À partir de l’affaire de la rue Saint-Nicaise, Catherine Delors nous propose avec Blanche et la bonne étoile une histoire d’amour aussi tourmentée que le Paris d’après la Révolution. Avec sa misère et ses ors, ses bordels et ses salons, ses dissidents et ses courtisans, ce roman nous emporte dans un feuilleton haletant.
L’histoire démarre le 3 nivôse an IX. C’est le soir de Noël, il flotte dans Paris une atmosphère joyeuse. Personne ne se doute que dans la rue Saint-Nicaise, une charrette et un cheval tenu par une petite fille vont exploser, atteignant tous les passants alentour. Sauf Napoléon, le seul visé.
L’attentat détruit 46 maisons, tue 22 personnes et en mutile 56. Le futur empereur veut punir ses opposants jacobins, persuadé qu’ils sont les instigateurs de l’attentat et Fouché en déporte plus de cent. Mais les véritables coupables, les chouans, Joseph de Limoëlan, Saint-Réjant et Carbon, demeurent introuvables.
Roch Miquel, favori de Fouché, est chargé par le ministre de la justice de retrouver les assassins afin qu’ils perdent la tête sous le couperet de la guillotine. Issu d’un milieu très modeste, son père est aubergiste, il a su gravir les échelons de la police malgré son jeune âge.
Epris de Blanche, une royaliste qui cache bien des secrets, il nous permet de voir comment se déroule une enquête de police de l’époque, comment la justice est vite expédiée : nul besoin de preuves pour envoyer les innocents à l’échafaud, comme au temps de l’Ancien Régime.
La répression impitoyable du premier consul Bonaparte va briser de nombreuses vies et semer la désolation dans ce Paris des années 1800 que l’autrice dépeint de manière remarquable avec la misère des petites gens qui vivent à la rue, les orphelins livrés à eux-mêmes, les gargotes, les salons aristocratiques, les tripots…
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