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Critiques de Cécile Tlili (156)
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Un simple dîner

Quel délicieux roman, je me suis régalée. Pas avec le repas, je n'étais pas invitée et c'est tant mieux. Quand vous saurez ce qui est servi, vous comprendrez pourquoi.

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Étienne, séduisant et riche avocat aux dents qui rayent le parquet, a convié un couple d'amis de longue date à partager un repas chez lui, boulevard Raspail, en plein mois d'août.

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Et c'est bien entendu sa douce femme Claudia qui se colle aux fourneaux pendant des heures pour concocter des mets à la hauteur de l'événement.

Kinésithérapeute d'une timidité maladive, elle n'a vu qu'une fois les amis de son mari, fuyant les soirées et autres sorties.

En mode petite souris qui préférerait qu'on l'oublie, tout en étant blessée d'être transparente, insignifiante et ennuyeuse (à ses yeux), elle appréhende ce dîner.

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Quant aux invités, Johar, ingénieure qui a réussi à gravir les échelons et son mari Rémi, professeur, c'est avec une mauvaise grâce certaine qu'ils se sont retrouvés là, surtout Johar.

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21 heures bien sonnées, le bal des faux-culs peut commencer.

Ce ne sera pas une soirée comme les autres pour chacun des intervenants, leur vie étant sur le point de prendre un tournant décisif, impliquant bien entendu certains participants au dîner.

J'ai beaucoup aimé ce roman. Les piques ont fusé, les compliments sirupeux aussi. Mensonges et trahisons au menu, entre deux verres.

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La psychologie des personnages est parfaitement fouillée, les dialogues sont réalistes, la plume est fluide. On s'y croirait.

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Un grand merci à ma Pamplemousse et à Kitty pour leurs retours qui m'ont plongée dans cette lecture, premier roman prometteur de l'autrice.

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Un simple dîner

Je remercie chaleureusement Babelio pour l’envoi de ce livre.



Voici un premier roman : Étienne , avocat , séducteur, et Claudia , une jeune kinésithérapeute très timide, bourrée de complexes , idéaliste, gauche , avide de tendresse , peu sûre d’elle invitent un couple d’amis à dîner : Johar, devenue une professionnelle avérée , carriériste, dans son domaine et Rémi.



L’auteure maintient un huit clos passionnant tout au long de ce dîner qui s’avérera un véritable fiasco .

Ces quatre personnages arrivent à un point de rupture qui va précipiter leurs vies respectives, le style est incroyablement maîtrisé pour un premier roman, on pense au «  Dîner » de Herman Koch lu il y a fort longtemps ..mais non…..



Ce roman du lien social, intéressant , dynamique , mais trop court dresse le fin portrait de deux femmes, surtout, l’ascension professionnelle , le sexisme , la maternité , des personnes que l’on pourrait croiser dans notre vie quotidienne.

L’auteure décrit parfaitement bien ses personnages, leurs doutes, leurs peurs, leurs espoirs, leurs envies , leurs intentions voilées , leurs secrets.



J’ai regretté de ne pas en savoir plus sur chacun des personnages.



L’auteure décrit avec talent des sujets délicats, mais ne va peut - être pas assez loin.

Un premier roman très agréable à lire .

En fait c’est quand même enlevé et prometteur.
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Un simple dîner

Un simple dîner, un simple soir entre deux couples d'amis, qui cristallise les émotions et déceptions de chacun d'entre eux, jusqu'à exposer leurs failles et faire exploser leurs petites vies bourgeoises bien rangées. Bien rangées ? Pas si bien justement, seulement en apparence. Cette apparence si importante à nos parisiens qui pourtant se fendille face aux épreuves de la vie. Oh de toutes petites failles, progressives mais qui s'accumulent jusqu'à constituer le fardeau que chacun doit se coltiner le souffle coupé, se demandant comment continuer ce chemin de vie de plus en plus insupportable et différent de ce à quoi ils aspirent.

