrivée de Berlusconi avec les dérives afférentes) et les malheurs familiaux, qui ne sont pas si petits, avec les mariages, les tromperies et les désunions, les naissances et les décès. Nous voyageons aussi de Bologne à Rome et ressentons tout le charme de cette ambiance italienne.



La qualité de la plume est également au rendez-vous, avec une légèreté et un caractère quasiment virevoltant qui emporte le lecteur et rend la lecture agréable et prenante.



Pour atteindre le coup de coeur, il m'a manqué de la profondeur, davantage de gravité, à la manière de l'amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez, l'un de mes livres culte, auquel j'ai beaucoup pensé, car les deux histoires ont beaucoup de points commun. J'aurais notamment aimé mieux comprendre le personnage d'Olivia, pleine de charme mais quand même survolée. Certains chapitres relèvent de l'exercice de style réussi mais du coup on reste un peu à l'extérieur. Le tout se lit en étant intéressée et charmée mais pas aspirée et captée. Cela n'en reste pas moins une très jolie lecture.
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Le pays que j'aime

un vrai plaisir ! est ce le fait de l'avoir lu en Italie ( Come ) pendant les vacances? ( j'aime emmener avec moi des livres qui résonnent avec mon lieu de villégiature) ? peut être....j'ai aimé cette belle écriture et l'histoire qui , bien que peu originale ( 2 enfants de classes sociales différentes) , va d'époque en époque , en faisant grandir , vieillir, jouir et souffrir les protagonistes.

On ne sait pas bien comment cela va finir et quelle importance....finalement car on se sent porté délicieusement à cotés de ces deux beaux personnages...
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Le pays que j'aime

« Notre amour était un fleuve souterrain, mais la sensation était toujours celle d’un commencement. »



Olivia et Valerio sont nés en 1975, pendant les années de plomb en Italie. Elle est la petite-fille d’un riche entrepreneur en bâtiment. Lui est le fils du jardinier et de la bonne.



Mais les enfants n’ont pas conscience des différences de classe. Ils vont à l’école ensemble, accompagnés par Gianni, le grand-père dans sa voiture blindée. Ils sont inséparables.



Pendant quarante ans, de 1975 à 2015, ils vont se croiser, se manquer, s’aimer et se perdre. Mais jamais ils ne s’oublieront, ni ne finiront de s’aimer.



Leur première séparation a lieu en 1981 lorsque Sonia, la mère de Valerio, part à Rome avec son amant, un petit truand, usurier et receleur. Elle emmène son fils. Sonia est prête à tout pour échapper à sa condition, gagner de l’argent, contrairement au père de Valerio, un homme patient et humain.



« Si tu fais tout dans les règles, tu seras toujours un perdant, disait-elle.»



Valerio qui se croyait aussi bourgeois qu’Olivia tombe de haut dans les quartiers pauvres de Rome. Il joue avec les petits délinquants, découvre un langage, le romanesco et perçoit le trafic de drogues et d’armes.



Olivia et Valerio se retrouvent en 1993. Ils ont dix-huit ans. L’Italie a entamé son opération Mains propres. Le père d’Olivia est arrêté pour avoir accordé des pots de vin, sa mère sombre dans l’alcoolisme. Valerio rêve de devenir magistrat. Le destin en la personne de son ami d’université, Constantino, fils d’industriel, le fera dirigeant dans l’entreprise Bernasconi. N’est-ce pas le moyen d’entrer dans une de ces bourgeoisies italiennes pour enfin appartenir à tous les mondes dont celui d’Olivia?



« L’excès de richesse est dangereux. »



Olivia et Valerio, chacun de leur vie, passent à côté du bonheur, une évidence difficile à saisir. Il devient corrompu alors qu’il rêvait de justice. Elle, l’héritière, gâche sa vie sur de mauvaises alliances.



Avec sa trilogie, Elena Ferrante a provoqué un raz-de-marée littéraire. J’ai lu le premier tome sans être convaincue. En un seul livre, Catarina Bonvicini joue la sobriété sans pathos. Avec en arrière plan, la société italienne des années de plomb à l’ère Berlusconi, ce roman d’amour impossible trouve le juste ton. A l’image de Manon, la grand-mère inoubliable d’Olivia, le récit a de la grâce et de l’intelligence, jouant avec les codes de la bourgeoisie italienne.



Belle rencontre avec Catarina Bonvicini qui me donne envie de découvrir son dernier roman, Les femmes de.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Les femmes de

❓Les sept femmes de la vie de Vittorio sont réunies à table pour le réveillon de Noël. Elles sont toutes là ; sa mère, son ex-femme, sa première fille, sa femme et sa deuxième fille, sa sœur et sa jeune maîtresse. Quel beau tableau ! Pourtant, le principal intéressé se fait désirer ... alors que la tension monte entre les femmes, la mère de Vittorio reçoit un message de sa part ; il ne viendra pas ce soir et il part.



❓Au rythme des différentes fêtes célébrées en Italie, Noël, Carnaval ou Pâques, les femmes se livrent petit à petit ; alors que tout semblait les opposer, la disparition de l’homme qui constituait leur ciment les rapproche, elles sont plus vulnérables ou plus libérées, et petit à petit chacune ôte son masque, cessant de devenir la « femme de » pour devenir ou redevenir qui elle est.



❓De même qu’il est difficile d’être une femme de, comment supporter le poids que représente cette lourde casquette, avoir une mère, une femme puis une autre, une fille puis une autre, comment ne pas se perdre dans ce dédale, dans ce cercle vicieux décuplé par la vie milanaise ? Oui, Vittorio est parti, pour cesser d’être l’homme qu’il n’est plus et enfin, se retrouver, peut-être ...



❓Avec ses personnages hauts en couleur, Bonvicini dépeint une société biaisée par le regard des autres, dans laquelle le paraître compte beaucoup plus que le bien-être ; si l’on ne colle pas à l’image que l’on nous attribue, alors on est relayé au dernier rang, jeté aux oubliettes. Quand bien même on essaierait de persister, le costume est parfois trop grand et il nous engloutit ; comment survivre ? En disparaissant ? En s’affrontant ? En ayant le courage d’être soi, peu importe le qu’en-dira-t-on ? J’aimerais que cela soit le cas, pourtant cela me semble bien utopique ...



❓A méditer...!
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