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EAN : 9782070143153
320 pages
Gallimard (03/10/2016)
3.64/5   110 notes
Résumé :
Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l'héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après avoir partagé une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, puis de se perdre de nouveau. Valerio suit d'abord sa mère à Rome quand celle-ci quitte son père. Plus tard, alors qu'ils sont étudiants, c'est Olivia qui part à Paris pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Je me sentais bien en Italie auprès de Valerio et Olivia, je me sens alors un peu seule de les quitter. C'est ma bibliothécaire qui m'a conseillée de lire "le pays que j'aime". Ne connaissant pas du tout l'auteur, ma curiosité a été aiguisée et j'en suis bien contente. J'ai fait la connaissance de deux familles, la famille Morgan ti, grande bourgeoisie où vit Olivia et la famille Carnevale, celle de Valerio qui elle, est bien plus modeste. le père de Valerio est le jardinier de la famille Morganti et sa mère elle, est la domestique. Les deux enfants Valerio et Olivia partagent leur quotidien, leur complicité. Leur amitié va aller en grandissant et le lecteur est l'heureux témoin de leur lien qui va au cours des années évoluer. le contexte dans lequel nous sommes plongés est également mouvementé, nous faisons connaissance des familles en 1975 et nous les quittons en 2013.
Les années des attentats et les années de corruption favorisées par Berlusconi sont donc la toile de fond.
Bien que beaucoup moins populaire que "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante, "le pays que j'aime" m'a tout autant séduite et je vais dès que nous aurons le droit d'aller dans les librairies me procurer d'autres romans de Caterina Bonvicini. J'ajoute à ce propos, mon étonnement devant si peu de critiques de ce roman pourtant très agréable.
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Du plus loin qu'il s'en souvienne, Valerio a toujours vécu près d'Olivia. Ils ont grandi ensemble dans une belle villa à Bologne. Une enfance heureuse et privilégiée : école privée, vacances d'été au soleil, ski en hiver. Et pourtant Olivia était une Morganti, issue d'une riche famille d'entrepreneurs du bâtiment et Valerio est le fils de leur bonne et du jardinier. Il n'empêche qu'il a toujours été considéré comme un membre de la famille, bénéficiant des mêmes avantages que son amie, et aussi de l'affection de Manon, la grand-mère extravagante et amatrice d'art d'Olivia. Mais quand ses parents divorcent, Valerio suit sa mère à Rome, découvre la vraie vie du peuple, la misère, les voyous. le fil de l'amitié se détend pour mieux se transformer en amour avec l'entrée dans l'âge adulte. Séparés encore une fois par des choix de vie différents, ils se retrouveront encore et encore au gré du hasard, pour mieux s'aimer, se déchirer, se séparer.

Le garçon pauvre et la petite fille riche, une histoire lue et relue ? Oui bien sûr mais à travers Olivia et Valerio, Caterina Bonvicini nous raconte aussi l'Italie de 1975 à 2013. Quarante ans d'un pays qui a connu la terreur des Brigades Rouges, l'avènement de Berlusconi, la corruption à tous les étages. L'autrice promène ses personnages entre Bologne et Rome, entre rêves et désillusions, amour et haine, rapprochements et éloignements et inversion des rapports de force. le pauvre deviendra riche, l'héritière sera ruinée. Finalement, ce n'est pas la position sociale ou la fortune qui décideront de leur vie mais le courage qui leur a manqué pour assumer leurs erreurs et unir leurs destins. Caterina Bonvicini décrit un pays qui court à sa perte mais garde toujours la tête hors de l'eau et des personnages ballottés au gré de leurs succès, de leurs défaites, de leurs décisions parfois hasardeuses.
Le sujet est classique et pourtant on s'attache aux personnages et à ce pays qu'on aime aussi.
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De 1975 à 2013,de Bologne à Rome,Olivia et Valerio se croisent, se rapprochent, s'éloignent,se retrouvent...Olivia fait partie de la haute bourgeoisie,l'illustre famille Morganti. Valerio est le fils de leur jardinier et de leur bonne. Pourtant les deux enfants grandissent ensemble à tel point que Valerio vivra comme un choc la découverte qu'il ne fait pas partie de cette famille. A travers leurs parcours,C.Bonvici dresse le portrait d'une Italie pervertie par la soif du pouvoir et de l'argent. Même si on partage furtivement le quotidien du peuple rien n'est approfondi et je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages qu'ils soient d'un côté ou de l'autre du pouvoir.La grand mère d'Olivia et le père de Valerio sont intéressants mais pas de réelle belle rencontre. C'est un univers où chacun est egocentré,et n'entretient de relation que pour servir ses intérêts. Valerio et Olivia font des choix qui les amènent à répéter les mêmes erreurs et, finalement à gaspiller leur vie et ce qui aurait pu être une belle passion. J'ai été déçue par toutes ces personnes. Cette Italie n'est pas le pays que j'aime.
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Portrait de la société italienne sur la période 1975 – 2010. On y retrouve tous les ingrédients : terrorisme de gauche des années 70, corruption de la classe politique, confusion des intérêts publics et des intérêts privés, voire personnels, et puis affaires, berlusconisme, … Bref, des choses déjà vues et lues par ailleurs.

Côté romanesque, les souvenirs d'enfance, parfois attendrissants, du début laissent ensuite place à une banale histoire d'amour raté, entre une bourgeoise déchue et un parvenu, qui incarne inconsciemment toute l'ambition maternelle.