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Pourtant ils en sont tous là, avec leurs peines mais surtout leurs non-dits qui les dévorent, alors même qu'ils sont incapables de faire honneur aux plats préparés par leur hôtesse qui, en secret, vit son propre drame, enfermé dans la double cage de son corps et de son esprit, mais tout prêt de s'enfuir et de la libérer enfin…

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Un simple dîner est un dîner entre amis parmi tant d'autres, comme il s'en déroule des tas chaque jours entre gens qui n'ont pas envie de recevoir et d'autres pas envie d'être là. Entre gens qui s'aimaient ou s'aimaient bien mais ne se supportent plus ou se tolèrent hypocritement.

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Comment tout cela peut-il bien finir, sauf à faire éclater leur bulle ? Encore faut-il ne pas avoir peur de l'inconnu dont elle protégeait malgré tout jusqu'alors. Sympa à lire, assez triste mais assez vrai, sans étincelle pour moi cependant. le début me semblait contenir la promesse d'une belle intensité, mais mon intérêt s'émoussait page après page. Heureusement, en 132 pages seulement ça n'a pas eu le temps d'aller plus loin. Une histoire qui finit par manquer d'un peu de percutant mais se lit très bien et pourra faire passer un bon moment de lecture à qui voudra se forger son propre avis. Un dîner un peu trop simple pour moi, même si le titre avait bien tenté de me prévenir.

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Un simple dîner

Ripailles boulevard Raspail



Bouvelard Raspail, ex boulevard d'Enfer, boulevard cossu qui s'affiche fièrement tout en gardant ses distances avec le commun des passants.

Pourtant, c'est bien ici que se tient ce soir "un simple dîner ". Un dîner épicé.

Claudia, empourprée par une timidité maladive et pétrifiante, n'en avait pas vraiment envie. Elle s'est forcée à préparer un plat au curry. Enfin, c'est plutôt Etienne qui l'a obligée. Il tenait absolument à recevoir ses amis Rémi et Johar. Mais ses amis, peu enthousiastes, auraient également préféré faire l'impasse.

La soirée s'annonce donc très conviviale. Fourberies, mesquineries, calculs stratégiques même pas dignes de Sun Tzu, arrogance, secrets intimes et estime de soi parasitent ce dîner qui vous l'avez bien compris a peu de chances de se terminer sous les meilleurs auspices.

La tension monte progressivement et on se surprend à tourner les pages presque de manière boulimique.

Premier roman très réussi en dépit d'un menu indigeste et une atmosphère pesante formidablement restituée.

Quant à savoir si les ripailles se transformeront en tripailles...



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Un simple dîner

Ils seront quatre ce soir pour le dîner. Pourtant, Claudia se serait bien abstenue de préparer son curry de poulet pour les collègues de son mari. Mais c’est Etienne qui décide. La moindre velléité d’expression se traduit chez Claudia par un érythème pudique qui dévoile ses sentiments aux yeux de tous. Ce qui contribue à aggraver son inhibition, qui la fait passer pour une potiche. Si ce soir-là, elle cache un secret, elle attendra quelques jours pour le révéler.

Le raps se déroule sans aucune considération pour l’effort de préparation de leur hôtesse, Johar arrive en retard, les annonces de Rémi et la conversation font passer au second plan les fleurs de courgettes farcies !

Pourtant Claudia n’est pas la seule à remuer des pensées bien éloignées des échanges enthousiastes des convives.



La soirée qui nous est décrite évoque Cuisines et dépendances, le film de Bacri et Jaoui, l’humour en moins.

C’est une critique sous-jacente des rôles assignés, des luttes pour combattre les préjugés, que l’on soit femme ou issue de l’immigration, ou mal à l’aise dans un milieu où la loi de la concurrence tient lieu de code de conduite.



Ce premier roman est intéressant pour sa critique sociale. L’ambiance délétère est bien évoquée et l’écriture tout à fait agréable.



179 pages Calmann-Lévy 23 août 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un simple dîner

Un premier roman , c'est étonnant, car le style comme l'intrigue sont très maîtrisés.



