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EAN : 9782702188408
192 pages
Calmann-Lévy (23/08/2023)
3.8/5   513 notes
Résumé :
Un soir de canicule, en août à Paris, deux couples se rejoignent pour dîner. La soirée aura lieu chez Étienne. Claudia, sa compagne, d’une timidité maladive, a cuisiné toute la journée pour masquer son appréhension. Johar et Rémi, leurs invités, n’ont pas l’esprit tranquille non plus. Autour de la table, les uns nourrissent des intentions cachées tandis que les autres font tout pour garder leurs secrets. L’odeur épicée d’un curry, une veste qui glisse d’un fauteui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (148) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 513 notes
Quel délicieux roman, je me suis régalée. Pas avec le repas, je n'étais pas invitée et c'est tant mieux. Quand vous saurez ce qui est servi, vous comprendrez pourquoi.
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Étienne, séduisant et riche avocat aux dents qui rayent le parquet, a convié un couple d'amis de longue date à partager un repas chez lui, boulevard Raspail, en plein mois d'août.
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Et c'est bien entendu sa douce femme Claudia qui se colle aux fourneaux pendant des heures pour concocter des mets à la hauteur de l'événement.
Kinésithérapeute d'une timidité maladive, elle n'a vu qu'une fois les amis de son mari, fuyant les soirées et autres sorties.
En mode petite souris qui préférerait qu'on l'oublie, tout en étant blessée d'être transparente, insignifiante et ennuyeuse (à ses yeux), elle appréhende ce dîner.
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Quant aux invités, Johar, ingénieure qui a réussi à gravir les échelons et son mari Rémi, professeur, c'est avec une mauvaise grâce certaine qu'ils se sont retrouvés là, surtout Johar.
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21 heures bien sonnées, le bal des faux-culs peut commencer.
Ce ne sera pas une soirée comme les autres pour chacun des intervenants, leur vie étant sur le point de prendre un tournant décisif, impliquant bien entendu certains participants au dîner.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Les piques ont fusé, les compliments sirupeux aussi. Mensonges et trahisons au menu, entre deux verres.
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La psychologie des personnages est parfaitement fouillée, les dialogues sont réalistes, la plume est fluide. On s'y croirait.
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Un grand merci à ma Pamplemousse et à Kitty pour leurs retours qui m'ont plongée dans cette lecture, premier roman prometteur de l'autrice.
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Un simple dîner, un simple soir entre deux couples d'amis, qui cristallise les émotions et déceptions de chacun d'entre eux, jusqu'à exposer leurs failles et faire exploser leurs petites vies bourgeoises bien rangées. Bien rangées ? Pas si bien justement, seulement en apparence. Cette apparence si importante à nos parisiens qui pourtant se fendille face aux épreuves de la vie. Oh de toutes petites failles, progressives mais qui s'accumulent jusqu'à constituer le fardeau que chacun doit se coltiner le souffle coupé, se demandant comment continuer ce chemin de vie de plus en plus insupportable et différent de ce à quoi ils aspirent.
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Pourtant ils en sont tous là, avec leurs peines mais surtout leurs non-dits qui les dévorent, alors même qu'ils sont incapables de faire honneur aux plats préparés par leur hôtesse qui, en secret, vit son propre drame, enfermé dans la double cage de son corps et de son esprit, mais tout prêt de s'enfuir et de la libérer enfin…
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Un simple dîner est un dîner entre amis parmi tant d'autres, comme il s'en déroule des tas chaque jours entre gens qui n'ont pas envie de recevoir et d'autres pas envie d'être là. Entre gens qui s'aimaient ou s'aimaient bien mais ne se supportent plus ou se tolèrent hypocritement.
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Comment tout cela peut-il bien finir, sauf à faire éclater leur bulle ? Encore faut-il ne pas avoir peur de l'inconnu dont elle protégeait malgré tout jusqu'alors. Sympa à lire, assez triste mais assez vrai, sans étincelle pour moi cependant. le début me semblait contenir la promesse d'une belle intensité, mais mon intérêt s'émoussait page après page. Heureusement, en 132 pages seulement ça n'a pas eu le temps d'aller plus loin. Une histoire qui finit par manquer d'un peu de percutant mais se lit très bien et pourra faire passer un bon moment de lecture à qui voudra se forger son propre avis. Un dîner un peu trop simple pour moi, même si le titre avait bien tenté de me prévenir.
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Je remercie chaleureusement Babelio pour l'envoi de ce livre.

Voici un premier roman : Étienne , avocat , séducteur, et Claudia , une jeune kinésithérapeute très timide, bourrée de complexes , idéaliste, gauche , avide de tendresse , peu sûre d'elle invitent un couple d'amis à dîner : Johar, devenue une professionnelle avérée , carriériste, dans son domaine et Rémi.

L'auteure maintient un huit clos passionnant tout au long de ce dîner qui s'avérera un véritable fiasco .
Ces quatre personnages arrivent à un point de rupture qui va précipiter leurs vies respectives, le style est incroyablement maîtrisé pour un premier roman, on pense au «  Dîner » de Herman Koch lu il y a fort longtemps ..mais non…..

Ce roman du lien social, intéressant , dynamique , mais trop court dresse le fin portrait de deux femmes, surtout, l'ascension professionnelle , le sexisme , la maternité , des personnes que l'on pourrait croiser dans notre vie quotidienne.
L'auteure décrit parfaitement bien ses personnages, leurs doutes, leurs peurs, leurs espoirs, leurs envies , leurs intentions voilées , leurs secrets.