Je note juste quelques beaux passages sur la femme fantasmée et sur le désir masculin (certes vu par l'auteure, c'est-à-dire une femme …). Et le très beau personnage de Manon, la grand-mère très belle, très intelligente et très cultivée (ça existe tout ça dans la même personne ?), qui fait jour après jour la triste expérience de son inutilité et du gaspillage de ses nombreux talents.
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Ce livre avait tout pour me plaire et effectivement il m'a beaucoup plu sans toutefois me renverser. La petite histoire dans la Grande, ça j'adore mais, malgré le vif plaisir de lecture, j'ai regretté un manque de profondeur.

Nous sommes à Bologne, en Italie, en 1975 dans la majestueuse propriété des Morganti. Cette famille de richissimes promoteurs immobiliers a fait fortune en deux générations, sans vraiment de scrupules. Ils vivent avec faste, éclat et beaucoup d'humour, avec trois générations : Gianni, le grand-père qui adore sa famille, pose un regard décalé sur le monde et amusé sur lui-même, Manon, la grand-mère, aussi belle que cultivée, qui sait rester elle-même sans rien céder aux conventions, Giulio, le fils et sa femme Elena, moins flamboyants et leur fille, la petite Olivia, une petite au caractère bien trempé qui deviendra une femme à l'avenant.

Olivia n'est pas la seule enfant. Elle est élevée avec Valério, le narrateur de cette très jolie histoire. Valerio comprend au début du livre que même s'il partage tout avec Olivia, il n'est pas un Morganti. Lui il est le fils du jardinier et de la bonne, laquelle bonne est très ambitieuse d'ailleurs. Les enfants sont très liés et le resteront : ils ne cesseront dans leurs vies d'ados puis d'adultes de se quitter et de se retrouver, encore et toujours, ne parvenant jamais à être aussi proches d'une autre personne qu'ils l'ont été l'un de l'autre.

Le livre nous retrace quatre décennies de l'histoire italienne et nous fait vivre de l'intérieur les grands drames du pays (les attentats terroristes des années de plomb, la menace permanente d'enlèvement des enfants, la montée de la corruption, la collusion des affaires et des intérêts publics, l'arrivée de Berlusconi avec les dérives afférentes) et les malheurs familiaux, qui ne sont pas si petits, avec les mariages, les tromperies et les désunions, les naissances et les décès. Nous voyageons aussi de Bologne à Rome et ressentons tout le charme de cette ambiance italienne.

La qualité de la plume est également au rendez-vous, avec une légèreté et un caractère quasiment virevoltant qui emporte le lecteur et rend la lecture agréable et prenante.

Pour atteindre le coup de coeur, il m'a manqué de la profondeur, davantage de gravité, à la manière de l'amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez, l'un de mes livres culte, auquel j'ai beaucoup pensé, car les deux histoires ont beaucoup de points commun. J'aurais notamment aimé mieux comprendre le personnage d'Olivia, pleine de charme mais quand même survolée. Certains chapitres relèvent de l'exercice de style réussi mais du coup on reste un peu à l'extérieur. le tout se lit en étant intéressée et charmée mais pas aspirée et captée. Cela n'en reste pas moins une très jolie lecture.
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critiques presse (1)
LaPresse
07 février 2017
En plus du tour de force de placer Vittorio comme narrateur sensible, lucide et bien masculin, l'auteure dresse un portrait tendre et désenchanté des années Berlusconi.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'était pas mon père mais en y réfléchissant ces mots-là aussi sonnaient faux, non seulement parce que Max restait une sorte de héros à mes yeux, un héros paradoxal,} mais aussi parce qu'il avait quand même été un peu mon père et de toute façon c'était le père de ma sœur, que j'adorais et à qui je n'aurais jamais fait de mal. Ah, la famille :, vaste piège d'attentions et de protections tacites, en particulier dans l'âme italienne.
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L’Olivia qui se tenait devant moi, la bouche ouverte en attendant que je lui donne sa tranche de plaisir ou de saucisson, si possible avec les doigts, était la plus touchante de toutes celles que j’avais connues. Il y avait en elle un tel désir de vivre – ensemble -, de manger, de boire et de faire l’amour, un tel désir de jouir - ensemble - que je sentais mon cœur se serrer de bonheur. Par moments je devais prendre une grande respiration, pour alléger un peu la pression que je sentais dans mes poumons.
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J'aimais Olivia d'un amour nouveau. C'était étrange : il y avait un aujourd'hui palpitant et un demain à rêver, mais une chute de neige suffisait à faire ressurgir tout le passé.
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La panique a duré jusqu’à ce qu’elle pose sa main sur mon entrejambe. A cet instant, il s’est produit une chose étrange : Olivia n’était plus la petite fille avec qui je prenais mon bain quand nous avions trois ans, ce n’était pas non plus la jeune femme séduisante de la veille au soir, qui m’offrait sa virginité avec la même légèreté que si elle m’offrait une glace, en m’excitant terriblement. Soudain, elle n’était plus rien. Parce qu’elle était tout. Elle était les innombrables femmes que j’allais aimer, gentilles ou méchantes, froides ou douces, distantes ou passionnées, elle était une et mille, la réalité et la fantaisie : en somme, une érection.
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Tu tends une main et prends un verre, timide. Tu essaies de te fondre parmi les invités, en espérant que lui ne te confondra pas.
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