Je redoutais un peu de retrouver les mêmes trames que dans d'autres livres, à savoir un repas entre amis ou en famille qui vire au règlement de comptes, aux non-dits qui explosent. Je pense, par exemple au" Dîner "de Herman Koch ou aux" invités" de Pierre Assouline.



Ce roman va certes mettre en jeu le bouleversement, à travers un dîner, de l'existence de quatre personnes, mais en nous le faisant essentiellement vivre de l'intérieur . Tout en subtilité, il déroule le ressenti de chacun, ce que les protagonistes cachent, la façade qu'ils présentent aux autres, leurs compromissions.



Etienne, qui semble toujours jouer le rôle du séducteur, a invité chez lui un couple proche, imposant à sa nouvelle compagne, Claudia, très timide, ce repas qu'elle redoute. Les choses ne se passeront évidemment pas comme prévu...



L'accent est mis surtout sur les deux femmes, Claudia, et une business woman , Johar, qui a dû travailler énormément pour arriver en haut de la hiérarchie professionnelle.



Si j'ai trouvé l'analyse des réactions des personnages fine et juste, j'ai cependant regretté que l'auteure n'aille pas plus loin encore, j'aurais aimé en savoir davantage sur chacun. Le roman reste trop court. Mais sans doute que Cécile Tlili ne désirait pas s'appesantir. C'est en tout cas un livre prenant, prometteur. Merci à Babelio et aux Editions Calmann Levy de me l'avoir proposé.
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Un simple dîner

Claudia, kinésithérapeute timide et effacée, est mariée à Etienne, un avocat d'affaires qui connaît un passage difficile dans sa carrière. Ce soir, ils reçoivent Johar, une cadre dirigeante d'une entreprise du CAC40 et son mari Rémi, professeur d'économie en classe préparatoire. Si Claudia est préoccupée par la qualité du repas qu'elle prépare, son mari Etienne, qui la malmène volontiers, vise à demander à Johar de lui signer un contrat susceptible de relancer sa carrière. Celle-ci vient d'obtenir une promotion longtemps espérée. Quant à Rémi, il se débat dans sa relation adultérine avec une de ses collègues, la jeune Manon. ● Nous assistons aux interactions entre ces quatre personnages, qui ont chacun un problème et/ou un secret, dans un récit curieusement pauvre en dialogues alors qu'il se prêterait bien à une adaptation notamment théâtrale. ● Au début, j'ai cru que le roman se concentrerait sur la personnalité de Claudia, mais malheureusement, c'est sur elle que nous avons le moins d'éléments. Il m'a semblé que ce personnage pourrait être neuro-atypique, c'est-à-dire sur le spectre de l'autisme, et j'aurais bien aimé que cette facette soit développée. ● Ce n'est qu'au début que nous avons ces indications : « elle voudrait se rendre invisible, et pourtant elle leur en veut terriblement à tous de la rendre invisible. […] Elle déteste sa serviabilité, la docilité. […]— Ça se passe bien, ton travail au cabinet ? demande-t-il à Claudia pour amorcer la conversation. — Oui, répond Claudia. Elle sent qu'elle doit poursuivre, rebondir, mais elle ne sait pas quoi dire. Cela leur est si facile, si naturel, à eux, aux autres, de parler de tout et de rien. ● le roman se centre plutôt sur le couple et sur le travail, plus particulièrement sur les désillusions du couple et la place du travail, qui, dans le cas d'Etienne et surtout de Johar, envahit toute l'existence. le message semble être : ose être toi-même tout en te rappelant d'où tu viens. ● Si le roman est bien écrit et plutôt agréable à lire, la tension narrative aurait pu être plus intense ; j'ai trouvé que le roman manquait de punch pour un sujet qui pourtant s'y prêtait bien ; un peu d'humour n'aurait pas non plus été superflu. ● Bref, j'ai été un peu déçu par ce roman qui ne tient pas toutes ses promesses, mais c'est un premier roman et l'autrice est à suivre dans ces prochains ouvrages.
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Un simple dîner

Hier soir, j'ai été invitée à dîner avec deux couples et dès le début j'ai bien senti que cette soirée ne serait pas le havre de paix et de sérénité auquel j'aspirais, mais un fiasco lamentable.