J'ai regretté de ne pas en savoir plus sur chacun des personnages.

L'auteure décrit avec talent des sujets délicats, mais ne va peut - être pas assez loin.
Un premier roman très agréable à lire .
En fait c'est quand même enlevé et prometteur.
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Ripailles boulevard Raspail

Bouvelard Raspail, ex boulevard d'Enfer, boulevard cossu qui s'affiche fièrement tout en gardant ses distances avec le commun des passants.
Pourtant, c'est bien ici que se tient ce soir "un simple dîner ". Un dîner épicé.
Claudia, empourprée par une timidité maladive et pétrifiante, n'en avait pas vraiment envie. Elle s'est forcée à préparer un plat au curry. Enfin, c'est plutôt Etienne qui l'a obligée. Il tenait absolument à recevoir ses amis Rémi et Johar. Mais ses amis, peu enthousiastes, auraient également préféré faire l'impasse.
La soirée s'annonce donc très conviviale. Fourberies, mesquineries, calculs stratégiques même pas dignes de Sun Tzu, arrogance, secrets intimes et estime de soi parasitent ce dîner qui vous l'avez bien compris a peu de chances de se terminer sous les meilleurs auspices.
La tension monte progressivement et on se surprend à tourner les pages presque de manière boulimique.
Premier roman très réussi en dépit d'un menu indigeste et une atmosphère pesante formidablement restituée.
Quant à savoir si les ripailles se transformeront en tripailles...

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Ils seront quatre ce soir pour le dîner. Pourtant, Claudia se serait bien abstenue de préparer son curry de poulet pour les collègues de son mari. Mais c'est Etienne qui décide. La moindre velléité d'expression se traduit chez Claudia par un érythème pudique qui dévoile ses sentiments aux yeux de tous. Ce qui contribue à aggraver son inhibition, qui la fait passer pour une potiche. Si ce soir-là, elle cache un secret, elle attendra quelques jours pour le révéler.
Le raps se déroule sans aucune considération pour l'effort de préparation de leur hôtesse, Johar arrive en retard, les annonces de Rémi et la conversation font passer au second plan les fleurs de courgettes farcies !
Pourtant Claudia n'est pas la seule à remuer des pensées bien éloignées des échanges enthousiastes des convives.

La soirée qui nous est décrite évoque Cuisines et dépendances, le film de Bacri et Jaoui, l'humour en moins.
C'est une critique sous-jacente des rôles assignés, des luttes pour combattre les préjugés, que l'on soit femme ou issue de l'immigration, ou mal à l'aise dans un milieu où la loi de la concurrence tient lieu de code de conduite.

Ce premier roman est intéressant pour sa critique sociale. L'ambiance délétère est bien évoquée et l'écriture tout à fait agréable.

179 pages Calmann-Lévy 23 août 2023
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (6)
LaPresse
06 novembre 2023
À mesure que se déroule cette soirée cauchemardesque, c’est une pièce de théâtre qu’on voit se jouer sous nos yeux. Comme un fiasco en trois actes où les costumes et les masques vont finir par tomber un à un.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
06 novembre 2023
Au menu ? Quantité de revirements de situation et de savoureux échanges. Le tout accompagné de beaucoup, beaucoup de plaisir. L’une des belles surprises de la rentrée littéraire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Culturebox
23 octobre 2023
Cécile Tlili signe un huis clos des temps modernes, tout en tension, où chacun joue un rôle pour composer avec sa place aux yeux des autres ; dans son travail, dans son couple, avec ses origines, et finalement faire tomber les masques.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaCroix
02 octobre 2023
Deux couples se retrouvent pour dîner dans un appartement bourgeois. Dans un huis clos étouffant, Cécile Tlili fait le récit du poids des obligations et de la vie qui, malgré tout, bouillonne à l’intérieur.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Culturebox
26 septembre 2023
Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société et tisse, avec délicatesse, une ode à l’émancipation et à la liberté.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
07 septembre 2023
La comédie humaine dans ce qu’elle a de plus délétère, et, hélas, d’ordinaire, décryptée par une romancière dont on n’a pas fini de parler.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
(...)et, sentant une colère mêlée de détresse monter en elle, elle se demande si elle parviendra un jour à résoudre cette contradiction : elle voudrait se rendre invisible, et pourtant elle leur en veut à tous de la rendre invisible.
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" j'adore cette façon qu'ont les Parisiens de penser que leur ville n'appartient qu'à eux, lui avait dit Manon. Je veux dire, la façon qu'à chaque parisien de penser que la ville n'appartient qu'à lui. Ils se vantent du caractère cosmopolite de Paris, et pourtant le moindre serveur qui fume sa cigarette devant son café semble vouloir te faire sentir que tu empiètes sur son territoire."
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(...) elle se demande si elle parviendra un jour à résoudre cette contradiction : elle voudrait se rendre invisible, et pourtant elle leur en veut terriblement à tous de la rendre invisible.
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C'est amusant comme, d'un jour à l'autre, on en arrive à ne plus rien se dire. À ne plus rien comprendre. À moins qu'on n'ait jamais rien compris.
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(...) Elle semblait ignorer son pouvoir de séduction, elle s'estimait trop peu pour ressentir autre chose que de la reconnaissance envers lui, elle était trop discrète pour risquer de le priver de sa liberté. Il se demande quel cheminement mystérieux a conduit cet oiseau craintif à revendiquer aussi farouchement, ce soir, son droit à l'amour.
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