Lors de ce dîner, j'ai été le témoin de la jalousie des uns, de la mesquinerie, de la duperie, et de pleins de sentiments négatifs qu'on ne s'attend pas à rencontrer lors d'une soirée entre vrais amis.

Mais finalement, Étienne, Rémy, Claudia et Johar sont-ils réellement amis ?

Etienne est un avocat égoïste, imbu de lui-même qui m'a été antipathique dès les premières scènes.

Claudia sa compagne est une jeune femme d'une timidité extrême, très peu sûre d'elle et on ne comprend pas du tout comment elle a pu tomber amoureuse d'un homme aussi prétentieux et froid qu’Étienne.

Rémy et Johar forment un couple et sont amis avec Étienne depuis leurs années études, soit une vingtaine d'années, mais est-on condamnés à demeurer amis quand on a changé, qu'on n'a plus les mêmes envies, les mêmes rêves et qu'on ne partage plus les mêmes valeurs qu'autrefois ?

On se doute que la soirée ne va pas être agréable ni reposante, mais on ignore ce qui va faire déraper les choses.

J'ai aimé le coté très réaliste de cette soirée, il ne se passe rien de rocambolesque mais chaque scène , chaque phrase prononcée nous montre à quel point ces quatre personnes ne se comprennent pas ou plus et que rien de bon ne pourra émerger de cette soirée.

J'ai été touchée par Claudia et Johar, qui seront capables de prises de conscience au cours de cette soirée étouffante à tout point de vue.

Je remercie NetGalley et les éditions Calmann-Lévy pour cet envoi qui fut une belle découverte.
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Un simple dîner

Un simple dîner BY Cécile Tlili (Française née en 1980) - 192 pages - Calmann-Lévy (éditeur) – Sorti le 23 Août 2023



Etienne et Claudia se préparent pour un rendez -vous à 4 très important. Si Claudia se sent mal dès le départ, Etienne demeure impassible et lui conseille de prendre une douche.

« (…) elle a voulu jouer à la parfaite maîtresse de maison. Sans même y réfléchir, elle a endossé ce rôle avec fougue. »



Rémi et Johar forment la deuxième paire. Là aussi on remarque beaucoup de stress.



Qu’est ce qui m’a pris de lire un Livre qui s’intitule « Un simple dîner » ?! Ah si !! C’était le beau retour de @zabeth55 ?!



Il y a deux écoles, ceux qui aime les choses simples, tranquille, voir « feel good » et ceux qui aiment l’action, les drames (avec ou sans humour)…



Je n’ai fait que jeter les bases ! A vous de vous faire votre propre avis !



Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Un simple dîner

Voilà un diner auquel je suis bien contente de ne pas avoir été invitée.

Deux couples se retrouvent et on assiste à quelques heures oppressantes, étouffantes. On souffre avec Claudia malemenée par Etienne son mari . Claire reçoit par contrainte et va devoir faire bonne figure malgré son mal être grandissant. On étouffe avec elle, dans cette cuisine au relent de curry.

Johar et Rémi , les invités ne sont guère ravis de cette invitation et vont eux aussi à leur manière subir ce repas.

Les non-dits, les faux-semblants envahissent l'espace.

On constate avec beaucoup d'empathie ce que vivent ces deux femmes qui sont, d'apparence, trés différentes l'une de l'autre mais qui souffrent de la place qui leur est faite, donnée.

Ce huis clos offrira une ouverture qui nous aide à reprendre notre souffle, nous allons nous aussi pouvoir respirer...

L'écriture est agréable et efficace.

Mon moment de lecture a été sans aucun doute bien plus agréable que ce repas, même si un plat au curry est toujours tentant.





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Un simple dîner

« Ce soir, j’ai décidé d'arrêter de subir mon existence. Ce soir, j'ai promis de m'attaquer à la vie. »  sont les paroles, en fin de soirée, que se dit Claudia, jeune femme sans défense, malmenée par un conjoint égoïste et fortement imbu de sa personne.



Le dîner qu'elle a organisé pour ce dernier la hisse pourtant au sommet en sa qualité de maîtresse de maison. Mais dans ce décor domestique savamment dressé par Etienne, son ambitieux concubin, l'archétype de l'intellectuel bourgeois arriviste et insensible (sauf à sa petite personne), un second couple, tout aussi mal assorti, se glisse.



Face aux strates de timidité et de maladresse de Claudia méticuleusement renforcées par l'attitude abjecte de son concubin, nous trouvons en opposition Johar, la confiance incarnée par cette working girl, emmurée dans l'efficacité professionnelle de sa tour de verre et d'acier et Rémi, son époux discret et en apparence plutôt jovial.



Entre les plats, les personnages se dévoilent peu à peu au lecteur grâce à une écriture intimiste, descriptive et légère à lire. Un chapitre en alternance pour chaque femme. Un coup Claudia. Un coup Johar. Classique !



La soirée avance et la tension est censée monter. Les phrases se font parfois courtes.



Étienne se montre pressant. Johar est en pleine ascension professionnelle et il voudrait bien en profiter.



Claudia a des révélations à faire mais Étienne est si distant…comme pour tout le reste, elle n'ose pas.



Chaque personne est coincée pour une raison ou une autre. Personne n’écoute vraiment et ne respecte vraiment personne. Sauf la pauvre Claudia (que j’ai eue envie de secouer tout le long du livre).



Rémi a pris le large, psychiquement, depuis quelques temps, fatigué qu’il est d'une épouse trop souvent « ailleurs » elle aussi.



Entre le charme de surface de l'un, la recherche de sens dans son travail d'une autre, le besoin d'amour vrai des derniers, c'est le couple que l’auteure interroge ainsi que la place du travail dans nos vies modernes.



Ce premier roman apporte de jolies promesses. La plume choisie est fort agréable. Seul regret : le texte manque de force, de suspens.



Certes, c'est un livre qui donne du courage, le courage d'être soi, la volonté de fuir les faux-semblants, de se rappeler d'où on vient et l'importance de ne pas se fourvoyer dans l'attente de l'impossible métamorphose du conjoint ou du travail respectueux de l'humain.



Mais cent-soixante-dix-huit pages pour, au final, obtenir un petit passage mi philosophique mi développement personnel du genre comme « C'est à moi de décider ce qui est bien pour moi », je trouve ça dommage, car ici la douceur frôle parfois la mollesse.



On a un démarrage un peu lent, une narration facile, certaines scènes qui durent longtemps, un fil narratif trop distendu (même si j’ai bien compris qu’on est en août eu qu’il fait bien bien chaud).



A mon goût, ce type de roman nécessite plus de nerf, davantage de mordant, de l'incisif, de l'ironie éventuellement pour contrebalancer cette ambiance poisseuse et morne.



Tout ceci est fortement subjectif, je vous  l’accorde et je reconnais que Cécile TLITI explore des chemins intéressants sur le féminisme, la communication vraie, la dynamique des groupes, mais j’en attendais plus pour être vraiment renversée par cette lecture, comme me l’avait promis la quatrième de couverture.



Merci cependant à Babelio et à Calmann Lévy pour cette découverte et votre confiance.
Lien : http://justelire.fr/un-simpl..
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Un simple dîner

Un simple diner ? Pas vraiment...

Cette soirée d'été caniculaire sera plutôt l'occasion de belles remises en question et de grandes prises de conscience.

Enfin... Pas pour tout le monde...

Étienne, lui, est bien trop imbu de sa personne pour ça. Comptant seulement sur les autres pour prendre de l'importance et briller en société.

Sa compagne Claudia, elle, est réservée, effacée. Elle s'efforce du mieux qu'elle peut pour ne pas faire de vagues qui pourraient contrarier l'homme qui partage sa vie.

Johar et Rémi, eux, sont les invités.

Elle, a su gravir les échelons, à force de travail, pour atteindre un enviable statut professionnel.

Lui, se sent perdu dans son couple. Il a des choses à se reprocher et n'est pas à l'aise dans la vie qu'il mène.



1 diner, 2 couples, 4 personnes sur le fil du rasoir.

Un huis-clos où il n'y a pas que la température qui sera étouffante et explosive...



Au fil des pages, chacun va se révéler.

Entre petits secrets et gros mensonges.

Cecile Tlili nous dresse surtout le portrait de 2 femmes (qui pourraient être nous toutes) et de leur place dans la société. La difficulté à s'en faire une...

Elle aborde avec délicatesse des sujets bien actuels.

Nous fait réfléchir, en même temps que ses personnages, sur la vie, sur nos vies.



Personnellement, c'est Claudia qui m'a le plus touchée.

Je me suis reconnue un peu en elle.

Même si je ne l'ai pas toujours comprise, dans ses réactions face à certaines situations. Elle semblait être perdue, même chez elle. Comme en terre inconnue. C'est la seule chose qui m'a légèrement déroutée.



Un premier roman réussi, qui tient toutes ses promesses.

Que je vous encourage à vous procurer lors de cette rentrée littéraire 2023 (le 23/08).



C'est toujours un honneur pour moi d'avoir la chance de pouvoir découvrir un roman avant sa sortie officielle. Je remercie donc Babelio et les éditions Calmann-Lévy, en conséquence, pour leur confiance.

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Un simple dîner

Par une soirée d’août particulièrement chaude deux couples se retrouvent pour un dîner.

Claudia la maîtresse de maison a mis tout son cœur à l’élaboration du menu et de la décoration de la table, pensant ainsi faire oublier sa timidité maladive tout en impressionnant son mari Etienne.

Elle est restée des heures en cuisine pour préparer un curry, sans se rendre compte que ce n’est pas le plat idéal en cas de canicule.

Cette invitation, c’est Etienne qui l’a voulu avec une idée derrière la tête. Il compte sur la complicité de Johar pour faire avancer sa carrière.



Dans un huis-clos oppressant, Cécile Tlili emprisonne ses personnages jusqu’au point de rupture où la vie de chacun sera remise en question.

Ce texte permet aux deux épouses Claudia et Johar de s’affranchir du joug que leur impose la société actuelle où il faut être sans cesse en représentation pour se donner l’impression d’exister.



J’ai trouvé ce roman très réussi pour un premier, j’en ai apprécié la maîtrise de la construction, la clarté de la langue et la minutieuse description des personnages aussi complexes qu’attachants.

Cécile Tlili fait parti de ses primo romanciers de talent dont on a hâte de découvrir un nouvel opus.



Je remercie Les Editions Calmann-Levy et NetGalley qui m’ont facilité la lecture de ce texte.

#Unsimpledîner #NetGalleyFrance





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Un simple dîner





Un simple dîner. Pas si simple au demeurant. Claudia, d’une timidité maladive, passe sa journée à préparer un dîner pour recevoir un couple d’amis invités par son compagnon. Dès le début de ce huis clos, la tension est palpable. Elle ira crescendo jusqu’à l’explosion finale.



Ce roman nous dévoile tour à tour les faux semblants des quatre personnages dont les relations se révèlent basées sur le mensonge.

Un premier roman magistral.







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Un simple dîner

Dans la chaleur étouffante d'un appartement parisien bourgeois, alors que les températures caniculaires favorisent les dissensions, deux couples s'apprêtent à se retrouver pour partager “un simple dîner”. De part et d’autre, et pour diverses raisons, la tension est palpable… Les odeurs de curry et d'épices qui se diffusent dans tout l’appartement semblent à tout prix vouloir exacerber cette atmosphère pesante…

Sous les sourires de façade et les politesses d’usage, chacun semble avoir placé derrière ce dîner des intentions inavouées et pas toujours très louables… Alors qui de l’effacée Claudia, de l’hypocrite Etienne, du jovial Rémi ou de l’insaisissable Johar parviendra à tirer son épingle du jeu et à faire exploser cette bulle de faux-semblants?



Avec ce premier roman plutôt bien maîtrisé, Cécile Tlili nous offre un huis clos qui a certes un petit air de "déjà vu", mais où chacun joue sa partition sans fausse note et qui permet de passer un agréable moment de lecture! On n’évite pas toujours les clichés avec ces quatre personnages issus de milieux sociaux très différents et poursuivis par leur héritage social ou, au contraire, en opposition avec lui, néanmoins, l’autrice dresse un portrait acide de cette société patriarcale qui est la nôtre, encore figée dans des acquis qui n’ont plus lieu d’être et qui refuse de voir venir l’émancipation de celles qu’ils ont cru soumises pour toujours…



Le huis clos est réussi, offrant des scènes assez théâtrales, tout en prenant le temps de décrire l’état d’esprit de chacun afin de faire monter la tension à petit feu. Les répliques sont cinglantes et fusent à un rythme parfait dans ce court roman qui fait la part belle aux femmes. Une jolie découverte en somme!
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Un simple dîner

Un simple dîner est le premier roman de Cécile Tlili. Un roman court ( 179 pages ), concis et respectant une unité de lieu et une unité de temps.

Unité de lieu : un appartement boulevard Raspail à Paris

Unité de temps : le temps d’un dîner.

Il y a quatre protagonistes. D’abord le couplé qui reçoit. Il s’agit de Claudia et Étienne. Claudia., kinésithérapeute est une femme maladivement timide et inhibée . Sa cuisine reste un refuge majeure. Étienne fait partie d’un cabinet d’avocat, il est beau gosse et maintient sa femme Claudia dans sa timidité maladive.

Les invités sont Rémi et Johar. Rémi est professeur quand sa femme Johar est une carriériste et business woman.

Rémi et Étienne se connaissent depuis les bancs de la Fac de droit.

Le huis clos entre ces quatre personnages va s’installer autour de deux nouvelles :

Johar doit donner son accord à son supérieur Karl pour un poste de directrice générale.

Étienne souhaite obtenir de Johar un nouveau mandat pour son cabinet d’avocat.

A partir de ces deux nouvelles, cela va être un grand chamboule tout que maîtrise parfaitement Cécile Tlili.

Les ressentis de chacun sont explorés avec une mise en avant de Claudia et Johar. Les réactions sont justes, pertinentes.

La tension monte peu à peu, chacun dévoilant des fissures , des non-dits.

De ce huis-clos certains ou certaines vont tenter de s’affranchir des règles de vie de la société.

Et la perte est peut être facilitation pour s’affranchir.

Un seul bémol à la qualité de ce premier roman : le milieu social des personnages.

Je ne suis pas certain que dans un autre milieu social, l'affranchissement de certaines règles de vie soit aussi simple



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Un simple dîner

Un soir, alors que l’été s’enfuit sur la pointe des pieds, quatre amis se retrouvent pour dîner. Claudia a cuisiné tout l’après-midi, afin de recevoir dignement ses invités. C’est ce qu’attend d’elle son compagnon, Étienne, pour qui le paraître est la seule distinction qui vaille. Johar et Rémi quant à eux, cachent aussi derrière leurs sourires, les failles d’un amour qui s’émiette. Sortiront-ils tous indemnes de cette soirée ? Que se joue-t-il dans cet appartement, à table ou en cuisine, sous les lumières du salon ou dans l’obscurité du balcon ?…



C’est grâce à @babelio_ et à la confiance de @calmann.levy que j’ai pu lire ce premier roman. Dès les premières lignes, le ton est donné : ce diner n’aura rien de simple…



L’écriture, tout en finesse, brosse le tableau étriqué d’âmes en peine. Qu’ils aient oublié leurs rêves, qu’ils se soient perdus sur leur chemin, que leur passé soit en train de les rattraper, chacun joue sa place en cette soirée de fin d’été.



L’histoire que nous raconte Cécile Tlili est menée à la perfection. C’est de l’intérieur qu’elle se vit, au cœur des tourments discrets, des silences et des non-dits. Ce huis-clos oppressant nous entraîne dans un tourbillon, fait tourner nos têtes sans vraiment nous autoriser à reprendre notre souffle. On y croise des femmes et des hommes qui se sont perdus, et qui, en un instant, se retrouvent seuls face à eux-mêmes… Qui aura le courage de ses choix, de les assumer, les oublier ou les piétiner…



L’histoire que nous raconte Cécile Tlili est menée à la perfection. C’est de l’intérieur qu’elle se vit, au cœur des tourments discrets, des silences et des non-dits. Ce huis-clos oppressant nous entraîne dans un tourbillon, fait tourner nos têtes sans vraiment nous autoriser à reprendre notre souffle. On y croise des femmes et des hommes qui se sont perdus, et qui, en un instant, se retrouvent seuls face à eux-mêmes… Qui aura le courage de ses choix, de les assumer, les oublier ou les piétiner…
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Un simple dîner

Etienne, avocat ambitieux, invite un couple d'amis à manger.

C'est sa femme Claudia, kinésithérapeute timide et discrète, qui prépare le repas.

Rémi, son ami est professeur.

Johar, sa femme réussit une brillante carrière.

Un simple dîner ?

Pas vraiment.

Entre les intentions cachées, les tracas personnels, aucun des quatre n'a envie d'être là.

Et ce sera peut -être un dîner qui déterminera leur vie.

Un huis-clos bien pensé.

Chaque personnage a sa part.

Une fine analyse des personnalités et des situations.

Quatre personnages, quatre entités particulières.

Si, comme tout huis-clos, c'est parfois un peu étouffant, c''est une bonne analyse sociétale, bien écrite et agréable à lire.
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Un simple dîner

Un court primo-roman prometteur.

J apprécie bcp les textes parlant de dîner, une sorte de huis-clos dont chaque convive ressasse, réfléchit et trouve enfin un moment pour parler à la cantonade. Ici, un schéma classique de drama, de bouleversement final.



La chute est assez convenue , j en attendais un peu plus. La plume est directe. Intéressant.





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Un simple dîner

Un huis-clos intimiste qui m'a tenue en haleine.

Un simple dîner, au premier abord. Il sera épicé - Claudia a préparé ce qu'elle sait faire de mieux, son excellent curry.

L'atmosphère s'y densifie et devient de plus en plus pesante au fil des pages. Les personnages se révèlent à nous par petites touches savamment distillées. Et cette sensation que j'ai eu d'être dans cet appartement, spectatrice privilégiée de ce dîner aux subtiles saveurs qui laissera pourtant un goût amer à Etienne et Claudia, Johar et Rémi. Cette note amère libérera les émotions et déclenchera pour certains d'entre eux la volonté accompagnée d'une force insoupçonnée de s'extraire de la cage, de s'affranchir des cases dans lesquelles la société les a piégés.



Une lecture coup de coeur empreinte de nostalgie.

Elle parle de la place des femmes dans la société, de l'amour qui parfois se détend avec le temps, de fossé qui se creuse indubitablement, de l'envie à un moment de sa vie de retrouver la liberté de sa jeunesse passée.

Un regard délicat sur la vie, celle que l'on se rêvait à vingt ans, celle que l'on a vingt ans plus tard. Ce regard que l'on porte sur celui/celle que l'on est devenu.

Les chemins empruntés tout tracés ou que l'on bâtit à la sueur de son front pour se hisser au sommet nous font parfois passer à côté de l'essentiel. Il n'est jamais trop tard pour s'en rendre compte ...

« Vous ne connaissez pas les compromis nécessaires au maintien d'un couple dans la durée. Vous n'êtes pas encore ces acrobates sans cesse en équilibre sur la corde de leur histoire d'amour, risquant de basculer à tout instant dans l'amitié, l'indifférence ou la haine. Vous nous avez donné la petite impulsion qui nous a permis de nous redresser, ce soir. »

Un roman fort de cette rentrée littéraire, à mon humble avis !



Merci Cécile Tlili pour ce dîner ! Je reprendrais bien un peu de dessert ;-)

Merci également aux éditions Calmann-Lévy et à Babelio.
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